jeudi 29 mai 2014

L'échange des princesses - Chantal THOMAS

Pourquoi je le lis :


Je connais Chantal Thomas en tant qu'auteur du roman Les adieux à la reine dont j'ai vu l'adaptation cinématographique.

J'ai au envie de lire L'échange des princesses à cause de cette façon dont les mariages étaient négociés, un marchandage politique qui ne tenait pas compte des personnes, une pratique qui semble tellement incongrue de nos jours...

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En résumé (quatrième de couverture) :


En 1721, Philippe d’Orléans est Régent, dans l’attente que Louis XV atteigne la maturité légale. L’exercice du pouvoir est agréable, il y prend goût. Surgit alors dans sa tête une idée de génie : proposer à Philippe V d’Espagne un mariage entre Louis XV, âgé de onze ans, et la très jeune Infante, Maria Anna Victoria, âgée de quatre ans, qui ne pourra donc enfanter qu’une décennie plus tard. Ce laps de temps permet l’espoir d’un "malheur" qui l’assiérait définitivement sur le trône de France… Et il ne s’arrête pas là : il propose aussi de donner sa fille, Mademoiselle de Montpensier, comme épouse au jeune prince des Asturies, futur héritier du trône d’Espagne, pour conforter ses positions.

La réaction à Madrid est enthousiaste, et les choses se mettent vite en place. L’échange des princesses a lieu début 1722, en grande pompe, sur une petite île au milieu de la Bidassoa, la rivière qui fait office de frontière entre les deux royaumes. Tout pourrait aller pour le mieux. Mais rien ne marchera comme prévu. Louis XV dédaigne l’Infante perdue dans l’immensité subtile et tourbillonnante du Louvre et de Versailles ; en Espagne, Mademoiselle de Montpensier ne joue pas le jeu et se refuse à son mari, au grand dam de ses beaux-parents Philippe V et Elisabeth de Farnèse.

À la fin, un nouvel échange a lieu, beaucoup plus discret cette fois : chacune des princesses retourne dans son pays…

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Mon avis :


Je savais déjà avant de lire L'échange des princesses que Louis XV avait été fiancé à une toute jeune princesse avant de finalement épouser Marie Leszczyńska, mais j'étais loin d'imaginer tout ce qu'il y avait derrière ces fiançailles rompues.

Aux cours de France et d'Espagne, tout ne semble être qu'intrigues et conspirations dans un univers où les enfants princiers ne sont que des pions sur l'échiquier du pouvoir. C'est une histoire forte et un épisode méconnu de l'histoire de France que j'ai découvert grâce à ce roman.

Par contre le style ne correspondait pas à ce à quoi je m'attendais. J'aime beaucoup les romans historiques, mais ici le côté "historique" a largement pris le pas sur le côté "roman". Le texte est truffé de citations et d'extraits de lettres d'époque et il reste très factuel : on sent que c'est le travail d'une universitaire qui maîtrise son sujet et qui souhaite s'en tenir à ce qui est prouvé. L'histoire aurait gagnée à être plus romancée pour être à mon goût.

Alors c'est vrai, j'ai appris des tas de choses sur les années 1720 en France et en Espagne et le début de règne de Louis XV, mais sans plaisir...

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mercredi 28 mai 2014

A feu et à sang - Françoise BOURDIN

Pourquoi je le lis :


Parce que c'est un Françoise Bourdin et parce que c'est la suite de D'eau et de feu...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Rassemblés dans leur manoir écossais, les Gillespie vont être secoués par un terrible événement qui pourrait bien compromettre l'avenir du domaine...

Après la naissance de leurs jumeaux, Kate et Scott Gillespie reviennent s'installer dans le manoir familial, et la présence des enfants semble apaiser les conflits au sein du clan. Mais, le soir de Noël, un drame va venir bouleverser ce fragile équilibre et réveiller instantanément les tensions. Dans cette bataille rangée entre belle-mère et beaux-enfants, l'amour et les liens du sang l'emporteront-ils sur les jalousies et rivalités que déchaîne l'héritage ?

