Pourquoi je le lis :
Les articles sur le blog de ma bibliothèque (ici) et sur celui d'Anne Souris (ici) ont fini de me convaincre de lire ce roman dont on parle beaucoup ces temps-ci et dont la quatrième de couverture est très tentante...
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En résumé (quatrième de couverture) :
Elles se sont rencontrées à la fin des années 1960 et ne se sont plus quittées depuis : tout le monde les appelle "les Suprêmes", en référence au célèbre groupe de chanteuses des seventies. Complices dans le bonheur comme dans l'adversité, ces trois irrésistibles quinquas afro-américaines aussi puissantes que fragiles ont, depuis leur adolescence, fait de l'un des restaurants de leur petite ville de l'Indiana longtemps marquée par la ségrégation leur quartier général où, tous les dimanches, entre commérages et confidences, rire et larmes, elles se gavent de nourritures diététiquement incorrectes tout en élaborant leurs stratégies de survie.
Née dans un sycomore,
l'intrépide Odette, qui mène son monde à la baguette, converse
secrètement avec les fantômes et soigne son cancer à la marijuana sur
les conseils avisés de sa défunte mère, tandis que la sage Clarice
endure les frasques de son très volage époux pour gagner sa part de
ciel. Toutes deux ont pris sous leur aile Barbara Jean, éternelle bombe
sexuelle que l'existence n'a cessé de meurtrir.
D'épreuves en épreuves, l'indissoluble trio a subsisté contre vents et marées dans une Amérique successivement modelée par les ravages de la ségrégation raciale, l'insouciance des années hippies, la difficile mise en route de "l'ascenseur social", l'embourgeoisement, sous la houlette des promoteurs immobiliers, des quartiers naguère réservés aux Noirs et les nouveaux catéchismes de la modernité mondialisée.
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Mon avis :
J'avais entendu tellement de bien de ce roman que je craignais un peu d'être déçue par ce livre. Et bien non, pas du tout : j'ai adoré Les suprêmes, un roman qui m'a fait passer par toutes sortes d'émotions.
C'est avant tout une belle histoire d'amitié qui dure et qui se renforce au fil des années et des épreuves que traversent les trois femmes (d'abord des ados puis des grands-mères). C'est aussi l'histoire de la communauté noire à une période de grands changements dans une ville marquée par le racisme.
De façon plus anecdotique, Les suprêmes m'a aussi permis d'en apprendre un peu plus sur les différents "courants" du protestantisme, ce qui aide à mieux comprendre les différents personnages en raison des différentes influences qu'elles ont subi depuis l'enfance.
En résumé, j'ai passé un excellent moment : j'ai pleuré (des scènes vraiment poignantes dont je ne dirai pas plus pour ne pas gâcher le suspense), je me suis indignée (à cause du racisme, d'un mari volage), je me suis attendrie (des petits gestes de tendresse quotidienne particulièrement touchants) et surtout j'ai ri (l'auteur pousse le comique très loin mais c'est si bien préparé en amont que cela passe tout seul)
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