dimanche 20 avril 2014

Ce qu'il advint du sauvage blanc - François GARDE

Pourquoi je le lis :


Il y a bientôt un an, j'ai lu Pour trois couronnes que j'avais trouvé magnifique et original. Il ne me restait donc plus qu'à me montrer patiente jusqu'à ce que Ce qu'il advint du sauvage blanc, le premier romans de François Garde, soit disponible à la bibliothèque...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Au milieu du XIXe siècle, Narcisse Pelletier, un jeune matelot français, est laissé pour mort sur une plage d’Australie. Son équipage, attaqué par les indigènes, est reparti sans se préoccuper de son sort. Dix-sept ans plus tard, un navire anglais le retrouve par hasard : il vit nu, tatoué, sait chasser et pêcher à la manière des aborigènes et a perdu l’usage de la langue française. Là commence la légende du « sauvage blanc ».

Que s’est-il passé pendant ces dix-sept années ? Comment devient-on « sauvage » ? C’est l’énigme que tente de résoudre Octave de Vallombrun qui recueille le sauvage blanc à Sydney et obtient du consul de France qu’il lui soit confié à fins d’étude et de rééducation. Une tâche qui va s’avérer semée d’embûches en ce XIXe siècle où l’anthropologie n’est pas encore inventée et où les préjugés raciaux et le positivisme dominent la pensée.

Dans ce véritable roman d’aventures, enlevé et entraînant, les chapitres sur l’enquête de Vallombrun alternent avec le récit du déroutant séjour de Narcisse Pelletier parmi les sauvages, où il va peu à peu perdre son identité. Une relecture originale du mythe du « bon sauvage ».

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Mon avis :


Comme dans le premier roman de François Garde que j'ai lu, Pour trois couronnes, je suis complètement charmé par son écriture : élégante sans être ampoulée, très juste et facile à lire. On n'a qu'à se laisser porter par le mots et c'est si agréable qu'on est déçu d'arriver à la fin du livre.

Quant à l'intrigue (librement inspirée d'une histoire vraie), elle est passionnante même si on n'a pas toutes les réponses à la fin du roman. Mais ce n'est pas l'essentiel. Ce qui compte, c'est le questionnement : que signifie être sauvage, être civilisé ; qu'est-ce qui donne le droit aux Blancs de juger les autres peuples et d'imposer leur culture ; quelle méthode choisir pour étudier ces tribus sans corrompre leur mode vie et de pensée, etc.

Mais l'aspect le plus intéressant du roman, à mon avis, c'est la façon François Garde raconte en parallèle l'histoire de Narcisse, marin échoué dans une tribu inconnue, et celle d'Octave, le scientifique qui ramène à la civilisation le marin devenu sauvage. Au fil des pages on se rend compte qu'en fait, ils cherchent tous deux la même chose : en apprendre le plus possible sur cette tribu de sauvages du Pacifique fin de les comprendre. Le premier, Octave, par soif de savoir, le second, Narcisse, pour survivre.

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