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Mon avis :


J'ai passé un bon moment avec A feu et à sang qui m'a permis de retrouver avec plaisir la famille Gillespie quelques années après le mariage de Kate et Scott. Le temps a passé, mais les tensions ne se sont pas apaisées entre les membres de la famille et il suffit d'une étincelle pour que l'orage éclate.

J'ai aimé ce livre, mais j'avais préféré le premier tome, D'eau et de feu. En fait, c'est comme s'il manquait dans le roman un personnage central vraiment attachant pour qu'on se laisse entraîner aveuglément à sa suite...

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mardi 27 mai 2014

Les blessures invisibles - Nicholas EVANS

Pourquoi je le lis :


J'ai découvert Nicholas Evans avec Le cercle des loups, un roman qui m'a captivée. Je n'ai donc pas hésité à lire L'homme qui murmure à l'oreille des chevaux quand j'en ai eu l'occasion (que j'ai préféré et de loin à l'adaptation cinématographique...) et comme j'ai adoré aussi, je continue depuis à lire tous les nouveaux romans de Nicholas Evans.

Celui-ci attends depuis quelque temps déjà sur les étagères de ma bibliothèque que je prenne le temps...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Rejeté par des parents trop âgés, enfermé dans un horrible pensionnat, Tom Bedford pourrait être un personnage de Dickens. Son seul échappatoire : rêver de cowboys et d’Indiens. Le jour où Diane, sa sœur aînée et star montante du cinéma, épouse Ray Montane, acteur vedette d’une série western, tout semble alors s’éclairer pour le petit garçon qui part rejoindre le couple en Amérique. Mais à Hollywood, le bonheur est souvent de courte durée… Il faudra bien des années et un nouveau drame pour que Tom se résolve enfin à affronter ses démons, ses blessures invisibles…

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Mon avis :

J'ai adoré Les blessures invisibles : les personnages, l'intrigue, l'écriture, tout !

Le roman est constitué d'une double intrigue, avec le même personnage central à quarante ans d'écart, à deux moments cruciaux de son existence. Malgré cette construction complexe à première vue, le style est très fluide, la lecture agréable.

Tout au long du récit, la tension monte inexorablement, par petites touches, et elle est d'autant plus palpable que le prologue annonce le dénouement d'une des intrigues. On sait qu'il va se passer quelque chose de terrible, on pense même deviner ce dont il s'agit, mais ce serait trop simple...

Nicholas Evans dépeint dans son roman des Etats-Unis en demi-teinte, entre rêve américain (illustré par ses héros emblématiques : les cow-boys, les marines, les stars de cinéma, etc) et désillusion (l'univers artificiel d'Hollywood, dysfonctionnements de l'armée, le sort des Amérindiens, le béton qui empiète toujours davantage sur les espaces naturels,...). On retrouve aussi en arrière-plan les thèmes de prédilection de Nicholas Evans : la nature, les grands espaces, les chevaux...

Avec en plus des personnages attachants, tous les ingrédients sont réunis pour passer un excellent moment de lecture.

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vendredi 23 mai 2014

La route de Midland - Arnaud CATHRINE

Pourquoi je le lis :


J'ai déjà lu ces romans d'Arnaud Cathrine :
  • Les vies de Luka
  • Exercices de deuil
  • Faits d'hiver
  • La disparition de Richard Taylor
  • Le journal intime de Benjamin Lorca
et Je ne retrouve personne se trouve dans ma P.A.L. depuis peu.

J'aime beaucoup ses romans courts (pour une fois une n'est pas un défaut à mes yeux) mais intenses qui abordent avec sensibilité des sujets difficiles comme le deuil ou la disparition d'un être cher de manière plus générale.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Will gare son van devant le Salt Café et y loue une chambre. Personne dans les parages, excepté Zach, un vieux mécanicien noir, et Singer, un adolescent orphelin recueilli par Amy, la tenancière du motel. Mais qu'est venu faire Will en plein désert texan ? Et qui repose dans le cercueil, à l'arrière de son camion réfrigéré ? L'escale au Salt Café va se prolonger jusqu'au terme du livre et révéler un à un les liens du sang qui unissent cette poignée de personnages.

