mardi 31 décembre 2013

La fabrique du monde - Sophie VAN DER LINDEN

Pourquoi je le lis :


C'est un article lu au moment de la rentrée littéraire qui m'a d'abord donné envie de lire ce petit roman. La quatrième de couverture, l'illustration en première page et différentes critiques lues ici et là m'ont confortée dans ce choix.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Et je me vois là, dans tout ça. Une petite Chinoise de dix-sept ans, une paysanne, partie à l'usine parce que son grand frère entrait à l'université. Quantité des plus négligeables, petite abeille laborieuse prise au piège de sa ruche. Enfermée là pour une éternité.

De nos jours, en Chine, Mei, jeune ouvrière, vit, dort et travaille dans son usine. Elle rêve aussi. Confrontant un souffle romantique à l'âpre réalité, La Fabrique du monde est une plongée intime dans un esprit qui s'éveille à l'amour et à la vie.

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Mon avis :


J'ai adoré ce roman bouleversant qui nous fait passer par toutes sortes d'émotions très fortes en seulement 150 pages d'une belle écriture, très poétique.

On découvre d'abord le quotidien de Mei, ouvrière dans une usine de confection en Chine. Elle n'y est qu'une une pièce interchangeable parmi d'autres même si, contrairement aux autre ouvrières, elle a du mal à se résigner à cette vie morne régie par les contremaîtres, les délais à tenir, les tâches répétitives, etc.

Et puis vient la parenthèse enchantée pendant les congés du nouvel an alors que l'usine est déserte : quatre jours où elle découvre l'amour et l'espoir d'une vie meilleure.

Mais le bonheur de Mei prend fin avec la reprise du travail : de trahison en désillusion, le retour à la réalité est brutal et sa vie morose sans aucune échappatoire possible lui devient insupportable.
Malgré la fin tragique (qui est encore plus émouvante quand on sait que le rouge est la couleur du mariage en Chine), La Fabrique du monde est une belle histoire.

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lundi 30 décembre 2013

Le manoir de Tyneford - Natasha SOLOMONS

Pourquoi je le lis :


J'ai entendu parler de ce roman il y a quelques mois. Le résumé m'avait plu et j'avais noté le titre sur un bout de papier en attendant d'avoir l'occasion de le lire...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Au printemps 1938, l’Autriche n’est plus un havre de paix pour les juifs. Elise Landau, jeune fille de la bourgeoisie viennoise, est contrainte à l’exil. Elle ne sait rien de l’Angleterre, si ce n’est qu’elle ne s’y plaira pas.

Tandis que sa famille attend un improbable visa pour l’Amérique, elle devient domestique dans une grande propriété du Dorset, c’est elle désormais qui polit l’argenterie et sert à table. Au début, tout lui paraît étranger. Elle se fait discrète, dissimule les perles de sa mère sous son uniforme, tait l’humiliation du racisme, du déclassement, l’inquiétude pour les siens et ne parle pas du manuscrit que son père, écrivain de renom, a caché dans son alto.

Mais la guerre gronde, le monde change et Elise l’insouciante est forcée de changer à son tour. Elle s’attache aux lieux, s’ouvre aux autres, se fait aimer et provoque même un scandale en dansant avec le fils du maître des lieux lors d’une soirée inoubliable au manoir.

Il y a quelque chose d’enchanteur à Tyneford. Elise y apprendra qu’on peut vivre plus d’une vie et que l’on peut aimer plus d’une fois.

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Mon avis :


J'étais sûre d'avoir déjà rédigé ma chronique peu après avoir lu le roman, mais j'ai dû oublié de valider vu qu'elle n'y est plus aujourd'hui...

Je n'ai plus qu'à recommencer, une quinzaine de jours après avoir fini de lire Le manoir de Tyneford, alors que j'ai lu sept ou huit autres romans depuis. Mes impressions vont être moins fraîches.
Commençons par le plus évident : j'ai adoré ce roman.

