samedi 30 novembre 2013

D'eau et de feu - Françoise BOURDIN

Pourquoi je le lis :


Je lis systématiquement les romans de Françoise Bourdin lorsque je les trouve à la bibliothèque car je passe toujours de bons moments avec ses livres.

En plus celui-ci se passe en Ecosse...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Dans un vaste manoir écossais, l'histoire explosive d'une famille recomposée où les uns et les autres vont très mal s'entendre... ou trop bien.

De retour au domaine de Gillespie après des années d'internat, le jeune Scott est stupéfait : son père, Angus, vient de se remarier avec une Française. Installée à demeure avec ses quatre enfants, trois garçons et une fille, la nouvelle épouse a la ferme intention de marquer son territoire, et d'y imposer les siens. Or cette nouvelle tribu n'est pas du tout du goût de Scott...

Tandis que les tempéraments se heurtent et que les jalousies s'installent, la tension sourd autour du véritable enjeu familial : qui sera l'héritier, qui fera fructifier les distilleries des Gillespie ?

Chaque clan aiguise ses armes, mais un amour improbable, impossible, fera peut-être tout basculer.

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Mon avis :


J'ai passé un très bon moment avec ce roman.

C'est toujours aussi bien écrit et j'ai eu plaisir à retrouver les ingrédients classiques des livres de Françoise Bourdin : la maison de famille (un manoir en Ecosse), un milieu professionnel qui sort de l'ordinaire (la distillerie de whisky), une famille dans la tourmente (le problème des familles recomposées cette fois) et une belle histoire d'amour...

Alors certes, ce n'est pas très original et on n'échappe pas à quelques clichés, mais cela ne m'a pas empêchée d'apprécier D'eau et de feu que j'ai dévoré presque d'une traite.

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jeudi 28 novembre 2013

Des pêches pour monsieur le Curé - Joanne HARRIS

Pourquoi je le lis :


Ce roman fait suite à Chocolat et au Le rocher de Montmartre. Comme j'adore Joanne Harris et que Chocolat a été un vrai coup de cœur il y a quelques années, je me suis dépêchée de réserver Des pêches pour monsieur le curé à la bibliothèque...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Il est assez rare de recevoir une lettre d'une morte...

Lorsque Vianne Rocher reçoit une lettre d'outre-tombe, elle n'a d'autre choix que de suivre le vent qui la ramène à Lansquenet, ce village du sud-ouest de la France où elle avait ouvert une chocolaterie, huit ans plus tôt. Vianne n'est pourtant pas préparée à ce qu'elle va découvrir : de nouveaux arrivants ont apporté leur part de changement dans la communauté.

Une jeune femme voilée de noir semble cacher bien des secrets. Quant au père Reynaud, l'ancien ennemi de Vianne, il est aujourd'hui en disgrâce et menacé. Se pourrait-il que Vianne soit la seule à pouvoir l'aider ?

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Mon avis :


Après la grosse déception du Le rocher de Montmartre, j'ai été soulagée de constater que Des pêches pour monsieur le curé est plus proche de Chocolat bien qu'on n'y trouve pas la même subtilité. Joanne Harris y aborde pourtant les mêmes thèmes (vie dans les petits villages, place de la religion, tolérance envers les nouveaux venus, etc) mais ses personnages m'ont paru davantage stéréotypés et le dénouement est pour le moins radical et improbable.

J'ai trouvé dommage que certains personnages du premier livre ne soit qu'effleuré alors que j'aurais aimé en apprendre un peu plus sur ce qu'ils avaient fait pendant les huit ans qui séparaient Chocolat de Des pêches pour monsieur le curé. Par contre retrouver Vianne, avec sa bonne humeur, son dynamisme, ses chocolats et aussi ses doutes, a été un vrai plaisir.