Entre deuils amoureux et malentendus familiaux, la construction polyphonique de ce roman apporte une dimension nouvelle à l'imaginaire cruel et initiatique qui hantait déjà Les Yeux secs. On sent dans La Route de Midland un style arrivé à pleine maturité à force de donner la parole aux démons de l'enfance.

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Mon avis :


Ce beau roman, court et âpre, évoque sans fard les sujets difficiles que sont le deuil, l'absence de souvenirs ou au contraire le poids des souvenirs traumatisants...

Arnaud Cathrine plante le décor en quelques mots qui évoquent tout de suite des images familières : un motel au bord d'une route déserte du Texas, où chaleur et poussière alourdissent encore l'atmosphère.

Pour les personnages, l'auteur est plus subtile, les décrivant à petites touches pour dévoiler peu à peu leurs histoires, leurs fragilités, etc. Je les ai trouvés très émouvants, chacun à leur façon.

J'ai beaucoup aimé cette histoire, même si j'aurais apprécié que le roman soit un petit peu plus long pour pouvoir en profiter plus longtemps...

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jeudi 22 mai 2014

Le chant des secrets - Tamara MCKINLEY

Pourquoi je le lis :


De Tamara McKinley, j'ai bien aimé La dernière valse de Mathilda, La terre du bout du monde et sa suite Les pionniers du bout du monde. C'est pourquoi je poursuis avec les romans de cet auteur...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Catriona Summers connaît les feux de la rampe quelques minutes à peine après sa naissance. Selon la tradition, son père, directeur d'une troupe de music-hall sillonnant les routes de l'outback australien, l'exhibe sur scène. Et les spectateurs l'acclament.

Cette ovation n'est que la première d'une longue série. La fillette, qui très tôt affichait une prédisposition pour le chant, est devenue, à force de travail et d'obstination, une diva.
Des petites salles obscures aux plus grandes scènes d'opéra, son parcours serait un conte de fées si certains secrets, aujourd'hui, ne ressurgissaient, menaçant les proches de la soprano et Catriona elle-même...

Le Chant des secrets met en scène une femme hantée par une blessure jamais cicatrisée, déterminée à conquérir ce dont elle aura été longtemps privée : l'amour de sa fille.

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Mon avis :


La note est un peu sévère, mais j'ai été vraiment déçue par cette lecture.

Çà avait pourtant bien commencé. J'ai adoré la première partie qui raconte l'enfance de Catriona au sein d'une troupe de théâtre itinérante en Australie. C'est vrai que c'était plutôt triste avec tous les malheurs qui accablaient cette fillette (faillite de la troupe de théâtre de ses parents, départ des autres artistes qui étaient aussi des amis, décès de son père dans un accident, détachement de sa mère, grossesse suite aux abus, etc) ; mais après tout, il restait plus de la moitié du roman pour que les choses s'arrangent...

Et puis la machine s'emballe tout à coup et les années défilent plus vite que les pages. Certains paragraphes commencent en annonçant que 8 ou 10 ans ont passé sans qu'on sache rien, ou presque, de ce qu'a été la vie de l'héroïne, si bien que lorsque le rythme s’apaise à nouveau, on a du mal à faire le lien entre la toute jeune fille qu'on a suivie avec plaisir au début du roman et la vieille dame qui apparaît soudain.

Je n'ai pas aimé le dénouement non plus. Tout est bien qui finit bien et même trop bien, pourrait-on dire. Certaines ficelles sont trop grosses pour que le texte reste plausible. Je ne rentrerai pas dans les détails pour ne pas gâcher le plaisir des futurs lecteurs (sur les blogs, les lecteurs ont beaucoup aimé, cela vaudrait donc peut-être la peine de vous faire votre propre opinion).

