mardi 29 avril 2014

Les filles d'Estoril - Margarida REBELO PINTO

Pourquoi je le lis :


J'ai bien aimé la quatrième de couverture et la mise en parallèle entre deux jeunes femmes différentes mais liées.

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


Leonor et Nana, célibataires trentenaires, sont deux cousines inséparables. Comme leurs mères, des jumelles aussi proches qu'opposées, les deux jeunes femmes ne voient pas la vie de la même façon : Nana, sans attaches, collectionne les jeunes amants, indifférente aux préjuges d'un Portugal encore très traditionnel. Leonor, l'amoureuse romantique, attend toujours le prince charmant. Mais de troublantes découvertes vont bousculer leurs certitudes : et si l'histoire familiale était à réécrire ?

_____

 

Mon avis :


J'ai été déçue par ce roman. Je ne sais pas ce que j'en attendais exactement, mais je me suis ennuyée pendant cette lecture.

D'abord j'ai trouvé que l'histoire était très longue à démarrer. Il faut attendre la moitié du livre pour que cela commence un peu à s'animer, et même ensuite j'ai eu l'impression que l'histoire piétinait (beaucoup de répétitions, sans doute pour bien nous faire rentrer dans la tête ce que ressent chaque personnage par rapport à son vécu) jusqu'à ce que tout se précipite dans les dernières pages pour arriver à un happy-end généralisé, y compris pour la grand-mère décédée des années plus tôt.

J'ai également été gênée par la multiplication des narrateurs qui compliquent inutilement le récit. Chacun évoque des événements qui l'ont marqués dans un passé plus ou moins proche, se réfère à des personnes de son entourage comme il en parlerait à quelqu'un qui le connait bien (autrement dit en ne donnant presque aucune explication, ce qui exige de sacrés efforts de mémorisation, pour des personnages qui ne reparaîtront finalement plus dans le roman). Ces récits donnent une bonne idée de l'évolution de la société portugaise sur trois génération, mais certaines interventions m'ont paru complètement superflue puisqu'elles n'apportent rien à l'intrigue. A mon avis (pour ce qu'il vaut), donner les points de vue des deux cousines et de leurs mères aurait largement suffi et aurait permis de développer plus subtilement leurs personnalités.

________________________________________________

lundi 28 avril 2014

La Princesse de Montpensier (suivi de : La Comtesse de Tende) - Madame de LA FAYETTE

Pourquoi je le lis :


C'est le film de Bertrand Tavernier adapté de ce court roman de Mme de Lafayette qui m'a donné envie de lire La Princesse de Montpensier.

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


La princesse de Montpensier :
1562, la France est sous le règne de Charles IX, les guerres de religion font rage... Marie de Mézières, une des plus riches héritières du royaume, aime le jeune Duc de Guise, celui que l'histoire surnommera plus tard " le Balafré ". Elle pense être aimée de lui en retour. Son père, le Marquis de Mézières, guidé par le souci d'élévation de sa famille, la pousse à épouser le Prince de Montpensier qu'elle ne connaît pas. Ce dernier est appelé par Charles IX à rejoindre les princes dans leur guerre contre les protestants. Le pays étant à feu et à sang, afin de protéger sa jeune épouse, le prince l'envoie en compagnie du Comte de Chabannes, dans l'un de ses châteaux les plus reculés, Champigny. Il charge le comte, son ancien précepteur et ami, de parfaire l'éducation de la jeune princesse afin qu'elle puisse un jour paraître à la cour... À Champigny, Marie, insatisfaite, tente d'oublier la vive passion qu'elle éprouve toujours pour Guise. Le hasard des choses et le cours de la guerre feront que Guise et le Duc d'Anjou, futur Henri III, viendront séjourner à Champigny alors que Montpensier y a rejoint Marie. Anjou s'éprend à son tour de la princesse à laquelle Chabannes a succombé lui aussi... Elle deviendra alors l'enjeu de ces passions rivales et violentes.

______
La comtesse de Tende :
Clarisse Strozzi a épousé, très jeune, le comte de Tende qui bientôt la délaisse pour une autre. La comtesse de Tende devient l’amie de la Princesse de Neufchâtel. Celle-ci a un prétendant, le Chevalier de Navarre, qui se lasse des atermoiements de la Princesse. Une violente passion partagée naît entre lui et la Comtesse de Tende. Cependant le mariage entre Navarre et Neufchâtel est décidé…

_____

 

Mon avis :


J'ai bien aimé La Princesse de Montpensier, mais j'avoue que si je n'avais pas d'abord vu le film l'histoire m'aurait certainement paru trop succincte... En effet, le récit est très condensé, avec un contenu riche et sans détour axé sur le message que Madame de Lafayette veut faire passer, l'importance de la vertu.

