mardi 29 octobre 2013

Billie - Anna GAVALDA

Pourquoi je le lis :


J'ai adoré Ensemble, c'est tout et presque autant La consolante. J'ai également lu L’échappée belle et Désordres et sentiments, deux textes plus courts, trop courts pour me plaire vraiment.

J'ai donc été un peu déçue de découvrir en librairie que Billie était un "petit" roman de "seulement" 220 pages. En plus les critiques sont très mitigées, c'est pourquoi j'ai préféré attendre que le roman soit disponible à la bibliothèque.

Malgré tout ça, j'espère passer un bon moment avec ce livre que j'ai attendu avec impatience...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Franck, il s'appelle Franck parce que sa mère et sa grand-mère adoraient Frank Alamo (Biche, oh ma biche, Da doo ron ron, Allô Maillot 38-37 et tout ça) (si, si, ça existe...) et moi, je m'appelle Billie parce que ma mère était jolie de Michael Jackson (Billie Jean is not my lover / She's just a girl etc.). Autant dire qu'on ne partait pas avec les mêmes marraines dans la vie et qu'on n'était pas programmés pour se fréquenter un jour...

Non seulement Franck et Billie n'étaient pas programmés pour fredonner les mêmes refrains, mais en plus, ils avaient tout ce qu'il faut en magasin pour se farcir une bonne grosse vie de merde bien ficelée dans la misère - misère physique, misère morale et misère intellectuelle. Vraiment tout. Et puis voilà qu'un beau jour (leur premier), ils se rencontrent.

Ils se rencontrent grâce à la pièce On ne badine pas avec l'amour d'Alfred de Musset. Billie a été tirée au sort pour jouer Camille et Franck, Perdican.

A un moment, dans cette scène qu'ils doivent apprendre par cœur et déclamer devant les autres élèves de leur classe, Camille lance à Franck : Lève la tête, Perdican ! et à un autre, un peu plus loin, Perdican finit par avouer à Billie : Que tu es belle, Camille, lorsque tes yeux s'animent ! eh bien voilà, tout est là et tout est dit : ce livre ne raconte rien d'autre qu'une immense histoire d'amour entre deux vilains petits canards, lesquels, à force de s'obliger mutuellement à lever la tête et à se rappeler l'un l'autre qu'ils sont beaux, finissent par devenir de grands cygnes majestueux.

En fait, on dirait du Cyrulnik, mais en moins raffiné. Là où Boris aurait employé les mots «gouffre» ou «résilience», Billie, quand elle est heureuse, lâche en ricanant : Et tac. Encore niquée, la vie.

Bah... À chacun, ses maux et sa façon de les écrire...

A. G.

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Mon avis :


Comme je le redoutais, ce roman est beaucoup, beaucoup trop court : il y a tellement de choses qui ne sont qu'effleurées et qui mériteraient d'être un peu plus développées (en tout cas, moi ça m'a frustrée de ne pas en savoir plus...).

Un gros bémol pour le style employé : Anna Gavalda s'efforce de s'exprimer comme le ferait Billie, son héroïne, une gamine qui a une une enfance pour le moins rude, mais le résultat m'a paru artificiel et très désagréable à lire par moment.

C'est vraiment dommage, car j'ai adoré cette histoire qui m'a profondément touchée.

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dimanche 27 octobre 2013

Délivrez-moi ! - Jasper FFORDE

Pourquoi je le lis :


Il y a quelques semaines, j'avais adoré L'affaire Jane Eyre du même auteur. Je me suis donc tout naturellement précipitée sur la suite des aventures de Thursday Next (il me semble que le sixième volume doit bientôt paraître).