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dimanche 18 mai 2014

Les tribulations d'une cuisinière anglaise - Margaret POWELL

Pourquoi je le lis :


Chose rare, pour une fois je ne lis pas un roman, mais un témoignage.

La quatrième de couverture mentionne que le livre a inspiré Downton Abbey, une série "so british" que j'adore, ce qui a piqué ma curiosité :

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En résumé (quatrième de couverture) :


Dans l'Angleterre du début des années 1920, la jeune Margaret rêve d'être institutrice, mais elle est issue d'un milieu modeste et doit " entrer en condition ". De fille de cuisine elle devient rapidement cuisinière, un titre envié parmi les gens de maison. Confinée au sous-sol de l'aube à la nuit, elle n'en est pas moins au service de " ceux qu'on appelle "Eux" ", des patrons qui ne supporteraient pas de se voir remettre une lettre par un domestique autrement que sur un plateau d'argent.

Elle saura leur tenir tête et rendra souvent son tablier pour améliorer ses conditions de travail, jusqu'à ce qu'elle trouve enfin, sinon le prince charmant, du moins le mari qui l'emmènera loin des cuisines des maîtres.
Grâce à son franc-parler aux antipodes des récits de domestiques anglais trop parfaits, ce témoignage paru en 1968 a valu la célébrité à Margaret Powell (1907-1984). Quarante ans plus tard, il a inspiré le scénariste de la série Downton Abbey.

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Mon avis :


Margaret Powell a écrit son histoire comme elle l'aurait racontée à une personne assise en face d'elle, dans un style populaire et très vivant qui rend la lecture vraiment agréable.

Son témoignage met en lumière le gouffre qui existait entre les plus riches et les plus pauvres en Angleterre au début du XXème siècle. C'est tour à tour drôle (le ridicule des exigences des patrons) et révoltant (l'injustice criante de cette forme d'asservissement).

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vendredi 16 mai 2014

Buvard - Julia KERNINON

Pourquoi je le lis :


La quatrième de couverture m'a plu, tout simplement...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Cela ressemble à quoi, un écrivain ? Quand Lou passe pour la première fois la porte de Caroline N Spacek, il ne connaît d'elle que ses livres. D'ailleurs, il ne comprend pas pourquoi elle a accepté de le recevoir, lui, le simple étudiant. A 39 ans, Caroline N Spacek vit recluse dans la campagne anglaise, après avoir connu une gloire précoce et scandaleuse. Enfant terrible de la littérature, ses premiers romans ont choqué par la violence de leur univers et la perfection de leur style. Issue d'un milieu marginal, elle a appris très jeune à combattre, elle a aussi appris à fuir.

Mais Lou va l'apprivoiser. Alors ensemble, durant un été torride, ils vont reconstruire une trajectoire minée de secrets.

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Mon avis :


J'ai dû passer à côté de quelque chose...

Les critiques que j'ai lues sur les blogs sont unanimement positives, et même carrément enthousiastes pour la plupart, alors que le roman m'a laissé complètement indifférente.

C'est bien écrit et c'est concis (il paraît que c'est une qualité essentielle même si je ne vois pas pourquoi), par contre, le texte m'a paru froid, désincarné. En effet, le narrateur nous fait le récit du récit d'une histoire et, même s'il l'agrémente des circonstances de l'interview, ça établit une terrible distance entre le lecteur et les personnages ; au point que j'ai eu toutes les peines du monde à compatir aux malheurs de ces deux-là...

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mercredi 14 mai 2014

Les caprices de Miss Mary - Colleen MCCULLOUGH

Pourquoi je le lis :


Il y a peu, j'ai appris que ce roman était une suite du roman de Jane Austen, Orgueil et Préjugés. Et comme j'ai bien aimé les romans de Colleen McCullough que j'ai lus jusque là, je n'ai pas résisté quand j'ai vu Les caprices de Miss Mary dans les rayons de la bibliothèque.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Au décès de sa mère, Mary, la troisième des cinq sœurs Bennet, découvre la liberté. À trente-sept ans, elle qui n'a vécu que pour les autres est bien décidée à ne plus accepter d'entrave à la réalisation de ses rêves.Et surtout pas le triste chaperon que ses beaux-frères souhaitent lui imposer.