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lundi 25 novembre 2013

Le rocher de Montmartre - Joanne HARRIS

Pourquoi je le lis :


Vous connaissez Chocolat, le film avec Juliette Binoche et Johnny Deep ? Moi je l'ai adoré au point d'avoir envie de lire le roman dont était adapté le film : Chocolat de Joanne Harris.

Cela a été l'occasion de découvrir un auteur dont je ne rate plus aucun roman. J'aime sa vision d'une France pittoresque et un peu désuète et ses personnages en marge. Je vous recommande en particulier Classe à part qui m'a complètement bluffée.
J'ai déjà lu :
  • Chocolat
  • Les cinq quartiers de l'orange
  • L'été des saltimbanques
  • Dors, petite sœur
  • Vin de bohème
  • Classe à part
  • Voleurs de plage
Le rocher de Montmartre est la suite de Chocolat, même s'il me semble qu'on peut les lire de manière indépendante. J'ai hâte de découvrir ce que deviennent Viviane, Anouk et Roux. Et ensuite il ne me restera qu'à lire Des pêches pour monsieur le Curé qui vient de paraître et qui fait également suite à Chocolat.

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En résumé (quatrième de couverture) :


D'un simple claquement de doigts, Zozie de l'Alba sait exactement qui ment, qui a peur, qui trompe sa femme et qui a des soucis d'argent. A peine entrée au Rocher de Montmartre, cette chocolaterie étrangement fascinante malgré son aspect fané, elle flaire le mensonge. Annie, la fille de la propriétaire, ne laisse-t-elle pas derrière elle une vague traînée bleutée, comme des ailes de papillons ?

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Mon avis :


J'ai été plutôt déçue par Le rocher de Montmartre car je n'y ai pas retrouvé l'esprit de Chocolat.

La magie qui était à peine suggérée dans Chocolat est omniprésente, voire même envahissante, dans ce deuxième volume des aventures de Vianne et Anouk. Ce n'était qu'un détail parmi tant d'autres permettant de définir la personnalité si chaleureuse de Vianne. D'ailleurs je ne l'ai pas reconnue dans Le rocher de Montmartre : j'avais quittée une Vianne heureuse et sereine et là elle est "grise", effacée, apeurée.

J'ai aussi été gênée par la masse de blabla pseudo-psycho-analytiques qui alourdit le récit sans vraiment faire avancer l'histoire.

Ce n'est pas un mauvais roman, mais ce n'est pas du tout ce que j'attendais. J'espère que Des pêches pour monsieur le Curé sera moins décevant....

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jeudi 21 novembre 2013

Chocolat - Joanne HARRIS

Pourquoi je le lis :


C'est une relecture.
J'ai découvert ce roman, il y a quatre ou cinq ans grâce au film avec Juliette Binoche et Johnny Deep, Chocolat.

J'avais beaucoup aimé le livre et c'est avec plaisir que je m'y replonge afin de me rafraichir la mémoire avant de lire Le rocher de Montmartre, puis Des pêches pour monsieur le Curé.

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En résumé (quatrième de couverture) :


À Lansquenet, petit village perdu quelque part en France, mis à part les sempiternels sermons du sombre Reynaud, le curé intégriste de la paroisse, il ne se passe jamais rien. Alors, quand Vianne Rocher et sa fille Anouk décident de s'y installer pour ouvrir une chocolaterie, c'est tout le village qui se met à jaser. Ce qui est assez facile : Vianne n'est pas mariée, elle ne va pas à l'église, et même, elle ose ouvrir sa boutique de délices en plein carême ! Cela fait d'elle la cible idéale pour ce pauvre Reynaud et sa troupe de grenouilles de bénitier. Mais, contre toute attente, Vianne semble très bien s'intégrer dans le village ensorcelé par ses douceurs : c’en est trop pour ses adversaires, qui vont tout faire pour lui barrer la route, allant jusqu'à la traiter publiquement de sorcière. Mais sur ce point, peut-être n'ont-ils pas tout à fait tort...