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En résumé (quatrième de couverture) :


Thursday Next, détective littéraire et agent des OpSpecs, bénéficie d'un repos bien mérité après être rentrée dans l'intrigue du roman Jane Eyre grâce au portail de la prose et en avoir sauvé l'héroïne. Elle a aussi retrouvé l'homme de ses rêves, Landen, et comme un bonheur n'arrive jamais seul, la voilà enceinte ! Seulement, la corporation Goliath ne l'entend pas de cette oreille, et pour la contraindre à libérer le criminel qu'elle a enfermé dans un poème de Poe, le groupe tout-puissant fait éradiquer son mari de la réalité - il serait mort dans un accident de voiture à l'âge de deux ans ! Seule Thursday se souvient que Landen a un jour existé... Mais maintenant que le portail de la prose a disparu, la jeune femme va devoir subir un entraînement spécial à la Jurifiction - la police interne des livres - avant de pouvoir reprendre ses voyages à l'intérieur des chefs-d’œuvre de la littérature.

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Mon avis :


Délivrez-moi m'a plu autant, et peut-être même plus, que le premier tome des aventures de Thursday Next.

Le roman est drôle et déjanté, sans rien perdre de son inventivité. Jasper Fforde arrive à nous égarer dans des passages complètement surréalistes, et puis un détail apporte la lumière et tout devient évident, ce qui est assez déstabilisant dans un univers aussi farfelu que l'Angleterre décrite ici.
Délivrez-moi est aussi un bel hommage à la littérature qui est au centre de cette civilisation. Le livre est truffé de références à des classiques de la littérature et les héros de grands textes deviennent des personnages à part entières du roman, dévoilant une toute autre facette de leur personnalité. C'est jubilatoire.

Le livre se termine toutefois sans que rien ne soit résolu, préparant le terrain pour le prochain tome, Le Puits des histoires perdues. J'ai hâte de le lire...

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vendredi 25 octobre 2013

Plan de table - Maggie SHIPSTEAD

Pourquoi je le lis :


J'avais repéré ce roman à sa sortie. Les critiques avaient l'air bonne et le sujet amusant. Pensant le trouver à la bibliothèque, je ne l'avais pas acheté à l'époque, mais une occasion s'est présentée, même si la couverture est beaucoup plus caricaturale que celle de l'édition d'origine et ne reflète pas du tout l'atmosphère du roman.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Nouvelle-Angleterre, Etats-Unis, de nos jours.

Sur la très select île de Waskeke, entre les parcours de golf verdoyants et les villas cossues, la famille Van Meter s'apprête à célébrer le mariage de Daphné, leur fille aînée enceinte de sept mois. Homards, robe de créateur, rien n'est trop beau pour contenter celle qui s'est autoproclamée "Princesse" de la famille.

Pour le riche banquier Winn Van Meter, c'est le début du calvaire. Lui qui, à 59 ans, ne s'est toujours pas fait à l'idée d'être père et surtout pas de deux filles, se sent un peu mal à l'aise au milieu des frous-frous et des bouquets de fleur. Son but : mettre à profit ce week-end pour enfin obtenir sa carte de membre au Pequod, le club très huppé de l'île. Et ce n'est pas gagné ! Car depuis que sa fille cadette Livia a fait un scandale public de sa rupture avec le fils Fenn la famille la plus en vue de l'île, celle qui décide de vie ou de mort sur les adhérents du Pequod, la cote des Van Meter est en chute libre.

Le week-end s'annonce rude. Surtout que la provocante Agatha, amie de Daphné et demoiselle d'honneur, semble bien décidée à le séduire. Et la jeune fille n'a pas son pareil pour réveiller le désir amoureux chez Winn... et le faire s'interroger sur sa vie : a-t-il fait le bon choix en épousant Biddy ? Qu'a-t-il fait de sa jeunesse ? Et si l'heure était venue de tout envoyer voler en éclats ?

Mensonge, égocentrisme, tensions érotiques... Encore deux jours à tenir et le mariage sera du passé. Mais lui, Winn, qu'en sera-t-il de sa vie ?

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Mon avis :

Le roman est très bien écrit et parfaitement construit, cantonnant le récit aux deux journées précédant le mariage tandis que les réminiscences des uns et des autres nous apprennent tout ce qu'il y a à savoir (et plus encore) sur les protagonistes.