J'ai beaucoup aimé le style, très vivant, de Natacha Solomons qui nous fait partager de manière très crédible les joies et les peines de son héroïne, une jeune femme attachante et émouvante plongée dans les tourments de l'Histoire et des sentiments.

Le manoir de Tyneford m'a aussi permis de découvrir un aspect de la Seconde guerre Mondiale dont j'ignorais tout : celui des jeunes filles juives allemandes ou autrichiennes qui s'engageaient comme domestiques à l'étranger pour échapper aux persécutions nazies.

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jeudi 26 décembre 2013

Juste avant le bonheur - Agnès LEDIG

Pourquoi je le lis :


Comme pour Marie d'en haut, c'est un roman dont j'ai beaucoup entendu parler dans la presse, sur les blogs, etc, ce qui m'a donné envie de le lire...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Cela fait longtemps que Julie ne croit plus aux contes de fée. Caissière dans un supermarché, elle élève seule son petit Lulu, unique rayon de soleil d’une vie difficile. Pourtant, un jour particulièrement sombre, le destin va lui tendre la main. Emu par leur situation, un homme généreux les invite dans sa maison du bord de mer, en Bretagne. La chance serait-elle enfin en train de tourner pour Julie ?

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Mon avis :


Difficile de parler de ce roman qui m'a bouleversée et fait pleurer (ce qui est plutôt rare !)

Refusant d'interrompre ma lecture avant que les choses ne s'arrangent au moins un peu, j'ai lu Juste avant le bonheur presque d'une traite et il était plus de deux heures du matin lorsque j'ai finalement tourné la dernière page, soulagée par le dénouement qui laissait entrevoir une embellie.

Le roman commence comme une comédie sympathique même si la vie n'est pas rose pour tous les personnages. Ceux-ci sont néanmoins attachants, chacun à leur façon, et malgré leur méfiance, ils apprennent à se connaître jusqu'à former une sorte de famille.

Et puis survient le drame : un accident de la circulation qui chamboule tout. Le roman s'assombrit alors que le désespoir s'abat sur tous les protagonistes.

Le chemin pour surmonter la peine et retrouver une certaine sérénité s'avère long et ardu, mais malgré la profonde tristesse du récit, c'est une belle histoire, très humaine.

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Fruits et Légumes - Anthony PALOU

Pourquoi je le lis :


La quatrième de couverture m'a plu et en plus l'histoire se passe en Bretagne (et encore mieux à Quimper une ville que j'aime beaucoup où j'ai vécu il y a quelques années)

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En résumé (quatrième de couverture) :


Marchand de fruits et légumes aux halles de Quimper, le père se lève à l'aube et réveille tout le quartier avec sa 2CV camionnette. Bien qu'il n'ait pas vraiment la fibre du commerce, il a repris la boutique du grand-père, Antonio, arrivé de Majorque en 1936 et qui a fait fortune dans les agrumes. Mais, en 1976, l'incendie des halles ruine la petite vie douillette et bien rodée. Ce roman, tendre et mélancolique, est un hymne à ceux qui sont partis de nulle part pour n'arriver à rien.

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Mon avis :


Une légère déception pour ce petit roman composé d'épisodes courts qui évoquent avec nostalgie, tendresse, lucidité et humour l'histoire pas toujours rose d'une famille qui a connu une belle ascension sociale puis la déchéance.

Ca a été une lecture facile et plaisante malgré le sujet, mais peu marquante car le récit reste superficiel et même les sujets les plus graves sont abordés avec un tel sens de la dérision qu'on ne peut pas les prendre au sérieux.

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dimanche 22 décembre 2013

Les rescapés du Styx - Jane URQUHART

Pourquoi je le lis :


Il y a un moment que j'avais repéré ce roman à la bibliothèque. Je l'ai pris plusieurs fois pour voir la couverture et lire le résumé et j'avais vraiment envie de le lire mais j'avais toujours une bonne excuse pour le reposer, à regret, sur son étagère : d'autres lectures qui m'attendaient ou alors la quatrième de couverture qui semblait trop "sérieuse" pour mon humeur du moment, etc.

