vendredi 28 février 2014

Les deux vies de Charlotte Merryweather - Alexandra POTTER

Pourquoi je le lis :


J'avais très envie de lire cette comédie depuis longtemps...

La quatrième de couverture a l'air drôle avec une situation de départ plutôt inhabituelle.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Charlotte Merryweather a 32 ans. Elle dirige sa propre société de relations publiques, habite un bel appartement londonien, sort avec Miles, un garçon gentil mais un peu ennuyeux. C'est une jeune femme très ambitieuse, stressée par le travail et bourrée d'allergies. Dans un embouteillage, elle remarque une vieille Coccinelle, décorée exactement comme l'épave qu'elle conduisait dix ans auparavant. Stupéfaite, elle décide de la suivre. Au même moment, son portable ne marche plus, elle a un étourdissement... et reconnaît au volant de la Coccinelle, elle-même, dix ans plus tôt. Plus ronde, une coupe de cheveux catastrophique, habillée comme un sac, mais chantant à tue-tête, visiblement plus gaie et insouciante ! Charlotte va sympathiser avec cette version d'elle il y a dix ans et lui prodiguer ses conseils avisés : s'épiler les sourcils, ne pas sortir avec ce minable, mettre de l'écran solaire... Mais Charlotte n'a pas la recette miracle du bonheur et l'inconnue lui réserve bien des surprises...

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Mon avis :


Après L'enfant de l'étranger, j'avais besoin d'une lecture plus légère mais là c'était quand même trop léger...

Le personnage principal est bourré de clichés plus qu'usés sur les femmes "modernes" actives, stressées et obsédées par leur santé et leur apparence, ayant perdu de vue les vraies priorités de la vie. J'ai l'impression d'en avoir déjà croisées quelques unes qui lui ressemblaient beaucoup au cours des mes lectures...

En plus, j'ai eu beaucoup de mal à comprendre le gouffre entre l'héroïne et celle qu'elle était dix ans plus tôt, comme si elle avait été frappée d'amnésie pour la plupart de ses souvenirs et qu'elle désapprouvait tous les autres. Je le comprends d'autant moins bien que pour ma part je serais plutôt nostalgique de ces années-là. Je n'aimerais pas avoir à repasser par tout ça, mais c'était quand même une période sympa.

Cependant l'histoire d'amour, avec un Prince Charmant ressurgi du passé, est touchante (mon côté fleur bleue sûrement...).

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mercredi 26 février 2014

L'enfant de l'étranger - Alan HOLLINGHURST

Pourquoi je le lis :


Il y avait un moment que j'avais envie de lire ce roman dont la quatrième de couverture a tout pour me plaire : intrigues et secrets dans une grande famille anglaise sur fond d'Histoire...

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En résumé (quatrième de couverture) :


En 1913, George Sawle amène en week-end aux Deux Arpents, la maison familiale, un camarade de Cambridge, Cecil Valance. Cet aristocrate poète fait forte impression sur les Sawle, et notamment sur la jeune soeur de George, Daphné, éblouie par l’aisance et la liberté de ton de Cecil. Alors qu’il est l’amant de George, Cecil séduit Daphné et lui dédicace un poème, Deux Arpents. A partir de ce point de départ, l’auteur développe l’histoire de ces deux familles en une grande fresque qui couvre presque un siècle, avec pour fils rouges le déclin de l’aristocratie et l’évolution de la société anglaise dans son approche de l’homosexualité, les deux se rejoignant dans le destin posthume de Cecil, mort en 1916, à 25 ans, sur les champs de bataille.

Ses poèmes, notamment Deux Arpents, lui valent une grande popularité dans l’immédiat après-guerre. Cette gloire éphémère, sa mort précoce, sa romance avec Daphné, mais aussi le soupçon d’une homosexualité scandaleuse, aiguillonnent la curiosité des biographes pour ce personnage qui semble sans cesse se dérober derrière le mur du discours officiel de ceux qui l’ont connu. Et le secret de Cecil disparaîtra, enfoui dans les ruines des grandes demeures désormais à l’abandon.

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Mon avis :


Finalement, ce roman a été plutôt une déception : l'histoire et le ton du récit ne correspondaient pas à ce à quoi je m'attendais.

Le roman, truffé de longueurs, est constitué de récits juxtaposés et à peine liés qui obligent à se resituer à chaque nouvelle partie (lieu, période, narrateur, événements survenus dans l'intervalle, etc). En plus, certains des personnages qui étaient au premier plan sont ensuite complètement laissés de côté et on n'a aucune idée de ce qu'ils deviennent.

