lundi 30 juin 2014

Amis et rien de plus - Kristan HIGGINS

Pourquoi je le lis :


J'ai beaucoup aimé L'amour et tout ce qui va avec et Trop beau pour être vrai, et encore plus L'homme idéal... ou presque, alors je continue à explorer l'univers romantique et plein d'humour de Kristan Higgins.

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


Depuis l'adolescence, Chastity le sait ; les hommes ne la considéreront jamais autrement que comme une bonne copine, incollable en foot et imbattable aux fléchettes, sans jamais oser envisager quoi que ce soit de plus. Comment pourrait-il en être autrement, alors que ses quatre frères et son père peuvent se transformer en véritables serial-killers dès qu'un représentant de la gent masculine s'approche à moins de dix mètres d'elle ? Mais aujourd'hui, Chastity a décidé de prendre les choses en main et de trouver l'âme sœur, coûte que coûte.

l'homme qui lui fera les quatre enfants dont elle rêve en secret. Alors, quand elle rencontre Ryan, un séduisant chirurgien, elle se dit qu'il est là, enfin, celui qu'elle attendait, celui qui aura le courage d'affronter son envahissante famille - cette famille qu'elle aime tant, par ailleurs. Oui, mais voilà, il y a aussi Trevor, l'ami de toujours, dont un seul regard suffit hélas à faire chavirer son cœur.

_____

 

Mon avis :


Et voilà ! Le quatrième "Kristan Higgins" en quelques semaines ! Un début d'addiction ? Oui, certainement, car à peine tournée la dernière page d'Amis et rien de plus, je pense déjà à le relire ou à en lire un nouveau...

Du coup, inutile de préciser que j'ai adoré ce roman, à la fois drôle et très romantique ; comme les autres romans de Kristan Higgins me direz-vous. C'est vrai, on retrouve toujours un peu les mêmes ingrédients, mais il y a aussi toujours une touche originale (souvent du côté des personnages), ce qui donne à chaque fois une histoire qui ne ressemble pas aux autres...

J'ai beaucoup aimé l'héroïne, un vrai garçon manqué passionnée de sport, avec un langage de charretier et une carrure d'athlète qui la complexe beaucoup ce qui la rend très touchante. Ajoutez à cela un héros discret, mais très attentionné (on rêverait d'avoir un tel chevalier servant qui maîtrise si bien l'art d'apparaître dès qu'on en a besoin...) et vous obtiendrez une belle histoire d'amour, pleine d'incertitudes jusqu'au dernier chapitre (même si en fait on sait bien comment ça va se terminer, mais on adore trembler pour Chastity et Tevor).

Pour résumer, une jolie histoire riche en émotions, qui fait rire, pleurer, vibrer...

_____

Le mystère de la chambre jaune - Gaston LEROUX

Pourquoi je le lis :


J'ai choisi ce titre très connu de Gaston Leroux pour découvrir cet auteur.

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


Stangerson et sa fille Mathilde habitent le château du Glandier où ils poursuivent leurs recherches scientifiques. La presse annonce la tentative de meurtre sur Mathilde qui dormait dans la "Chambre Jaune". Alerté par ses cris, son père n'a pas vu d'assassin dans la pièce qui ne comporte qu'une porte et une seule fenêtre grillagée. Le jeune Rouletabille, reporter à l'Époque, se rend au Glandier avec Sainclair, son ami avocat. Ils y retrouvent M. de Marquet, le juge d'instruction obtus, Darzac, le fiancé de Mathilde à la conduite équivoque, le grand Fred Larsan, un policier renommé, et un mystérieux "homme vert"...

_____

 

Mon avis :


Je fais partie des personnes que Rouletabille agace (c'est vrai, il devine tout à partir de rien et non content d'avoir toujours raison, il est condescendant même avec ses amis).

Malgré cela j'ai bien aimé Le mystère de la chambre jaune (d'autant plus que je ne gardais que des souvenirs assez flous du film de 2003 avec Denis Podalydès dans le rôle de Rouletabille et que j'ai donc passé le plus gros de ma lecture à essayer de me rappeler le "truc" qui explique tout). J'ai préféré la première partie du roman, plus rythmée que la suite qui laisse place aux raisonnements et aux déductions...

samedi 28 juin 2014

La liste de mes envies - Grégoire DELACOURT

Pourquoi je le lis :


Enfin !

Il y a des mois et des mois que j'attends que ce livre soit disponible à la bibliothèque car j'ai très, très envie de le lire. La quatrième de couverture me plaît bien et le succès auprès du public me conforte dans cette opinion (il y a aussi un film, mais je ne l'ai pas vu).

J'aurais pu acheter le roman plutôt que d'attendre comme ça, me direz-vous, mais j'avais un peu peur d'être déçue car les autres romans de Grégoire Delacourt, L'écrivain de la famille et La première chose qu'on regarde, m'ont laissé une impression un peu mitigée à cause d'une vision du monde trop pessimiste à mon goût...

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :

Jocelyne, dite Jo, rêvait d’être styliste à Paris. Elle est mercière à Arras. Elle aime les jolies silhouettes mais n’a pas tout à fait la taille mannequin. Elle aime les livres et écrit un blog de dentellières. Sa mère lui manque et toutes les six minutes son père, malade, oublie sa vie. Elle attendait le prince charmant et c’est Jocelyn, dit Jo, qui s’est présenté. Ils ont eu deux enfants, perdu un ange, et ce deuil a déréglé les choses entre eux.