Sa décision est prise : comme le journaliste dont elle dévore les articles incendiaires, elle enquêtera sur les conditions de vie misérables des ouvriers du Nord.

Alors que sa famille craint qu'elle y perde sa réputation, Mary se lance avec fougue dans l'aventure. Mais son enthousiasme se heurte à la réalité de l'Angleterre en ce début de XIXe siècle...

Vingt ans après la fin d'Orgueil et Préjugés, ce roman - une suite du chef-d’œuvre de Jane Austen - brosse le portrait d'une femme à l'esprit libre, féministe avant l'heure, qui n'hésite pas à braver les interdits pour faire triompher ses convictions.

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Mon avis :


J'ai été très déçue par ce roman qui me semblait pourtant avoir un gros potentiel. J'aime bien ce qu'écrit Colleen McCullough habituellement. La quatrième de couverture m'avait laissé penser qu'en choisissant comme héroïne un des personnages secondaires les plus en retrait du roman de Jane Austen et en situant l'action une vingtaine d'années après Orgueil et préjugés, Colleen McCullough nous livrerait une histoire tout à fait "autonome", le récit de l'émancipation d'une femme dans l'Angleterre du XIXe siècle, laissant Elizabeth, Jane, Darcy et Pemberley en arrière plan.

Pour commencer, j'ai été gênée par l'emploi abusif du passé simple dans les dialogues (volonté d'approcher au maximum du style de Jane Austen ou excès de zèle du traducteur ?). Cela donne des conversations d'un style ampoulé, indigeste alors que le reste du roman est rédigé d'une plume très agréable.

Non, le vrai problème, c'est le sort réservé aux personnages au point même d'aller à l'encontre du message que Jane Austen souhaitait faire passer dans son roman. Je me suis hérissée en découvrant ce qu'étaient devenus les principaux personnages d'un de mes livres préférés...

Darcy, qui regrette amèrement d'avoir épousé Elizabeth et le lui jette sans pitié à la figure, est devenu pingre et despotique, dissimulant le souvenir d'un père qui jouait les malfaiteurs et les proxénètes à ses heures perdues (et oui, il faut bien s'occuper lorsqu'on est riche et qu'on s'ennuie...).

Elizabeth a perdu sa vivacité d'esprit, se contentant de lancer des piques cruelles à son époux pour le tirer de son indifférence. Pour le reste, elle est devenue aussi effacée que Jane. Celle-ci est décrite comme une poule pondeuse, constamment en larmes et perdue sans son époux en voyage alors que Caroline Bingley apparaît comme une vieille fille à la langue de vipère (ça, c'était déjà dans Orgueil et préjugés) qui semble finalement trouvé un certain épanouissement en devenant une sorte de gouvernante pour les nombreux enfants de Jane.

Quant à Mary, l'héroïne du roman, elle s'est tellement améliorée qu'on ne la reconnaît plus. Oubliés le physique ingrat, les idées toutes faites, etc ; à la place on découvre une femme particulièrement séduisante et brillante qui sait s'imposer. La métamorphose est telle que je n'ai pas réussi à faire la connexion avec la Mary d'Austen.

Ajouter à cela toute une série de péripéties plus invraisemblables les unes que les autres : un enlèvement par un bandit de grand chemin dans la forêt de Sherwood, des semaines de séquestration dans une grotte par une secte vénérant l'obscurité, le meurtre d'une des sœurs Bennet par le demi-frère de Darcy, etc.

La situation tend à s'arranger à la fin pour tous les personnages, y compris pour Darcy et Elizabeth qui se réconcilient, mais comment prendre tout cela au sérieux après la quantité d'invraisemblances qui a précédé...