Le message est le même dans La comtesse de Tende, mais les personnages sont la proie de passions plus violentes et cèdent à leur désir, qui les amènent à une fin aussi dramatique.

Paradoxalement ce qui m'a plu le plus dans la lecture de La Princesse de Montpensier, c'est de prendre conscience du travail pour arriver à un film tel que celui de Bertrand Tavernier à partir d'une nouvelle si concise, presque sans dialogue.

________________________________________________

dimanche 27 avril 2014

Opération Sweet Tooth - Ian MCEWAN

Pourquoi je le lis :


Je connais Ian McEwan pour avoir lu Sur la plage de Chesil et Expiation qui a été adapté au cinéma sous le titre Reviens-moi (j'ai adoré le roman et le film).

J'aime beaucoup son écriture et son habileté à dépeindre tout en subtilité ses personnages, c'est pourquoi je n'ai pas hésité lorsque j'ai appris qu'il sortait un nouveau roman, surtout que la quatrième de couverture est alléchante.

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


En Grande-Bretagne, au début des années 1970, la guerre froide est loin d'être finie. Diplômée de Cambridge, belle et intelligente, Serena Frome est la recrue idéale pour le MI5. La légendaire agence de renseignements anglaise est en effet bien décidée à régner sur les esprits en subvenant aux besoins d'écrivains dont l'idéologie s'accorde avec celle du gouvernement. L'opération en question s'intitule Sweet Tooth et Serena, lectrice compulsive, semble être la candidate tout indiquée pour infiltrer l'univers de Tom Haley, un jeune auteur prometteur. Tout d'abord, elle tombe amoureuse de ses nouvelles. Puis c'est de l'homme qu'elle s'éprend, faisant de lui l'autre personnage central de cette histoire.

Mêlant finement réalité et fiction, le romancier souligne l'influence de la littérature sur nos existences, pour le plus grand plaisir du lecteur, qui finira par comprendre que toute cette histoire était avant tout, un grand roman d'amour.

_____

 

Mon avis :


J'ai adoré ce roman qui est une immersion dans l'Angleterre en crise du début des années 1970, entre menace de la Guerre Froide, attentats de l'IRA, crise pétrolière, évolution des mentalités, etc.

Opération Sweet Tooth est aussi une belle histoire d'amour, ou plutôt le récit des deux histoires d'amour de Serena. La première, alors qu'elle est encore étudiante, avec un professeur d'université plus âgé qui sera un vrai Pygmalion pour elle, lui ouvrant l'esprit aussi bien que les portes du MI5, lui faisant découvrir l'amour, puis le deuil, autant d'expériences fondatrices pour la jeune fille naïve qu'elle était. Vient ensuite la rencontre avec l'écrivain Tom Haley dont elle tombe immédiatement sous le charme, la dernière chose à faire puisqu'il est l'objet de sa mission d'infiltration dans le milieu littéraire. Malgré cela, leur relation évolue entre complicité et dissimilation, sans que l'on ne puisse déterminer lequel aura le dernier mot.

Opération Sweet Tooth est une lecture très agréable, avec de nombreuses références à d'autres auteurs et toute une réflexion sur le processus de création littéraire, entre pure imagination, influence de l'expérience personnelle ou du contexte extérieur (politique, culturel ou autre). Au cours de ma lecture, j'ai toutefois eu l'impression que le résumé systématique des nouvelles de Tom Haley étaient de trop. La suite du roman a montré qu'elles avaient toute leur place au cœur du récit, en tant qu'indices fondamentaux (parmi d'autres) pour nous mettre sur la piste du dénouement ; un dénouement qui prend la forme d'une géniale mise en abîme qui laisse le lecteur désorienté, un peu comme dans Expiation où on avait du mal à démêler le vrai du faux.

_____

mercredi 23 avril 2014

Le village évanoui - Bernard QUIRINY

Pourquoi je le lis :


C'est un article lu dans les journaux qui m'a fait découvrir ce roman qui a tout de suite titillé ma curiosité.

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


Un beau matin de septembre, les habitants de Châtillon-en-Bierre se retrouvent confrontés à un curieux phénomène : il leur devient soudain impossible de quitter leur village. Les routes n'aboutissent plus nulle part, tout comme les coups de téléphone et les e-mails. Après la sidération du début, il faut très vite affronter des questions pratiques (comment manger, se soigner, etc), puis des questions métaphysiques.

