dimanche 16 août 2015

Accabadora - Michela MURGIA

Pourquoi je le lis :


C'est d'abord le titre qui sonne un peu comme une formule magique (Abracadabra !) qui a attiré mon attention sur ce livre. La quatrième de couverture et l'illustration de la couverture qui transpire le mystère ont fini de me convaincre...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Dans un petit village sarde des années cinquante, la vieille couturière, Tzia Bonaria, décide d'accueillir chez elle Maria, quatrième fille d’une veuve d’humbles origines.
 
Ce sera sa "fille d’âme", à laquelle elle va apprendre son métier, offrir un avenir, tout en l’obligeant à s’appliquer à l’école, ce qui n'est guère courant pour une fille à l'époque. Maria grandit donc entourée de soins et de tendresse; mais certains aspects de la vie de la couturière la troublent, en particulier ses mystérieuses absences nocturnes. 

En réalité, Maria est la seule du village à ignorer la fonction de Tzia Bonaria, qui consiste à abréger la vie des mourants. La découverte de ce secret ne sera pas sans conséquence et il faudra bien des années pour que la fille d'âme arrive enfin à pardonner à sa mère adoptive.
 
Dans une langue à la fois poétique et essentielle, Michela Murgia décrit merveilleusement les plis et replis les plus intimes du rapport très singulier qui unit la vieille Tzia Bonaria et la jeune Maria, dans une Sardaigne archaïque, aux us et coutumes fascinants.

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Mon avis :


Accabadora évoque dans un style épuré et avec beaucoup de pudeur des sujets sensibles comme l'adoption ou l'euthanasie. Michela Murgia n'émet pas de jugement mais elle nous propose des visions opposées à chaque fois : la mère naturelle et la mère adoptive de Maria qui envisagent très différemment leur rôle de mère ; Maria qui rejette la tradition d'Accabadora (une forme d'euthanasie) perpétuée par Tzia Bonaria.

J'ai bien aimé aussi la peinture que l'auteur nous propose d'un petit village de Sardaigne : les traditions encore très présentes, comme l'accobadora ou les pleureuses aux veillées funèbres, cèdent peu à peu la place à plus de "modernisme".

Le roman m'a plu, mais le style épuré et la façon dont quinze ou vingt années sont condensées en seulement 212 pages confèrent une certaine distance ou froideur au texte, ce qui fait que j'ai eu du mal à me sentir vraiment concernée par moment.

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