Je fondais pourtant beaucoup d'espoirs sur cette lecture, mais j'ai dû manquer quelque chose (à commencer par de l'indulgence) car les avis sont plutôt favorables sur la blogosphère...

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dimanche 11 mai 2014

L'or du bout du monde - Tamara MCKINLEY

Pourquoi je le lis :


Ce roman, le troisième tome de cette saga de Tamara McKinley sur les colons australiens, m'a été offert par les éditions l'Archipel.
Un envoi qui tombe d'autant mieux que j'étais restée sur ma faim avec le deuxième volume, Les pionniers du bout du monde, alors que j'avais adoré le premier, La terre du bout du monde.

J'espère que L'or du bout du monde apportera des éclaircissements aux aspects de l'intrigue qui étaient restés en suspens dans le précédent tome, comme par exemple les personnages tahitiens (et la quatrième de couverture me laisse penser que oui, j'aurai mes réponses).

Du coup je vais encore laisser de côté pour quelques jours Le chant des secrets que je viens d'emprunter à la bibliothèque...

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En résumé (quatrième de couverture) :


1850. Ruby et son mari James - les descendants des premiers pionniers venus conquérir l'Australie - doivent eux aussi braver les dangers pour faire leur cette terre âpre.

Afin d'assurer leur fortune, James est tenté par la ruée vers l'or. Il entraîne Ruby dans cette vie aventureuse. Bientôt, la jeune femme découvre qu'elle doit s'allier avec Kumali, une Aborigène, pour s'adapter et survivre dans ce milieu hostile.

Pendant ce temps, de nouveaux arrivants débarquent sur les rives australiennes, dont un pêcheur de baleines tahitien au mystérieux passé, un aristocrate anglais, une maîtresse d'école jeune et naïve... Tous ont le même rêve de réussite. Leurs destins seront liés à jamais.

Des fortunes se font. Mais l'expansion rapide n'est pas sans créer rivalités, jalousies et tensions sociales. Avec cependant pour conséquence positive la naissance d'un sentiment national. Dans le dernier volet de sa trilogie, Tamara McKinley nous donne à voir la naissance d'une nation.

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Mon avis :


J'ai passé un très bon moment avec L'or du bout du monde qui m'a rappelé Le pays du nuage blanc de Sarah Lark que j'ai terminé en début de semaine. En effet, il est difficile de ne pas remarquer les similitudes entre les deux romans : la colonisation par les Britanniques de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande (de mon point de vue d'Européenne voyageant peu, ce n'est pas si différent...), l'élevage des moutons, la ruée vers l'or, les relations contrastées avec les peuples indigènes, etc.

Tamara McKinley conclut ici avec brio une trilogie ambitieuse qui retrace une période importante de la "construction" de l'Australie. La trame du récit est constituée de plusieurs intrigues avec des personnages issus d'horizons divers et connectés entre eux par un réseau complexe de liens sur plusieurs générations. J'ai particulièrement aimé les personnages de Jessie et Ruby, qui auraient presque mérité qu'on leur consacre un roman à chacune.

Enfin, comme je l'espérais, le troisième tome a aussi apporté toutes les réponses qui me manquaient à la fin de La terre du bout du monde (évidemment, si j'avais su qu'il y aurait un troisième tome, cela m'aurait moins gênée à l'époque).

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mercredi 7 mai 2014

Des voix en été - Rosamunde PILCHER

Pourquoi je le lis :


Comme pour Carrousel, je suis tombée par hasard sur ce roman de Rosamunde Pilcher que je ne connaissais pas (il me semble qu'il en reste un dernier que je n'ai pas lu à la bibliothèque annexe).