Cette fois je me lance...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Pris dans une tempête de neige, Andrew perd ses forces et la mémoire du paysage familier qui l’environne. Jérôme, jeune artiste venu s’isoler sur cette île lointaine, trouve le cadavre de l’homme emprisonné dans la glace. Un an après la découverte du corps, Sylvia décide d’en savoir davantage sur la disparition de son amant. Elle part pour Toronto à la recherche de Jérôme. Ensemble, ils reconstituent les secrets de leurs passés et l’histoire prodigieuse de la famille d’Andrew. Au cœur du roman apparaît l’ancêtre, magnat de l’exploitation forestière et constructeur naval, que ses ambitions ont conduit, au début du dix-neuvième siècle, sur la rive nord du lac Ontario. À travers ces images obsédantes et cette prose lumineuse, Les Rescapés du Styx explore l’amour, la perte et la nature éphémère des lieux.

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Mon avis :


Je me suis lancée et je n'ai pas regretté...

Lorsque j'ai terminé un roman (pas avant pour ne pas me laisser influencer), j'aime aller lire sur les blogs les avis des autres lecteurs pour voir ce qu'ils en ont pensé, si j'ai apprécié les mêmes choses, je suis passée à côté d'un point essentiel, etc. Cette fois je n'ai trouvé presque aucun article sur Les Rescapés du Styx...

J'ai pourtant bien aimé ce roman même si la lecture était un peu plus ardue que ce que je lis habituellement. Jane Urquhart a une belle écriture, pas toujours facile à cause de l'alternance des narrateurs, des allers-retours dans le temps et dans l'espace. En plus, certains faits ne sont pas clairement énoncés, laissant le lecteur dans le doute.

Les Rescapés du Styx est un roman sur la mémoire, celle des gens et des paysages, celle qui nous hante, nous fait défaut ou nous trahit. Même si la quatrième de couverture évoque d'autres thèmes, c'est celui de la mémoire qui m'a semblé le plus marquant et qui m'a amené à me poser le plus de questions.

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samedi 21 décembre 2013

La deuxième vie de Fatima - Joanne et Gerry DRYANSKY

Pourquoi je le lis :


C'est la suite de L'extraordinaire histoire de Fatima Monsour que j'avais bien aimé pour son optimisme débordant et sa bonne humeur...

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En résumé (quatrième de couverture) :


De la casbah à la vie de château, Fatima prend le bonheur comme il vient. Djerba est déjà loin pour celle qui a refait sa vie à Paris avec le délicieux Hippolyte, quand resurgit le mari qui l'avait répudiée. Cette incurable optimiste saura-t-elle se libérer du joug de ce tyran qui conteste désormais leur divorce ? Un arc-en-ciel après la grisaille ? D'imprévus en surprises, avec son grand cœur pour seule arme, Fatima embellit le monde et égaye la vie, pour que tous la voient en rose. Une irrésistible fable sociale qui nous entraîne dans un tourbillon de joie et d'amour.

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Mon avis :


Ce roman est la digne suite de L'extraordinaire histoire de Fatima Monsour. On y retrouve les bons sentiments et la bonne humeur du premier volume, ainsi que de nombreux clichés.

Des situations tout à fait improbables et le happy-end généralisé m'ont un peu gênée : les auteurs ont fait perdre toute crédibilité à leur roman à vouloir que tout se termine pour le mieux dans le meilleur des mondes...

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vendredi 20 décembre 2013

Mistero doloroso - Anna Maria ORTESE

Pourquoi je le lis :


Il y a un moment que j'avais ce petit roman de 98 pages sur ma liste de livres à lire (une liste de titres à surveiller à la bibliothèque, en librairie, etc qui gonfle encore plus vite que ma pal). J'avais dû lire à l'époque un article qui m'avait intéressée ou quelque chose comme ça.

