dimanche 27 septembre 2015

Nagasaki - Eric FAYE

Pourquoi je le lis :


J'avais envie de lire ce roman depuis longtemps (la quatrième de couverture fleure bon le mystère) et je l'ai enfin trouvé à la bibliothèque...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Tout commence par des disparitions, des déplacements d'objets. Shimura-san vit seul dans une maison silencieuse qui fait face aux chantiers navals de Nagasaki. Cet homme ordinaire rejoint chaque matin la station météorologique de la ville en maudissant le chant des cigales, déjeune seul et rentre tôt dans une retraite qui n'a pas d'odeur, sauf celle de l'ordre et de la mesure. Depuis quelque temps déjà, il répertorie scrupuleusement les niveaux et les quantités de nourriture stockée dans chaque placard de sa cuisine. Car dans ce monde contre lequel l'imprévu ne pouvait rien, un bouleversement s'est produit.

"Comme je l'apprendrais plus tard lorsqu'un inspecteur me rappellerait, les agents avaient trouvé porte close chez moi. Aucune fenêtre ouverte, ce qui les avait étonnés. Après avoir forcé la serrure, ils avaient été plus intrigués encore de ne mettre la main sur personne à l'intérieur. Or tout était bien fermé. Croyant à une farce, ils avaient failli repartir tout de suite. L'auteur de cette plaisanterie l'aurait payé cher, monsieur Shimura, me ferait-il remarquer. Par acquit de conscience, toutefois, ils avaient fouillé chaque pièce. C'est dans la dernière, la chambre aux tatamis".

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Mon avis :


Eric Faye s'est inspiré d'un fait divers pour le moins insolite pour écrire l'histoire déconcertante de ces deux personnes qui ont vécu dans la même maison pendant plus d'un an sans jamais se croiser. Dans ce récit plein de délicatesse, l'auteur parle avant tout de la solitude de ces deux êtres malmenés par l'existence chacun à leur façon.
 
C'est un beau texte, tout en sensibilité et en sobriété, mais Eric Faye n'a pas réussi à m'embarquer dans son univers : un roman trop court, des personnages juste effleurés,... J'aurais voulu en apprendre davantage...

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samedi 26 septembre 2015

La galerie des maris disparus - Natasha SOLOMONS

Pourquoi je le lis :


Il y a bientôt deux ans, j'ai lu (et adoré) Le manoir de Tyneford...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Quand son mari se volatilise, Juliet Montague disparaît à son tour. Ni veuve ni divorcée, elle n'a pas le droit de refaire sa vie selon les règles de la communauté juive à laquelle elle appartient. Juliet s'efforce pourtant de son mieux d'assumer le quotidien et d'élever ses deux enfants. Mais le jour de ses trente ans, un matin de l'hiver 1958, elle prend une décision tout sauf raisonnable : au lieu de consacrer ses économies à l'achat d'un réfrigérateur, elle s'offre un portrait à son effigie. 
 
Ce tableau, premier d'une longue série, signe le début de son émancipation : passionnée de peinture, Juliet va peu à peu repérer les talents émergents, frayer avec le gotha artistique de Londres et ouvrir sa propre galerie.
 
Ses nouvelles amitiés et, plus tard, son amour pour un brillant peintre reclus dans sa maison du Dorset l'aideront à affronter les commérages et la réprobation des siens. Mais Juliet reste enchaînée et, pour se sentir tout à fait libre, il lui reste un mystère à élucider...

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Mon avis :


La galerie des maris disparus nous propose le portrait d'une femme qui vit en marge de sa communauté, non seulement parce que son mari l'a abandonnée sans aucune explication, mais aussi parce qu'elle a choisi de suivre sa propre voie, contre l'avis des siens, en ouvrant une galerie. En plus de l'évocation d'une femme qui s'émancipe, le livre est une critique acérée, mais aussi pleine de tendresse, d'une communauté juive très attachée aux valeurs familiales et aux traditions au point d'en devenir étouffante.

J'ai beaucoup aimé la façon dont Natasha Solomons nous parle de cette femme à travers les portraits réalisés par les peintre qu'elle rencontre tout au long de sa vie. Cela donne un récit peuplé de personnages pittoresques, un texte plein de vivacité et très agréable à lire.