Mais cette bonne impression est vite ternie. Quelques personnages sont trop caricaturaux (Agatha et Francis par exemple, et même Daphné, la mariée). Certaines scènes m'ont aussi paru aller trop loin, non que le récit devienne invraisemblable, mais ça en fait quand même beaucoup pour un poignée de personnages réunis pour un événement heureux.

J'avoue enfin que j'ai eu du mal à compatir aux petits malheurs de ces personnes issues des classes aisées et privilégiées américaines.
Dans le style "roman de mariage" (si, si, c'est presque une catégorie littéraire !), j'ai préféré Pièce montée de Blandine Le Callet qui mise davantage sur l'humour et la dérision ou Les sortilèges de Cap Code, de Richard Russo, qui fait également une critique très ironique d'une certaine Amérique mais qui m'a semblé plus abouti et peut-être moins pessimiste.

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mardi 22 octobre 2013

Les trois mousquetaires - Alexandre DUMAS

Pourquoi je le lis :


J'ai déjà lu ce roman il y a 15 ans ou plus et je me suis rendue compte que j'en gardais un souvenir assez flou, "pollué" par les différentes adaptations que j'ai vues au cinéma ou à la télévision.
Alors je le relis pour me rafraichir les idées.

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En résumé (la version longue pour une fois) :


I. L'Arrivée à Paris

1625, à Meung, d'Artagnan, cadet de Gascogne en route vers Paris pour entrer dans la compagnie des mousquetaires du roi Louis XIII, se faire humilier par deux inconnus, dont il ignore qu'ils sont agents du cardinal de Richelieu : le Comte de Rochefort et Milady de Winter. Rochefort lui dérobe la lettre de recommandation écrite par son père à l'intention de M. de Tréville, capitaine des mousquetaires du roi. À Paris, d'Artagnan se présente quand même à M. de Tréville, qui ne peut lui promettre une place dans sa compagnie. En sortant de l'hôtel, alors qu'il cherche à rattraper Rochefort, d'Artagnan provoque, bien malgré lui, les trois mousquetaires en duel, en heurtant l'épaule blessée d'Athos, en se prenant les pieds dans le manteau de Porthos et en ramassant un mouchoir compromettant d'Aramis.

Mais les duels sont interdits. Trop heureux de prendre en défaut les mousquetaires du roi, les gardes du cardinal interviennent alors que d'Artagnan s'apprête à croiser le fer. Les mousquetaires refusent de rendre les armes et d'Artagnan leur prête main-forte. Après un rude combat où les gardes du Cardinal sont défaits, les quatre jeunes gens se jurent amitié. Reçus par Louis XIII, d'Artagnan se voit offrir 40 pistoles de la main du roi ; il entre comme cadet dans la garde de M. des Essarts.


II. Les Ferrets de la reine

Le jeune homme s'éprend de Constance Bonacieux, lingère de la reine Anne d'Autriche, enlevée par Rochefort. La jeune femme, secourue par d'Artagnan, révèle à ce dernier que Richelieu cherche à compromettre la reine en dévoilant la relation amicale que celle-ci entretient avec le duc de Buckingham. La reine, par l'intermédiaire de Constance, envoie d'Artagnan à Londres récupérer les ferrets qu'elle a imprudemment offerts au duc. En effet, poussé par le cardinal, le roi a demandé à la reine de paraître avec ces ferrets au prochain Bal des Échevins. Pour être certain que la reine ne pourra obéir, Richelieu a chargé Milady de Winter de subtiliser deux des ferrets qui sont en possession de Buckingham. D'Artagnan part pour l'Angleterre avec ses compagnons et leurs laquais. Il laisse en chemin Porthos, aux prises avec un ivrogne, Aramis, blessé au bras, et enfin Athos, accusé d’être un faux-monnayeur. Il rejoint enfin l'Angleterre avec un laissez-passer volé au comte de Wardes (l'amant de Milady). Il voit le duc de Buckingham, qui accepte de lui donner les ferrets, et ordonne à son joaillier personnel de fabriquer deux autres ferrets pour remplacer ceux volés par Milady. D'Artagnan retourne à Paris juste à temps pour sauver la reine.