L'homosexualité masculine est omniprésente dans le récit jusqu'à en être dérangeante car elle donne une vision biaisée de la société britannique à quelque période que ce soit du XXème siècle. C'est comme si tous les hommes étaient homosexuels (à de rares exceptions près) et que les femmes n'étaient que des faire-valoir pour sauver les apparences.

Par contre j'ai trouvé que L'enfant de l'étranger est une réflexion intéressante sur la faillibilité des souvenirs qu'ils soient dans la mémoire ou sur papier.

Mon avis est assez négative, mais je sais aussi que ce roman a reçu le Prix du Meilleur Roman Etranger et qu'il y a d'excellentes critiques sur les blogs, alors je pense qu'il vaudrait mieux vous forger votre propre opinion en lisant vous-même L'enfant de l'étranger.

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jeudi 20 février 2014

Place Furstenberg - Lorraine FOUCHET

Pourquoi je le lis :


Je poursuis ma découverte de l'univers de Lorraine Fouchet, un auteur que j'aime bien et que je lis régulièrement.
J'ai déjà lu :
Et aussi (mes préférés) :
  • Le bateau du matin
  • Le chant de la dune
  • La mélodie des jours

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En résumé (quatrième de couverture) :


Jeune romancière, Amélie est très proche de sa sœur jumelle Marie. Elles ont grandi avec leur père qu'elles adoraient, le célèbre comédien de théâtre Hubert Saint Jean, brusquement disparu il y a dix ans. Depuis, Amélie le fait revivre à travers ses livres ; Marie, elle, n'a plus jamais prononcé son nom. Un jour, lors d'une signature dans une librairie, une inconnue s'adresse à Amélie en lui parlant de son " grand frère ". Amélie la détrompe, elle a une sœur, aucun frère. Pourtant la femme insiste, elle est formelle. Parce que Marie ne veut rien entendre, Amélie mène l'enquête sans elle, épaulée par Mimmo, le vieux voisin rescapé des camps. Et elle découvre avec stupéfaction que leur père a bien eu un fils avant elles. Alors, avec Mimmo et malgré l'opposition farouche de sa jumelle, Amélie se lance sur les traces de ce frère dans l'espoir fou de retrouver en lui leur père et de ranimer le temps du bonheur, quand ils vivaient tous trois la vie de bohème, dans leur appartement joyeusement foutraque de la place Furstenberg, à Paris. Une quête semée d'embûches, d'émotions et de belles surprises...

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Mon avis :


Déjà, pour commencer, j'ai préféré Place Furstenberg à Une vie en échange que j'ai lu il y a peu.

Je reconnais qu'il y quelques maladresses et des lieux communs (j'ai même trouvé l'héroïne très agaçante dans les premières pages), mais je me suis laissée entraîner dans cette histoire qui m'a émue. Et j'ai finalement trouvé l'héroïne attachante dans sa quête d'un frère qui lui permettrait de se reconstituer une famille.

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mercredi 19 février 2014

L'indomptable - Jennifer DONNELLY

Pourquoi je le lis :


Ce roman est le troisième livre de la trilogie de la famille Finnegan, mais chacun des livres peut se lire indépendamment des deux autres. Je le sais parce que j'ai commencé par L'ange de Withechapel, avant d'apprendre que L'insoumise était le premier tome, mais je ne me suis pas du tout sentie perdue car chaque livre se concentre sur l'histoire d'un des membres de la fratrie Finnegan : Fiona, Sid puis Seamus.

Au passage, je reconnais que les titres sont un peu caricaturaux (surtout lorsqu'on sait qu'un autre des romans de Jennifer Donnelly s'intitule La Rebelle), mais cela vient de la traduction : dans la version originale les titres sont, dans l'ordre, Tea Rose, Winter Rose et Wild Rose, ce qui est nettement plus approprié puisque la famille construit sa fortune sur le commerce du thé.

J'ai beaucoup aimé les deux premiers tomes qui combinaient romance et aventures dans un contexte socio-historique très détaillé, le tout dans un style fluide et agréable.

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En résumé (quatrième de couverture) :


A l'aube de la Première Guerre mondiale, des sommets de l'Himalaya aux déserts ottomans, des rues bouillonnantes de Londres aux théâtres du Paris de la Belle Epoque, une saga époustouflante, le destin captivant d'une héroïne exceptionnelle, prête à tout pour étancher sa soif de découvertes et de passions. Depuis l'accident d'escalade qui l'a laissée infirme, Willa Alden ne décolère pas. Pourquoi Seamus Finnegan, l'homme qu'elle aimait, lui a-t-il sauvé la vie pour mieux l'abandonner ? Une vie sans aventures vaut-elle encore la peine ? Renoncer n'est pas dans la nature de l'indomptable Willa.