Si j'ai beaucoup aimé l'histoire de Juliet, j'ai cependant parfois eu l'impression de survoler trop rapidement certains moments de sa vie et de ne connaître que très superficiellement certains personnages.

Au final, j'ai préféré Le manoir de Tyneford car on y suivait Elise, l'héroïne, de plus près, mais j'ai quand même passé un très bon moment avec la fantasque Juliet et La galerie des maris disparus.

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mercredi 23 septembre 2015

Demandez-moi la lune ! - Sylvie BARRET

Pourquoi je le lis :


Parce qu'un peu de légèreté de temps en temps...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Catherine Dutilleux pensait avoir la vie dont elle avait toujours rêvé. Gouvernante dans un prestigieux palace parisien, organisée, disciplinée et discrète, elle est la meilleure dans son domaine.
 
C’est pour cela que son directeur lui confie une mission quelque peu hors normes : se mettre au service exclusif de leur nouveau client, la star de cinéma britannique Matthew Dickinson. Jeune, beau, talentueux… et à la réputation déplorable. Les nerfs de notre très sage Cathie résisteront-ils ?

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Mon avis :


Demandez-moi la lune ! est un roman qui sort des sentiers battus de la romance contemporaine. Bien sûr on retrouve quelques scènes déjà vues et revues et on n'échappe pas à certains clichés du côté des personnages, mais globalement est loin des schémas classiques des comédies romantiques : l'intrigue est plus fouillée, les péripéties plus variées, etc.

J'ai aussi apprécié l'aspect "fleur bleue" du roman alors que nombre des romances surfant sur la vague 50 nuances de Grey nous propose actuellement une débauche de scènes de sexe, plus ou moins réussie d'ailleurs. Ici les sentiments sont au premier plan et si la sensualité est bien présente, l'auteur laisse glisser un voile de pudeur sur les moments plus intimes du couple.

Malgré ces bons points, je n'ai pas réussi à m'enthousiasmer pour cette histoire, certainement à cause des personnages qui m'ont laissée quelque peu dubitative...

Matthew, le héros, apparaît tout d'abord comme un gamin turbulent qui se change bientôt en Prince Charmant (un peu autoritaire peut-être), mais la mutation m'a semblé trop radicale, irréaliste...

Quant à Catherine, l'héroïne, je l'ai trouvée assez insipide. En plus sa personnalité s'efface peu à peu au fil des pages tandis qu'elle se soumet au attentes de Matthew et (grosse déception) elle renonce même à sa carrière alors qu'elle en semblait si fière dans les premières pages du roman.
Demandez-moi la lune ! a donc été une lecture plaisante mais pas marquante pour moi...

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lundi 21 septembre 2015

Un éclat minuscule - Jean-Baptiste GENDARME

Pourquoi je le lis :


Au moment de sa sortie, en 2012, j'avais noté ce roman sur une liste de "livres à lire" même si, je l'avoue, je ne sais plus exactement pourquoi...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Ils venaient d'avoir trente ans. Ça leur était tombé dessus sans crier gare. Ils s'aimaient, ils avaient un fils de vingt mois qui leur ferait bientôt sentir qu'ils étaient trop vieux pour le comprendre. Leur situation professionnelle était plus qu'incertaine - mais souvent enviée. Ils avaient des projets de voyages, un plan d'épargne logement comme les gens raisonnables - alimenté très irrégulièrement parce qu'ils n'étaient pas vraiment des gens raisonnables. 
 
Ils avaient, croyaient-ils, l'avenir devant eux.

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Mon avis :


Stéphane et Clémence, en voyage en Egypte, sont percutés dans la rue par une voiture. L'attente des secours qui tardent à venir est l'occasion pour Stéphane de se souvenir des débuts de leur relation, de son frère, son père, etc

J'ai bien aimé ce roman habilement construit sur des flashbacks et plein de sensibilité, mais le texte m'a paru trop court pour avoir le temps de s'attacher aux personnages.

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dimanche 20 septembre 2015

La part des flammes - Gaëlle NOHANT

Pourquoi je le lis :


Comment passer à côté de ce roman dont on parle partout en ce moment ?