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Mon avis :


C'était une bonne idée de relire Chocolat car je me suis rendue compte que mes souvenirs étaient un peu flous, plus proches de l'histoire du film que de ce qui se passe dans le roman. Le dénouement n'étant pas tout à fait le même, j'aurais été tout à fait déboussolée en commençant à lire Le rocher de Montmartre.

Par contre j'ai retrouvé l'écriture optimiste de Joanne Harris ainsi que l'atmosphère agréablement désuète dont je me rappelais bien. J'ai passé un très bon moment à Lansquenet sous Tannes et j'espère qu'il en sera de même pour la suite des aventures de Vianne Rocher et de sa fille Anouk.

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lundi 18 novembre 2013

Une part de ciel - Claudie GALLAY

 

Pourquoi je le lis :


J'ai hésité à emprunter ce roman à la bibliothèque car j'avais été déçue par L'amour est une île que j'ai lu l'année dernière. Et puis je me suis souvenue que j'avais adoré Les déferlantes et Seule Venise.

En plus la quatrième de couverture est tentante...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Aux premiers jours de décembre, Carole regagne sa vallée natale, dans le massif de la Vanoise, où son père, Curtil, lui a donné rendez-vous. Elle retrouve son frère et sa sœur, restés depuis toujours dans le village de leur enfance. Garde forestier, Philippe rêve de baliser un sentier de randonnée suivant le chemin emprunté par Hannibal à travers les Alpes. Gaby, la plus jeune, vit dans un bungalow où elle attend son homme, en taule pour quelques mois, et élève une fille qui n'est pas la sienne.

Dans le Val-des-Seuls, il y a aussi le vieux Sam, pour-voyeur de souvenirs, le beau Jean, la Baronne et ses chiens, le bar à Francky avec sa jolie serveuse... Dans le gîte qu'elle loue, à côté de la scierie, Carole se consacre à une traduction sur la vie de Christo, l'artiste qui voile les choses pour mieux les révéler. Les jours passent, qui pourraient lui permettre de renouer avec Philippe et Gaby un lien qui n'a rien d'évident : Gaby et Philippe se comprennent, se ressemblent ; Carole est celle qui est partie, celle qui se pose trop de questions.

Entre eux, comme une ombre, cet incendie qui a naguère détruit leur maison d'enfance et définitivement abîmé les poumons de Gaby. Décembre s'écoule, le froid s'installe, la neige arrive... Curtil sera-t-il là pour Noël ? Avec une attention aussi intense que bienveillante, Claudie Gallay déchiffre les non-dits du lien familial et éclaire la part d'absolu que chacun porte en soi. Pénétrant comme une brume, doux comme un soleil d'hiver et imprévisible comme un lac gelé, Une part de ciel est un roman d'atmosphère à la tendresse fraternelle qui bâtit tranquillement, sur des mémoires apaisées, de possibles futurs.

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Mon avis :

Le style de Claudie Gallay est toujours aussi agréable. Parmi les quatre ou cinq romans de cet auteur que j'ai lus, c'est celui qui me rappelle plus Les Déferlantes, pas pour l'intrigue, mais peut-être pour l'atmosphère.

Comme le dit Krol sur son blog, il se passe très peu de choses dans le roman (ou du moins les gros événements sont rares), mais on ne s'y ennuie pas un instant. Une part de ciel aborde avec délicatesse de nombreux sujets comme l'absence et l'attente, les liens familiaux et les racines.

Les personnages sont attachants, fragiles et parfois agaçants aussi. Je les ai laissés à regret en refermant le roman à la dernière page.

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jeudi 14 novembre 2013

L'embellie - Audur Ava Ólafsdóttir

Pourquoi je le lis :


La quatrième de couverture m'a plu : le roman a l'air à la fois tendre et drôle et les critiques que j'ai lues sont excellentes.

D'ailleurs, un autre roman d'Audur Ava Ólafsdóttir, Rosa candida, attend dans ma bibliothèque que je prenne le temps de le lire.