Jo (le mari) est devenu cruel et Jo (l’épouse) a courbé l’échine. Elle est restée. Son amour et sa patience ont eu raison de la méchanceté. Jusqu’au jour où, grâce aux voisines, les jolies jumelles de Coiff’Esthétique, 18.547.301€ lui tombent dessus. Ce jour-là, elle gagne beaucoup. Peut-être.

_____

 

Mon avis :


Comme je le redoutais, ça n'a pas été le coup de foudre...

L'idée de départ me plaisait, mais Grégoire Delacourt a décidément une vision trop sombre de l'existence à mon goût...

________________________________________________

vendredi 27 juin 2014

Les gens de la vallée - Georges RIBES

Pourquoi je le lis :


C'est un cadeau...

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


Le Vieux Joseph est né bien avant la fin du XIXe siècle. Il a vécu les deux guerres mondiales. A travers portraits et anecdotes, il raconte la vie d'un village isolé, de la veille de la guerre de 1914-1918 jusqu'aux années 1950, des derniers loups... aux derniers écoliers ! Dans la lignée des Mémoires d'un papi auvergnat, Georges Ribes conte le quotidien d'une vallée, un mode de vie balayé par le progrès venu des grandes villes. Sous l'apparente légèreté d'une narration entre fable et conversation, à la manière des veillées d'antan, il sait saisir, avec un humour subtil, les scènes, les personnages qui incarnent des époques enfouies au creux des souvenirs.

_____

 

Mon avis :


Honnêtement, si on ne me l'avait pas offert, je n'aurais sans doute pas lu ce livre... Ce n'est pas qu'il soit mal écrit. Au contraire, le style correspond tout à fait au récit qui est censé être un témoignage d'un vieil homme ayant vécu dans le village.

Ce qui m'a déplu, c'est qu'il ne s'agit pas d'un roman, mais plutôt d'une accumulation de petites anecdotes (amusantes en générales), sans logique particulière et avec des personnages qui apparaissent de loin en loin sans qu'aucun n'occupe le devant de la scène.

En bref ce livre n'était pas pour moi. Il aurait mieux convenu à une personne qui s'intéresse aux témoignages sur le début du XX° siècle, à la vie rurale en Auvergne à cette période et qui aime les textes courts.

________________________________________________

mercredi 25 juin 2014

Rosa candida - Audur Ava Ólafsdóttir

Pourquoi je le lis :


La quatrième de couverture m'a plu et la critique de ce roman est très bonne, autant du côté des journalistes que des lecteurs...

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


Le jeune Arnljótur va quitter la maison, son frère jumeau autiste, son vieux père octogénaire, et les paysages crépusculaires de laves couvertes de lichens. Sa mère a eu un accident de voiture. Mourante dans le tas de ferraille, elle a trouvé la force de téléphoner aux siens et de donner quelques tranquilles recommandations à son fils qui aura écouté sans s'en rendre compte les dernières paroles d'une mère adorée. Un lien les unissait : le jardin et la serre où elle cultivait une variété rare de Rosa candida à huit pétales. C'est là qu'Arnljótur aura aimé Anna, une amie d'un ami, un petit bout de nuit, et l'aura mise innocemment enceinte. En route pour une ancienne roseraie du continent, avec dans ses bagages deux ou trois boutures de Rosa candida, Arnljótur part sans le savoir à la rencontre d'Anna et de sa petite fille, là-bas, dans un autre éden, oublié du monde et gardé par un moine cinéphile.

_____

 

Mon avis :


Rosa Candida est un joli roman, mas on peine à saisir où l'auteur veut vraiment en venir. En arrivant à la dernière page je me suis demandé "Et alors, c'est tout ? On abandonne Arnljótur là ?". Autant certaines péripéties dans la première partie du roman m'ont paru superflues, autant j'aurais voulu que l'histoire dure encore un peu...

J'ai bien aimé le style du roman et la façon on suit les pensées du personnage principal, Arnljótur, un garçon touchant et peu maître de son destin, qui semble encore plus jeune qu'il ne l'est. J'ai aussi beaucoup aimé l'histoire d'amour toute en pudeur et en retenue qui ne se termine pas aussi bien que je l'aurais souhaité.

Par contre j'ai été gênée dans ma lecture par l'absence de marqueurs spacio-temporels : j'ai trouvé difficile (et frustrant) de ne pas pouvoir situer la période et les pays où se passe l'histoire (en dehors des prénoms, les indices sont rares et manquent de précision même si on se doute que l'Islande et le point de départ). On voit bien qu'Audur Ava Ólafsdóttir nous garde volontairement dans le flou, mais quand même...

Enfin voilà, certains aspects m'ont plu, d'autres beaucoup moins, et du coup je ne saurais dire sans nuance si j'ai aimé ou pas Rosa Candida.

________________________________________________

La reine des lectrices - Alan BENNETT

Pourquoi je le lis :


J'ai découvert Alan Bennett l'année dernière avec So shocking !. J'avais adoré son style drôle et impertinent, "so british"...

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


Que se passerait-il outre-Manche si, par le plus grand des hasards, Sa Majesté la Reine se découvrait une passion pour la lecture ? Si, tout d'un coup, plus rien n'arrêtait son insatiable soif de livres, au point qu'elle en vienne à négliger ses engagements royaux ? C'est à cette drôle de fiction que nous invite Alan Bennett, le plus grinçant des comiques anglais. Henry James, les sœurs Brontë, le sulfureux Jean Genet et bien d'autres défilent sous l'œil implacable d'Elizabeth, cependant que le monde empesé et so british de Buckingham Palace s'inquiète : du valet de chambre au prince Philip, d'aucuns grincent des dents tandis que la royale passion littéraire met sens dessus dessous l'implacable protocole de la maison Windsor. C'est en maître de l'humour décalé qu'Alain Bennett a concocté cette joyeuse farce qui, par-delà la drôlerie, est aussi une belle réflexion sur le pouvoir subversif de la lecture.