En l’occurrence, ce sont les articles de Claire sur Thefrenchbooklover et de Bianca sur Des livres, des livres ! qui ont plus particulièrement attiré mon attention sur ce roman historique inspiré d'un fait divers dont je n'avais jamais entendu parler auparavant.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Mai 1897. Pendant trois jours, le Tout-Paris se presse rue Jean-Goujon à la plus mondaine des ventes de charité. Les regards convergent vers le comptoir n° 4, tenu par la charismatique duchesse d'Alençon. Au mépris du qu'en-dira-t-on, la princesse de Bavière a accordé le privilège de l'assister à Violaine de Raezal, ravissante veuve à la réputation sulfureuse, et à Constance d'Estingel, qui vient de rompre brutalement ses fiançailles. Dans un monde d'une politesse exquise qui vous assassine sur l'autel des convenances, la bonté de Sophie d'Alençon leur permettra-t-elle d'échapper au scandale ? Mues par un même désir de rédemption, ces trois rebelles verront leurs destins scellés lors de l'incendie du Bazar de la Charité. 
 
Enlèvement, duel, dévotion, La Part des flammes nous plonge dans le Paris de la fin du XIXe au cœur d'une histoire follement romanesque qui allie avec subtilité émotion et gravité.

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Mon avis :


J'ai beaucoup, beaucoup aimé ce roman qui m'a agréablement surprise alors que je m'attendais (je ne sais pas pourquoi) à une intrigue plus classique, plus convenue.

L'écriture de Gaëlle Nohant m'a beaucoup plu. Sa plume fluide, précise et élégante rend particulièrement vivant ce récit historique très documenté sur une période que je connaissais mal. L'auteur évoque ici la société parisienne où aristocratie et république semblent encore chercher leurs marques.

Mais le roman parle surtout des femmes et de leur place dans cette société dominée par les hommes. En dehors des mondanités et des œuvres de bienfaisance, leur rôle semble réduit à rien et leur volonté tout comme leurs opinions ou leurs sentiments n'ont aucune valeur, au point que l'internement psychiatrique apparaît comme une solution presque courante lorsqu'elles ne font pas preuve d'assez de soumission.

Et pour ne rien gâcher, La part des flammes ne manque pas de suspense et on a du mal à lâcher le roman avant de savoir ce que le destin réserve à Constance et Violaine.

Un très bon moment de lecture...


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jeudi 17 septembre 2015

La vallée des Amazones - Angéla MORELLI

Pourquoi je le lis :


J'avais envie d'une lecture plus légère et comme j'avais bien aimé L'amour est dans le foin il y a quelques semaines, je me suis laissée tenter par cette nouvelle que j'ai achetée en même temps que Sous le gui et Avis de tempête...

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En résumé (quatrième de couverture) :


« La vallée brésilienne des beautés lance un appel aux hommes célibataires » 
Depuis que cet article est paru dans un célèbre journal britannique, rien ne va plus pour Ana. Comme si le village de Noiva do Cordeiro était un repère à miss monde ! N’importe quoi. Mais maintenant, la jeune maire doit faire face à l’attention très intéressée d’une foule de mâles excités par cette rumeur. Et ça, c’est sans compter l’arrivée d’un universitaire, João Torres, venu étudier leur « système matriarcal » et qu’Ana est contrainte d’héberger chez elle. João est charmant, très bel homme et cuisine excessivement bien... et si les conséquences de cet article n’étaient finalement pas si désastreuses ?

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Mon avis :


J'ai moins aimé cette nouvelle d'Angéla Morelli que les deux que j'ai lues précédemment (Sous le gui et Avis de tempête).

L'histoire est toujours très romantique, mais j'ai eu l'impression que l'auteur consacrait moins de temps à la romance entre Ana et Joao qu'à la présentation du village qui sert de décor à leur idylle. Et malgré tous ses efforts pour donner vie à ce village brésilien déserté par les hommes, il manquait quelque chose pour que j'y croie...

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mercredi 16 septembre 2015

La scène des souvenirs - Kate MORTON

Pourquoi je le lis :


J'avais très envie de lire ce roman depuis un moment. J'avais beaucoup aimé Le jardin des secrets, lu il y a quatre ou cinq ans déjà et Les heures lointaines attend dans ma pal que je prenne le temps...