III. Le Siège de la Rochelle

Mais Constance disparaît, enlevée sur ordre de Richelieu qui s'est assuré de la neutralité de son mari. D'Artagnan se met en quête de ses amis avant de partir à sa recherche. Il retrouve Porthos blessé à la cheville et dans son orgueil, Aramis prêt à rentrer dans les ordres (ce dont il le dissuade grâce à une lettre de Mme de Chevreuse), et enfin Athos encore enfermé dans une cave à vin. Ils rentrent à Paris où M. de Tréville leur apprend qu'ils doivent se préparer à rejoindre le siège de la Rochelle. M. de Tréville annonce à d'Artagnan que le roi lui accordera une place chez les mousquetaires après le siège. Pendant ses préparatifs, d'Artagnan rencontre Milady et son beau-frère, Lord de Winter, qu'il provoque en duel. Vainqueur, d'Artagnan fait déjà grâce à Lord de Winter et obtient en échange une entrevue avec Milady, qu'il va courtiser. D'Artagnan obtient ses faveurs et découvre que son épaule est marquée au fer rouge d'une fleur de lys, signe infamant la désignant comme voleuse. Furieuse de se voir démasquée, Milady tente par deux fois de faire assassiner d'Artagnan.

À La Rochelle, Athos, Porthos et Aramis croisent le cardinal à la nuit tombante et acceptent de l'escorter jusqu'à une auberge. Intrigués, les mousquetaires s'attardent et découvrent qu'il attend Milady. Il la charge de tuer le duc de Buckingham et, en échange, il lui donnera un blanc-seing pour assassiner d'Artagnan sans risquer la Bastille. Athos reconnaît en Milady son épouse répudiée, Charlotte Backson, et lui dérobe le blanc-seing.


IV. La Fin de Milady

Pour échapper à la surveillance des agents du Cardinal, les mousquetaires tentent une action héroïque en allant défendre un bastion avancé où ils se retrouvent seuls sous le feu de l'ennemi avec Grimaud, un de leurs laquais ; une fois le gascon informé du danger qu'il court, ils décident d'écrire à Lord de Winter pour lui révéler la vérité sur Milady. Ensuite ils demanderont à la reine, par le biais de Mme de Chevreuse, où se trouve Constance Bonacieux. Leurs plans ainsi arrêtés dans le plus grand secret, les mousquetaires quittent le bastion et retournent au camp où ils sont accueillis en héros.

De retour en Angleterre, Milady est retenue prisonnière par son beau-frère. Elle séduit son geôlier, John Felton, le convainc d'assassiner le duc de Buckingham, et retourne en France. Là, elle se réfugie dans le couvent des Carmélites où se cache également Constance. Découvrant les liens entre la jeune femme et d'Artagnan, elle la tue en l'empoisonnant au moment même où d'Artagnan arrive en compagnie d'Athos, Porthos et Aramis. Aidés par lord de Winter et le bourreau de Lille — frères de deux anciennes victimes de Milady — les mousquetaires s'emparent de la meurtrière à Armentières et lui font un simulacre de procès. Le verdict est unanime : coupable, elle mérite la peine de mort et elle est décapitée. Les mousquetaires rentrent à Paris, où d'Artagnan est promu lieutenant des mousquetaires par le cardinal avec qui il se réconcilie. Il se bat en duel avec Rochefort et finit également par se réconcilier avec lui. Athos quitte la compagnie des mousquetaires pour aller vivre dans sa campagne natale, Porthos, pour devenir baron et épouser sa baronne devenue veuve et Aramis pour devenir prêtre chez les lazaristes.

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Mon avis :


J'ai choisi de mettre la version longue du résumé des Trois Mousquetaires, car en relisant le roman je me suis rendu compte que j'avais oublié des pans entiers de l'histoire, en particulier dans la seconde partie, celle qui est souvent oubliée ou modifiée dans les adaptations cinématographiques.

J'ai retrouvé avec plaisir tous les ingrédients indispensables à un bon roman de capes et d'épées : aventures, duels, héroïsme, code de l'honneur et romantisme, sans oublier une touche d'humour et une fin tragique. Et j'ai passé un excellent moment avec d'Artagnan et ses compagnons.

