vendredi 31 octobre 2014

The other side of us - Sarah MAYBERRY

Pourquoi je le lis :


C'est un cadeau publicitaire d'Harlequin. Six romans gratuits de plus d'un coup dans ma bibliothèque ! Comment résister ?

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En résumé (quatrième de couverture) :


Oliver Barrett s'installe dans la maison de sa tante, dans une petite ville côtière, pour remettre de l'ordre dans sa vie après avoir découvert que sa femme le trompait depuis des années. Mackenzie Williams vit depuis quelques mois dans sa maison en bord de mer afin de terminer sa rééducation après le terrible accident de la route qui a failli lui coûter la vie.

Alors qu'il va se présenter à sa nouvelle voisine, Oliver se fait claquer la porte au nez par une Mackenzie froide et distraite. Il décide alors de garder ses distances avec cette jeune femme jolie mais guère polie. Cependant c'est sans compter sur leurs deux chiens qui se sont tout de suite entichés l'un de l'autre et qui font tout pour se rejoindre malgré la clôture qui sépare les deux maisons, amenant Oliver et Mackenzie à se revoir et à revenir peu à peu sur leur première impression.

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Mon avis :


Pas mal pour un roman Harlequin. Les personnages ne sont pas trop bourrés de clichés et si l'intrigue reste prévisible, on échappe aux revirements excessifs qui gâchent souvent ces romans. Les dialogues penchent vers un  humour pince sans rire. Certains passages m'ont quand même paru un peu longuets, lorsque les personnages multiplient les moments d'introspection sur leurs sentiments...

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lundi 27 octobre 2014

Le cahier de Maya - Isabel ALLENDE

Pourquoi je le lis :


J'aime beaucoup ce qu'écrit Isabel Allende, pour son style tout autant que pour les univers dépaysants (et parfois à la frontière de la réalité) où elle nous entraîne.

J'ai déjà lu ces romans que j'ai beaucoup aimés (sauf le dernier qui m'a moins plu) :
  • La maison aux esprits 
  • Fille du destin
  • Portrait sépia
  • La cité des dieux sauvages
  • Mon pays réinventé
  • Le royaume du Dragon d'Or
  • La forêt des Pygmées 
  • L'ile sous la mer
  • Ines de mon âme

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En résumé (quatrième de couverture) :


Maya Vidal n'a que 19 ans, mais elle a déjà connu l'enfer et traîne un lourd passé dont elle peine à se défaire. Toxicomane tout juste sevrée, poursuivie par les dealers de Las Vegas avec lesquels elle a trempé dans les affaires les plus louches mais aussi par les agents du FBI, elle trouve refuge sur une île paradisiaque et loin du monde. Ce petit archipel de Chiloé, au sud du Chili, est la terre d'origine de sa grand-mère paternelle, Nini, une femme forte qui a vite fait de trouver la solution à tous les problèmes pour remettre sa petite-fille dans le droit chemin.

Dans ce lieu primordial où la nature se fait son alliée, passage obligé pour regarder vers l'avenir, Maya va apprendre à se connaître, découvrir des vérités cachées, retrouver ses racines et reprendre goût à la vie.

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Mon avis :


J'ai retrouvé dans ce roman tout ce qui m'avait manqué dans Ines de mon âme : des personnages attachants, une intrigue prenante, une écriture vivante, ...

J'ai été particulièrement saisie par le contraste entre Las Vegas (violence, drogue, règne de l'argent, déchéance, la méfiance permanente, etc) et Chiloé (la solidarité, le troc "par ricochets", l'amitié même si le tableau n'est pas aussi idyllique qu'il y paraît) ; un contraste qui illustre les "deux vies" de la jeune Maya et le gouffre entre ces deux périodes charnières de son existence.

Dans ce livre, Isabel Allende aborde de nombreux sujets qui donnent de la profondeur au récit : outre le périple de Maya et ses addictions à la drogue et l'alcool, le roman parle de la famille dans toute sa complexité, de l'histoire du Chili et de ses répercussions sur la société, etc.