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En résumé (quatrième de couverture) :


La célèbre actrice Laurel Nicolson se rend dans le Suffolk, au chevet de sa mère mourante. En feuilletant un album de famille, la comédienne découvre une photographie qu'elle n'avait encore jamais vue. Datée de 1941, celle-ci montre sa mère aux côtés d'une inconnue – une certaine Vivien, comme Laurel ne tarde pas à l'apprendre. Ce prénom, étrangement familier à ses oreilles, la ramène brusquement cinquante ans en arrière, au cœur d'un après-midi d'été étouffant. L'adolescente rêveuse qu'elle était alors avait assisté à un événement tragique qu'elle avait ensuite tout fait pour oublier. 
 
Hantée par ce souvenir, Laurel décide de fouiller dans le passé de sa famille. L'histoire secrète qu'elle exhume la plonge dans Londres, en pleine Seconde Guerre mondiale.

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Mon avis :


J'ai adoré...

L'histoire commence assez lentement tandis que Kate Morton prend son temps introduire les personnages et pour mettre en place le décor (après tout, l'une des protagonistes est actrice). Puis les personnages gagnent en profondeur et le mystère s'épaissit et avant qu'on ne s'en rende compte on est complètement happé par le récit qu'on ne lâche pas avant de comprendre.

Kate Morton nous propose ici de beaux portraits de femmes : d'une part deux femmes aux caractères diamétralement opposés pendant la Seconde Guerre Mondiale à Londres, et d'autre part, à notre époque, une femme qui enquête sur le passé de sa mère mourante. J'ai d'ailleurs été assez surprise par l'une des héroïnes, celle qu'on est censé suivre au plus près, m'a semblé de moins en moins sympathique au fil des pages, ce qui m'a laissé vraiment perplexe... jusqu'à ce que le voile se lève finalement.

En plus de ces portraits de femmes et de l'histoire de leur famille, j'ai aussi beaucoup aimé l'aspect historique de La scène des souvenirs. En effet, le plus gros du récit se déroule à Londres pendant le Blitz et j'ai apprécié de retrouver un peu la même atmosphère que dans La pelouse de camomille de Mary Wesley : on y ressent l'urgence de vivre alors que la menace des bombardements est omniprésente.

Une très belle lecture, dense et riche en émotions...

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samedi 12 septembre 2015

Sous le gui - Angéla MORELLI

Pourquoi je le lis :


J'avais envie d'une lecture plus légère et comme j'avais bien aimé L'amour est dans le foin il y a quelques semaines, je me suis laissée tenter par ce court roman (cette nouvelle ?) que j'ai acheté en même temps que Avis de tempête et La vallée des Amazones...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Quand Julie se retrouve coincée dans le hall de son immeuble, incapable de débloquer la serrure de sa boîte aux lettres où sont enfermés les cadeaux de Noël de ses enfants, c’est Nicolas, son nouveau voisin, qui vient à son secours. Une aide providentielle, qui la trouble infiniment. D’abord parce que, d’habitude, c’est son rôle d’aider les autres ! Mais surtout parce que Nicolas est terriblement séduisant, et qu’il éveille en elle des émotions qu’elle croyait disparues à jamais, depuis qu’elle a perdu son mari, trois ans plus tôt. Et comme, dans les jours qui suivent, elle ne cesse de penser à son mystérieux voisin, elle finit par décider de suivre son instinct et lui propose de passer le réveillon de Noël chez elle…

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Mon avis :


J'ai passé un bon moment avec cette romance contemporaine même si elle ne m'a pas autant enthousiasmée que Avis de tempête, lue il y a quelques jours.
 
Bien que l'histoire se passe au moment de Noël (et toute l'imagerie des fêtes de fin d'année est présente, depuis la dinde farcie jusqu'à l'échange de cadeaux, en passant par les pulls ornés de Pères-Noël et La vie est belle de Capra), la légèreté de la romance est tempérée par une touche de mélancolie car, si Sous le gui parle évidemment d'une rencontre amoureuse, il y est aussi question de deuil. 
Les deux héros sont très sympathiques, mais j'ai surtout été touchée par Julie, la jeune veuve qui prend soin de tout le monde et est un peu surprise lorsque Nicolas lui prête attention. Leur histoire se développe en toute simplicité et on y croit les yeux fermés.
Un très bon moment de lecture, mais trop court, bien sûr !