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En résumé (quatrième de couverture) :



C'est la belle histoire d'une femme libre et d'un enfant prêté, le temps d'une équipée hivernale autour de l'Islande.

En ce ténébreux mois de novembre, la narratrice voit son mari la quitter sans préavis et sa meilleure amie lui confier son fils de quatre ans. Qu'à cela ne tienne, elle partira pour un tour de son île noire, seule avec Tumi, étrange petit bonhomme, presque sourd, avec de grosses loupes en guise de lunettes.

Avec un humour fantasque et une drôlerie décapante, l'Embellie ne cesse de nous enchanter par cette relation cocasse, de plus en plus attentive, émouvante, entre la voyageuse et son minuscule passager. Ainsi que par sa façon incroyablement libre et allègre de prendre les péripéties de la vie, et de la vie amoureuse, sur fond de blessure originelle. Et l'on se glisse dans l'Embellie avec le même bonheur immense que dans Rosa candida, en une sorte d'exultation complice qui ne nous quitte plus.

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Mon avis :

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J'ai passé un très bon moment avec L'embellie.

C'est un roman où se mêlent tendresse et fantaisie pour dresser le portrait d'une femme attachante même si elle nous tient à distance et si la plupart des événements semblent lui glisser dessus.

Je ne sais pas trop pourquoi, mais ce livre me rappelle un peu les romans de Katarina Mazetti. C'est peut-être à cause du côté farfelu et du fait que le récit se passe dans des contrées septentrionales que je connais très mal...

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lundi 11 novembre 2013

Man - Kim THUY

Pourquoi je le lis :


C'est une critique (élogieuse) dans un journal qui m'a donné envie de lire ce roman.

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En résumé (quatrième de couverture) :


« Maman et moi, nous ne nous ressemblons pas. Elle est petite, et moi je suis grande. Elle a le teint foncé, et moi j'ai la peau des poupées françaises. Elle a un trou dans le mollet, et moi j'ai un trou dans le cœur. »

Le parcours de Man, qui quitte Saïgon pour épouser un Vietnamien installé au Québec. Dans le restaurant de son mari, elle fait revivre les plats traditionnels de son enfance tout en s'imprégnant de la culture occidentale.

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Mon avis :


Man est un très joli roman (quoiqu'un peu court à mon goût...), plein de sensibilité et de pudeur où la narratrice raconte le dépaysement, le profond attachement à sa mère, le plaisir de la cuisine, la difficulté de s'adapter à "l'exubérance" occidentale et la découverte tardive de l'amour.

Les chapitres, très courts, sont annoncés en marge mots vietnamiens suivis de leur traduction en français. Le style, a priori dépouillé, fait passer beaucoup d'émotions qui paraissent encore plus intenses du fait de la retenue avec laquelle Kim Thuy les exprime.

Ce roman est petit bijou que je vous recommande (comme tous les lecteurs : c'est un des rares livres que j'ai vu faire l'unanimité sur les blogs).

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La dernière conquête du Major Pettigrew - Helen SIMONSON

Pourquoi je le lis :


La quatrième de couverture m'a semblé amusante et les critiques sont unanimement (ou presque) bonnes...

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En résumé (quatrième de couverture) :


À Edgecombe Saint Mary, une tasse de thé délicatement infusé est un rituel auquel, à l'heure dite, le major Ernest Pettigrew ne saurait déroger. Désormais veuf, ce parfait gentleman retraité du Royal Sussex a pour seule compagnie ses livres, ses chers Kipling, et quelques amis du club de golf - tous occupés à fuir leurs dames patronnesses. Et ce n'est guère son fils, dévoré par l'ambition et les jeux de pouvoir de la City, qui saurait être le complice de ses vieux jours.

Quand l'amour se présente soudain à lui sous les traits de la douce Madame Ali - l'épicière d'origine pakistanaise et de confession musulmane -, la communauté villageoise s'émeut, l'équilibre familial vacille. Le major, si respectueux des traditions, saura-t-il mener sa dernière conquête contre les convenances, la vox populi et... lui-même ?