_____

 

Mon avis :


J'ai passé un très bon moment (trop court malheureusement) avec cette ode pétillante à la lecture.

L'idée de départ (choisir Elizabeth II comme personnage principal d'un roman de fiction) est originale et permet d'aborder le thème de la passion de la lecture de manière inattendue. J'en serais presque arrivée à me trouver des points communs avec la reine d'Angleterre....

Comme dans So shocking !, la plume d'Alan Bennett est drôle et impertinente, mais il reste toujours très respectueux de sa reine, préférant s'en prendre à son entourage et à tous ceux qui considèrent la lecture comme une activité dangereuse (quelle idée !!).

Mais ce qui m'a le plus touchée dans ce roman, c'est l'hommage aux "lecteurs compulsifs" et à leurs petites manies : avoir du mal à penser à autre chose qu'au moment où on pourra reprendre sa lecture, sortir un livre de son sac dès qu'on a un instant, perdre la notion du temps dans un roman, noter tous les titres qui vous font envie, emmener des livres (beaucoup trop en général) dans ses valises en vacances, etc.

________________________________________________

lundi 23 juin 2014

Gatsby Le Magnifique - Francis Scott FITZGERALD

Pourquoi je le lis :


Il y a environ un an, j'ai vu le film de Baz Luhrmann avec Leonardo DiCaprio, Tobey Maguire et Carey Mulligan (l'affiche du film a été utilisée pour illustrer la couverture du roman).

Les années 1920, les "années folles", ce n'est pas ma période préférée de l'Histoire et le film ne m'a pas vraiment enthousiasmée, mais j'espère que le roman me plaira. En tout cas, ce sera l'occasion de me faire ma propre opinion.

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


Nous sommes au lendemain de la Grande Guerre, le mal du siècle envahit les âmes. C'est l'époque de la Prohibition et des fortunes rapides. En 1922, Jay Gatz, désormais Gatsby, se retrouve fabuleusement riche. Mille légendes courent sur son compte, qui n'empêchent pas les gens chic - et moins chic - de venir en troupe boire ses cocktails et danser sur ses pelouses. Gatsby le Magnifique joue la carte des folles dépenses pour éblouir Daisy, mariée à Tom Buchanan, un héritier millionnaire. Le jour où l'espoir de conquérir sa bien-aimée s'évanouit, la fête prend fin brutalement.

_____

 

Mon avis :


J'ai bien aimé l'écriture de Francis Scott Fitzgerald, sa façon de décrire les fêtes, les après-midi étouffants de chaleur, la cohue de la ville,...

Par contre le roman ne m'aura pas fait davantage apprécier les années folles (et décadentes...), ni les personnages qui m'ont paru le plus souvent, comme dans le film, exaspérants.

Cela a donc été une lecture en demi teinte mais elle m'aura quand même permis de me faire une opinion et de découvrir un auteur dont je lirai sûrement d'autres textes.

________________________________________________

dimanche 22 juin 2014

L'homme idéal... ou presque - Kristan HIGGINS

Pourquoi je le lis :


J'ai adoré L'amour et tout ce qui va avec et Trop beau pour être vrai, alors je continue à explorer l'univers romantique et plein d'humour de Kristan Higgins.

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


Si je devais faire la liste de tout ce qui me rend très heureuse dans la vie, ce serait :
  • le Joe's, le restaurant plein de charme que je dirige - une véritable institution pour les 1 407 habitants de Gideon's Cove
  • une famille (presque toujours) aimante, et surtout une sœur jumelle avec laquelle je partage une entente et une complicité à l'épreuve de tous les chocs de l'existence.
  • un chien que j'adore.
  • des employés fidèles et dévoués - quasiment une deuxième famille
Déjà pas mal, n'est-ce pas ? Pourtant, si j'en avais le pouvoir, j'ajouterais volontiers une dernière petite chose à cette liste : un homme très amoureux de moi, que j'aimerais aussi à la folie, et avec lequel je vivrais un bonheur conjugal à faire pâlir d'envie toute la population féminine de Gideon's Cove. Hélas, entre mon amour impossible et malencontreux pour le père Tim, le prêtre de la paroisse, mes blind dates catastrophiques et ma liaison torride avec Malone, ténébreux et mutique pêcheur de homards, je doute de pouvoir un jour y parvenir.

_____

 

Mon avis :


J'ai passé un très bon moment avec ce roman. Je crois même que c'est mon préféré parmi les livres de Kristan Higgins que j'ai lus. Je l'ai dévoré presque d'une traite, impatiente de connaître le dénouement tout en redoutant d'arriver trop vite à la dernière page...

Même si on devine très vite comment se terminera le livre, j'ai beaucoup aimé cette jolie histoire d'amour qui peine à se concrétiser. L'héroïne, qui se retrouve dans des situations tour à tour cocasses ou émouvantes, est vraiment attachante et on n'a aucun mal à s'identifier à elle (sauf pour ce qui est de s'amouracher d'un prêtre). Quant au héros, il est tout simplement craquant dans le genre brun ténébreux, d'un mutisme quasi-maladif au point qu'on ne sait toujours presque rien de lui à la fin du roman.

Pour résumer, bonne humeur et romantisme sont au rendez-vous...