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lundi 21 octobre 2013

Des amies de toujours - Jennifer WEINER

Pourquoi je le lis :


J'ai déjà lu plusieurs romans de Jennifer Weiner : A propos d'amour, Envie de Fraises, Chaussure à son pied, Alors, Heureuse ?.

Je les ai beaucoup aimés parce qu'ils sont à la fois drôles et plein de sensibilité.

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En résumé (quatrième de couverture) :


À trente-trois ans, Addie Downs prend une grande décision : fini les régimes, les rencontres douteuses sur Internet et les rêves de prince charmant. Mieux vaut encore rester chez soi à bouquiner devant la télé !

Mais ce beau projet ne tarde pas à voler en éclats lorsque Valerie débarque chez elle en pleine nuit. Son ex-meilleure amie serait-elle venue mettre un terme à une dispute vieille de quinze ans ?

En réalité, Valerie a besoin d'aide : après une soirée arrosée, la jeune femme a renversé Dan, l'homme qui leur avait brisé le cœur lorsqu'elles étaient ados. Mais quand les deux amies reviennent sur le lieu du «crime», la victime a disparu !

Au diable les bonnes résolutions ! Unies comme au bon vieux temps, Addie et Valerie s'élancent dans une course folle à travers les États-Unis.

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Mon avis :


Ce roman recèle de très beaux moments d'émotion avec une héroïne qui m'a beaucoup touchée à cause de son passé difficile, de sa très grande solitude et de son manque de confiance en elle.

Malheureusement ce qui s'annonçait comme une belle histoire d'amitié et d'amour est gâché par quelques scènes frisant le ridicule, sans doute là pour le côté "humour" de ce roman classé dans la catégorie chick-litt.

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samedi 19 octobre 2013

L'ami du roi - Rose TREMAIN

Pourquoi je le lis :


La quatrième de couverture m'a plu et j'avais envie de redécouvrir Rose Tremain. En effet j'ai lu Musique et silence en V.O. il y a quelques années. J'avais bien aimé. Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas lu ses autres livres ensuite...

En plus j'ai trouvé la couverture jolie : c'est ce qui a d'abord attiré mon attention sur ce roman.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Robert Mérivel, médecin renommé et ami du roi Charles II d’Angleterre, n’est désormais plus un jeune homme en âge de batifoler à sa guise. Désespéré à cette idée, il se rend en France pour tenter de se faire une place à la cour du Roi-Soleil.

Mais Versailles – aux décors si brillants et aux réalités parfois si sordides - n’est qu’un monde d’illusions. Heureusement, la rencontre fortuite avec Madame de Flamanville, une botaniste expérimentée va l’entraîner sur les sentiers de l’amour érotique.

Déchiré entre le bonheur des plaisirs retrouvés et le désir de donner un sens à sa vie, Merivel se lance dans les sciences et notamment dans l’étude originale de l’âme des animaux, s’il s’efforce d’être assidu, il se laisse souvent aller à la paresse et au rire. Car Merivel reste avant tout un épicurien, qui peut concevoir la vie sans amour ni sans joie.

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Mon avis :


J'ai découvert, après avoir commencé à lire L'ami du roi, que ce roman était la suite d'un grand succès de Rose Tremain que je n'ai pas lu : Le don du roi. Cette lacune n'a pas perturbé ma lecture car toutes les références au Don du roi ne sont pas trop mystérieuses.

J'ai cependant été un peu déçue par cette lecture. Le roman est bien écrit, mais le personnage principal m'a paru assez insignifiant, velléitaire. J'ai eu du mal à compatir à ses malheurs parce qu'il donne l'impression de vraiment chercher les problèmes et de ne pas savoir apprécier ce qui lui arrive de bien.

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lundi 14 octobre 2013

Coup de foudre à Austenland - Shannon HALE

Pourquoi je le lis :


Orgueil et préjugés de Jane Austen est un de mes romans préférés, ce qui fait que de temps à autre je me laisse tenter par des "austeneries" juste pour me replonger dans l'univers d'Elizabeth Bennet et Darcy.