Pour résumer, j'ai eu beaucoup de plaisir à lire Le cahier de Maya même si la lecture a été plutôt éprouvante émotionnellement. On se sait que la jeune fille va s'en sort puisqu'elle est là pour rédiger son cahier, mais on ne peut s'empêcher de trembler pour elle chaque fois qu'elle se retrouve dans le pétrin...

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mercredi 22 octobre 2014

Le viking qui voulait épouser la fille de soie - Katarina MAZETTI

Pourquoi je le lis :


Je connais Katarina Mazetti pour avoir lu Les larmes de Tarzan, Le mec de la tombe d'à côté et Le caveau de famille, trois roman que j'ai bien aimés, parce que l'auteur aborde avec beaucoup d'humour des sujets très actuels (célibat, précarité,etc) ou plus inattendus (quotidien des agriculteurs suédois...).

Le viking qui voulait épouser la fille de la soie semble très différent, déjà parce qu'il s'agit d'un roman historique...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Sur une île du sud de la Suède au Xe siècle, un homme vit seul à la ferme avec ses deux fils. Le chemin de ceux-ci est tout tracé : naviguer au loin, pour guerroyer au-delà des mers à l'Ouest, ou pour faire commerce sur les voies fluviales de l'Est. De l'autre côté de la Baltique, à Kiev, vivent un marchand de soie et sa famille. Radoslav rêve de devenir soldat, sa sœur Milka est une jeune fille raffinée qui joue avec ses deux esclaves : Petite Marmite et Poisson d'Or. Mais la belle ville d'Orient est sur le point de tomber aux mains des pillards. Milka et Radoslav trouveront refuge auprès de rustres navigateurs venus du Nord. Dès lors le destin des deux familles sera à jamais mêlé.
Du suspense, de l'amour, du sang, des combats, et même de la poésie - eh oui, les Vikings étaient aussi de formidables poètes !

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Mon avis :


Il y a des hasards parfois...

Le week-end dernier j'ai regardé un docu-fiction intitulé Femmes de Viking que j'avais enregistré sur Arte il y a quelques semaines. Du coup, en commençant Le viking qui voulait épouser la fille de soie j'avais des notions toutes fraîches sur la vie des vikings (famille, société, croyance, commerce, etc) et j'ai pu me concentrer sur l'histoire de Milka, Svarte et leurs proches tout en savourant les nombreux détails historiques qui m'ont appris des tas de choses en plus sur cette période (d'ailleurs la postface apporte un éclairage très intéressant sur le travail de l'auteur pour équilibrer fiction et réalité historique).

Je suis vite me laissée absorber par ce roman qui évoque les sagas nordiques tant par la forme que par la teneur du récit qui réunit tous les ingrédients des grandes épopées : amours et trahisons, voyages lointains, guerre, héroïsme, superstitions, rivalités, etc. Non que je m'y connaisse en sagas vikings, mais cela ressemble tout à fait à l'idée que j'ai pu m'en faire au fil de mes lectures.

Alors c'est sûr, Le viking qui voulait épouser la fille de soie, ne ressemble pas au roman qui a fait connaître Katarina Mazetti, Le mec de la tombe d'à côté (quoique l'humour de l'auteur transparaît souvent dans le texte), mais contrairement à nombre d'internautes je ne trouve pas que ce soit un défaut. Au contraire, j'admire le talent de Katarina Mazetti à changer complètement de registre.

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lundi 20 octobre 2014

Jeanne - Nicole AVRIL

Pourquoi je le lis :


J'ai ce roman sur une de mes étagères depuis des années (peut-être vingt ans ou même davantage...). Une de mes cousines me l'avait donné avec quelques autres alors qu'elle faisait le vide avant un déménagement. Je l'avais accepté, comme j'accepte à peu près n'importe quel bouquin qu'on me donne, mais l'ado de quinze ans que j'étais alors n'était pas vraiment intéressée par cette histoire.