_____

Le plus petit baiser jamais recensé - Mathias MALZIEU

Pourquoi je le lis :


J'ai lu (et j'ai adoré) La mécanique du cœur et Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi. Mathias Malzieu y aborde des sujets très différents, mais avec beaucoup d'imagination, d'humour, de tendresse, pour créer un univers bien à lui, fantasque et poétique, à découvrir d'urgence si vous ne le connaissez pas.

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


Un inventeur-dépressif rencontre une fille qui disparaît quand on l'embrasse. Alors qu'ils échangent le plus petit baiser jamais recensé, elle se volatilise d'un coup. Aidé par un détective à la retraite et un perroquet hors du commun, l'inventeur se lance alors à la recherche de celle qui "fait pousser des roses dans le trou d'obus qui lui sert de cœur". Ces deux grands brûlés de l'amour sauront-ils affronter leurs peurs pour vivre leur histoire ? Le plus petit baiser jamais recensé est un vrai faux polar romantique.

Suite métaphorique de La Mécanique du cœur, ce roman teinté de mélancolie regorge de gourmandise explosive. Comme si Amélie Poulain dansait le rock'n'roll et croisait le Petit Prince avec un verre de whisky.

_____

 

Mon avis :


J'ai adoré !

J'ai retrouvé avec bonheur l'univers unique de Matthias Malzieu, à la fois inventif, tendre, pétillant, poétique, fantasque, mélancolique et bien plus encore pour ce roman court où chaque phrase ou presque recèle un jeu de mots, un clin d'œil, un néologisme, etc.

________________________________________________

samedi 21 juin 2014

La bonne fortune de Sébastien - Jean MOUCHEL

Pourquoi je le lis :


Je ne sais plus où exactement, mais j'ai lu il y a quelques semaines un article qui m'a donné envie de lire ce roman : les points de suspension à la fin du résumé de la quatrième de couverture laisse présager que l'existence de Sébastien sera bien moins paisible qu'il ne l'envisageait.

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


Élevé dans la simplicité par sa mère, Sébastien se destine au métier de facteur. Nommé dans un petit village en remplacement d'un ancien collègue, il enfourche son vélo et débute ses tournées de distribution du courrier. Il est vite apprécié de tous, s'arrêtant ici et là pour donner son aide ou prêter une oreille attentive aux soucis de ses concitoyens. La vie paisible de Sébastien bascule pourtant le jour où il est convoqué chez le notaire, après la mort du châtelain du village…

_____

 

Mon avis :


Plutôt qu'un roman, Le bonne fortune de Sébastien est une petite chronique de la vie d'un facteur de campagne bouleversée par un héritage inattendu.

Ce n'est pas mal écrit (même si l'usage abusif du patois normand a compliqué ma lecture), mais j'ai trouvé que les personnages manquaient d'épaisseurs et que leurs problèmes se réglaient un peu trop facilement pour que cela reste crédible.

________________________________________________

jeudi 19 juin 2014

Trop beau pour être vrai - Kristan HIGGINS

Pourquoi je le lis :


J'ai beaucoup aimé L'amour et tout ce qui va avec que j'ai lu il y a quelques jours, alors je ne résiste pas à la tentation de me replonger tout de suite dans l'univers de Kristan Higgins...

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


Invitée à son quatrième mariage de l'année. et toujours pas l'ombre d'un cavalier pour l'accompagner ! Autant dire un cauchemar pour Grace, qui s'imagine déjà les regards apitoyés de sa famille, atterrée de la savoir toujours célibataire après une rupture amoureuse particulièrement mouvementée. Aussi Grace ne voit-elle qu'une solution pour rassurer ses parents et ses sœurs, épouvantés à l'idée qu'elle ne termine sa vie auprès de son chien Angus et de son meilleur ami gay : s'inventer un petit ami. Mais attention, le nec plus ultra des petits amis ! Riche, brillant, drôle, volontaire mais attentionné, solide mais capable d'être tendre. Cerise sur le gâteau : cet homme parfait sera littéralement fou d'elle. Bref, un innocent mensonge, pour rassurer tout le monde...

Mais voilà que dès le lendemain, Grace fait la connaissance de son nouveau voisin, Callahan O'Shea. Un regard brûlant, un corps viril : cet homme a tout pour faire naître dans son esprit les fantasmes les plus torrides. Un seul détail cloche : tout juste sorti de prison, le beau Callahan est absolument infréquentable. Surtout aux yeux de la famille de Grace, qui n'attend qu'une chose : qu'elle leur présente son fiancé parfait surgi tout droit de son imagination.

_____

 

Mon avis :


La quatrième de couverture m'a rappelé Petites embrouilles et pieux mensonges d'Elizabeth Young et je pense que la référence est pleinement assumée puisque Kristan Higgins évoque dans les premières pages L'Escorte, le film avec Debra Messing qui a été tiré de ce roman que j'avais adoré (et lu trois fois...). Mais très vite les deux histoires diffèrent complètement.

J'ai passé un très bon moment avec Trop beau pour être vrai, une histoire drôle et romantique (même s'il faut reconnaître que ce n'est pas de la grande littérature). Les personnages sont sympathiques et attachants (et le "héros" particulièrement séduisant), et ils se retrouvent dans des situations plutôt inhabituelles, tour à tour hilarantes ou émouvantes, bien que le dénouement ne soit pas une surprise.

En plus, j'ai trouvé la traduction meilleure que pour L'amour et tout ce qui va avec (par exemple, pas d'expressions douteuses pour exprimer l'attirance cette fois). Ça peut avoir l'air d'un détail, mais la lecture a été beaucoup plus agréable sans ces tournures biscornues qui monopolisaient mon attention malgré moi.