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Mon avis :


J'ai adoré ce roman que j'ai trouvé très bien écrit, à la fois drôle et donnant à réfléchir à bien des sujets (racisme, place des personnes âgées dans la société, importance de l'argent et des ambitions sociales, etc).

Helen Simonson se montre pleine d'ironie à l'égard de son personnage principal, un vieux monsieur anglais très digne et ultra-conventionnel. L'auteur se moque encore plus de l'entourage du major, les habitants d'un petit village typiquement anglais, juste comme on l'imagine.

Au final c'est une belle leçon de tolérance que nous donne le major Pettigrew qui semblait pourtant mal placé pour le faire étant donné son attachement aux conventions, à sa dignité et sa tranquillité...

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jeudi 7 novembre 2013

Désaccords mineurs - Joanna TROLLOPE

Pourquoi je le lis :


J'ai déjà lu De si bonnes amies et Deuxième lune de miel de Joanna Trollope. J'avais bien aimé ces deux romans, que j'avais trouvés bien écrits, drôles, émouvants et toujours en rapport avec des sujets très actuels.

Je tente donc ma chance avec Désaccords mineurs...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Chrissie a toujours su que Richie les aimait, elle et leurs trois filles, ainsi que leur maison de Highgate, et leur joyeuse existence rythmée par la musique. Mais pourquoi ne lui en a-t- il jamais donné la preuve en l'épousant, ce qui aurait rendu son existence parfaite ? Parce que c'est l'apanage de Margaret, avec qui il a eu un fils, Scott, quand il faisait ses débuts de musicien. Il ne les a jamais revus, et Chrissie aurait aimé continuer à ignorer leur existence.

Mais à la mort de Richie, Scott et sa mère, qui figurent au testament, font leur réapparition. Pour Chrissie et ses filles, tout semble se fissurer irrémédiablement mais Amy, la cadette, est déterminée à rectifier ces désaccords mineurs.

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Mon avis :


Ce roman sur le deuil et la famille est très bien écrit, mais ce n'est pas une surprise car Joanna Trollope a toujours un style très sûr et très agréable à lire.

J'ai cependant trouvé le récit un peu trop "statique" : il s'y passe très peu de choses. Le roman s'attarde davantage sur les discussions entre les personnages et sur leurs réflexions intimes. On assiste ainsi à l'évolution subtile de leurs opinions depuis la tristesse du deuil récent jusqu'à l'acceptation.
Malgré le sujet triste, j'ai passé un bon moment avec Désaccords mineurs.

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vendredi 1 novembre 2013

Je crois que je t'aime - Allison PEARSON

Pourquoi je le lis :


La quatrième de couverture m'a donné envie de découvrir cette histoire qui semble baignée de la nostalgie de l'adolescence.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Que deviennent les rêves de nos 13 ans ?

1974. La bible de Petra, c'est le journal des fans de David Cassidy, chanteur à minettes et vedette d'une série télévisée, qui déchaîne les foules de groupies. Chaque fois que Petra et sa meilleure amie Sharon reçoivent le journal, elles le dévorent et s'imaginent leur rencontre avec " David!!! ", dont elles sont bien sûr folles amoureuses. Lorsque le magazine lance un grand concours pour gagner des places de concert et un accès aux coulisses, les deux amies se jettent dessus.

Problème : la mère de Petra, violoncelliste autoritaire et allergique à la variété, voit d'un très mauvais œil cette passion de midinette.

Vingt ans plus tard, Petra, séparée de son mari, vient de perdre sa mère et voit sa fille vivre ses 13 ans et son premier coup de foudre à son tour. Face à sa fille ado, Petra est nostalgique, elle a besoin d'un nouveau souffle, de légèreté et de tendresse... C'est à ce moment-là qu'elle découvre, dans une pile de lettres cachées chez sa mère, un courrier qui aurait pu changer sa vie. Et qui va lui redonner envie de rêver.