Les Châtillonnais sont-ils désormais seuls dans l'univers ? Est-ce un signe de Dieu ?

Jouant de situations tantôt cocasses, tantôt tragiques, Bernard Quiriny signe une savoureuse fable sur la démondialisation doublée d'une interrogation sur le sens de l'existence.

_____

 

Mon avis :


J'ai bien aimé ce petit roman qui tient davantage de la réflexion philosophique et socio-économique que de la fiction.

Mais le plus intéressant, c'est tout le questionnement que suscite cette situation inédite (même si l'idée d'un village coupé du monde par une barrière invisible rappelle un peu Dôme, de Stephen King qui a été récemment adapté en série TV, mais je ne ferai pas de comparaison car je n'ai ni lu le livre, ni vu la série).

J'ai donc passé tout le temps de ma lecture à me demander comment je régirais si je me retrouvais dans une telle situation, comment je me comporterais si la société était entièrement à réinventer. Bernard Quiriny, oscillant entre comédie et drame, offre tout un éventail de réponses grâce à une vaste palette de personnages aux personnalités et aux opinions variées.

Mais il y a une question qui n'a pas été abordée et qui m'a inquiétée pendant tout le roman : comment ferais-je s'il n'y avait plus de nouveaux livres à venir ?

________________________________________________

mardi 22 avril 2014

Et Ellie vécut heureuse - Harriet EVANS

Pourquoi je le lis :


Je suis tombée sur ce roman par hasard à la bibliothèque : le titre m'a amusée et la quatrième de couverture a fini de me convaincre...

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


A vingt-deux ans, Eleanor Bee s'est fixé trois buts : s'installer à Londres pour faire carrière dans l'édition, avoir les moyens de s'offrir un café et un croissant chaque matin, et surtout, ne jamais tomber amoureuse – depuis le divorce de ses parents, Ellie ne croit plus au prince charmant.

Quand enfin elle arrive dans la capitale, rien ne se passe comme prévu. Elle accumule les gaffes, sa carrière ne décolle pas assez à son goût et, ô malheur, elle a un coup de foudre. C'est alors qu'une échappatoire miraculeuse apparaît : Ellie se voit offrir un poste à New York. Mais elle a beau fuir, le passé a toujours une étrange manière de vous rattraper...

_____

 

Mon avis :


J'ai été un peu déçue car la quatrième de couverture n'est pas très fidèle au contenu du livre.

L'intrigue est plus sombre qu'on ne s'y attend, ce qui n'est pas forcément un défaut, et le roman aborde des aspects importants du passage à l'âge adulte : l'évolution des amitiés et des rapports aux parents, les choix de carrière et de vie, etc.

L'écriture d'Harriet Evans m'a bien plu, mais le livre m'a semblé un peu longuet. J'ai eu l'impression de lire des morceaux de romans familiers (celui de la fille qui monte à la capitale pour réaliser son rêve professionnel et qui se rend compte que la vie n'est pas si rose ; celui de la fille qui se fait larguer le pire goujat et qui finit par tomber amoureuse du bon copain qui l'a aidé à se remettre de la rupture ; celui de la fille qui a tout réussi et qui a tout pour être heureuse mais qui se rend compte qu'il lui manque l'essentiel, etc) ; des morceaux de romans qui en rappellent d'autres et qui sont raccordés tant bien que mal les uns aux autres.

Ce qui m'a plu par contre, ce sont les références à la littérature féminine, avec des auteurs aussi différents que Georgette Heyer (mon frère qui ne lit jamais un roman m'avait offert Arabella et le libertin et je l'ai lu malgré sa couverture), Rona Jaffe (dont j'ai adoré Rien n'est trop beau il y a peu), Helen Fielding (et son incontournable Bridget Jones), les sœurs Brontë ou Jane Austen, etc. Je me suis sentie en terrain connu...

________________________________________________

dimanche 20 avril 2014

Ce qu'il advint du sauvage blanc - François GARDE

Pourquoi je le lis :


Il y a bientôt un an, j'ai lu Pour trois couronnes que j'avais trouvé magnifique et original. Il ne me restait donc plus qu'à me montrer patiente jusqu'à ce que Ce qu'il advint du sauvage blanc, le premier romans de François Garde, soit disponible à la bibliothèque...