Comme pour Carrousel, je m'attends davantage à une petite romance qu'à une des grandes fresques qu'a pu écrire l'auteur.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Quand Laura arrive en Cornouailles dans la famille de son mari, elle espère s'y reposer après une petite opération, et apaiser l'inquiétude qui la ronge depuis son récent mariage avec Alec. Divorcé quelques années auparavant, Alec n'a jamais parlé à Laura de son ex-femme et de leur fille Gabriela, qu'il n'a plus revue depuis leur séparation, et ce mystère pèse sur leur couple. Dans ce manoir de Tremenheere, Laura voit sa vie changer radicalement. Elle parvient à calmer ses angoisses... jusqu'à l'arrivée d'une lettre inquiétante.

Pour sauver son amour, Laura fera preuve d'une magnifique énergie.

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Mon avis :


J'ai moins aimé ce roman, notamment à cause de la personnalité de l'héroïne, qui n'en a pas justement. J'ai souvent eu du mal à la comprendre tellement elle se montre passive face aux événements.

C'est vrai que je ne m'attendais pas à un grand chef d’œuvre de la littérature anglaise, mais je suis malgré tout déçue car je n'y ai même pas retrouvé le charme un peu désuet des autres romans de Rosamunde Pilcher.

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lundi 5 mai 2014

Le pays du nuage blanc - Sarah LARK

Pourquoi je le lis :


J'ai trouvé la couverture très jolie avec ses couleurs sépia et la jeune femme perdue au milieu d'un magnifique paysage. La quatrième de couverture a fini de me convaincre : une grande saga familiale pendant la colonisation de la Nouvelle-Zélande (un contexte si propice à l'aventure et au dépaysement)...

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En résumé (quatrième de couverture) :


"La légende veut que les premiers Maoris arrivèrent en pirogue depuis la Polynésie. La première image qu'ils eurent de la Nouvelle-Zélande fut cette île enveloppée d'un long nuage blanc. D'où le nom qu'ils lui donnèrent".

Londres, 1852. Helen, préceptrice de deux enfants dans une riche famille, répond à une annonce qui propose à des jeunes femmes de partir épouser des Britanniques installés en Nouvelle-Zélande.
Sur le bateau qui la mène à Christchurch, elle se lie avec Gwyneira, une jeune noble galloise qui immigre à cause des difficultés financières de son père. L'amitié entre les deux femmes sera indéfectible malgré les épreuves, les désillusions et la haine, surtout, qui déchirera leurs deux familles. Mais elles auront la joie de voir leurs enfants s'unir et inventer une nouvelle vie, en osmose avec les autochtones et la nature.

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Mon avis :


J'ai passé un excellent moment avec ce roman qui a tenu toutes ses promesses : dépaysement, aventures et romantisme, le tout écrit dans un style très agréable.

Il y a bien quelques rebondissements un peu prévisibles, mais les personnages m'ont beaucoup plu. Les deux héroïnes ne sont justement pas des héroïnes intrépides qui abandonnent tout pour suivre leur grand amour ou qui bravent la société et les conventions de leur temps ; non, ce sont deux jeunes femmes courageuses mais un peu naïves (pour le reste elles ont des tempéraments diamétralement opposés), qui doivent faire avec ce que le destin leur a réservé et qui essayent d'en tirer le meilleur parti, ce qui est sans doute plus conforme à ce qui se passait réellement au XIXème. Et cela donne un roman pas du tout insipide et riche en péripéties.

Au-delà du portrait de ces deux jeunes femmes parties tenter leur chance aux antipodes, Sarah Lark peint un superbe tableau de la Nouvelle-Zélande et de ses habitants, aussi bien colons que Maoris. Mine de rien, on apprend des tas de choses sur cette période sans avoir l'impression à aucun moment qu'on nous assène un cours d'histoire.

En résumé : une vraie lecture-plaisir.

Seule ombre au tableau : en allant faire un tour sur les blogs pour voir ce que les autres lecteurs avaient pensé du Pays du nuage blanc, je me suis rendue compte que ce roman était le premier d'une trilogie, ce que je n'aurais pas imaginé car il y a un vrai dénouement dans ce premier livre et on peut donc le lire sans jamais ouvrir les volumes suivants. Sauf que maintenant ma curiosité est piquée et j'ai très envie de connaître la suite (En furetant sur internet, j'ai vu que le deuxième tome, déjà paru dans d'autres pays, parlait des petites filles des deux héroïnes du Pays du nuage blanc...).

