vendredi 13 novembre 2015

La blancheur qu'on croyait éternelle - Virginie CARTON

Pourquoi je le lis :


C'est d'abord le titre qui a attiré mon attention (une de mes chansons préférées de Souchon, L'amour à la machine) et puis la quatrième de couverture m'a plu...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Mathilde aimerait bien devenir chocolatière mais elle est trop diplômée pour ça. Elle ne sort pas beaucoup et n'aime pas se déguiser. Ce qu'elle préfère, c'est regarder le concours de Miss France à la télé en mangeant des palets bretons trempés dans du lait. Quand elle avait sept ans, Mathilde a été traumatisée par la mort de Romy Schneider. A trente-quatre ans, elle pense encore à Julien, et Eléonore, sa meilleure amie, est décidée à lui trouver un bon parti.
 
Lucien est pédiatre, il aime les films avec Jean-Louis Trintignant, et Deauville. Il n'aime pas tellement danser. Ça remonte à son enfance, à l'époque des premières boums ratées. Chaque année, au Nouvel An, il envoie une carte de vœux à ses parents. À trente-cinq ans, il est célibataire. Il aimerait bien que ça change. Mais il n'est pas très à l'aise avec les SMS, alors c'est pas gagné.
 
Mathilde et Lucien habitent le même immeuble mais ne le savent pas.

Un jour, le nouveau voisin les invite à sa soirée déguisée. La Blancheur qu'on croyait éternelle est l'histoire de deux solitudes, deux sentimentaux perdus dans un monde plus vraiment sentimental.

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Mon avis :


J'ai adoré ce joli roman et ses deux personnages qui ont du mal à trouver leur place, même dans leur propre vie. Je les ai trouvés d'autant plus touchants qu'ils sont en décalage avec leur entourage et qu'ils en ont conscience et en souffrent car ils sont incapables de changer leur nature profonde malgré quelques tentatives rarement heureuses.

Ce roman, c'est aussi une grosse bouffée de nostalgie (et peut-être plus particulièrement pour moi qui suis de la même génération que Lucien et Mathilde, les personnages principaux de La blancheur qu'on croyait éternelle.) En effet, le récit est émaillé de références à la culture des années 1970-1980  et les personnages mêmes de Lucien et Mathilde apparaissent comme des "rescapés" d'une autre époque, sans internet, ni réseaux sociaux.
 

La blancheur qu'on croyait éternelle rend également hommage au cinéma et à la musique, et pas seulement à travers son titre (d'ailleurs Alain Souchon a un petit rôle dans le roman...). Certains passages font échos à des paroles de chansons ou à des scènes de films cultes et la narration des chapitres évoquant la biographie de Mathilde et Lucien rappelle fortement la voix off d'Amélie Poulain. On retrouve même des bonus à la fin du livre, comme pour un DVD, et j'ai trouvé particulièrement amusantes les interventions des personnages secondaires qui donnent après coup leur opinion sur la rencontre de Mathilde et Lucien.

J'ai également beaucoup aimé la plume de Virginie Carton qui dose subtilement humour, nostalgie et tendresse pour nous offrir un roman très touchant.

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