_____

mardi 17 juin 2014

Le gardien du feu - Anatole LE BRAZ

Pourquoi je le lis :


J'ai beaucoup aimé Les noces noires de Guernaham, nouvelle avec laquelle j'ai découvert les textes d'Anatole Le Braz, c'est pourquoi je continue dans ma découverte de cet auteur emblématique de la Bretagne.

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


Je vous mets les quatrièmes de couverture de deux éditions qui semblent s'adresser à des publics très différents :


" Lorsqu'on la contemple en toute sécurité de la chambre d'un phare ou de la maisonnette blanche d'un sémaphore, comme cela, oui, je comprends la mer. Autrement, non ! Paradis des hommes, mais enfer des femmes !.... "

Par ces paroles, Adèle Lézurec scelle son destin et celui de Goulven Dénès, quartier-maître à bord de l'Alcyon, et qui, pour séduire la belle Adèle, n'aura de cesse qu'il ne soit nommé à terre comme gardien de phare. Mais charbonnier et boulangère ne font pas bon ménage : le laborieux et dévot Léonard va apprendre à ses dépens qu'on se brûle les ailes à trop approcher les frivoles Trégorroises... C'est une tragédie qui se noue, dont l'issue va se jouer sur l'îlot désolé de Gorlébella, perdu au cœur du raz de Sein.

 

- - -

 

"Par ailleurs rien à signaler." Dernière phrase d'un des livres les plus forts et étranges de la littérature française. Vendons de suite la mèche, d'ailleurs le narrateur annoncera tout de suite ce qui se passe : son épouse le trompant avec son collègue gardien de phare, le narrateur, sous prétexte d'une fête qui les rassemble, les enferme dans la chambre de veille, et tient - tout le temps des treize jours de leur agonie - ce journal d'un amour en Bretagne, dans le quotidien de la mer pour tout horizon. Mais c'est Anatole Le Braz : l'écrivain des "Contes et légendes de la mort", qui la connaît si bien, sa Bretagne, canton par canton, capable d'en tirer des portraits comme sciés de leur granit même pour chaque personnage secondaire de sa fresque.

Qu'on suive le narrateur dans cette échappée folle, juste avant le drame, qui le mènera à la fenêtre de sa propre mère - laquelle n'y verra qu'un "intersigne". La mystique de la mort, les légendes nées de la brume et de la difficulté à vivre, rejoignant ici les lentilles de Fresnel du phare de la Vieille, à portée de vue de l'austère île de Sein, donc inaccessible. L'impression d'une imparable machine d'acier.

_____

 

Mon avis :


J'ai bien aimé ce roman, même s'il est plus sombre que Les noces noires de Guernaham.

Le texte est émaillé de nombreux détails sur la vie quotidienne en Bretagne et dans les phares, ce qui rend le récit très réaliste. On a réellement l'impression de lire le compte rendu d'un fait divers sordide et, même si Anatole Le Braz annonce dès les premières lignes qu'on va assister à un drame funeste, le suspense reste entier et la tension de plus en plus insoutenable...

________________________________________________

lundi 16 juin 2014

L'insomnie des étoiles - Marc DUGAIN

Pourquoi je le lis :


J'ai découvert Marc Dugain il y a six ou sept ans avec Campagne anglaise, qui m'avait profondément touchée. Par la suite, j'ai lu La Chambre des officiers et Heureux comme Dieu en France qui m'ont tout autant plu, abordant tour à tour avec sensibilité ou ironie des sujets difficiles.

En plus, la quatrième de couverture a titillé ma curiosité...

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


Automne 1945, alors que les Alliés se sont entendus pour occuper Berlin et le reste de l'Allemagne, une compagnie de militaires français emmenée par le capitaine Louyre investit le sud du pays. En approchant de la ville où ils doivent prendre leurs quartiers, une ferme isolée attire leur attention. Les soldats y font une double découverte : une adolescente hirsute qui vit là seule, comme une sauvage, et le corps calciné d'un homme. Incapable de fournir une explication sur les raisons de son abandon et la présence de ce cadavre, la jeune fille est mise aux arrêts. Contre l'avis de sa hiérarchie, le capitaine Louyre va s'acharner à connaître la vérité sur cette affaire, mineure au regard des désastres de la guerre, car il pressent qu'elle lui révélera un secret autrement plus capital.

_____

 

Mon avis :

C'est bien écrit dans un style sobre, presque dépouillé, qui contraste d'autant plus avec a violence du propos. En effet L'insomnie des étoiles dénonce une certaine forme d'indifférence face aux massacres de la guerre ainsi que la façon dont les allemands (ou du moins certains) considèrent comme normales et nécessaires les horreurs qui ont eu lieu pendant la seconde guerre mondiale (eugénisme qui a mené à l'extermination de catégories entières de la population : juifs, malades mentaux, etc).

J'ai bien aimé ce roman même s'il m'a un peu laissé sur ma faim car le dénouement ne répond pas à toutes les questions.

________________________________________________

samedi 14 juin 2014

L'amour et tout ce qui va avec - Kristan HIGGINS

Pourquoi je le lis :


Je profite d'un chèque cadeau pour découvrir cette auteure dont j'ai pas mal entendu parler sur les blogs.

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


Le jour de ses trente ans, Callie Grey doit se rendre à l'évidence : elle attend toujours que son ex petit-ami, qui n'est autre que son patron, la demande en mariage. Un espoir qui s'écroule lorsque Mark lui annonce qu'il est amoureux de sa nouvelle recrue, Miss Perfection, accessoirement fille du plus gros client de l'agence. Et comme si cela ne suffisait pas pour la déprimer totalement, sa mère lui organise une charmante petite fête d'anniversaire, dans le funérarium familial !