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vendredi 11 septembre 2015

La sonnette de Madame - Edith WHARTON

Pourquoi je le lis :


Je connais Edith Wharton pour avoir lu (et aimé) Chez les heureux du monde il y a une dizaine d'années...
Cette nouvelle est l'occasion de redécouvrir l'univers de cette auteur classique.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Une femme de chambre est envoyée en service dans une sinistre maison à la campagne...

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Mon avis :


J'ai eu plaisir à retrouver le style très agréable d'Edith Wharton pour un récit dans la plus pure tradition gothique. Tous les ingrédients y sont, à commencer par la grande maison à l'atmosphère un peu inquiétante qui évoque presque les châteaux hantés...

Au fil des pages, la peur s'insinue peu à peu à cause d'une menace qu'on n'arrive pas à définir et qui angoisse d'autant plus que le dénouement laisse planer le mystère.

La sonnette de Madame fait partie de ces quelques nouvelles qui me réconcilient avec les textes courts que je trouve souvent si frustrants.

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L’Enfant rebelle - Christian LABORIE

Pourquoi je le lis :


Je connais Christian Laborie pour avoir lu il y a quelques années L'arbre d'or, une grande saga familiale dans les Cévennes du XIXème siècle.

Je n'ai donc pas hésité lorsque Babélio a proposé L’Enfant rebelle dans le cadre d'une de ses Masses Critique...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Janvier 1898. En espérant pour Raphaël une vie meilleure que la sienne, la jeune Adèle l'abandonne à l'institution des sœurs de la Charité de Nîmes. Le lendemain, un homme mystérieux, dépose également un nouveau-né. Confiés à un jour d'intervalle aux bons soins de sœur Angèle, les deux orphelins vont vivre des destinées singulières. Raphaël, endurci par les brimades de sa famille d'adoption, trouve refuge dans la solitude des montagnes cévenoles ; L'autre garçon, Vincent, grandit, heureux au sein d'une famille de paysans aisés. 

Quelques années plus tard, leurs chemins vont se croiser, à la faveur de l'histoire et la révélation d'un lourd secret, le secret de sœur Angèle...

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Mon avis :


Christian Laborie nous propose un très beau roman sur sa région d'adoption, les Cévennes, qui sert de décor à une grande fresque familiale, même si cette fois la famille en question est éclatée.
 
L’Enfant rebelle est à la fois une peinture sociale de la région au tournant du XXème siècle (vie dans les campagnes, quotidien des ouvriers du textile, contexte politique et première guerre mondiale) et une dénonciation des conditions de vie des plus démunis (enfants recueillis, mères célibataires, etc). J'ai été très touchée par l'histoire de cette femme obligée d'abandonner son enfant et plus encore par le destin de celui-ci marqué par l'injustice.
 
Si pendant la plus grande partie du roman on suit le destin de Raphaël, la dernière partie adopte soudain le point de vue d'un des personnages secondaires, Jean-Christophe Rochefort. Ce revirement marque une rupture trop prononcée dans le récit qui est en plus alourdi par des références trop nombreuses à l'histoire de la famille Rochefort (qui fait l'objet d'un autre roman, Les Rochefort) , au point qu'on se demande où l'auteur veut nous mener.

Malgré une dernière partie qui ne m'a pas du tout convaincue, j'ai bien aimé ce roman qui dresse les portraits émouvants d'un enfant maltraité qui ne se résigne pas et d'une femme victime des préjugés et des conventions sociales de son époque...

 


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jeudi 10 septembre 2015

Le fantôme de l'opéra - Gaston LEROUX

Pourquoi je le lis :


J'ai découvert Gaston Leroux il y a environ un an avec Le mystère de la chambre jaune, puis avec Le parfum de la Dame en Noir, deux romans policiers qui ne m'ont pas totalement séduite.
 