Le plus souvent, c'est assez décevant parce qu'il faut bien dire que rares sont les écrivains à avoir le talent de Jane Austen.

Mais de temps en temps, j'ai de bonnes surprises : des textes inventifs, drôles ou émouvants, qui ne cherchent pas forcément à imiter Jane Austen, mais qui lui rendent juste hommage. C'est ce qui fait que je persiste dans la lectures de ces "austeneries"

J'espère que Coup de foudre à Austenland fera partie de ces bonnes surprises...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Jane Hayes est une jeune New Yorkaise en apparence tout à fait normale, mais elle a un secret : son obsession secrète pour Mr Darcy, ou plus précisément pour Colin Firth jouant Mr Darcy dans l'adaptation de la BBC de Pride and Prejudice.

Résultat, sa vie amoureuse est proche du néant : aucun homme n’est à la hauteur de la comparaison. 
Quand une riche parente lui laisse en héritage un séjour de 3 semaines dans un centre chic pour les Austen-addicts, les fantasmes de Jane impliquant une rencontre fortuite avec un héros tiré tout droit de l'époque de la Régence deviennent un peu trop réels. Cette immersion dans cet Austenland réussira-t-elle à débarrasser Jane de son obsession pour lui permettre de rencontrer un vrai Mr. Darcy ?

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Mon avis :


L'idée de départ était très bonne, amusante et originale, rendant hommage aux romans de Jane Austen sans forcément chercher à se calquer sur ses histoires. Et tout le roman est émaillé de ces petites trouvailles qui auraient pu faire de Coup de foudre à Austenland un vrai coup de cœur.

Malheureusement, ces idées ne sont pas assez exploitées. Le récit reste superficiel et un peu brouillon quand il ne frise pas la caricature. Jane, l'héroïne, se montre versatile au point que j'ai fini par la trouver franchement agaçante : elle change sans arrêt d'avis sur sa vie sentimentale (abstinence totale, frivolité, grand amour) sans qu'on comprenne trop pourquoi.

En plus j'ai été gênée par la narration à la troisième personne : le roman tourne uniquement autour de l'héroïne et pendant tout le roman on suit la moindre de ses pensées. Un récit à la première personne aurait paru plus naturel.

Je ne vais pas dire que j'ai détesté Coup de foudre à Austenland parce qu'il y a de bonnes idées dans ce livre ainsi que des tas de références plus ou moins évidentes aux romans de Jane Austen, mais je m'attendais à mieux...

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dimanche 13 octobre 2013

Cet instant-là - Douglas KENNEDY

Pourquoi je le lis :


Il y a longtemps que j'avais envie de lire ce roman dont j'ai beaucoup entendu parler (en bien)...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Écrivain new-yorkais, Thomas Neesbitt, reçoit à quelques jours d'intervalle deux courriers qui le replongent dans son passé : les papiers de son divorce après vingt ans de mariage, puis le journal de son premier amour.

1984. Parti à Berlin pour écrire, Thomas arrondit ses fins de mois en travaillant pour Radio Liberty. Il rencontre alors Petra, sa traductrice. Entre eux, naît une passion dévorante. Peu à peu, Petra lui confie son histoire et le récit de son passage à l'Ouest. Thomas est bouleversé. Rien désormais ne semble pouvoir séparer les deux amants...

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Mon avis :


J'avais 10 ans quand le Mur de Berlin est tombé. C'était la première fois que j'avais conscience d'assister à un événement historique essentiel (même si je me rends bien compte que je n'ai pas pu en saisir tous les enjeux à l'époque...). Cet instant-là m'a ramené à cette période et m'a rappelé les images des journaux télévisés, les émotions de cette libération.

J'ai adoré la première moitié du roman. Douglas Kennedy décrit avec talent le quotidien d'écrivain de son héros, le processus créatif et ses petits rituels, puis son arrivée à Berlin et le choc des cultures, au point qu'on a l'impression que le récit est autobiographique. L'auteur parvient à créer l'illusion que celui qui raconte si bien toutes ces petites anecdotes truffées de détails les a forcément vécues.