Décidée à ne pas de laisser évincer sans réagir, Callie, pour aiguiser la jalousie de Mark, entame alors dans une relation improbable avec Ian McFarland, le nouveau et très séduisant vétérinaire de Georgebury. Certes, Ian semble plus à l'aise avec les animaux qu'avec les humains, et ne parlons pas de la gent féminine. Certes il est psychorigide sur les bords, voire un peu maniaque. Mais Callie, avec son optimisme légendaire, décide de lui laisser sa chance.

_____

 

Mon avis :


Objectivement, ce n'est pas de la grande littérature et la traduction parfois discutable n'arrange pas les choses (par exemple, vous avez souvent entendu l'expression "parties féminines" lorsqu'une femme évoque son attirance pour un homme ?). L'héroïne, Callie, une jeune femme qui en fait trop, maladroite, volubile et un peu immature, m'a passablement agacée à certains moments, tout comme le héros, Ian, dont la froideur (en fait de la timidité) m'a paru exagérée. Ajoutez à cela des péripéties plus que prévisibles et il serait facile de penser que cette lecture a été un vrai calvaire...

Et bien non ! Pas du tout ! Malgré tous les défauts que je n'ai pas pu m'empêcher de relever au fil de ma lecture, la magie de Kristan Higgins fonctionne très bien : j'ai été immédiatement happée par cette romance pétillante qui déborde de bonne humeur et que j'ai lu presque d'une traite. J'ai passé un très, très bon moment avec Callie et Ian qui m'ont fait vibrer au rythme de leurs émois.

Un seul vrai reproche à formuler : je suis arrivée trop vite à la dernière page, mais je me console en me disant qu'il me reste plusieurs romans de Kristan Higgins à découvrir...

_____

jeudi 12 juin 2014

Une autre idée du bonheur - Marc LEVY

Pourquoi je le lis :


Marc Lévy fait partie des auteurs que je suis avec plaisir car je suis à peu près certaine de passer un bon moment chaque fois que je me plonge dans un de ses livres.

Mes préférés ? Les enfants de la liberté, L'étrange voyage de Monsieur Daldry, Sept jours pour une éternité, Où es-tu ?, etc.

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


Philadelphie. Au premier jour du printemps 2010, Agatha sort de prison, mais pas par la grande porte. Après trente ans derrière les barreaux, il ne lui restait que quelques années à faire. Alors pourquoi cette évasion ?

Dans une station-service proche du campus, elle s’invite à bord de la voiture de Milly et l’entraîne dans sa cavale sans rien lui révéler de sa situation.

Dotée d’un irrésistible appétit de vivre, Agatha fait voler en éclats la routine confortable de Milly. Trente ans les séparent, mais au fil du voyage les deux femmes partagent ces rêves qu’il n’est jamais trop tard pour réaliser et évoquent ces amours qui ne s’éteignent pas.

Cinq jours en voiture à travers les États-Unis… À chaque étape, une rencontre avec un personnage surgi du passé les rapprochera du secret d’Agatha.

_____

 

Mon avis :


Ce n'est pas un mauvais roman, mais on ne peut pas dire que je suis sous le charme.

J'ai eu du mal à me sentir concernée par ce qui arrivait à ces deux femmes en cavale car j'avais l'impression qu'on survolait les événements, qu'on en restait à la surface. C'est difficile de s'immerger dans l'histoire alors qu'on saute d'un lieu à un autre, d'un protagoniste à un autre : on a le temps de ne vraiment connaître aucun des personnages, même pas les principaux. Du coup je me suis parfois ennuyée et ce d'autant plus que l'intrigue est très prévisible.

D'un autre côté, et c'est sûrement l'aspect original de ce roman, Marc Lévy donne une vision très noire des Etats-Unis en évoquant des sujets dérangeants comme l'activisme politique, la lutte pour les droits civiques et contre le racisme, les conditions de vie inhumaines en prison, la corruption et la toute puissance des autorités (police, FBI, politiques), la paupérisation de la population à cause des banques et de la crise de 2008, etc.

Même si Une autre idée du bonheur n'a pas été à la hauteur de ce que j'espérais (pas d'histoire d'amour hyper-romantique mâtinée ou non de surnaturel...), je vous recommande de le lire afin de vous faire votre propre opinion car les critiques sont très partagées sur les blogs. Certains ont détesté en bloc absolument tous les aspects du roman, d'autres adorent au point de jurer que c'est le meilleur livre de Marc Lévy, et entre ces deux extrêmes...

________________________________________________

mardi 10 juin 2014

La montagne de l'ours - Deborah SMITH

Pourquoi je le lis :


C'est une relecture.

J'ai lu La montagne de l'ours pour la première fois il y a plus de dix ans et il est grand temps de me rafraîchir la mémoire.

J'avais bien aimé ce livre qui avait été une très bonne surprise : en l'achetant, je m'attendais à une jolie bluette, mais il y avait finalement beaucoup plus dans ce roman.

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


Des rudes paysages des Appalaches aux ateliers d'artistes de Brooklyn, le destin de deux êtres qui n'auraient jamais dû se rencontrer. Elle réside dans une ferme de Géorgie perdue dans la montagne avec, pour seule compagnie, un gigantesque ours de fer, chef-d'œuvre posthume d'un artiste new-yorkais... Il vit à Brooklyn, où il défend le patrimoine artistique de son père sculpteur. Au lendemain d'une vente aux enchères, il part à la recherche de l'œuvre majeure de celui-ci : un ours de fer... Mais on n'achète pas une émotion. Même un million de dollars.

