lundi 8 avril 2013

Cartographie des nuages - David MITCHELL

Pourquoi je le lis :


A l'occasion du Printemps du Cinéma, je suis allée voir Cloud Atlas, profitant des tarifs réduits pour découvrir ce film dont les critiques étaient très contradictoires et la bande-annonce sibylline.

J'ai adoré le film que j'ai trouvé bluffant avec ses six histoires qui sont habilement entremêlées et les acteurs qui endossent des rôles très différents et qu'on reconnaît à peine sous leur maquillage.

C'est donc tout naturellement que je me suis précipitée sur Cartographie des Nuages, le roman dont a été adapté ce film, en espérant en apprendre un peu plus sur ces univers et ces personnages.

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


Adam Ewing est un homme de loi américain, embarqué à bord d'une goélette partie de Nouvelle-Zélande et faisant route vers San Francisco, sa ville natale. Il n'a rien à voir avec Robert Frobisher, lequel, un siècle plus tard, se met au service d'un compositeur génial pour échapper à ses créanciers. Ni l'un ni l'autre ne peuvent connaître Luisa Rey, une journaliste d'investigation sur la piste d'un complot nucléaire, dans la Californie des années 70. Ou Sonmi~451, un clone condamné à mort par un État situé dans le futur. Pourtant, si l'espace et le temps les séparent, tous ces êtres participent d'un destin commun, dont la signification se révèle peu à peu. Chaque vie est l'écho d'une autre et revient sans cesse, telle une phrase musicale qui se répéterait au fil d'innombrables variations.

_____

 

Mon avis :


J'ai adoré, encore plus que le film.

Les six récits s'enchâssent et se font écho avec habileté. C'est comme si on lisait six romans bien distincts, chacun avec un style, un langage, une intrigue, etc qui lui sont propres. Chacun des récits contient des références à des faits historiques qui se sont déroulés plus tôt dans le roman, donnant l'illusion qu'ils se sont réellement passés puisqu'ils servent de référence. Un moyen extraordinaire de brouiller les frontières entre réalité et fiction.

Le récit, avec sa forme complexe et les sujets abordés, est érudit mais il reste très accessible.

Les allusions à la destinée de l'humanité et à la réincarnation restent discrètes à mon avis, mêmes si on ne peut pas les ignorer. Mais ce qui m'a le plus marquée, c'est la réflexion sur le consumérisme l'exploitation et l'embrigadement de l'homme (en tant qu'individu ou en tant que masse populaire). Les premiers exemples étant pris dans le passé, les dérives décrites dans le futur semblent presque possibles.

Pour résumer : passionnant !

________________________________________________

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire