vendredi 30 décembre 2016

Le cercle des loups - Nicholas EVANS

Pourquoi je le lis :


J'ai découvert un de mes auteurs favoris, Nicholas Evans, avec Le cercle des loups, un romans que j'ai adoré (au point de l'avoir déjà lu trois fois, dont la dernière il y a dix ans).

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En résumé (quatrième de couverture) :


Hope, petite ville du Montana, est en ébullition. Un loup a dévoré un chien, celui de la fille de Buck Calder, une des personnalités les plus en vue de la localité. La vieille querelle qui oppose les éleveurs, qui se sentent menacés, et les défenseurs des loups est à son paroxysme.
  
C'est à ce moment qu'arrive Helen Ross, jeune zoologiste de 29 ans, chargée par le service de protection des loups de capturer les animaux pour les munir de colliers émetteurs. Les éleveurs, avec à leur tête Buck Calder, s'opposent à cette mission, sabotent le travail d'Helen et abattent les loups qui s'aventurent sur leurs terres. Helen trouvera en Luke Calder, fils de Buck, un précieux allié mais elle devra affronter la haine de toute une communauté qui se chargera de lui rappeler que l'homme est parfois un loup pour l'homme.

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Mon avis :


J'ai beaucoup aimé Le cercle des loups, comme lors de mes précédentes lectures. J'ai beau connaître l'histoire et son dénouement, je me suis laissée complètement prendre par les événements et par l'écriture si évocatrice de Nicholas Evans qui  ici ses sujets prédilection : passion des grands espaces, défense de la nature, grande histoire d'amour tourmentée...

Les loups apparaissent ici comme des personnages à part entière et c'est un vrai plaisir de les suivre dans leurs chasses dans les forêts du Montana ou de trembler pour eux lorsque leurs vies sont menacées.

Parmi les personnalités fortes qui peuplent le roman de Nicholas Evans, Lovelace est l'un des plus marquants. D'abord détestable à cause de son implacable cruauté lorsqu'il extermine les loups qu'il considère comme des créatures sans d'âme, puis le doute s'infiltre peu à peu jusqu'à la prise de conscience qui nous amène à le prendre en  pitié : toute son existence s'écroule lorsqu'il réalise l'horreur de ses actes et l'impossibilité de les réparer.

J'ai également trouvé très touchante l'histoire d'amour entre Luke et Helen, une relation qui semble bien fragile face aux attentes de la société et à tout ce qui se déchaîne autour d'eux.

Le dénouement teinté d'amertume vient nous rappeler que le sujet de la réintroduction des loups en milieu naturel, tout comme les réactions passionnées de ses opposants ou de ses partisans, restent des sujets d'actualité...

Un très beau roman.

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dimanche 25 décembre 2016

Snow Crystal - tome 3 - La douce caresse d'un vent d'hiver - Sarah MORGAN

Pourquoi je le lis :


C'est le troisième et dernier tome de la trilogie Snow Crystal....

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En résumé (quatrième de couverture) :


Brenna devrait se réjouir : la station de ski affiche complet, et la voilà obligée de libérer son chalet et d’emménager chez son meilleur ami, l’ex-champion olympique de ski, Tyler O’Neil, dont elle est amoureuse depuis… depuis toujours, en fait. Mais cette situation est loin d’être idéale. C’est même une véritable torture : comment pourrait-elle rester de marbre tandis que cet homme sur lequel elle fantasme depuis des années dort dans la chambre juste à côté de la sienne ? Car, elle le sait très bien, elle n’a rien à espérer : Tyler ne la considère que comme une amie, voire, pire, comme une sœur…

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Mon avis :


Ce troisième tome est tout à fait dans la continuité de La danse hésitante des flocons de neige et de L'exquise clarté d'un rayon de lune, même si la famille O'Neil est moins présente (c'est à peine si on croise le grand-père au mauvais caractère que j'adorais !).
 