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Mon avis :


L'épilogue m'a amenée à taper "David Cassidy" sur Google et c'est comme ça que j'ai appris que ce n'était pas un personnage de fiction, mais véritablement une pop star des années 70. Il se pourrait aussi que le roman soit inspiré, au moins partiellement, de l'expérience de "fan" de l'auteur. Un indice : le titre du roman est tiré de la chanson de David Cassidy.

J'ai bien aimé cette histoire sur l'adolescence et sur l’influence qu'elle a sur notre vie d'adulte. Même si je n'ai jamais été une "fan" comme l'héroïne du roman, je me suis retrouvée dans sa façon de raconter les affres de l'adolescence.

C'est très bien écrit, avec beaucoup de sensibilité et une touche d'humour pour éviter que l'histoire ne sombre dans la mélancolie. J'ai passé un très bon moment avec Je crois que je t'aime.

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Chacun pour soi, Dieu s'en fout - François DUPEYRON

Pourquoi je le lis :


Je suis allée au cinéma voir Mon âme par toi guérie un peu par hasard un dimanche après-midi pluvieux. Le film a été une excellente surprise, émouvant et tendre, avec une histoire où le don de guérisseur du personnage principal n'est qu'un prétexte pour parler des valeurs importantes de la vie : l'amitié, l'amour, les relations parents enfants, la compassion, la solidarité, etc. J'ai trouvé Grégory Gadebois particulièrement touchant dans son rôle de colosse bourru et solitaire, mais à l'écoute de ses proches et à la recherche d'une femme à aimer.

Grâce au générique de fin, j'ai appris que le film est adapté de Chacun pour soi, Dieu s'en fout, un roman de François Dupeyron, qui est le réalisateur de Mon âme par toi guérie (et aussi de La chambre des officiers et de Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran entre autres). Du coup je me suis précipitée à la bibliothèque dans l'espoir de retrouver l'atmosphère douce-amère et la tendresse qui transpiraient du film.

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En résumé (quatrième de couverture) :


" J'ai voulu les aimer, est-ce un crime ? Un péché ? J'ai cru que la pluie qui nous tombait dessus, cette grâce, cette Chose, était sacrée, qu'une main nous désignait. J'ai cru, c'est une faute, quand il n'y a rien à croire. J'ai cru qu'enfin le moment était venu, que j'allais pouvoir aimer. "

Ainsi parle Freddy. Il taille des arbres, il tond des pelouses, épileptique, il vit seul dans un mobil-home. À la mort de sa mère le destin le rattrape, le don qu'elle lui a transmis, il n'a jamais voulu en entendre parler. Il a ses raisons. Là, il cesse de fuir, il dit d'accord... qu'ils viennent donc se guérir ! et ils viennent, et ça défile. Certains repartent guéris. Ce n'est pas rien la vie qui revient, et pas seulement chez eux, chez lui, quand tout son être chamboulé Freddy se met enfin à vivre... Il ne voulait pas grand-chose, seulement aimer une femme et en finir avec les trous que lui laissent ses crises. Ce n'est pas rien un être que vous aimez et qui vous guérit, ce n'est pas rien...

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Mon avis :


Comme dans le dernier roman que j'ai lu, Billie, le narrateur s'exprime avec le langage familier de son "héros", mais cette fois c'est très réussi, ça sonne très vrai.

J'ai très vite été happée par l'histoire poignante de Chacun pour soi, Dieu s'en fout. Freddy est un personnage très attachant et émouvant, un peu poète parfois, très terre à terre à d'autres moments, qui se débat pour améliorer sa vie et pas uniquement sur le plan matériel...

C'était si bien que j'ai eu du mal à "sortir" du livre : j'y ai pensé encore longtemps après l'avoir terminé.

Le film Mon âme par toi guérie est très fidèle au roman, ce qui n'a rien de surprenant puisque François Dupeyron a écrit le livre et réalisé le film.

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