Devenue photographe, elle parcourt le monde, capte la splendeur des montagnes tibétaines, filme la révolte arabe et tente d'oublier Seamus dans les bras du troublant Max von Brandt. La mort de son père la rappelle en Angleterre. Dans la capitale bruissante des rumeurs du conflit mondial, Willa retrouve le fougueux Seamus. Entre eux renaît un amour fou, dévastateur, impossible. Car Max von Brandt s'apprête à dévoiler son vrai visage.

Pris en étau entre les services secrets anglais et allemands, les amants pourront-ils vivre leur histoire au grand jour ?

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Mon avis :


J'ai eu plaisir à retrouver les personnages des romans précédents, même s'ils passent au second plan pour laisser Seamus et Willa en pleine lumière.

Pour être honnête, je dois dire que certaines ficelles sont un peu grosses et que l'intrigue et certains coups de théâtre sont assez prévisibles.

Cela ne m'a pas empêchée de passer un très bon moment avec ce roman distrayant qui mêle habilement romance, suspense et peinture sociale d'une Angleterre en pleine mutation.

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samedi 15 février 2014

Laitier de nuit - Andreï KOURKOV

Pourquoi je le lis :


J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque après avoir lu un article élogieux sur le blog de ma bibliothèque municipale.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Avez-vous déjà entendu parler de "l'antifrousse" ? Ce breuvage made in Ukraine qui permet de vaincre sa timidité, de triompher de ses ennemis, de surmonter toutes les épreuves. Un remède pour lequel on tuerait père et mère, n'est-ce pas ? Mais là, c'est son inventeur, un estimable pharmacien de Kiev, qui est assassiné. Ensuite ? Ensuite tout se complique. Dans cette fable échevelée, les chats ressuscitent, un somnambule se fait suivre la nuit, un député ambitieux exige un lait très spécial, une organisation secrète manipule les braves gens... Trafics et tentatives de corruption s'enchaînent aussi vite que les énigmes (et les rasades de gnôle à l'ortie !) pour tisser peu à peu la trame, non seulement d'un roman savoureux, mais d'un pays tout entier.

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Mon avis :


J'avoue avoir été un peu déçue car le roman se disperse entre les différents personnages, les intrigues ne sont pas pleinement développées et il n'y a même pas vraiment de conclusion pour certaines. Des tas de questions restent en suspens, des "mystères" demeurent inexpliqués, or je préfère les histoires avec une fin moins ouverte.

Je reconnais cependant que Laitier de nuit est un excellent roman, foisonnant et plein d'ironie, qui dresse un portrait surréaliste de l'Ukraine des années 2000 où se côtoient vestiges de la "culture" du bloc de l'Est, volonté de modernisme, valeurs familiale fortes, corruption à tous les niveaux, etc. Et je ne m'étonne donc pas en lisant sur les blogs qu'il plaît beaucoup...

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mercredi 12 février 2014

Le temps des femmes - tome 1 - Le salon d'Emilie - Emmanuelle de BOYSSON

Pourquoi je le lis :


J'ai découvert cette trilogie à la sortie du troisième tome, Oublier Marquise, dont la quatrième de couverture a retenu mon attention.

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En résumé (quatrième de couverture) :


1643, A la mort de son père, la jeune Emilie Le Guilvinec quitte sa Bretagne natale pour devenir préceptrice dans le Marais, à Paris, chez la comtesse Arsinoé de La Tour.

Sa culture, son esprit et sa fraîcheur lui ouvrent la porte des salons littéraires. Emilie rencontre les fameuses précieuses qui se piquent de lettres et d'érudition. L'ambitieuse suscite vite des jalousies. Dans les tourments du royaume déchiré par la Fronde qui traumatise Louis XIV enfant, l'attachante Bretonne se débat au cœur des jeux de pouvoir et confie à son journal ses troubles, ses rêves, ses passions aussi. Saura-t-elle se jouer de l'arrogance et des volte-face de cette noblesse dont elle ne partage pas le sang ? Maintiendra-t-elle son rang au milieu de ces brillantes amazones qui excellent dans l'art de la conversation et de la raillerie ? Pourra-t-elle aimer l'homme qu'elle a choisi plutôt que celui qu'on lui impose ? Son ascension la conduira-t-elle à sa perte ? Plongée dans l'univers des salons, ce roman palpitant est aussi une grande histoire d'amour nourrie de rebondissements et d'intrigues.