J'ai trouvé que l'histoire mettait un peu de temps à démarrer et que certains passages, y compris le dénouement, dégoulinaient d'un sentimentalisme presque écœurant, mais il y a aussi une bonne dose d'humour grâce à la cohabitation forcée entre les deux héros.
  
D'ailleurs, j'ai beaucoup aimé le personnage de Brenna qui est émouvante et moins caricaturale que les deux autres héroïnes de la saga Snow Crystal, tout comme l'histoire de Tyler, le héros, est plus touchante que celle de ses frères.  
La douce caresse d'un vent d'hiver aura donc été une lecture de saison plutôt plaisante, mais L'exquise clarté d'un rayon de lune (ainsi que sa couverture aux teintes plus soutenues) reste mon favori dans la trilogie...

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vendredi 23 décembre 2016

Snow Crystal - tome 2 - L'exquise clarté d'un rayon de lune - Sarah MORGAN

Pourquoi je le lis :


Je viens de lire La danse hésitante des flocons de neige, le premier tome de la trilogie Snow Crystal. Si tout ne m'a pas convaincu dans cette petite romance hivernale, j'ai néanmoins beaucoup aimé l'univers de la station de ski de Snow Crystal et c'est ce qui m'a décidée à poursuivre la lecture de la trilogie...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Ca-tas-tro-phi-que. Voilà qui caractérise parfaitement bien l’été qui s’annonce pour Elise Philippe, chef de cuisine surdouée.

L’ouverture à Snow Crystal du café qu’elle doit diriger – son bébé, le projet de sa vie – ne cesse d’être repoussée à cause d’une succession d’incidents rocambolesques. Comme si le destin complotait pour lui pourrir la vie ! Heureusement, telle la meringue sur la tarte au citron, voilà que Sean O’Neil rentre au domaine. Le beau, le charismatique et troublant Sean… dans les bras duquel elle a passé la plus belle des nuits, l’été dernier. Oui, là, tout de suite, Sean pourrait être une distraction bienvenue et très, très sympathique. Une distraction de quelques heures, sans attaches ni lendemain. Après tout, ce n’est pas comme si elle risquait de tomber amoureuse, non ?

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Mon avis :


Cette fois, je savais à quoi m'attendre (une romance Harlequin) et donc pas de déception à l'horizon. Au contraire, j'ai passé un bon moment. Il y a encore des longueurs et les personnages ressassent sans fin leurs sentiments et leurs états d'âme, mais sinon la lecture est agréable.

L'histoire d'amour est tout à fait prévisible, comme c'est souvent le cas dans les romances, mais il y a une bonne dose d'humour dans le récit et l'atmosphère de la station de Snow Crystal est toujours aussi plaisante, tout comme la famille O'Neil, chaleureuse et turbulente.

Voilà donc une lecture légère et facile, parfaite pour les vacances... D'ailleurs, je vais tout de suite enchaîner avec le troisième tome, La douce caresse d'un vent d'hiver...

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mercredi 21 décembre 2016

La danse hésitante des flocons de neige - Sarah MORGAN

Pourquoi je le lis :


J'avais envie d'une lecture légère et de saison...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Noël.
Kayla Green redoute cette date et, comme chaque année, elle prévoit de s'enfermer dans son bureau de Manhattan avec une surdose de travail. Mais un gros budget de relations publiques l'envoie en fait dans le Vermont : celui de Snow Crystal, apporté par Jackson O'Neil, qui dirige un groupe de stations de sports d'hiver de luxe. Pour Kayla, ce petit miracle de Noël ne va pas sans inconvénients : primo, la neige, le ski, les snow-boots, tituber sur la glace en talons hauts..., ce n'est vraiment pas son idéal ; secundo, Jackson O'Neil a une famille, une de ces familles aussi unies que les mailles d'un tricot bien serré qui rappellent douloureusement à Kayla qu'elle a toujours dû se débrouiller seule. 

Mais il y a pire encore pour elle que Noël, la famille et autres calamités : c'est Jackson. Jackson, qui a tous les atouts en main pour faire fondre le cour de glace qu'elle s'est si difficilement façonné.