Et puis les années passent, les goûts évoluent, ou je ne sais pas... mais tout à coup je suis curieuse de découvrir ce que raconte Jeanne...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Don Juan aujourd'hui, qui serait-il ? Une femme, répond Nicole Avril. Jeanne, son héroïne, détient un pouvoir sur les corps et les cœurs : elle est chirurgien cardiaque. A mener sans relâche un combat contre la mort, Jeanne a appris à jouir d'une existence qu'elle sait toujours menacée. Avec jubilation, elle possède ses amants successifs. Mais, dans sa quête de l'éternel masculin, le désir meurt de s'accomplir. Pour assouvir la faim effrénée de son corps, d'homme en homme, elle poursuit sa chasse. Il lui faut toujours plus : la volupté et l'amour, le désir et la complicité. N'est-ce pas trop demander ? Haletant, fiévreux, exalté, ce roman mêle, dans un grand mouvement, la joie et la violence.

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Mon avis :


Je n'ai pas du tout aimé. Ce n'est pas mal écrit, mais je suis définitivement trop fleur bleue pour apprécier, ou même ne serait-ce que commencer à comprendre, une héroïne comme Jeanne qui ne vit que pour accumuler les conquêtes, sans même l'envie de trouver "mieux"...

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dimanche 19 octobre 2014

L'exception - Audur Ava Ólafsdóttir

Pourquoi je le lis :


j'ai lu les deux autres romans d'Audur Ava Ólafsdóttir : Rosa candida et L'embellie. J'ai beaucoup aimé L'embellie, un peu moins Rosa candida...

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En résumé (quatrième de couverture) :


"Tu seras toujours la femme de ma vie". Dans le vacarme d'un réveillon de nouvel an, Maria n'entend pas ce que Floki, son mari, lui annonce : il la quitte pour son collègue, spécialiste comme lui de la théorie du chaos. 
Heureusement, dans la nuit de l'hiver polaire, Perla est là, charitable voisine d'à peine un mètre vingt, co-auteur de romans policiers et conseillère conjugale, qui surgit à tout moment de son appartement de l'entresol pour secourir fort à propos la belle délaissée...

Ni Perla la naine surdouée, ni Maria l'épouse idéale démunie devant une orientation sexuelle désormais incompatible, ni les autres acteurs de cette comédie dramatique à l'islandaise adorables bambins, belles-familles consternées ou complices, père génétique inattendu ne détournent le lecteur d'une alerte cocasserie de ton, d'une sorte d'enjouement tendre, de brio ininterrompu qui font de l'Exception un grand roman de la déconstruction et de la reconstruction narcissique à la portée du commun des mortels.

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Mon avis :


Des trois romans d'Audur Ava Ólafsdóttir que j'ai lus, c'est celui que j'ai préféré, peut-être à cause de Maria, le personnage principal, qui m'a semblé plus émouvante (peut-être parce que plus accessible) que les personnages de Rosa candida et de L'embellie.

J'ai beaucoup aimé l'écriture toute en douceur et en légèreté malgré les drames que traversent Maria. J'ai adoré ce personnage touchant de femme ébranlée dans son rôle d'épouse, de mère et de fille.

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vendredi 17 octobre 2014

Le premier amour - Véronique OLMI

Pourquoi je le lis :


Le titre, puis la quatrième de couverture m'ont donné envie de lire de ce roman et de découvrir cet auteur.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Une femme prépare un dîner aux chandelles pour fêter son anniversaire de mariage.
Elle descend dans sa cave pour y chercher une bouteille de vin, qu'elle trouve enveloppée dans un papier journal dont elle lit distraitement les petites annonces. Soudain, sa vie bascule : elle remonte les escaliers, éteint le four, prend sa voiture, quitte tout.
En chacun d'entre nous repose peut-être, tapie sous l'apparente quiétude quotidienne, la possibilité d'être un jour requis par son premier amour...

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Mon avis :


D'après le résumé, je pensais lire un roman plein de nostalgie avec une histoire de retrouvailles très romantique. Pour la nostalgie, j'ai été servie avec de beaux passages où la narratrice se remémore une période charnière de son adolescence, celle d'une certaine complicité avec sa sœur autiste et, surtout, celle de son premier amour qui l'a profondément marquée.