_____

 

Mon avis :


J'ai bien aimé ce roman malgré quelques passages un peu confus. J'ai trouvé les deux personnages principaux attachants, partagés entre leurs fortes personnalités et les faiblesses héritées d'un passé difficile. Le personnages secondaires apportent une touche plus légère au récit.

En plus d'une histoire d'amour, La montagne de l'ours est une réflexion sur l'art. Le roman pose des questions comme : Qu'est-ce que l'art ? Est-ce que ça doit être beau ? Est-ce que ça doit interpeller, faire réfléchir ? Est-ce qu'il faut enfermer les œuvres dans des musées ou les laisser "en liberté" à portée du public ? Jusqu'au faut-il aller pour l'art, pour créer ou pour préserver les œuvres ? Des questions bien sérieuses mais qui s'intègrent parfaitement au récit sans le rendre ennuyeux ni imposer un point de vue.

________________________________________________

dimanche 8 juin 2014

La femme au carnet rouge - Antoine LAURAIN

Pourquoi je le lis :


Comment résister à cette comédie qui promet romantisme, humour et mystère ?

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


Un soir à Paris, une jeune femme se fait voler son sac à main. Laurent le découvre le lendemain, abandonné dans la rue, tout près de sa librairie. S'il ne contient plus de papiers d'identité, il recèle encore une foule d'objets qui livrent autant d'indices sur leur propriétaire : photos, notes, flacon de parfum... Désireux de la retrouver, l'homme s'improvise détective. A mesure qu'il déchiffre le carnet rouge contenant les pensées secrètes de Laure, le jeu de piste se mue en une quête amoureuse qui va bouleverser leurs vies.

Orchestrant avec humour coïncidences et retournements de situation, Antoine Laurain signe une délicieuse comédie romantique qui rend hommage au besoin de merveilleux sommeillant en chacun de nous.

_____

 

Mon avis :


C'est tout simple, j'ai adoré La femmes au carnet rouge, sans la moindre réserve.

C'est une jolie histoire, tendre et pétillante, avec des personnages attachants. Après la brutalité inattendue des premiers chapitres (qui racontent l'agression et le vol du sac à main qui est au centre du récit), le roman se déroule tout en douceur et légèreté tandis que le libraire s'attache peu à peu à une inconnue dont il ne sait presque rien. Il s'attache jusqu'à en tomber amoureux et arriver à la charmer sans jamais l'avoir rencontrée, juste par sa prévenance et sa persévérance.

Terriblement romantique...

________________________________________________

samedi 7 juin 2014

Le dernier rayon du soleil - Guy Gavriel KAY

Pourquoi je le lis :


J'ai acheté ce roman il y a quelques années parce que la quatrième de couverture me plaisait. Je l'ai ensuite laissé de côté parce que j'avais d'autres livres à lire. Et puis alors même que j'avais très envie de le lire, je me suis laissée déborder : l'engrenage de la PAL. Vous connaissez le problème, non ?

Mais cette fois c'est décidé : je m'y plonge...

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


Quelque part au nord, dans des contrées sauvages au climat extrême, trois civilisations sont parvenues à un tournant de leur histoire. A bord de leurs vaisseaux-dragons, les Erlings mènent des raids sanguinaires contre les Anglcyns, contraints de s'allier avec leurs ennemis de toujours, les Cyngaëls, pour repousser les envahisseurs. Mais le vent du changement souffle sur ces terres hostiles où rien ne pousse. Thorkell le Rouge, Aëldred et Alun, les chefs de ces trois peuples que tout oppose, vont bientôt réaliser que leur survie dépend les uns des autres, tant leurs destins sont désormais étroitement liés. Malgré la présence bienveillante des fées de l'entremonde, est-on arrivé au dernier rayon du soleil ?

_____

 

Mon avis :


J'ai bien aimé la trame du récit, la façon de raconter l'histoire du point de vue de plusieurs personnages issus d'horizons divers ainsi que la présence du surnaturel en marge d'un univers ancrée dans une période médiévale imaginaire mais très précisément documentée.

Par contre je n'ai pas aimé les nombreuses redondances (par exemple lorsqu'on nous présente successivement un seul événement du point de vue de plusieurs personnages avec des retours en arrière répétitifs). De même les digressions avec des personnages qui ne font que passer et les envolées philosophiques, trop lyriques à mon goût, m'ont semblé alourdir le récit sans y apporter grand chose, au point que je me suis un peu ennuyée à certains passages.

Cette fresque ambitieuse (et prometteuse) est donc une petite déception pour moi...

________________________________________________

vendredi 6 juin 2014

Les noces noires de Guernaham - Anatole LE BRAZ

Pourquoi je le lis :


Cette nouvelle teintée de mystère me semble une excellente occasion de découvrir un auteur que je ne connais que de réputation. Difficile d'ignorer qui est Anatole Le Braz en Bretagne, mais je n'avais pas encore osé me lancer dans la lecture d'un des textes de celui qui est une des grandes références de la culture bretonne.

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


Après un an de veuvage, la encore jeune Renée-Anne, propriétaire du domaine de Guernaham, pourrait ou devrait même se remarier. Pourquoi cette défiance envers Emmanuel, le charrueur consciencieux qui est de fait devenu régisseur de l'exploitation? Les prétendants ne manquent pas. Ou disparaît donc Emmanuel les soirs de veillée?