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


Au milieu du XIXe siècle, Narcisse Pelletier, un jeune matelot français, est laissé pour mort sur une plage d’Australie. Son équipage, attaqué par les indigènes, est reparti sans se préoccuper de son sort. Dix-sept ans plus tard, un navire anglais le retrouve par hasard : il vit nu, tatoué, sait chasser et pêcher à la manière des aborigènes et a perdu l’usage de la langue française. Là commence la légende du « sauvage blanc ».

Que s’est-il passé pendant ces dix-sept années ? Comment devient-on « sauvage » ? C’est l’énigme que tente de résoudre Octave de Vallombrun qui recueille le sauvage blanc à Sydney et obtient du consul de France qu’il lui soit confié à fins d’étude et de rééducation. Une tâche qui va s’avérer semée d’embûches en ce XIXe siècle où l’anthropologie n’est pas encore inventée et où les préjugés raciaux et le positivisme dominent la pensée.

Dans ce véritable roman d’aventures, enlevé et entraînant, les chapitres sur l’enquête de Vallombrun alternent avec le récit du déroutant séjour de Narcisse Pelletier parmi les sauvages, où il va peu à peu perdre son identité. Une relecture originale du mythe du « bon sauvage ».

_____

 

Mon avis :


Comme dans le premier roman de François Garde que j'ai lu, Pour trois couronnes, je suis complètement charmé par son écriture : élégante sans être ampoulée, très juste et facile à lire. On n'a qu'à se laisser porter par le mots et c'est si agréable qu'on est déçu d'arriver à la fin du livre.

Quant à l'intrigue (librement inspirée d'une histoire vraie), elle est passionnante même si on n'a pas toutes les réponses à la fin du roman. Mais ce n'est pas l'essentiel. Ce qui compte, c'est le questionnement : que signifie être sauvage, être civilisé ; qu'est-ce qui donne le droit aux Blancs de juger les autres peuples et d'imposer leur culture ; quelle méthode choisir pour étudier ces tribus sans corrompre leur mode vie et de pensée, etc.

Mais l'aspect le plus intéressant du roman, à mon avis, c'est la façon François Garde raconte en parallèle l'histoire de Narcisse, marin échoué dans une tribu inconnue, et celle d'Octave, le scientifique qui ramène à la civilisation le marin devenu sauvage. Au fil des pages on se rend compte qu'en fait, ils cherchent tous deux la même chose : en apprendre le plus possible sur cette tribu de sauvages du Pacifique fin de les comprendre. Le premier, Octave, par soif de savoir, le second, Narcisse, pour survivre.

________________________________________________

vendredi 18 avril 2014

Banquises - Valentine GOBY

Pourquoi je le lis :


C'est un article sur le blog de ma bibliothèque municipale qui a attiré mon attention sur ce roman et la quatrième de couverture m'a plu...

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


En 1982, Sarah a quitté la France pour Uummannaq au Groenland. La dernière fois que sa famille l'a vue, c'était au moment où, à Roissy, elle est montée dans l'avion qui l'emportait vers la calotte glaciaire. Après, plus rien. Elle a disparu corps et âme. Elle avait vingt-deux ans. Lisa, vingt-sept ans plus tard, part sur les traces de cette sœur disparue. Elle quitte mari et enfants pour parcourir le même trajet qu'elle.

Elle arrive dans un Groenland dévasté, habité par une population abandonnée, qui voit se réduire peu à peu son territoire de glace. Cette quête va la mener loin dans son propre cheminement identitaire, depuis l'impossibilité du deuil jusqu'à la construction de soi. Roman sur le temps, roman sur l'attente, roman sur l'urgence et la disparition d'un monde. Roman familial et magnifique évocation d'un Grand Nord en perdition.

Valentine Goby signe ici un très beau livre sur la douleur des Hommes.

_____

 

Mon avis :


C'est un roman profondément émouvant, tant sur la question du deuil de la fille et sœur disparue de manière inexplicable que sur le sujet de la catastrophe écologique que représente la fonte de la banquise au Groenland.

Le style du texte rappelle des pensées qui vagabondent, laissant libre cours aux émotions et aux souvenirs ; et pourtant les nombreux parallèles entre passé et présent, entre les événements extérieurs et les pensées de l'héroïne montrent l'intrigue est très travaillée.

Objectivement, je sais que c'est un bon roman, mais je n'ai pas accroché à l'histoire qui m'a paru trop triste, trop lente, trop ancrée dans la psychologie.

________________________________________________

mardi 15 avril 2014

Marie d'en haut - Agnès LEDIG

Pourquoi je le lis :


J'ai beaucoup entendu parler de ce roman, ce qui m'a donné envie de lire cette histoire. D'autant plus que j'ai été très émue par Juste avant le bonheur que j'ai lu en décembre dernier.

