vendredi 25 juillet 2014

Pas son genre - Philippe VILAIN

Pourquoi je le lis :


J'avais prévu d'aller au cinéma pour voir Pas son genre, avec Emilie Dequenne et Loïc Corbery, pendant le week-end de l'Ascension. Et juste la veille de la séance, j'ai lu l'article sur le blog de Nahé qui m'apprenait que le film était inspiré du roman de Philippe Vilain.

Comme j'ai beaucoup aimé le film et que la critique de Nahé allait dans le même sens, je me suis dépêchée de réserver le roman à la bibliothèque...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Un jeune professeur de philosophie, d'origine parisienne, est affecté dans une ville du nord de la France. Déçu de cette affectation, nostalgique de sa vie dans la capitale, les premiers temps sont une épreuve. Il rencontre Jennifer, une coiffeuse, qui devient son amante. Tout les oppose : l'appartenance sociale et les ambitions, le langage et les goûts... Est-il possible pour un professeur d'aimer une coiffeuse ?

Ce roman propose une réflexion sur le choix amoureux, le racisme des sentiments, l'absurde de l'amour qui, parfois, nous fait choisir des partenaires qui ne sont pas notre genre.

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Mon avis :


J'ai passé un bon moment avec ce roman qui fait réfléchir autant qu'il distrait.

Comme dans le film de Lucas Belvaux, François, le héros et narrateur, m'a très souvent agacée à force d'analyser et de théoriser ses sentiments et ses intentions plutôt que de vraiment vivre son histoire (et oui, il semblerait que j'aie plus en commun avec la petite coiffeuse qu'avec le prof de philo).

Le gouffre culturel est particulièrement perceptible entre les deux personnages, une coiffeuse de province sans ambition, divorcée et mère de famille, qui préfère les magazines people aux classiques de la littérature et un professeur de philosophie parisien issu de la bourgeoisie, célibataire à répétition et très sûr de sa supériorité intellectuelle.

Avec ces deux extrêmes, le livre illustre avec beaucoup de pertinence une situation pas si rare : sortir avec quelqu'un de "trop bien" ou de "pas assez bien" pour soi et souffrir plus ou moins du malaise qui découle de ce déséquilibre dans la relation.

J'ai particulièrement apprécié le dénouement car c'est finalement la jeune femme méprisée qui a le dernier mot dans leur relation amoureuse même si lui peine à le reconnaître...

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