_____

 

Mon avis :


J'avais tort de m'inquiéter avant de lire du "Anatole Le Braz" : le texte est très abordable et l'histoire m'a beaucoup plu.

Contrairement à ce que pourraient laisser croire la couverture et le titre, il ne s'agit pas du tout d'un drame ou d'un récit où intervient le surnaturel. Non Les noces noires de Guernaham est une belle histoire d'amour, très romantique, entre passion et pudeur.

J'ai aimé l'écriture élégante d'Anatole Le Braz qui donne une belle image de la Bretagne rurale du 19ème siècle, toute en contrastes, avec ses us et coutumes et aussi ses réalités parfois abruptes.

________________________________________________

jeudi 5 juin 2014

La princesse de Clèves - Madame de LA FAYETTE

Pourquoi je le lis :


J'ai lu La Princesse de Clèves au collège, dans le cadre des cours de Français, parce qu'on nous demandait de rédiger des fiches de lectures très cadrées en piochant parmi les romans d'une liste d'auteurs considérés comme des références de la littérature française. Je ne contesterai pas la valeur de cette liste ou l'utilité de l'exercice, mais moi qui adore lire, j'ai horreur qu'on m'impose mes lectures...

Vingt ans plus tard et après avoir apprécié La Princesse de Montpensier, je me dis que je devrais peut-être relire La Princesse de Clèves, surtout que j'ai bien aimé l'adaptation qui en a été faite par Christophe Honoré (même si l'affiche n'est pas franchement engageante à mon avis)

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


" Je vais vous faire un aveu que l'on n'a jamais fait à un mari... "

Sincère, tourmentée, la princesse de Clèves ne parvient plus à taire ses sentiments. Elle brûle d'amour depuis trop longtemps pour le duc de Nemours, l'un des plus beaux fleurons de la cour d'Henri II. Son désir est ardent ! Désespéré ! Mais elle a juré fidélité à son époux, le prince de Clèves. Elle aspire au bonheur et ne peut brader sa vertu. Elle veut aimer sans trahir... Cruel dilemme ! Faut-il donc renoncer au monde ? Faire ainsi le malheur d'un mari et d'un amant ? La mort est-elle préférable aux affres de l'amour ? Du mariage au déchirement, de la pudeur au sacrifice... Madame de La Fayette exprime jusque dans ses plus impudiques silences la langue subtile de la passion.

_____

 

Mon avis :


Malgré quelques passages fastidieux (les personnages de la cour cités sont nombreux), j'ai passé un très bon moment avec ce roman. Je l'ai largement préféré à La Princesse de Montpensier ou La Comtesse de Tende, certainement parce que l'intrigue est plus longuement développée et bien plus romantique.

Paradoxalement, le roman est une illustration très pertinente de l'amour courtois qui règne à la cour de France au 16ème siècle (et auquel tout le monde semble s'adonner) bien que Madame de Lafayette prône la supériorité d'un comportement vertueux sans faille, tel celui de Madame de Clèves.

Pour ne rien gâcher, cette histoire d'amour passionnée et toute en retenue est écrite d'une plume précise et élégante qui même si elle date du 17ème siècle, reste très agréable à lire.

________________________________________________

lundi 2 juin 2014

Un mariage trop parfait - Victoria CLAYTON

Pourquoi je le lis :


C'est le dernier des romans de Victoria Clayton traduit en français, ou plutôt le dernier qu'il me reste à lire. J'ai beaucoup aimé les quatre autres (en particulier les deux premiers).
J'espère que la lecture d'Un mariage trop parfait sera aussi agréable, pleine de fantaisie et de personnage gentiment farfelus avec une héroïne attachante...

_____

 

En résumé (quatrième de couverture) :


Miranda Stowe a toujours sauvegardé les apparences, comme il est de mise dans son milieu huppé. Mais la mort violente de son mari vient bouleverser ses repères. Alors, pas question pour elle de jouer la comédie de la veuve inconsolable. Les querelles conjugales, les blessures infligées par un mari volage, elle veut les oublier et aller de l'avant. Ses trois enfants ont besoin d'elle ; quant à sa maison, un superbe manoir du XVe siècle, elle risque de la perdre si elle ne trouve pas d'urgence une solution aux dettes que Jack lui a laissées en héritage.

Soutenue par Ivor, son fantasque jardinier, et par Rose, sa fidèle gouvernante, Miranda décide d'ouvrir la demeure à des hôtes payants. Chaleureuse et attentive, elle ne tarde pas à conquérir ceux qui viennent élargir son cercle familial : Jenny, très jeune mère d'une petite Bridie ; Maurice, un vieil artiste peintre, généreux et compréhensif ; Janos, un brillant pianiste hongrois...

Le vénérable manoir devient le théâtre d'extraordinaires rencontres tandis que, de petits drames en grandes révélations, Miranda découvre certaines vérités sur son passé, et aussi de nouvelles raisons d'espérer...

Brillant dans l'art du portrait et dans l'ironie légère qui a fait la renommée des romancières anglaises, Victoria Clayton construit ici un merveilleux roman d'atmosphère au charme délicieusement envoûtant.

_____

 

Mon avis :


J'ai adoré ce roman.

J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir tous les ingrédients qui font le charme des romans de Victoria Clayton : une écriture vive et pleine de fantaisie, une vaste palette de personnages aux personnalités hautes en couleur, des péripéties amusantes, émouvantes et surprenantes, une héroïne attachante et une jolie histoire d'amour pour couronner le tout.

Je n'ai qu'un seul regret : c'est le dernier roman de Victoria Clayton traduit en français...

________________________________________________