Cette fois, c'est un classique de la littérature fantastique que je m'apprête à découvrir...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Une ombre rôde dans l’Opéra. Une présence singulière, une apparence douteuse et une voix lugubre... 
Un machiniste est retrouvé pendu, un grand lustre se détache en pleine représentation. On parle du fantôme de la loge nº5. Mais a-t-on véritablement affaire à un fantôme ?

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Mon avis :


J'ai beaucoup aimé ce roman de Gaston Leroux, bien davantage que Le mystère de la chambre jaune et que Le parfum de la Dame en Noir où le personnage de Rouletabille avait tendance à m'agacer.

Le fantôme de l'opéra, dans une première partie plus légère, nous fait pénétrer le quotidien d'un opéra : entre scène et coulisses, vedettes et employés de l'ombre, nous découvrons les recoins cachés de l'édifice (sous-sols, écuries, lac, etc) et les personnages qui les peuplent (des directeurs aux petits rats, en passant par les ouvreuses, machinistes et autres fermeurs de porte). Gaston Leroux nous dépeint ainsi un univers grouillant de vie où éclot une magnifique histoire d'amour entre Christine Daaé et Raoul de Chagny.

Au fil des pages, le mystère s'épaissit peu à peu et la menace devient plus tangible, mais le récit conserve un certain humour, en particulier à travers les personnages des deux directeurs et leurs mésaventures avec le fantôme.

Mais bientôt le drame éclate et le récit bascule pour devenir plus sombre alors que la tension est de plus en plus insoutenable et que le héros enchaîne les épreuves pour aller délivrer sa belle (même si je caricature un peu...).

Malgré un suspense haletant et le désir de découvrir ce qui se cache derrière le fantôme, j'avoue avoir préféré la première partie du roman, lorsque tout se met doucement en place. Il n'empêche que j'ai passé un très bon moment avec ce classique qui entremêle habilement drame romantique, conte fantastique et enquête criminelle...


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lundi 7 septembre 2015

Avis de tempête - Angéla MORELLI

Pourquoi je le lis :



J'avais envie d'une lecture plus légère et comme j'avais bien aimé L'amour est dans le foin il y a quelques semaines, je me suis laissée tenter par cette nouvelle que j'ai achetée en même temps que Sous le gui et La vallée des Amazones...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Lorsqu’elle débarque au Québec pour les vacances de février, Candice fait immédiatement deux constats très inquiétants. Premièrement, il fait froid. Très, très froid. Ce qu’elle était loin de s’imaginer quand elle a préparé ses valises (comment ça sa petite doudoune ne va pas suffire ?). Deuxièmement, sa cousine n’est pas là, et impossible de la joindre. Alors, quand l’aéroport annonce sa fermeture imminente et qu’un charmant inconnu à l’accent aussi improbable que sa coupe de cheveux lui propose de lui servir de taxi, Candice accepte...

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Mon avis :


Quel bonheur que cette lecture après la petite déception qu'avait été La fille qui lisait des romans d'amour...

Evidemment, c'est trop court, mais sinon j'ai adoré l'histoire de cette rencontre très romantique. Le texte est dynamique, plein d'humour et de tendresse, avec des personnages vraiment attachants (enfin, surtout Martin pour être honnête).

Je regretterais presque de ne pas me retrouver à mon tour bloquée en pleine tempête de neige...

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La fille qui lisait des romans d'amour - Inara LAVEY

Pourquoi je le lis :


C'est la couverture qui a attiré mon attention sur ce livre et la quatrième de couverture a fini de me convaincre que j'allais passer un bon moment avec une histoire très romantique.

Sauf qu'en regardant la couverture et le résumé de la version originale, l'histoire a l'air très différente, beaucoup moins romantique... 

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En résumé (quatrième de couverture) :


Et si la réalité dépassait la fiction ?

Cassandra Devon rêve de vivre une bouleversante histoire d'amour. Son imagination débridée fourmille de séduisants détectives, d'irrésistibles pirates et de héros plus charmants les uns que les autres. Absorbée par ses rêveries tout droit sorties des romances qu'elle dévore, Cassandra a beau être séduite par Raphaël, incarnation de l'homme idéal, elle a du mal à repousser les avances de Connor, le facétieux Irlandais qui voudrait se substituer à ses fantasmes. Entre les deux, son cœur balance. Finira-t-elle par comprendre que dans cette bluette, elle tient le rôle de l'héroïne qui ne sait pas reconnaître l'amour quand celui-ci se présente ?