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


À trente ans, Marie a un caractère bien trempé et de la ressource. Lorsqu'Olivier, lieutenant de gendarmerie, débarque chez elle sans prévenir pour une enquête de routine, elle n'hésite pas à le ligoter pour lui faire comprendre explicitement qu'il n'est pas le bienvenu.

Mais cette carapace de femme forte dissimule ses fêlures. C'est grâce à Antoine, son meilleur ami, et Suzie, sa fille, que Marie trouve un sens à sa vie.
Et contre toute attente, Olivier va rejoindre le trio. Entre lui et Antoine, la guerre est déclarée. L'enjeu ? Le cœur de Marie.

_____

 

Mon avis :


J'ai bien aimé Marie d'en haut, mais pas autant que Juste avant le bonheur qui était tout simplement bouleversant.

En fait j'ai beaucoup aimé le livre jusqu'à ce que l'épilogue ne vienne gâcher ma bonne impression. Quel dommage de vouloir ainsi raconter en une vingtaine de pages les 30 années qui ont suivi... Agnès Ledig nous en raconte trop et pas assez. Trop, parce qu'elle ne laisse aucune place à l'imagination quand au destin du couple (et je ne suis pas la seule à le penser : ici). Pas assez, parce que raconter 30 ans d'une vie bien remplie en 20 pages ça oblige à des raccourcis et c'est frustrant pour le lecteur...

En ce qui concerne les bons côtés du roman, c'est une lecture facile et agréable, avec des passages qui font sourire et d'autres qui donnent envie de pleurer, sans jamais perdre en crédibilité. Mais j'ai surtout adoré les deux personnages principaux, attachants, émouvants et amusants à la fois ; un homme et une femme qui semblent tout droit sortis de la "vraie vie", qu'on a l'impression de connaître tellement ils nous sont familiers.

________________________________________________

dimanche 13 avril 2014

Un bébé ? Non merci... - Emily GIFFIN

Pourquoi je le lis :


J'aime beaucoup ce qu'écrit Emily Giffin de manière générale.
Parmi ses romans, j'ai déjà lu Prête-moi ton homme  deux fois (aussi publié sous le titre Duo à trois) et Dis-moi d'où je viens, et Tu m'aimes toujours ? attend dans ma PAL.

Je sais déjà comment se termine Un bébé ? Non merci... puisque les personnages de Ben et Claudia réapparaissent dans Dis-moi d'où je viens, mais cela ne me dérange pas vraiment car le plus important ce n'est pas le dénouement (souvent prévisible), mais la façon dont on y parvient...

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


Claudia, trente et un ans, forme avec son mari, Ben, le couple idéal : amoureux comme au premier jour, ils partagent absolument tout, y compris leur refus catégorique d'avoir des enfants. Pourtant, au bout de deux années de mariage, Ben change d'avis et se met à rêver d'un bébé. Claudia se sent trahie et finit par divorcer. Elle tente alors d'oublier Ben et de repartir à zéro, mais les choses ne sont pas si simples... Emily Giffin réussit une comédie pétillante et intelligente qui aborde la question du désir d'enfant avec audace et sans tabous. Un livre qu'on ne lâche pas, souvent drôle, parfois grave, toujours plein de charme.

_____

 

Mon avis :


J'ai moins aimé ce roman que ceux que j'avais lus précédemment. Les ingrédients ne sont pourtant pas très différents, mais je n'ai pas autan accroché cette fois-ci. Il manquait peut-être la touche d'humour de Prête-moi ton homme ou alors les personnages n'étaient pas aussi attachants que dans Dis-moi d'où je viens.

J'ai malgré tout passé un bon moment avec ce roman léger qui aborde mine de rien un sujet sérieux en utilisant le refus absolu de maternité comme élément déclencheur de l'intrigue...

________________________________________________

samedi 12 avril 2014

Mai en automne - Chantal CREUSOT

Pourquoi je le lis :


J'ai découvert ce roman, le seul écrit par Chantal Creusot, dans le catalogue France Loisirs : la couverture et le résumé de cette édition m'ont bien plu, mais les critiques contradictoires des lecteurs m'ont fait hésiter à l'acheter.

Mon dilemme s'est résolu lorsque je l'ai trouvé à la bibliothèque...