Alors voilà : je ne sais plus exactement pourquoi je l'avais mis sur ma liste (la quatrième de couverture ne me rappelle rien), mais je vais me rafraichir la mémoire.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Florì paraissait plus que ses douze ans, elle semblait plus grande et d’une autre condition, presque une reine. Elle portait une robe d’un rose très pâle, la robe, peut-être, d’une cliente, une robe de première communion. Sur les cheveux, elle avait une petite couronne de romarin. Sur sa poitrine, un foulard rouge faisait ressortir son ineffable blancheur, la blancheur stellaire des De Gourriex. Elle avait dénoué ses cheveux qu’elle avait attachés, au bout, avec un ruban, lui aussi rouge. Elle était donc toute rose, verte de romarin et rouge de foulards, et Cirillo crut voir un être obscur et surhumain. Pendant un moment, il ne lui dit rien. L’enfant se tenait là, près de la porte, tranquille et imperceptiblement souriante, d’un sourire étrange, très étrange et distrait, et le prince, ému, la regardait.

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Mon avis :


Une belle écriture pour ce court roman qui transpire le mystère. J'ai cependant trouvé le texte trop abscons pour qu'il me plaise vraiment.

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jeudi 19 décembre 2013

Les ailes de la sylphide - Pascale MARET

Pourquoi je le lis :


C'est un article sur le blog de la bibliothèque de Saint Brieuc (ici) qui m'a donné envie de lire ce roman pour ado teinté de fantastique.

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En résumé (quatrième de couverture) :


La Sylphide, c'est un elfe des bois doté d'ailes translucides.

La Sylphide, c'est aussi un ballet dont Lucie rêve de danser le rôle-titre. Mais à trop vouloir incarner ce personnage, Lucie finit par constater sur elle les symptômes d'une étrange métamorphose.

Elle s'enfonce alors dans les bois pour chercher à comprendre qui elle est.

Et ce n'est pas forcément une bonne idée.

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Mon avis :


Je n'ai pas pu m'empêcher de penser au film Black Swan en lisant Les ailes de la sylphide : une histoire de jeune fille qui ne vit que pour la danse classique et qui, ayant décroché le rôle de ses rêves, s'identifie si complètement à son personnage qu'elle se métamorphose physiquement (l'une en cygne, l'autre en sylphide).

Il n'est cependant pas question de schizophrénie ou de quoi que ce soit de ce genre dans le roman de Pascale Maret, mais plutôt du besoin d'échapper à une réalité sordide. Car la belle histoire fantastique que nous raconte Lucie débouche sur des révélations bouleversantes qui amènent à reconsidérer d'un nouvel œil tout son récit.

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mercredi 18 décembre 2013

Mordred - Justine NIOGRET

Pourquoi je le lis :


Toujours mon faible pour les légendes arthuriennes....

En plus cette fois c'est Mordred, le "méchant", qui est au centre du récit ce qui est assez inhabituel me semble-t-il. C'est un personnage que je trouve particulièrement émouvant depuis que je l'ai découvert à travers la chanson Camlann interprétée par Bohinta sur le CD Excalibur (un extrait ici). Difficile de ne pas prendre en pitié celui qui semble condamné par avance à cause de sa naissance...

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En résumé (quatrième de couverture) :


La légende veut que Mordred, fruit des amours incestueuses d'Arthur et de sa sœur Morgause, soit un traître, un fou, un assassin. Mais ce que l'on appelle trahison ne serait-il pas un sacrifice ?

Alité après une terrible blessure reçue lors d'une joute, Mordred rêve nuit après nuit pour échapper à la douleur. Il rêve de la douceur de son enfance enfuie, du fracas de ses premiers combats, de sa solitude au sein des chevaliers. Et de ses nombreuses heures passées auprès d'Arthur, du difficile apprentissage de son métier des armes et de l'amour filial. Jusqu'à ce que le guérisseur parvienne à le soigner de ses maux, et qu'il puisse enfin accomplir son destin.