Par contre les retrouvailles romantiques n'étaient pas au rendez-vous et du coup toute la partie concernant le présent m'a moins plu. Le récit était plus décousu, avec des faux airs de road-movie truffé de rencontres improbables avec des personnages dont on peine à saisir le rôle dans l'histoire. De même, la dernière partie, en Italie, est assez déstabilisante et les réactions des personnages parfois difficiles à comprendre.

Mais finalement, même si je m'attendais à autre chose en lisant la quatrième de couverture et même si certains passages sont déconcertants, j'ai passé un bon moment avec ce roman plein de nostalgie...

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mardi 14 octobre 2014

Le cœur des flammes - Nicholas EVANS

Pourquoi je le lis :


Il y a quelques semaines, j'ai lu (et adoré) Les blessures invisibles. Cela avait aussi été l'occasion de me rappeler que j'avais beaucoup aimé Le cercle des loups et L'homme qui murmure à l'oreille des chevaux.  Par contre je me suis rendue compte que je n'avais gardé que très peu de souvenirs du Cœur des flammes, c'est pour quoi j'ai décidé de le relire.

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En résumé (quatrième de couverture) :


A 25 ans, l'amitié entre Connor Ford et Ed Tully semble devoir durer toute la vie. Les deux garçons sont pourtant très différents : le premier est un cowboy du Montana passionné de photographie et le second, de famille bourgeoise, est un musicien de la côte Est qui rêve de composer. Mais une passion commune lie Connor et Ford, une passion qui va enflammer leur vie et décider de leur destin : chaque été, ils se retrouvent dans le Montana pour sauter en parachute afin de combattre les incendies de forêt. Une autre passion commune rapproche et sépare les deux hommes : Julia.

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Mon avis :


J'ai adoré ce roman que j'ai eu beaucoup de plaisir à redécouvrir. Au programme : grandes passions sur fond de grands espaces (le Montana bien sûr, mais aussi l'Afrique), le tout rédigé par la plume élégante et très évocatrice de Nicholas Evans.

Il part d'un classique de la littérature, le triangle amoureux, pour tisser un roman dense où se mêlent une belle et tortueuse histoire d'amour et amitié, les vies aventureuses et périlleuses des parachutistes du feu et des photographes de guerre, sans oublier une dénonciation féroce du drame des enfants soldats en Afrique...

Mais j'ai du mal à trouver les mots justes pour vous dire à quel point j'ai aimé Le cœur des flammes, alors je ne peux que vous conseiller de le lire à votre tour...

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vendredi 10 octobre 2014

Les suprêmes - Edward Kelsey MOORE

Pourquoi je le lis :


Les articles sur le blog de ma bibliothèque (ici) et sur celui d'Anne Souris (ici) ont fini de me convaincre de lire ce roman dont on parle beaucoup ces temps-ci et dont la quatrième de couverture est très tentante...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Elles se sont rencontrées à la fin des années 1960 et ne se sont plus quittées depuis : tout le monde les appelle "les Suprêmes", en référence au célèbre groupe de chanteuses des seventies. Complices dans le bonheur comme dans l'adversité, ces trois irrésistibles quinquas afro-américaines aussi puissantes que fragiles ont, depuis leur adolescence, fait de l'un des restaurants de leur petite ville de l'Indiana longtemps marquée par la ségrégation leur quartier général où, tous les dimanches, entre commérages et confidences, rire et larmes, elles se gavent de nourritures diététiquement incorrectes tout en élaborant leurs stratégies de survie.
Née dans un sycomore, l'intrépide Odette, qui mène son monde à la baguette, converse secrètement avec les fantômes et soigne son cancer à la marijuana sur les conseils avisés de sa défunte mère, tandis que la sage Clarice endure les frasques de son très volage époux pour gagner sa part de ciel. Toutes deux ont pris sous leur aile Barbara Jean, éternelle bombe sexuelle que l'existence n'a cessé de meurtrir.

D'épreuves en épreuves, l'indissoluble trio a subsisté contre vents et marées dans une Amérique successivement modelée par les ravages de la ségrégation raciale, l'insouciance des années hippies, la difficile mise en route de "l'ascenseur social", l'embourgeoisement, sous la houlette des promoteurs immobiliers, des quartiers naguère réservés aux Noirs et les nouveaux catéchismes de la modernité mondialisée.

