vendredi 7 août 2015

Colocation détonante - Fah NIE

Pourquoi je le lis :


J'avais envie d'un moment de détente...

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En résumé (quatrième de couverture) :


De retour à Nantes après trois ans d’absence, le plan était simple : rattraper le temps perdu avec mes proches surtout mon frère jumeau, monter ma propre affaire dans ma ville chérie peut- être même avoir une histoire ou deux sans prise de tête. J’aurais dû me douter qu’avec ma poisse légendaire, tout ne se passerait pas comme prévu…
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Je me retrouve donc contrainte de vivre avec le collègue et ami de mon frère : Maël, sapeur-pompier, 1m90 de prétention, des conquêtes à gogo et surtout un air de Monsieur-je-sais-tout horripilant.
Tout ou presque semble nous opposer, seulement voilà : il m’attire autant qu’il m’énerve et la tension qui règne entre nous ne cesse de grimper. Vais-je réussir à sortir indemne de cette colocation ?

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Mon avis :


Grosse déception !

En choisissant ce roman, je n'espérais pas lire un chef d'œuvre de la littérature romantique, mais je m'attendais quand même à une romance sympathique et amusante. J'étais d'autant plus intéressée que pour une fois l'histoire ne se passait ni aux Etats-Unis, ni en Grande-Bretagne, ni à Paris ; un peu comme Un voisin si craquant que j'avais bien aimé il  y a quelques semaines.

Mais tout ce que m'a inspiré Colocation détonante, c'est une longue liste de reproches...

Pour commencer, les personnages n'attirent pas la sympathie, pour ne pas dire qu'ils sont carrément irritants : l'héroïne, Ivy, a tout d'une adolescente attardée, alors que Maël, le héros, est suffisant et machos. En plus, j'ai eu l'impression de retrouver souvent des situations déjà vues, que ce soit dans des romans ou au cinéma : la séance de chatouilles qui amène à un troublant rapprochement, l'ex qu'on croise dans la rue avec sa nouvelle épouse enceinte jusqu'aux yeux, etc.

J'ai aussi été gênée par l'état d'esprit général : les fêtes où on finit systématiquement ivre à ne plus tenir debout ni se souvenir de rien le lendemain, le premier réflexe du frère et du petit-ami qui est de se jeter sur l'agresseur plutôt que de porter secours à la victime alors qu'ils sont pourtant pompiers tous les deux...



D'un point de vue plus personnel, l'auteur a choisi des "références culturelles" qui me hérissent (50 Nuances de Grey, Touche pas à mon poste, Las Ketchup,...). On ne peut pas tous avoir les mêmes goûts, mais ces références sont tellement présentes (Ivy ne peut pas écouter un morceau de musique ou regarder une émission sans qu'on ne nous en donne le titre et un commentaire appréciateur) que c'en devient vite horripilant...

Parmi les choses moins pardonnables : le style (extrêmement familier, parfois vulgaire, même en dehors des dialogues) et l'orthographe y compris la conjugaison, la grammaire et la ponctuation. Au point qu'on se demande si quelqu'un (l'auteur elle-même, une amie, un éditeur, n'importe qui) a relu le texte avant qu'il ne soit publié. "Oh fait", vous connaissez l'expression "retomber comme un soufflet" ?

Je sais, j'aurais dû refermer le livre pour ne pas perdre plus de temps, mais au début j'espérais que les choses s'amélioreraient au fil des pages et ensuite j'ai eu envie de voir jusqu'où tout cela irait... Et c'est vrai que le ton change radicalement dans la dernière partie du roman : l'atmosphère soudain dramatique ramène les personnages vers un registre beaucoup plus sérieux, qui ne correspond pas du tout à l'image qu'on en avait jusque là et qui est donc difficile à accepter.

Au final, c'est le genre de lectures qui me fait penser que les romans Harlequin que je descends en flèche régulièrement ne sont peut-être pas si mauvais après tout (au moins l'orthographe est correcte).

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