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Mon avis :


J'ai beaucoup aimé l'écriture de Justine Niogret. Elle décrit des personnages très nuancés, loin des archétypes que sont devenus le Roi Arthur, Morgause (ou Morgane selon les versions) et Mordred, sans pour autant trahir LA légende telle que nous la connaissons tous plus ou moins.

Le roman se base sur le ressenti de Mordred, affaibli par la douleur et angoissé par la mort qui rôde. Justine Niogret donne une vision assez onirique d'épisodes marquants de sa vie plutôt qu'un récit linéaire. Le passé et le présent alternent et parfois se fondent tandis qu'on se laisse porter par le texte au fil des pensées de Mordred.

J'ai cependant été un peu déconcertée par le dénouement qui m'a paru incongru vu ce qui était écrit juste quelques pages plus tôt. J'ai dû rater quelque chose...

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mardi 17 décembre 2013

La tour d'arsenic - Anne B. RAGDE

Pourquoi je le lis :


J'ai découvert Anne B. Ragde avec La trilogie des Neshov ( La terre des mensonges, La ferme des Neshov et L'héritage impossible), puis avec Zona Frigida. J'ai beaucoup aimé ces quatre romans c'est pourquoi je continue mon exploration de l'univers d'Anne B. Ragde.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Norvège. La vieille Amalie Thygesen, dite Malie, ancienne chanteuse de cabaret à la gloire éphémère, rend son dernier souffle dans une maison de retraite. Tandis que sa petite fille, Therese, plie ses bagages sur l'instant pour rejoindre le lieu des obsèques - et se laisse prendre dans un tourbillon de souvenirs drôles, tendres, émouvants, le reste de la famille chante l'heure de la libération : débarrassés de la vieille femme fantasque au caractère trop bien dessiné, les uns et les autres vont pouvoir se jeter sur les biens immobiliers et vendre les babioles qui, pour eux, ne valent pas la peine d'être gardés.

Comprenant mal ce manque de compassion et de respect pour sa grand-mère, Therese va découvrir, au fil des objets qui ont fait la vie de Malie et des confidences récoltées, qui a été cette femme qu'elle croyait si bien connaître. Une femme que sa propre fille, Ruby, la mère de Therese, détestait cordialement, et que beaucoup craignaient. Comment peut-on susciter chez ses proches des sentiments aussi contradictoires ?

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Mon avis :


La construction du roman m'a beaucoup plu : l'auteur remonte le temps en racontant à rebours quatre ou cinq périodes marquantes de l'histoire de la famille qui est au centre du livre et apportant, génération après génération, des explications (et non des excuses) sur le comportement de chacun.

Le récit est plutôt sombre, avec une vision cynique des rapports humains comme c'est souvent le cas dans les romans d'Anne B. Ragde. Cela donne une vision sans concession de la Norvège à différentes époques.

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vendredi 13 décembre 2013

Couleur du temps - Françoise CHANDERNAGOR

Pourquoi je le lis :


Au début de l'année, j'ai lu Les enfants d'Alexandrie et Les dames de Rome de Françoise Chandernagor, deux romans que j'avais adorés, à la fois érudits et accessibles, et écrits d'une très belle plume.

Cette fois je me plonge dans une autre période de l'Histoire, ma curiosité touchée par la quatrième de couverture...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Pourquoi Baptiste V, ancien peintre de Cour désormais oublié, tient-il à présenter à la plus grande exposition parisienne un Portrait de famille si étrangement démodé ? La touche, la composition, les vêtements même des personnages, tout y paraît d'une époque révolue; rien, non plus, n'y semble accordé : dates cette famille figée par les années, la femme, en robe d'autrefois, a l'air encore d'une très jeune fille, les enfants sont des nourrissons, tous du même âge, tandis que l'artiste s'est représenté en grand vieillard... Que veut démontrer "Monsieur V"? Que cherche-t-il, en reparaissant ainsi brusquement sur le devant de la scène ? Dans ce roman d'un portrait, Françoise Chandernagor raconte l'histoire d'une vie, et, à travers le destin d'un homme, la quête d'une couleur chère à tous les conteurs : la couleur du temps.