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Mon avis :


J'avais entendu tellement de bien de ce roman que je craignais un peu d'être déçue par ce livre. Et bien non, pas du tout : j'ai adoré Les suprêmes, un roman qui m'a fait passer par toutes sortes d'émotions.

C'est avant tout une belle histoire d'amitié qui dure et qui se renforce au fil des années et des épreuves que traversent les trois femmes (d'abord des ados puis des grands-mères). C'est aussi l'histoire de la communauté noire à une période de grands changements dans une ville marquée par le racisme.

De façon plus anecdotique, Les suprêmes m'a aussi permis d'en apprendre un peu plus sur les différents "courants" du protestantisme, ce qui aide à mieux comprendre les différents personnages en raison des différentes influences qu'elles ont subi depuis l'enfance.

En résumé, j'ai passé un excellent moment : j'ai pleuré (des scènes vraiment poignantes dont je ne dirai pas plus pour ne pas gâcher le suspense), je me suis indignée (à cause du racisme, d'un mari volage), je me suis attendrie (des petits gestes de tendresse quotidienne particulièrement touchants)  et surtout j'ai ri (l'auteur pousse le comique très loin mais c'est si bien préparé en amont que cela passe tout seul)

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mardi 7 octobre 2014

Accordez-moi cette danse - Victoria CLAYTON

Pourquoi je le lis :


C'est une relecture.

J'ai lu Accordez-moi cette danse pour la première fois il y a un an et demi seulement. Si je le relis si vite, c'est parce que les romans de Nancy Mitford, La poursuite de l'amour et L'amour dans un climat froid, m'ont rappelé ceux de Victoria Clayton avec les personnages excentriques de la gentry, les grandes demeures, et une Angleterre si pittoresque et désuète.

Et voilà, je n'ai pas pu résister à l'envie de me replonger dans le livre qui m'a fait découvrir Victoria Clayton...

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En résumé (quatrième de couverture) :


1976. À vingt ans, Viola Otway évolue dans les plus hautes sphères de l'aristocratie anglaise. D'une beauté exceptionnelle, admirable danseuse, elle fait la fierté de sa tante qui l'a élevée. Mais elle est bien mal préparée à affronter la société des années soixante-dix...

Pourtant, lorsque sa tante l'incite à voler de ses propres ailes, Viola se lance dans l'aventure avec enthousiasme. Grâce à son charme naturel et à sa détermination sans faille, elle déniche une chambre dans une pension de famille et devient secrétaire dans une association de défense du patrimoine. Appréciée par ses voisins hauts en couleur, courtisée par son patron, un coureur de jupons, Viola gagne tous les cœurs, à l'exception de celui de Giles, son collègue, qui la prend pour une ravissante idiote. Un voyage de travail en sa compagnie dans la demeure d'une extravagante famille d'aristocrates lui offre enfin l'occasion de le détromper.

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Mon avis :


L'effet de surprise n'était plus là comme pour la première lecture, mais cela ne m'a pas empêcher de passer un excellent moment avec Viola, Giles, la famille Inskip et tous les autres personnages hauts en couleur que sait si bien nous dépeindre Victoria Clayton. Entre extravagance et fragilité, ils sont tous attachants à leur manière, parfois exaspérants, d'autre fois émouvants ou hilarants. Ma préférée reste Viola, avec sa naïveté qui la place dans des situations impossibles.

La relecture a aussi été l'occasion de prêter davantage attention à des aspects plus "secondaires" de l'intrigue, comme des références à des auteurs que j'adore (par exemple, Jane Austen avec l'épisode de la pièce de théâtre dans Mansfield Park).

Autre clin d’œil que je n'avais pas remarqué à la première lecture puisque je n'ai pas lu les romans de Victoria Clayton dans l'ordre où elle les a écrits : on croise dans Accordez-moi cette danse une cousine de Viola, Miranda, qui n'est autre que l'héroïne d'Un mariage trop parfait. J'aime beaucoup cette façon d'apprendre ce qu'il advient des personnages qu'on a aimé suivre dans de précédents livres. (pour information, on retrouve Viola dans La chaleur des moissons).