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Mon avis :


J'ai été assez déçue par cette lecture. Je n'avais pas fait attention en achetant le livre, mais il s'agit d'une publication des éditions Harlequin et malheureusement cela se sent tout au long du récit. Alors c'est vrai que La danse hésitante des flocons de neige c'est plutôt le haut du panier, mais cela reste quand même un Harlequin avec leurs caractéristiques (j'étais tentée d'écrire défauts) incontournables : les personnages presque caricaturaux, les sentiments longuement rabâchés et l'ultime péripétie superflue...

Alors, malgré tout ça,  je n'ai pas passé un mauvais moment, loin de là, mais ce n'était pas la comédie romantique pleine d'humour que j'attendais.

Comme je n'ai pas du tout l'esprit de contradiction, il se pourrait que je lise malgré tout les deux tomes suivants (L'exquise clarté d'un rayon de lune et La douce caresse d'un vent d'hiver), car j'ai beaucoup aimé le cadre de la station de Snow Crystal ainsi que la sympathique famille O'Neil, mais cette fois ce sera en toute connaissance de cause et sans attentes excessives...

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lundi 19 décembre 2016

La gouvernante suédoise - Marie SIZUN

Pourquoi je le lis :


Il y a quatre ou cinq ans j'ai découvert Marie Sizun avec La plage, un roman qui m'avait énormément plu tant pour l'écriture de l'auteur que pour son héroïne émouvante.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Quel rôle joue exactement Livia, la gouvernante suédoise engagée par Léonard Sézeneau, négociant français établi à Stockholm en cette fin du XIXe siècle, pour seconder sa jeune femme, Hulda, dans l’éducation de leurs quatre enfants ? Quel secret lie l’étrange jeune fille à cette famille qu’elle suivra dans son repli en France, à Meudon, dans cette maison si peu confortable et si loin de la lumière et de l’aisance de Stockholm ? Il semble que cette Livia soit bien plus qu’une domestique, les enfants l’adorent, trouvant auprès d’elle une stabilité qui manque à leur mère, le maître de maison dissimule autant qu’il peut leur complicité, et Hulda, l’épouse aimante, en fait peu à peu une amie, sa seule confidente. Rien ne permet de qualifier le singulier trio qui se forme alors. Que sait Hulda des relations établies entre son mari et la gouvernante ? Ferme-t-elle les yeux pour ne pas voir, ou accepte-t-elle l’étrange dépendance dans laquelle elle semble être tombée vis à vis de Livia ?
 
Dans ce récit maîtrisé et romanesque, Marie Sizun brosse le portrait tout en nuances de ses ancêtres franco-suédois, s’approchant au plus près du mystère qui les entoure. C’est bien une histoire d’amour et de mort qui va suivre la réussite fulgurante d’une famille, la sienne, trois générations plus tôt. Renouant les fils rompus, interrogeant sans cesse un passé occulté, redonnant vie aux disparus par son talent de romancière, Marie Sizun éclaire avec tendresse et pudeur les secrets de ces étonnants personnages.

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Mon avis :


De sa plume précise et élégante, Marie Sizun nous plonge dans une atmosphère étrange, nous enfermant avec Livia et Hulda dans cette maison qui semble vouée au malheur. L'auteur laisse de nombreuses zones d'ombres dans son récit en se focalisant entièrement sur les deux femmes au cœur du secret de famille ; deux femmes liées par une relation ambiguë, obligée de cohabiter et de partager le même homme, mais également attachées l'une à l'autre par une amitié qui s'installe, bon gré, mal gré, au fil des années.

Marie Sizun dresse des portraits tout en nuances des deux femmes, mais c'est le personnage de Léonard qui m'a le plus surprise : loin du séducteur qu'on aurait pu imaginer,  il apparaît comme un homme froid, difficile à cerner. Je l'ai trouvé très vite détestable.

La gouvernante suédoise a été une belle lecture, malgré l'atmosphère sombre et la distance qui persiste entre le lecteur et les personnages...