Par contre, la seconde partie du livre m'a un peu déçue. Je ne voudrais pas gâcher le suspense, mais j'ai été franchement dépitée de me rendre compte que j'avais deviné précisément le "grand rebondissement" du roman, comme si j'avais déjà lu ça quelque part (mais j'ai beau fouillé dans ma mémoire, je ne vois pas). Après ça, la suite de l'histoire a été plutôt prévisible, visant surtout à dresser un portrait accablant d'une RDA régie par la Stasi. Alors c'est très bien écrit, ça parle de faits véridiques (ou inspirés de faits réels) qui prennent aux tripes, mais ça reste vraiment trop prévisible... Et puis j'ai carrément détesté les quelques dernières pages,oscillant entre leçon de philosophie et moralisation qui m'ont paru superflues.

Je me suis inquiétée d'être passée à côté de quelque chose car la personne qui m'a prêtée le roman était très enthousiaste, sans aucune réserve. Je suis donc allée sur d'autres blogs pour voir ce qu'en avaient pensé les lecteurs. Et là, surprise : les avis sont très partagés, mais ce qui est amusant c'est que tout le monde n'a pas adoré ou détesté les mêmes aspects du roman. Ce qui enthousiasmait certains a déçu d'autres, Je suppose que cela dépend des sensibilités de chacun. Alors il ne vous reste qu'à lire Cet instant-là pour vous faire votre propre opinion...

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lundi 7 octobre 2013

Histoire d'Alice, qui ne pensait jamais à rien (et de tous ses maris, plus un) - Francis DANNEMARK

Pourquoi je le lis :


Le titre à rallonge, puis la quatrième de couverture ont piqué ma curiosité et m'ont donné envie de lire ce roman qui a l'air amusant et optimiste.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Paul a cinquante-six ans. Il vient de perdre sa mère. À son enterrement, il rencontre la sœur de celle-ci pour la première fois. Il ne connaît d'elle que son prénom, Alice. À soixante-treize ans, sa tante ne lui apparaît pas comme une vieille dame. Elle est séduisante, un peu mystérieuse et, surtout, pleine de vie et de fraîcheur. Elle invite son neveu à venir la voir à son hôtel et là, en face à face, elle va lui raconter son incroyable existence. Alice fait partie de ces êtres rares qui ont vécu dix vies en une seule. Et s'il est vrai que tous les hommes sont mortels, les maris d'Alice le sont tout particulièrement : elle est veuve pas moins de huit fois ! La vie d'Alice n'est pas un roman, c'est une série romanesque qui nous emporte, nous enchante et nous fait voyager durant cinquante ans autour du monde au rythme de ses joies mais aussi de ses peines - qui, de façon peu commune, la bouleversent mais sans la détruire ou la rendre amère. Car Alice s'adapte au cours des choses, elle réfléchit peu. Dit toujours oui aux chances qui s'offrent à elle. Légèreté ou sagesse ? C'est ce que Paul va découvrir tandis qu'Alice ouvre pour lui la malle de ses secrets. Dans cette comédie dramatique au charme très " british ", on suit le parcours extraordinaire d'une femme attachante qui, au fil de ses mariages et de ses rencontres, va découvrir - et nous avec elle - les choses de la vie : l'amour, le sexe, les relations avec autrui, la perte et la faculté de reconstruire - et par-dessus tout l'émerveillement.

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Mon avis :


C'est un récit sympathique et optimiste que nous offre Francis Dannemark.malgré les veuvages à répétition de son héroïne, une vieille dame pétillante et attachante.

J'ai juste trouvé dommage que le roman reste trop superficiel. Mais c'est vrai que c'est difficile de raconter en moins de 200 pages toute une vie (surtout quand elle est aussi bien remplie que celle d'Alice).

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dimanche 6 octobre 2013

Le don d'Anna - Cecilia SAMARTIN

Pourquoi je le lis :


La collègue de bureau qui m'avait prêté La belle imparfaite, du même auteur, m'a demandé si ça m'intéresserait de lire Le don d'Anna qui est le premier roman de Cecilia Samartin.