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


Tout commence avec l'innocente Marie Granville, servante d'une riche ferme du Cotentin. L'admirable portrait de cette ingénue ouvre un roman gigogne qui se déploie de chapitre en chapitre. C'est ainsi qu'on découvre les Vuillard et les Lamaury, le procureur Darban, l'avocat Laribière et ses réceptions tristes sous l'Occupation. Au gré des folies de l'adolescence, du jeu sans fin des fiançailles, des petits et grands désastres du mariage bourgeois, on ressort bouleversé par les figures de femmes qui habitent ce roman limpide, construit par bonds et retours fulgurants, comme pour tout saisir de l'appel désespéré du désir, tandis que le bonheur se dérobe comme un rêve d'enfance.

Fresque aux abords feutrés, soudain déchirante, Mai en automne restitue avec une incroyable acuité romanesque l'éclat brut des passions, cette pure énergie qui ébranle les êtres jusque-là suspendus au simple égarement de la vie qui passe. Un premier roman magistral.

_____

 

Mon avis :


Au bout de seulement quelques pages, j'ai compris que j'avais bien fait de ne pas acheter ce roman. Je n'ai pas détesté Mai en automne, mais je suis quand même loin d'être séduite par cette chronique sans relief, écrite dans un style (volontairement ?) naïf. Aucun événement, aucun personnage ne semble plus important que les autres ; il semble n'y avoir aucun enjeu à ce livre et il est donc difficile de s'intéresser à une histoire lorsqu'on attend aucune réponse.

Par contre le roman est admirablement construit : les différentes histoires se mêlent habilement, sans contrainte de chronologie, avec des personnages qui vont et viennent dans un récit qui reste toujours très cohérent.

________________________________________________

jeudi 10 avril 2014

Les descendants - Kaui Hart HEMMINGS

Pourquoi je le lis :


J'ai découvert cette histoire de famille assez inhabituelle à la sortie du film au cinéma (l'affiche a été utilisée pour la couverture). Je n'ai pas vu le film, mais j'espère aimer le roman.

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


Matthew King est un homme riche. Il est l’un des héritiers de la famille royale hawaïenne - une royauté purement honorifique - et se trouve à la tête de nombreuses terres sur l’île. Sa vie personnelle, elle, est sur le point d’être bouleversée. Ses deux filles sont hors de contrôle : Scottie, dix ans, est insolente et exige une attention constante ; Alex, dix-sept ans et ancien mannequin, est déjà droguée.

Joanie, l’épouse de Matt, était une femme magnifique, charismatique et audacieuse, jusqu’à son accident en bateau de course. Elle est dans le coma mais bientôt, conformément au souhait de Joanie, les appareils seront débranchés. Les King n’imaginent pas leur vie sans elle, et pourtant la tristesse se mêle à un étrange sentiment de liberté et à une exacerbation des sentiments qui leur fait perdre tous leurs repères.
Avant d’honorer la volonté de Joanie, Matt doit réunir ses amis et sa famille afin qu’ils puissent lui dire adieu, une tâche ingrate rendue plus difficile encore lorsqu’il découvre qu’une personne n’est pas au courant de son état : l’homme avec qui Joanie avait une aventure, et peut-être aussi le seul homme qu’elle ait jamais aimé. En proie à des émotions contradictoires, Matt part alors à la recherche de l’amant de sa femme avec ses filles…

_____

 

Mon avis :


J'ai bien aimé ce roman que j'ai trouvé très triste même si l'auteur évite que son récit ne soit larmoyant en adoptant un ton ironique et incisif, non dénué de tendresse pour ses personnages. Mais la mélancolie est inévitable dans cette histoire de deuil.

J'ai aimé les personnages, nuancés, qui évoluent au fil des pages. Le père qui ne sait absolument pas comment s'y prendre avec ses filles est touchant tandis que les deux filles, qui doivent apprendre à se fier à ce père qu'elles semblent à peine connaître, sont tour à tour agaçantes et émouvantes.

Le personnage qui devrait attirer la compassion, la mère plongée dans un coma irréversible, est finalement le plus antipathique de la famille : égocentrique, infidèle, peu attentive à ses filles qui en arrivent à des extrêmes pour attirer son attention ou s'éloigner d'elle. Et c'est là toute la difficulté de ce deuil : pardonner à celle qui ne peut plus répondre aux questions pour se souvenir du meilleur et essayer de continuer à vivre sans amertume.

Les descendants m'a aussi permis d'en apprendre un peu plus sur Hawaï dont je ne connaissais que les clichés habituels : plage, surf, colliers de fleurs, ukulélé, etc.

________________________________________________

mercredi 9 avril 2014

Les lavandières de Brocéliande - Edouard BRASEY

Pourquoi je le lis :


Le résumé, qui mêle Histoire et légendes, a piqué ma curiosité. 
En plus, ça se passe en Bretagne...