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samedi 17 décembre 2016

L'homme idéal... ou presque - Kristan HIGGINS

Pourquoi je le lis :


Parce que j'adore Kristan Higgins et que j'avais envie de relire ce roman qui est l'un de mes préférés même si la première lecture n'est pas si lointaine...

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En résumé (quatrième de couverture) :

Si Maggie devait faire la liste de tout ce qui la rend très heureuse dans la vie, ce serait :
  • le Joe’s, le restaurant plein de charme qu’elle dirige – une véritable institution pour les 1 407 habitants de Gideon’s Cove ;
  • une famille (presque toujours) aimante, et surtout une sœur jumelle avec laquelle elle partage une entente et une complicité à l’épreuve de tous les chocs de l’existence ;
  • un chien qu’elle adore ;
  • des employés fidèles et dévoués – quasiment une deuxième famille.
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Déjà pas mal, n’est-ce pas ? Pourtant, si elle en avait le pouvoir, Maggie ajouterait volontiers une dernière petite chose à cette liste : un homme très amoureux d’elle, qu’elle aimerait aussi à la folie, et avec lequel elle vivrait un bonheur conjugal à faire pâlir d’envie toute la population féminine de Gideon’s Cove. Hélas, entre son amour impossible et malencontreux pour le père Tim, le prêtre de la paroisse, ses blind dates catastrophiques et sa liaison torride avec Malone, ténébreux et mutique pêcheur de homards, elle doute de pouvoir un jour y parvenir….

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Mon avis :


Comme lors de ma première lecture, en 2014, j'ai adoré !

Et je pourrais reprendre au mot près l'avis que j'avais rédigé alors (ici)...

Même si je connaissais déjà l'histoire, j'ai été complètement happée dans le roman et j'ai lu jusque très tard cette nuit parce que je n'avais aucune envie d'abandonner la très attachante Maggie tant que tout ne s'était pas arrangé pour elle...

Et Malone, archétype du beau brun ténébreux, reste mon préféré parmi les héros de Kristan Higgins !

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jeudi 15 décembre 2016

Les amis du Paradis - Caroline VERMALLE

Pourquoi je le lis :


La couverture a tout de suite attiré mon attention avec ses couleurs éclatantes et le couple tendrement enlacé ; et la quatrième de couverture m'a plu aussi...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Antoine est un jeune homme timide qui rêve d'être un héros. Rose est une violoncelliste de talent, mais qui a perdu sa flamme intérieure. Et le Paradis est un somptueux cinéma, où le vieux Camille invite à rêver en projetant des films tous les dimanches soirs. Lors d'une nuit glaciale, une tempête de neige enveloppe le petit village, et Camille meurt. C'est à Antoine qu'il revient de continuer à faire vivre le Paradis, seule animation du village.

Mais des choses étranges se passent. Dans le cœur solitaire d'Antoine, Camille n'a pas disparu, il est même là qui lui parle et le conseille chaque fois qu'Antoine se retrouve seul dans le cinéma, presque abandonné.

Et puis surtout la mairie décide de vendre le Paradis, et le promoteur qui compte l'acheter va le détruire pour profiter du terrain. Soudainement Antoine n'est plus seul et c'est tout le village qui va se battre pour sauver le cinéma de Camille, la mémoire du village. Même Rose, la discrète musicienne, revenue dans la maison de son enfance depuis quelques semaines...

Se souviendra-t-elle d'Antoine avec qui elle avait joué, enfant, aux châteaux de sable, plusieurs juillets de suite ? Est-ce seulement dans les films projetés au Paradis que des femmes comme Rose tombent amoureuses d'hommes comme Antoine ?

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Mon avis :


J'ai passé un très bon moment avec ce sympathique roman qui mêle les genres avec bonheur :  humour, fantastique, romance, tout y est.
 
L'histoire des Amis du Paradis n'est pas sans rappeler d'autres scénarios de films ou de romans où tout un village se mobilise pour sauver le monument emblématique de la communauté. Toute l'originalité du livre de Caroline Vermalle tient à l'écriture haute en couleur de l'auteur et au subtil équilibre qu'elle a su trouver entre humour et douce nostalgie.