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Mon avis :


Comme je le pressentais, la couverture est trompeuse... La fille qui lisait des romans d'amour n'est pas l'histoire utlra-romantique que j'espérais au départ, mais une romance très actuelle et pas du tout fleur bleue. Dommage ? Peut-être...

J'ai d'abord eu très peur en lisant les premières pages, dignes d'un Harlequin des années 1980 avec ses personnages super-stéréotypés, ses descriptions grandiloquentes et ses périphrases douteuses.... Heureusement cela s'arrête très vite et la "vraie histoire" démarre même si elle est ponctuée de plusieurs de ces passages presque lyriques qui correspondent aux rêveries amoureuses de l'héroïne, lectrice assidues de romans d'amour ; car le livre d'Inara Lavey est un hommage plein d'humour au romances dont elle se moque gentiment tout en adoptant les codes du genre tant pour ses personnages un peu stéréotypés que pour l'intrigue de construction plus que classique.


Ajoutons que ce n'est pas de la grande littérature et que l'auteur ne fait pas dans la subtilité, mais le récit ne manque pas d'humour ce qui le sauve à mon avis. Par contre le dénouement m'a moyennement plu, sans doute à cause de mon côté fleur bleue qui regrette que sexe et sentiment soient trop souvent pris comme synonymes dans les romances qui se veulent "moderne".

Donc, même si l'histoire ne correspond pas à ce que j'espérais au départ, La fille qui lisait des romans d'amour est une lecture légère et amusante...

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dimanche 6 septembre 2015

La plume empoisonnée - Agatha CHRISTIE


Pourquoi je le lis :


J'aime beaucoup Miss Marple et, comme pour La dernière énigme, j'ai découvert l'histoire de La plume empoisonnée  grâce à l'adaptation  au petit écran (avec Geraldine McEwan James D'Arcy et Talulah Riley).

En plus, détail pas si anodin, la couverture de cette édition me plaît beaucoup...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Le notaire, le médecin, la femme du pasteur : tout le monde y passe, y compris Jerry, un jeune citadin venu achever sa convalescence après un grave accident. La calomnie fait son œuvre, le doute s'insinue, même si les accusations portées par le "corbeau" semblent extravagantes.

Mais lorsqu'une lettre particulièrement odieuse provoque le suicide de l'honorable Mrs Symmington, on est contraint de se dire que l'anonyme, pour mal renseigné qu'il fût, a dû cette fois-ci toucher juste.

Alors la petite communauté villageoise de Lymstock entre en ébullition. Et il faudra l'intuition et la perspicacité inégalables de Miss Marple pour deviner le leurre disposé aux yeux de tous par un criminel des plus retors...

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Mon avis :

Je lis très peu de romans policiers, mais j'aime beaucoup ceux d'Agatha Christie et plus encore ceux qui mettent en scène Miss Marple ; et celui-ci ne fait pas exception même si mon enquêtrice favorite n'intervient qu'assez tardivement dans l'histoire. Présence discrète qu'on remarque à peine à l'arrière-plan, c'est quand même elle qui parvient à démêler une situation qui semblait inextricable.
 
J'ai d'autant plus apprécié La plume empoisonnée que l'intrigue fait la part belle à la psychologie des personnages (les habitants d'un petit village anglais plus pittoresques les uns que les autres) et à une jolie histoire d'amour digne des meilleures romances.


Voilà pourquoi ce roman est l'un de mes préférés d'Agatha Christie...

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samedi 5 septembre 2015

Les quatre filles du Révérend Latimer - Colleen MCCULLOUGH

Pourquoi je le lis :


Je suis tombée sur ce roman à la bibliothèque.
 
Même si j'avais été très déçue par Les caprices de Miss Mary, j'ai eu envie de découvrir l'histoire de ces quatre sœurs car les autres livres de Colleen McCullough m'avaient plu...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Australie, début du XXe siècle. Les sœurs Latimer sont au nombre de quatre : Edda et Grace, les aînées, sœurs jumelles nées de la première union de leur père, un pasteur dont l'épouse est morte en couches ; Heather et Kitty, des jumelles également, filles de l'ancienne gouvernante du presbytère qui a épousé le révérend en secondes noces.
 