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Mon avis :


C'est très bien écrit, comme les autres romans de Françoise Chandernagor que j'ai lus.

Il s'agit d'une biographie imaginaire mais le récit est si bien émaillé de détails et de références historiques qu'il sonne très vrai.

C'est seulement dommage que le personnage principal n'attire pas davantage la sympathie et que sa vie soit si triste.

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jeudi 12 décembre 2013

L'extraordinaire histoire de Fatima Monsour - Joanne et Gerry DRYANSKY

Pourquoi je le lis :


La quatrième de couverture a l'air amusante...

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En résumé (quatrième de couverture) :


La chance ne sourit pas à Fatima. Dans son île de Djerba, elle est la femme la plus mal lotie : son mari l'a répudiée par correspondance et laissée sans enfants. Quand meurt sa sœur, qui travaillait chez la comtesse Merveil du Roc, elle quitte son village natal pour prendre sa place. Les cieux seront-ils plus cléments à Paris, dans ce XVIe arrondissement où l'on croise Hadley Hadley III, truculent écrivain en herbe, les Denis-Rabotin, famille Figaro par excellence, Hippolyte Suget, petit rat de l'Opéra devenu cambrioleur, Victorine, chaleureuse domestique sénégalaise ? Les tribulations de Fatima se mêlent à celles de cette clique haute en couleur. Pour son plus grand bonheur, et le nôtre.

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Mon avis :


Le roman est moins farfelu que je ne m'y attendais après avoir lu la quatrième de couverture. Il déborde cependant d'optimisme et de bons sentiments (solidarité, tolérance, etc) : un vrai concentré de bonne humeur.

Les personnages sont attachants, tour à tour émouvants à cause de leurs fêlures et amusants avec leurs petits travers. Les auteurs donnent une vision intéressante du choc des cultures même s'ils n'évitent pas quelques clichés.

J'ai juste trouvé dommage que le roman manque un peu de rythme.

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mardi 10 décembre 2013

L'homme qui ne savait pas dire non - Serge JONCOUR

Pourquoi je le lis :


Il y a quelques semaines, j'avais adoré L'amour sans le faire du même auteur. J'espère que celui-ci me plaira autant. En tout cas la quatrième de couverture est prometteuse...

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En résumé (quatrième de couverture) :


"Parfois le soir, seul devant la glace, il avance ses lèvres pour dire le mot, il les rassemble comme pour une moue ou un demi-baiser, il tend la bouche vers l'avant et cale les incisives pour souffler la décisive consonne, mais là, le mot ne vient pas, il lui reste sur la langue comme un noyau de cerise, un chewing-gum qui refuserait de buller. " On n'imagine pas l'embarras de ne plus pouvoir prononcer ce simple mot : non.

C'est pourtant ce qui arrive à Beaujour, employé modèle dans un institut de sondage. Grâce à un atelier d'écriture, il part à la recherche du mot perdu, quitte à remonter toute l'histoire.

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Mon avis :


J'ai bien aimé ce roman que j'ai trouvé amusant, avec un petit côté "conte". Le "héros", littéralement incapable de dire non, se retrouve dans des situations surréalistes qui n'ont pas manqué de me rappeler des situations où je ne pouvais que difficilement dire "non"(je suppose que cela arrive à tout le monde...).

J'ai eu plaisir à retrouver l'écriture toute en finesse de Serge Joncour, même si j'avais préféré L'amour sans le faire dont l'histoire était plus réaliste et très touchante.

Et oui, les belles histoires d'amour...