Enfin bref, j'ai adoré ce joli roman débordant d'émotions.

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lundi 12 décembre 2016

De terre et de mer - Sophie VAN DER LINDEN

Pourquoi je le lis :


Il y a déjà trois ans, j'ai adoré le très élégant et très poignant La fabrique du monde. Je n'ai donc pas hésité lorsque je suis tombée sur le dernier roman de Sophie Van Der Linden à la médiathèque.

En plus l'histoire se déroule en Bretagne...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Au début du siècle dernier, Henri, un jeune artiste, parvient sur l'île de B. après un long voyage.
 
Venu rendre visite à la femme qui s'est détournée de lui, il y séjournera vingt-quatre heures, le temps pour lui de déambuler dans ce paysage envoûtant, et d'y faire des rencontres singulières.
 
Jusqu'à la chute finale, le lecteur chemine à la suite du héros dans cette atmosphère vibrante, rendue par une écriture impressionniste aux multiples résonances.

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Mon avis :


J'ai beaucoup aimé ce très beau texte.

L'écriture de Sophie Van der Linden est toujours aussi élégante et à travers un texte court au style épuré, elle nous entraîne à la suite du héros ou des îliens dans un sublime vagabondage sur une île bretonne qui n'est pas nommée.
  
L'intensité dramatique peut sembler moins marquée ici que dans la La fabrique du monde mais dans les dernières pages tout bascule : les menaces et les craintes discrètement évoquées tout au long du roman se cristallisent avec l'ordre de mobilisation générale de 1914 alors que le héros vient de voir ses espoirs amoureux déçus.

Une lecture magnifique...

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samedi 10 décembre 2016

Ysabel - Guy Gavriel KAY

Pourquoi je le lis :


J'ai reçu ce roman grâce aux Masses Critiques du site Babelio. Parmi les romans proposés, celui-ci a tout de suite attiré mon attention à cause de son auteur. J'ai lu Le dernier rayon de soleil il y a un peu plus de deux ans et j'avais beaucoup aimé le style de Guy Gavriel Kay, malgré quelques longueurs.

En plus, la quatrième de couverture d'Ysabel me plaît beaucoup : tout laisse présager un bon moment de lecture...

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En résumé (quatrième de couverture) :

Ned, un jeune Montréalais de quinze ans, accompagne son père, Edward Marriner, dans le Midi de la France. Photographe de renommée internationale, Marriner – assisté de Mélanie, Steve et Greg, son équipe technique – a six semaines pour croquer des images inédites de ce magnifique coin de pays, qui regorge de ruines datant de l'époque des Celtes et des Romains.

Mais des événements inquiétants perturbent le séjour de Ned : un inconnu le menace dans la cathédrale d'Aix-en-Provence, un étrange malaise l'affecte aux abords de la montagne Sainte-Victoire, des chiens l'attaquent dans un café... sans compter qu'au cours de la nuit de la Beltaine, une antique fête celtique, il assiste à la "magique" disparition de Mélanie !

Dès lors, Ned comprend que, dans cette contrée plusieurs fois millénaire, des personnages mythiques ne veulent pas mourir et que, d'une mystérieuse façon, il est personnellement concerné par leur histoire.

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Mon avis :


J'ai d'abord été un peu décontenancée par le style du roman, avant de réaliser qu'il s'agissait d'une édition québecoise, avec des tournures et des expressions propres à cette région (par exemple, j'ai découvert les souriards : 😊 ). Cela faisait quand même un drôle de mélange, cette histoire traduite pour des québecois qui réunit dans la Provence du 21ème siècle un Canadien et une Américaine mêlés aux histoires d'un Celte et d'un Romain vieux de plus de plusieurs siècles...

Un drôle de mélange, mais très réussi au final car j'ai beaucoup aimé Ysabel, qui m'a happée dans son univers étrange pour une quête originale. Le héros, un adolescent "ordinaire", ne m'a pas vraiment convaincue, mais les personnages qui l'entourent m'ont bien plu, amenant nuances et profondeur au récit.

