Pourquoi je le lis :
Le titre d'abord, puis la quatrième de couverture m'ont intriguée...
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En résumé (quatrième de couverture) :
Pérou, octobre 1769.
Une noble Créole quitte son hacienda avec trente et un porteurs et s'enfonce dans la forêt d'Amazonie pour rejoindre en Guyane son mari, le Français Jean Godin des Odonais, qu'elle n'a pas vu depuis vingt ans. Mais son expédition se perd, disparaît... Les semaines passent. De la cordillère à la côte, on tient les voyageurs pour morts, noyés par les crues, rongés par les fièvres, massacrés par les sauvages ou mangés par les fauves. Quand soudain, dans les méandres de la rivière Bobonaza, près de la mission d'Andoas, une femme sort de la forêt, seule... Doria Isabel. Comment a-elle pu survivre ? Pour Jean, seuls l'amour et l'espoir de le revoir ont permis à sa belle épouse de triompher de l'horreur.
Très loin de là, dans un salon parisien, un
savant réputé, homme des Lumières et grand voyageur, Charles de La
Condamine, entend parler de cette émouvante aventure. Il n'est pas dupe
car il a bien connu Isabel et Jean... Pour découvrir ce qui se cache
sous les apparences, il va entreprendre un dernier voyage, une dernière
enquête.
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Mon avis :
Dès les premières pages, je me suis rendue compte que ce roman historique se basait sur des faits avérés : l'expédition de La Condamine entre 1735 et 1745 et le périple d'Isabel Godin des Odonais, en 1769. Christel Mouchard s'est appuyée sur les archives d'époques pour nous offrir un texte à la fois érudit et très vivant (la dernière partie du livre est d'ailleurs consacrée aux références, chapitre par chapitre, ce qui permet que la lecture reste fluide).
Ce sont les quelques blancs qui demeurent dans l'histoire incroyable de cette femme perdue seule dans la forêt amazonienne qui permettent à l'auteur de bâtir une intrigue tout à fait originale qui fait basculer le roman historique vers le roman policier tandis que l'atmosphère vire à la suspicion et que le narrateur chez coûte que coûte à découvrir la vérité.
Le récit (fait par un narrateur âgé, sourd et malvoyant) qui mêle passé et présent, souvenirs et fantasmes, demi-vérités et mensonges garde le lecteur dans le flou jusqu'au bout : Christel Mouchard ne donne pas la solution à l'énigme, mais elle propose quelques hypothèses, plus ou moins probables, plus ou moins réalistes, qui n’ôtent riens au mystère qui entoure la disparition de Doña Isabel dans la forêt amazonienne.
Le personnage de Doña Isabel est d'ailleurs particulièrement mystérieux. On ne parle que d'elle et de son incroyable aventure, on la sait présente dans la maison, mais alors qu'elle détient toutes les réponses, elle reste étrangement absente tel un fantôme qui hanterait le récit...
Malgré toutes ces qualités indéniables, je n'ai pas vraiment aimé le roman, tout simplement parce que l'histoire n'est pas à mon goût. J'aurais préféré des réponses plus définitives, même si imaginées par l'auteur, car après tout, il s'agit d'un roman...
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