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


En ce matin de la Toussaint 1943, la communauté des lavandières de Concoret, petit village en lisière de la forêt de Brocéliande, est saisie d'effroi quand Gwenn, une jeune orpheline, découvre l'une de ses consœurs noyée dans le lavoir. Dahud, la doyenne et mère de la victime, incrimine les lavandières de la nuit, ces créatures surnaturelles qui, dans les légendes bretonnes, lavent les linges ensanglantés de leurs enfants mort-nés. Mais les soupçons se portent sur deux suspects bien réels : Philippe de Montfort, jeune noble à qui l'on prête une liaison avec la défunte, et Loïc, un pauvre charbonnier bossu méprisé de tous. Les deux hommes inspirent à Gwenn, élevée par Yann, un vieux sage vivant dans les bois, des sentiments contradictoires : amitié, admiration, pitié ou amour ?

Quand Loïc est pourchassé par les S.S. qui l'accusent de terrorisme, Gwenn le conduit au Val-sans-Retour où se sont réunis, comme de nouveaux chevaliers de la Table ronde, de jeunes résistants réfractaires au STO. Mais la malédiction continue de poursuivre les lavandières de Brocéliande.

_____

 

Mon avis :


J'ai passé un très bon moment avec ce roman très réaliste qui entremêle habilement grande et petite histoire, légendes arthuriennes et croyances populaires en nous plongeant dans le quotidien d'un village reculé de la forêt de Brocéliande pendant la Seconde Guerre Mondiale.

En plus, c'est très bien écrit et sans temps mort. On se laisse entraîner à la suite des personnages, "gentils" et "méchants", en quête de réponses...

Les lavandières de Brocéliande m'a un peu rappelé La maison des frères Conan que j'ai lu l'année dernière : les deux intrigues se déroulent pendant la Seconde Guerre Mondiale, on retrouve des charbonniers parmi les personnages principaux et surtout, la forêt et la Bretagne sont omniprésentes...

________________________________________________

dimanche 6 avril 2014

Twilight - tome 4 - Révélation - Stephenie MEYER

Pourquoi je le lis :


C'est le dernier tome de la saga Twilight...

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


Bella a fait son choix : elle s'apprête à épouser Edward. Mais le jeune homme honorera-t-il sa part du marché ? Acceptera-t-il de la transformer en vampire et d'accepter de la voir renoncer à sa vie humaine ?

_____

 

Mon avis :


La quatrième de couverture est pour le moins succincte, mais je ne vais pas gâcher le suspense pour les lecteurs qui n'auraient pas encore lu ce dernier tome.

Je dirai juste que j'ai moins aimé ce livre-ci, tout comme lors de ma première lecture, parce que les préoccupations des personnages m'ont semblé à des années lumières des miennes. Je sais bien qu'en lisant de la littérature fantastique où vampires et loups-garou côtoient des humains je ne dois pas m'attendre à retrouver grand-chose de mon quotidien et cela ne me pose pas de problèmes d'habitude : si l'auteur arrive à m'entraîner dans son univers dans les premières pages de son roman, j'adhère ensuite sans sourciller (en général) à toute l'histoire (par exemple, les légendes arthuriennes, les Vivenefs de Robin Hobb ou la Terre du Milieu de Tolkien me semblent aussi "réels" que n'importe quel épisode un peu lointain de l'Histoire de France).

Mais cette fois, Stephenie Meyer m'a perdue en route...

Par contre j'ai trouvé amusant le changement de point de vue dans la deuxième partie du roman, lorsqu'on suit les événements à travers les yeux de Jacob. Cela apporte un peu de légèreté au récit alors que les circonstances sont littéralement dramatiques.

________________________________________________

vendredi 4 avril 2014

Moby Dick - Herman MELVILLE

Pourquoi je le lis :


Tout le monde connais Moby Dick, la plupart (moi y compris) sans avoir lu une page du roman.

Il y a quelques mois, j'ai vu le téléfilm avec William Hurt, Ethan Hawke et Donald Sutherland et c'est ce qui m'a donné envie de m'attaquer au livre d'Herman Melville.

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


(J'en mets deux pour une fois car ils me semblent aussi parlants l'un que l'autre)

Il est des combats qui semblent perdus d'avance... Celui contre Moby Dick, la gigantesque baleine blanche à la puissance et à l'intelligence quasi surnaturelles, est de ceux-là. Tout l'équipage du Pequod le pressent dès le début de cette incroyable course poursuite qui l'entraînera sur toutes les mers du globe. Le capitaine Achab a juré, quel qu'en soit le prix, la perte de Moby Dick depuis qu'elle lui a arraché une jambe. Comment lui résister ? Gouvernant tantôt par la ruse et la séduction, tantôt par la terreur, l'irascible vieillard n'a de cesse que ses hommes partagent son obsession...