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vendredi 2 mai 2014

Amoureuse d'un Viking - Joanna FULFORD

Pourquoi je le lis :


Irrécupérable ! C'est tout moi... J'ai à nouveau succombé à une offre promotionnelle d'Harlequin : deux livres de la collection Les historiques offerts pour me permettre de découvrir leurs romans.

J'ai beau m'en moquer lorsque je les lis, je ne résiste pas lorsqu'on me les offre...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Angleterre, 995.

Depuis la disparition de son époux, Anwyn ne cesse de repousser les avances du cruel Ingvar, qui rêve de mettre la main sur ses terres. Pour elle, il n’est pas question de subir un autre mariage forcé ni d’imposer l’autorité d’un tyran à son fils ! Hélas, comment résister à l’assaut d’Ingvar avec si peu d’hommes au château ? Il faut trouver des renforts… Aussi Anwyn voit comme un signe l’arrivée d’une bande de Vikings sur son domaine : si elle parvient à faire de ces barbares ses alliés, alors – enfin ! – elle pourra vivre en paix avec son enfant. Et qu’importe le prix que ce pacte lui coûtera ! Du moins le croit-elle. Jusqu’à ce qu’elle se retrouve face au chef des Vikings, un homme ténébreux au captivant regard azur…

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Mon avis :


Une trame classique et prévisible pour un roman Harlequin. Rien d'original ni d'amusant pour relever le niveau d'une histoire d'amour à laquelle on ne croit même pas.

J'ai été gênée dans ma lecture par la traduction plutôt exécrable (à moins que cela ne vienne vient de la version originale, mais à ce point là, ça m'étonnerait).

Je vais me dépêcher d'oublier ce livre...

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jeudi 1 mai 2014

Je ferai de toi un homme heureux - Anne B. RAGDE

Pourquoi je le lis :


Après avoir lu (et adoré) La trilogie des Neshov ( La terre des mensonges, La ferme des Neshov et L'héritage impossible), puis Zona Frigida et La tour d'arsenic, je continue à explorer l'univers d'Anne B. Ragde.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Au milieu des années 60, huit familles se partagent un immeuble dans la banlieue de Trondheim en Norvège. Dans ce microcosme, on assiste, entre autres, aux bouleversements liés à l'arrivée de l'électroménager dans les foyers. Comment les femmes vont-elles utiliser ce nouveau temps libre ? Elles se font mutuellement des permanentes à domicile, ça papote dans tous les coins - et avec un peu de chance, on peut apercevoir la dame du troisième étage qui fait le ménage chez elle, chaque vendredi, complètement nue.

Pourtant, les voisines ne se gênent pas pour s'épier, pour médire et pour tenter de deviner les secrets des uns et des autres. Et voilà qu'un jour, un jeune homme se présente et propose d'installer des judas aux portes...

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Mon avis :


J'ai passé un très bon moment avec ce roman d'Anne B. Ragde qui ne ressemble pas tellement à ses autres livres que j'ai lus. Plutôt qu'une intrigue classique, on a ici une suite de portraits de famille, tandis qu'on passe d'un appartement à l'autre dans la même cage d'escalier.

Cela donne un état des lieux de ce que peut être la vie quotidienne des femmes au foyer des années 60 en Norvège (et ailleurs), entre épanouissement dans les tâches ménagères (si,si, il y en a...), soumission à contre-cœur à l'autorité toute puissante du mari et désir d'émancipation plus ou moins refoulé.

Cela peut avoir l'air rébarbatif ainsi présenté, mais c'est très bien écrit, avec la verve habituelle d'Anne B. Ragde qui, non sans une touche d'humour parfois rinçant, n'hésite pas à mettre le doigt sur ce qui dérange.

J'ai dévoré le roman.

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