Un seul petit bémol pour le dénouement qui m'a paru un peu expéditif, mais malgré cela j'enchaînerais bien tout de suite avec un autre roman de Victoria Clayton (il faudrait que je me méfie : cette romancière semble causer le même genre d'addictions que Kristan Higgins).

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vendredi 3 octobre 2014

Certaines n'avaient jamais vu la mer - Julie OTSUKA

Pourquoi je le lis :


Il y a un moment que j'avais envie de lire ce roman dont la quatrième de couverture me plaît beaucoup.

En lisant la quatrième de couverture, il est d'ailleurs impossible de ne pas penser à un autre roman qui parle d'épouses traversant un océan pour rejoindre leurs maris dans un pays étranger : Les fiancées du Pacifique de Jojo Moyes. J'imagine bien cependant que le contexte historique étant tout autre, l'atmosphère sera très différente dans le livre de Julie Otsuka.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Nous sommes en 1919. Un bateau quitte l'Empire du Levant avec à son bord plusieurs dizaines de jeunes femmes promises à des Japonais travaillant aux Etats-Unis, toutes mariées par procuration. C'est après une éprouvante traversée de l'Océan pacifique qu'elles rencontrent pour la première fois à San Francisco leurs futurs maris. Celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui auquel elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir.

A la façon d'un chœur antique, leurs voix se lèvent et racontent leurs misérables vies d'exilées... leurs nuits de noces, souvent brutales, leurs rudes journées de travail dans les champs, leurs combats pour apprivoiser une langue inconnue, la naissance de leurs enfants, l'humiliation des Blancs... Une véritable clameur jusqu'au silence de la guerre et l'internement dans les camps de concentration - l'état considère tout Japonais vivant en Amérique comme traître.

Bientôt, l'oubli emporte tout, comme si elles, leurs époux et leurs progénitures n'avaient jamais existé.

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Mon avis :


J'ai d'abord été surprise par ce récit à la première personne du pluriel : c'est une forme plutôt rare, un peu déstabilisante. Et puis j'ai oublié tout cela pour me laisser porter par le rythme lancinant, envoûtant de cette histoire profondément mélancolique où le "nous" du narrateur fait ressortir l'universalité de ce qu'ont vécu ces femmes exilées, exploitées, puis rejetées et dont les destins, en dépit des nombreuses variantes, sont finalement si semblables...

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jeudi 2 octobre 2014

Le peigne de Cléopâtre - Maria ERNESTAM

Pourquoi je le lis :


Le roman a l'air amusant et l'idée de départ est originale. En plus, on m'a dit beaucoup de bien du précédent roman de Maria Ernestam, Les oreilles de Buster.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Mari, Anna et Fredrik, trois amis de longue date, ont monté une société au doux nom du Peigne de Cléopâtre. Leur créneau : résoudre les problèmes des gens. Chacun apporte ses compétences, qui en jardinage, qui en déco d'intérieur ou en comptabilité... et la PME se développe avec succès.

Chacun patauge quelque peu dans sa propre existence, en quête d'identité ou d'âme sœur, et trouve un réconfort non négligeable dans l'idée de venir en aide à autrui.

Jusqu'au jour où une vieille dame se présente avec une étrange requête : elle souhaite que Le peigne de Cléopâtre élimine son mari.

Difficile de résister à un filon qui promet d'être lucratif, et les candidats se bousculent bientôt au portillon.

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Mon avis :


J'ai été un peu déçue parce que l'histoire ne correspond pas à ce à quoi je m'attendais en lisant la quatrième de couverture. Le peigne de Cléopâtre est beaucoup plus sombre que je ne l'imaginais en achetant le roman...

Cela n'empêche que c'est bien écrit et agréable à lire. Rien à redire de ce côté même si j'ai eu du mal à m'intéresser vraiment au sort des personnages. Malgré leur passé très lourd et leurs dilemmes déchirants, il manque quelque-chose pour qu'ils soient vraiment humains et me touchent.

Du coup j'attendrai sans sûrement un peu avant de découvrir Les oreilles de Buster qu'on m'avait pourtant chaudement recommandé...

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