----------

Attiré par la mer et le large, Ismaël, le narrateur, décide de partir à la chasse à la baleine. Il embarque sur le Pequod, baleinier commandé par le capitaine Achab. Ismaël se rend vite compte que le bateau ne chasse pas uniquement pour alimenter le marché de la baleine. Achab recherche Moby Dick, un cachalot blanc particulièrement féroce et d'une taille impressionnante, qui lui a arraché une jambe par le passé. Achab emmène son équipage dans un périple autour du monde à la poursuite du cachalot dont il a juré de se venger. Le Pequod finira par sombrer au large des îles Gilbert en laissant Ismaël seul survivant, flottant sur un cercueil.

_____

 

Mon avis :


Le roman est une étude extrêmement pointilleuse et détaillée de la pêche à la baleine.

J'ai eu l'impression que l'intrigue, avec le capitaine Achab pourchassant Moby Dick, passe presque au second plan pendant une bonne partie du roman tandis que les longues digressions (sur la philosophie, la biologie marine, etc) font perdre le fil du récit.

Le narrateur et l'auteur semblent s'être mélangés les pinceaux : le narrateur, qui est sensé faire partie du voyage et vivre ce qui se passe, semble très lointain et raconte des choses qu'il n'a pas vues, alors que son expérience personnelle paraît plus que limitée.

________________________________________________

jeudi 3 avril 2014

Twilight - tome 3 - Hésitation - Stephenie MEYER

Pourquoi je le lis :


C'est le troisième tome de la saga Twilight...

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


Bella est perdue. Déchirée entre les deux hommes qu'elle aime, elle choisit finalement d'épouser Edward. Mais lorsqu'elle revoit Jacob, elle n'est plus sûre de rien : souhaite-t-elle vraiment qu'Edward la transforme en vampire après leur mariage ? Mais surtout, doit-elle ensevelir le sentiment d'amour qui la submerge lorsqu'elle est face à Jacob ? La confusion règne dans son esprit déjà perturbé par les Volturi et Victoria, qui la menacent toujours...

_____

 

Mon avis :


La structure du récit est la même que celle des deux précédents tomes, ce qui devient répétitif, surtout lorsqu'on lit les romans d'affilée. J'ai aussi eu du mal à me faire au comportement parfois irrationnel des personnages.

J'ai cependant apprécié cette lecture facile où on se laisse porter sans trop réfléchir.

________________________________________________

mardi 1 avril 2014

Twilight - tome 2 - Tentation - Stephenie MEYER

Pourquoi je le lis :


C'est la suite de Fascination.

Au départ, j'avais juste l'intention de relire le premier tome de la saga Twilight, mais c'est difficile d'abandonner les personnages en cours de route...

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


Bella fête ses 18 ans. La soirée d'anniversaire que lui organisent les Cullen tourne mal : la jeune fille se blesse et la vue de son sang provoque des réactions diverses chez les vampires. Trois jours plus tard, Edward lui annonce qu'il ne l'aime plus et que sa famille déménage. Bella ne comprend pas ce brusque retournement et sombre dans la dépression. Elle reprend le dessus peu à peu et s'aperçoit qu'en courant de graves dangers elle peut entendre la voix d'Edward.

Elle décide alors de s'exposer régulièrement. Dans ce but, elle restaure de vieilles motos avec Jacob, le fils de Billy. Une amitié amoureuse se noue entre eux. Mais le retour soudain de Victoria et Laurent jette le trouble à Forks. Bella se retrouve traquée. Elle est sauvée in extremis par le clan indien des Protecteurs, qui ne sont autres que des loups-garous, ennemis héréditaires des vampires...

_____

 

Mon avis :


L'auteur poursuit le récit de cette histoire d'amour hors norme avec en plus une belle histoire d'amitié. J'avoue que les sentiments paraissent parfois excessifs (autant dans la passion ou la dépression que dans le sens du sacrifice), mais je suppose que tant qu'on a pas vécu une telle passion, on ne peut pas comprendre (je plaisante !).

Bien que ça ne soit pas de la grande littérature (mêmes qualités et défaut que le premier tome), j'ai passé un bon moment, complètement déconnectée du réel.

________________________________________________