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Mon avis :


Ce roman traite de la Fronde et des Précieuses, deux aspects du XVIIème que je connais assez mal (j'ai étudié Les précieuses ridicules de Molière au collège, mais ça n'est sans doute pas le moyen le plus objectif d'en apprendre davantage sur ce courant intellectuel).

Je me suis vite sentie perdue vu la profusion de personnages historiques, de citations, d'anecdotes et d'événements historiques. D'ailleurs j'ai eu l'impression que l'héroïne était tout aussi perdue au milieu de tout ce beau monde, comme si son histoire n'était qu'un prétexte à un exposé sur cette période. C'est un procédé utilisé fréquemment dans les romans historiques, mais cette fois les ficelles sont trop grosses pour qu'elles ne gênent pas la lecture.

Je ne suis pas du tout sûre de lire les tomes suivants

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samedi 8 février 2014

Le ciel n'attend pas - Tawni O'DELL


Pourquoi je le lis :


J'ai lu tous les autres romans de Tawny O'Dell, et je les ai tous aimés. Avec un style bien à elle, Tawny O'Dell donne une vision sans concession des régions minières des Etats-Unis, avec des personnages au caractère bien trempé.

Je sais déjà que je ne serai pas déçue par celui-ci...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Energique et grande gueule, Shae-Lynn, quarante ans, a rangé au placard son uniforme de flic pour devenir chauffeur de taxi à Jolly Mount, sa ville natale. Pendant des années, Shae-Lynn s'est débattue pour échapper à la violence de son père, au cynisme de Cam Jack, le propriétaire de la mine, et pour élever seule son fils Clay. Elle a choisi d'oublier enfin E. J., celui qu'elle aime en secret, et de tourner le dos à son passé.

C'est alors que sa petite sœur, Shannon, qu'elle croyait morte depuis longtemps, fait sa réapparition. Terrifiée, sur le point d'accoucher, celle-ci est suivie de près par un avocat new-yorkais pressé, une femme au foyer désespérée et un mafieux russe plutôt prévenant. Où était passée Shannon ? Que lui veulent ces gens ?

Pour venir en aide à sa sœur, Shae-Lynn va devoir replonger dans le passé familial, des secrets qu'elle pensait soigneusement enfouis...

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Mon avis :


J'ai beaucoup aimé Le ciel n'attend pas.

Le roman est écrit dans un style âpre et familier, exactement comme pourrait s'exprimer l'héroïne, une femme attachante et déroutante sous ses dehors frustes. Comme les autres personnages du romans, elle a été maltraitée par la vie et elle doit se débrouiller comme elle peut pour continuer tant bien que mal.

Même si le livre se termine plutôt bien, c'est une histoire difficile que nous raconte Tawny O'Dell, autant lorsqu'il est question de la vie des mineurs que du quotidien sordide d'une petite ville anémiée des Etats-Unis.

L'auteur fait aussi plusieurs références à un de ses précédents romans, Retour à Coal Run que j'avais également adoré..

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lundi 3 février 2014

Les débutantes - J. Courtney SULLIVAN

Pourquoi je le lis :


J'avais envie de lire ce roman depuis longtemps à cause de la quatrième de couverture...

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En résumé (quatrième de couverture) :


"Au début de leur deuxième année, Bree, Celia, April et Sally avaient quitté leurs chambres de bonnes et emménagé à l'étage principal, mais elles étaient toujours voisines. Elles laissaient leurs portes ouvertes pendant la journée et criaient simplement pour se parler. Elles se vautraient sur les divans du salon après le repas du soir, se racontant des ragots et se lisant à voix haute des passages du New Yorker et de Vogue."

Quatre amies se rencontrent à l'Université féminine de Smith, campus mythique des Etats-Unis, haut lieu de la culture féministe. C'est le début d'une intense amitié.

Le temps, le mariage, la vie d'adulte les sépareront, mais la disparition inexpliquée de l'une d'entre elles finira par les réunir. Face aux déceptions de l'existence, rien n'est plus précieux que les souvenirs et les amies des années de faculté. Bree, Celia, April et Sally vont s'en rendre compte.

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Mon avis :


Ce roman est beaucoup plus sérieux que ce à quoi je m'attendais, mais cela ne m'a pas empêché de passer un très bon moment grâce à cette lecture.

Les débutantes, qui alterne les points de vue des quatre jeunes femmes est une réflexion intéressante sur l'amitié et le passage à l'âge adulte, ainsi que sur la vie sur les campus américains, un univers tellement différent des fac françaises.

J'ai cependant trouvé certains passages sur le féminisme, la libération de la femme et la libéralisation des mœurs un peu longuets parce que trop moralisateurs ou trop théoriques.

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