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dimanche 8 décembre 2013

Le club des Incorrigibles Optimistes - Jean-Michel GUENASSIA

Pourquoi je le lis :


J'avais envie de lire ce roman depuis longtemps. En plus d'avoir gagné le Goncourt des Lycéens, il a eu de très bonnes critiques autant dans les journaux que de la part des lecteurs...

En plus le titre me plaît beaucoup.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Michel Marini avait douze ans en 1959. C'était l'époque du rock'n'roll et de la guerre d'Algérie. Lui, il était photographe amateur, lecteur compulsif et joueur de baby-foot au Balto de Denfert-Rochereau. Dans l'arrière-salle du bistrot, il a rencontré Igor, Léonid, Sacha, Imré et les autres. Ces hommes avaient franchi le Rideau de fer pour sauver leur peau. Ils avaient abandonné leurs amours, leur famille, trahi leurs idéaux et tout ce qu'ils étaient. Ils s'étaient retrouvés à Paris dans ce club d'échecs d'arrière-salle que fréquentaient aussi Kessel et Sartre. Et ils étaient liés par un terrible secret que Michel finirait par découvrir. Cette rencontre allait bouleverser définitivement la vie du jeune garçon. Parce qu'ils étaient tous d'incorrigibles optimistes.

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Mon avis :


J'ai adoré ce roman.

C'est à la fois le roman d'apprentissage d'un adolescent qui entre dans le monde des adultes, une description de la vie parisienne du début des années soixante, une chronique de la vie des réfugiés du bloc de l'Est pendant la Guerre Froide, un hommage un peu ironique à la littérature et aux lecteurs "compulsifs", etc.

L'intrigue est riche et complexe avec des personnages nombreux et des flashbacks pour expliquer leur histoire. Cependant le style très fluide en fait un roman agréable et facile à lire malgré les 750 pages et la couverture toute blanche qui peuvent impressionner.

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mardi 3 décembre 2013

La malédiction des Trencavel - tome 1 - Adélaïs, comtesse de Toulouse - Bernard MAHOUX

Pourquoi je le lis :


Il y avait un moment que j'avais envie de lire ce livre, qui est le premier tome d'une série de quatre.

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En résumé (quatrième de couverture) :


En l'an de grâce 1168, sous le règne de Louis VII, le midi de la France connaît une lutte fratricide. Les seigneurs et les églises romaine et cathare se mènent une guerre acharnée. Dans ce climat troublé, Roger de Trencavel, vicomte d'Albi, de Carcassonne et de Béziers résiste aux assauts du comte de Toulouse, qui revendique des droits sur ses biens et ses titres. Afin de préserver la terre de ses ancêtres, le jeune vicomte multiplie les pactes. Avec le soutien du roi Alfonse d'Aragon, il contraint Toulouse à négocier. Une femme viendra sceller cette alliance : Adélaïs, comtesse de Toulouse, que le puissant Raimon V offre en gage d'amitié à son plus fidèle ennemi. Mais la jeune épouse nourrit une autre passion. Un amour dévorant qui pourrait emporter avec lui tous les espoirs de paix...

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Mon avis :


Verdict : je ne lirai pas les trois tomes suivants.

En effet, je n'ai pas du tout accroché à la première partie de La Malédiction des Trencavel, peut-être à cause des premières pages, truffées d'un vocabulaire spécifique au Moyen-Age et au sud de la France à cette période, au point qu'il était impossible de lire une phrase sans être obligée de se reporter au lexique à la fin de l'ouvrage. Difficile de s'immerger dans l'histoire dans ces conditions.

Question vocabulaire, les choses s'arrangent par la suite et puis l'histoire (inspirée de faits réels) est intéressante, mais difficile de se débarrasser d'une mauvaise première impression !

Les critiques que j'ai lues sur les blogs étaient pourtant bonnes et c'est ce qui m'a décidée à poursuivre ma lecture malgré tout, pour être sûre de ne pas passer à côté d'un bon roman. Peine perdue : j'ai lu le dernier tiers "en diagonal" tellement j'avais hâte de passer à autre chose...

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