Comme j'ai beaucoup aimé La belle imparfaite, j'ai accepté sans hésiter.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Quelle enfance que celle d'Anna ! Elle a grandi dans un pays en proie à la guerre civile, elle a vu les habitants de son village massacrés, puis elle a connu l'orphelinat avant l'exil pour les Etats-Unis.

A 22 ans, elle entre au service d'un couple de riches Californiens. Plus que la gouvernante des enfants, Anna devient le métronome de la famille. Celle qui, à son insu, embellit le quotidien de chacun.

Anna possède un don. Puisant dans cette force intérieure qui lui a permis de survivre, elle va se dévouer et veiller sur eux sans rien demander en échange. Jusqu'au jour où le destin lui offre enfin un cadeau...

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Mon avis :


Des trois romans de Cecilia Samartin que j'ai lus, celui-ci est mon préféré.

C'est l'histoire de la renaissance d'une enfant, Anna, qui a échappé de peu au massacre de tout son village pendant la guerre civile qui déchire le Salvador. C'est aussi une histoire d'amour, belle et triste, brisée par la maladie...

Et malgré les drames qui émaillent la vie d'Anna, elle reste une source de sérénité et d'optimisme pour son entourage. Je l'ai trouvée très touchante et incroyablement courageuse malgré son apparence effacée et la façon dont elle semble subir les événements.

En résumé, j'ai adoré Le don d'Anna qui m'a fait passer par toutes les émotions, ou presque, si bien que j'ai maintenant du mal à trouver les mots justes pour en parler.

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mardi 1 octobre 2013

Le château de Hurle - Diana Wynne JONES

Pourquoi je le lis :


Ce roman a été adapté au cinéma par Hayao Miyazaki sous le titre Le château ambulant. J'adore ce dessin animé, je crois même que c'est mon préféré après Princesse Monoké.

Je ne pouvais donc pas passer à côté du roman qui a inspiré ce film à la fois poétique, drôle et touchant que je vous conseille vivement (si vous ne l'aviez pas deviné), tout comme les autres Miyazaki .

En plus, Diana Wynne Jones a étudié à Oxford où elle a été l'élève de J.R.R.Tolkien (Le seigneur des Anneaux, Bilbo le Hobbit, etc) et de C.S. Lewis (Le monde de Narnia). Si ce n'est pas de bon augure...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Sophie vit dans le royaume d'Ingary, un univers où la magie fait partie du quotidien. A la mort de son père, la jeune fille reprend la boutique familiale et se voit déjà condamnée à mener une existence insipide, lorsque l'étrange château du magicien Hurle apparaît dans le paysage, changeant de place chaque nuit. Maudite par une sorcière et transformée en vieille femme, Sophie pénètre dans le château, où elle découvre l'étrange séduction de Hurle, apprivoise un démon du feu et provoque catastrophe sur catastrophe en voulant s'initier à la magie. Mais la sorcière n'en a pas fini avec elle...

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Mon avis :


J'ai passé un très bon moment avec Le Château de Hurle, même si l'histoire diffère de celle du Château ambulant et même si c'est un roman destiné plutôt à un jeune public.

J'ai trouvé le livre drôle et inventif, truffé de clins d'œil à d'autres textes cultes comme Le Roi Arthur, Alice au Pays des Merveilles, Le Petit Poucet, etc. Les personnages sont pétillants, chacun avec leurs petits travers et leurs personnalités contrastées. Les mésaventures de Sophie amusent, et émeuvent aussi lorsqu'elle prend conscience de tout ce qu'implique sa soudaine vieillesse.

L'adaptation de Hayao Miyazaki reste fidèle au premier tiers du roman de Diana Wynne Jones, puis les deux histoires prennent des chemins différents, aussi intéressants l'un que l'autre. Le roman est cependant moins sombre, plus facétieux et il laisse le temps de mieux faire connaissance avec Sophie, Hurle, Calcifer et tous les autres.

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