dimanche 5 janvier 2014

Les heures souterraines - Delphine de VIGAN

Pourquoi je le lis :


Il y a longtemps que j'avais envie de lire ce roman dont on avait beaucoup parlé au moment de sa sortie. La quatrième de couverture me plaît beaucoup et vu les bonnes critiques que j'ai lues ici et là, je ne devrais pas être déçue par cette lecture...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Chaque jour, Mathilde prend la ligne 9, puis la ligne 1, puis le RER D jusqu'au Vert-de-Maisons. Chaque jour, elle effectue les mêmes gestes, emprunte les mêmes couloirs de correspondance, monte dans les mêmes trains. Chaque jour, elle pointe, à la même heure, dans une entreprise où on ne l'attend plus. Car depuis quelques mois, sans que rien n'ait été dit, sans raison objective, Mathilde n'a plus rien à faire. Alors, elle laisse couler les heures. Ces heures dont elle ne parle pas, qu'elle cache à ses amis, à sa famille, ces heures dont elle a honte.

Thibault travaille pour les Urgences Médicales de Paris. Chaque jour, il monte dans sa voiture, se rend aux adresses que le standard lui indique. Dans cette ville qui ne lui épargne rien, il est coincé dans un embouteillage, attend derrière un camion, cherche une place. Ici ou là, chaque jour, des gens l'attendent qui parfois ne verront que lui. Thibault connaît mieux que quiconque les petites maladies et les grands désastres, la vitesse de la ville et l'immense solitude qu'elle abrite.

Mathilde et Thibault ne se connaissent pas. Ils ne sont que deux silhouettes parmi des millions. Deux silhouettes qui pourraient se rencontrer, se percuter, ou seulement se croiser. Un jour de mai. Autour d'eux, la ville se presse, se tend, jamais ne s'arrête. Autour d'eux s'agite un monde privé de douceur.

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Mon avis :

Et bien contrairement à ce que je pensais, j'ai bel et bien été déçue par ce roman...

Les heures souterraines est très bien écrit et Delphine de Vigan décrit très justement de ce que peut être la vie en entreprise ou à Paris. Mais quelle vision pessimiste ! Solitude, isolement, indifférence, harcèlement, dépression, agressivité, passivité, etc. Et à peine une éclaircie (une collègue attentionnée, le soulagement de la rupture,...) au milieu de toute cette grisaille.

Le dénouement ne m'a pas plu non plus : il ne se passe rien. Pas de chute dramatique, ni de lueur d'espoir, rien. A chacun son interprétation ? Peut-être, mais je remarque que même Delphine de Vigan abandonne Mathilde et Thibault à leur sort.

Et pour couronner le tout, les deux personnages dont nous avons suivi les histoires en parallèle tout au long du roman ne se rencontrent même pas. Ils ne sont pas loin de se croiser à plusieurs reprises, mais non, pas de véritable rencontre en dehors d'un regard échangé dans le métro. Je veux bien parler de subtilité, mais à ce point...

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