En 1925, les sœurs âgées de 18 et 19 ans fuient l'austérité du presbytère et l'autorité maternelle pour se former au métier d'infirmière dans l'hôpital de leur ville natale, en Nouvelle-Galles du Sud. 

Là, chacune pourra aussi laisser libre cours à ses aspirations personnelles, dont la recherche de l'amour. Mais la Grande Dépression n'est pas loin, qui pourrait balayer bien des rêves d'émancipation dans une société encore très patriarcale.
 
Une grande fresque sentimentale qui s'attache à la destinée de quatre jeunes femmes énergiques et attachantes.

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Mon avis :


Cette fois encore, je suis déçue par un roman de Colleen McCullough, même si cette lecture-ci n'est pas aussi catastrophique que Les caprices de Miss Mary.

Je n'ai pas réussi à m'intéresser au sort des quatre sœurs et, comme en plus il y a beaucoup de longueurs, je me suis très vite ennuyée... L'histoire m'a paru difficilement crédible, tout comme les personnalités des sœurs Latimer qui semblent étrangement malléables, s'adaptant (trop) parfaitement aux péripéties du récit.

Vraiment décevant...

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mardi 1 septembre 2015

Le journal secret d'Amy Wingate - Willa MARSH

Pourquoi je le lis :


Il y a quelques mois, j'ai lu (et adoré) Meurtres entre sœurs. Je poursuis donc ma découverte de l'univers de Willa Marsh, alias Marcia Willet...

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En résumé (quatrième de couverture) :


"- J'arrive pas à croire que vous ayez un passé chargé. Dites-moi ce que c'est. On va faire un marché. Si vous avez vraiment un passé comme le mien, alors je promets de continuer à faire des efforts !
 
Il plaisante à moitié, il essaye de me calmer sans vraiment porter attention à ce qu'il dit, mais sous la surface, je sens qu'il tend de nouveau la main vers moi, en quête d'un peu d'espoir, d'une promesse d'avenir...
 
Je le regarde, cherchant désespérément la bonne formule, celle qui me permettrait de lui répondre tout en préservant mon secret. Comment ai-je pu me laisser entraîner vers un aveu aussi énorme ? "
 
La cinquantaine plutôt revêche, Amy Wingate, ex-professeure qui vit seule dans une étroite bicoque victorienne du bord de mer, se met à tenir un journal pour chasser son vague à l'âme. Pas très drôle ? Méfions-nous des apparences. D'abord, il y a cet imbroglio sentimental à rebondissements autour de Francesca et Simon, couple de trentenaires légèrement ridicules qui se piquent d'offrir à Amy une vie sociale. Et puis, cette complicité qui lie l'ex-professeure à Gary, punk, voleur à l'étalage, mais aussi catalyseur du retour sur le passé qu'elle entreprend grâce à son journal. De lourds secrets remontent à la surface. Amy doit dompter le passé... et remettre tout le monde dans le droit chemin. Mais comment ? Il n'y a qu'à lire par-dessus son épaule pour le savoir.

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Mon avis :



J'ai été agréablement surprise par ce roman au ton très différent de Meurtres entre sœurs que j'avais déjà beaucoup aimé. Si on y retrouve la même verve et la plume caustique de Willa Marsh, Le journal secret d'Amy Wingate prend la forme d'un journal intime très réaliste où la narratrice raconte les anecdotes du jour, des souvenirs plus lointains, ses espoirs et ses doutes quant à l'avenir, des réflexions d'ordre plus général, etc.
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J'ai trouvé d'ailleurs l'héroïne très attachante, parfois drôle et souvent émouvante lorsqu'elle se penche sur son passé ou qu'elle s'interroge sur sa relation avec le jeune délinquant qu'elle a pris sous son aile.

En plus de ce portrait de femme touchant, Willa Marsh évoque le couple dans tous ses états et une société anglaise viscéralement attachée aux apparences.

J'ai adoré ce roman au point d'éprouver un peu de nostalgie pour les heures passées à rédiger mon journal intime...

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