Dans cette Provence qui sert de cadre au récit, on est loin de la carte postale pour touristes même si tout commence par là, à l'occasion d'un voyage pour préparer un livre de photos sur la région. Ysabel va outre la beauté des paysages naturels et des vestiges archéologiques présents un peu partout en rappelant la réalité historique des peuples qui y ont vécu successivement, se sont affrontés, parfois massacrés et qui ont marqué la mémoire des lieux.

Le récit conserve une bonne part de mystère même après avoir tourné la dernière page : nous n'en savons pas plus que ce que le héros parvient à découvrir, non sans mal d'ailleurs et souvent sans certitude. C'est parfois très frustrant toutes ces explications qu'on n'obtient pas, mais c'est également à mon avis une des réussites de ce roman de Guy Gavriel Kay : il soulève à peine le voile pour nous laisser entrevoir un infime aperçu d'infinies possibilités.




P.S. : à noter qu'un des personnages secondaires, Kim, la tante du héros, pourrait en savoir bien plus qu'elle ne le dit. En effet tout le long du roman, Guy Gavriel Kay évoque très vaguement des événements du passé Kim qui ont fini par me laisser penser qu'elle avait déjà dû être présente dans un précédent roman de l'auteur. Là encore, rien n'est clairement explicité, mais après avoir fureté sur Internet et plus particulièrement sur les blogs de fans de Guy Gavriel Kay, il semblerait que Kim ait été l'une des héroïnes de la trilogie La tapisserie de Fionavar. Il n'en fallait pas plus pour piquer ma curiosité : j'ai rajouté le titre sur la liste des livres que j'aimerais lire...




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lundi 5 décembre 2016

L'île aux papillons - Corina BOMANN

Pourquoi je le lis :


Il y a un moment que j'avais envie de lire ce roman qui promet dépaysement et romantisme (et la couverture de l'édition d'origine frappait encore plus l'imagination...).

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En résumé (quatrième de couverture) :


«Laissez-vous emporter sur une île aux mille senteurs, aux couleurs chatoyantes et aux nombreux mystères. »

Lorsque Diana se rend au chevet de sa grand-tante Emmely en Angleterre, cette dernière la charge d’une étrange mission : découvrir le lourd secret qui pèse sur leur famille et qui concerne Grace, l’arrière-arrière-grand-mère de Diana.

Diana part pour le Sri Lanka, la terre de ses ancêtres, colons à Ceylan. Elle y découvre une prophétie qui semble avoir changé le destin de sa famille et l’histoire d’un amour interdit... Durant sa quête, la jeune femme trouvera-t-elle enfin la paix pour elle et pour les siens ?

Une superbe évocation de Ceylan au XIXe siècle, l’histoire entremêlée de trois femmes d’une même famille, à trois époques différentes, sur deux continents...

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Mon avis :


J'ai bien aimé L'Ile aux Papillons qui m'a permis de passer un beau moment d'évasion dans un pays que je crois n'avoir encore jamais visité au cours de mes lectures.

Les premiers chapitres m'ont paru un peu confus à cause de la multiplications des personnages féminins, toutes de la même famille, mais une fois qu'on a bien retenu qui est qui, et quels sont leurs liens, il n'y a plus qu'à se laisser porter par l'histoire de Diana qui part sur les traces de Grace, son ancêtre. Je dois dire que j'ai préféré l'intrigue du XIXème siècle à celle de 2008 dont certains détails m'ont chiffonnée : l'héroïne semble étrangement détachée des contraintes de la "vraie vie", abandonnant travail et foyer pour se lancer dans une quête un peu artificielle au départ puisqu'elle débute comme un jeu de piste organisé par la tante de la jeune femme.

Eternelle romantique, ce sont surtout  les deux histoires d'amour, très différentes et très semblables à la fois, qui m'ont touchée et , bien qu'il n'y ait pas vraiment de suspense et que le rythme ne soit pas palpitant, L'Ile aux Papillons a été une lecture agréablement dépaysante.

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