vendredi 17 mai 2013

En censurant un roman d'amour iranien - Shahriar MANDANIPOUR

Pourquoi je le lis :


La quatrième de couverture m'a intriguée et j'ai eu envie de découvrir cette histoire d'amour pas tout à fait comme les autres...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Téhéran, de nos jours. Comment un garçon et une fille peuvent-ils se rencontrer et vivre une histoire d’amour alors que la République islamique a instauré une rigoureuse séparation des sexes, aussi bien dans la rue et dans les jardins publics que dans les bibliothèques ? Comment publier un roman d’amour, alors que l’impitoyable censeur pourchasse non seulement toute prétendue incitation à la contre-révolution mais la moindre allusion érotique ? Sara et Dara s’aiment par messages codés inscrits dans des livres empruntés à la bibliothèque, par téléphone ou ordinateur interposé et au cours de promenades dans les rues en jouant à cache-cache avec les miliciens de la campagne contre la Corruption sociale. Au fait de toutes les théories littéraires, Shariar Mandanipour rédige sous nos yeux un poignant roman d’amour « postmoderne », à la fois réaliste et fantastique, placé sous l’égide des grands poètes persans, des écrivains et des cinéastes occidentaux. Dans des apartés marqués par la dérision et l’autodérision, il nous révèle les difficultés auxquelles est confronté un romancier iranien contemporain qui écrit sous l’œil intériorisé du censeur. En censurant un roman d’amour iranien réconcilie Le Procès de Kafka et de Welles, La Ferme des animaux d’Orwell, le Journal des Faux-monnayeurs de Gide et les Contes des Mille et Une Nuits.

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Mon avis :


J'ai fini de lire ce roman depuis quelques jours déjà, mais j'ai eu du mal à trouver les mots...

J'ai beaucoup aimé le début du roman (en fait les deux premiers tiers en gros) qui aborde de nombreux sujets qui donnent à réfléchir. Il y a tout d'abord le thème de la tyrannie (l'Iran et sa république islamique) et tous les excès qui vont avec qui sont presque drôles jusqu'à ce qu'on se souvienne que ce n'est pas de la fiction.

Et à la première place dans le roman on trouve un des outils de la tyrannie : la censure qui est poussée à l'extrême, au point d'en être ridicule. Ridicule, mais menaçante, ce qui force les écrivains à faire preuve d'une créativité qu'on n'imaginerait même pas.

Et c'est ce processus créatif qu'on suit tout au long du roman. Un processus complexe, mais passionnant.

J'ai eu plus de mal avec la dernière partie qui devient brouillonne. J'ai beau être consciente que c'est fait exprès pour illustrer la difficulté qu'un romancier peut avoir à garder le contrôle sur ses personnages et son histoire, j'ai trouvé cette partie moins agréable à lire.

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