Pourquoi je le lis :
J'aime bien ce qu'écrit Dermot Bolger en général, alors je n'ai pas hésité quand j'ai vu son dernier roman parmi les nouveauté de la bibliothèque municipale.
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En résumé (quatrième de couverture) :
Le nouveau roman de Dermot Bolger, Le ruisseau de cristal (The Woman's Daughter), commence avec l'histoire d'une jeune fille vivant recluse et caché dans une petite chambre. Elle ne fait l'expérience du monde qu'à travers sa fenêtre et les histoires que lui raconte sa mère : l'arrivée de sa famille dans ce quartier résidentiel de banlieue, les jeux avec son frère, qui se muent en un amour incestueux dont on devine les conséquences tragiques, sa vie dans l'Irlande des années 1960, des usines aux salles de bal.
Le tour de force du roman est d'inclure cette vie d'isolement et de solitude dans une histoire plus vaste, qui commence au XIXe siècle avec la relation d'un jeune tuteur et de Bridget, une femme de chambre, en pleine ère victorienne, pour se poursuivre avec Joanie, une jeune femme contemporaine, hantée par un passé qu'elle n'a pas connu.
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Mon avis :
Le ruisseau de cristal a été une lecture assez difficile, si ce n'est carrément éprouvante, tant sur la forme que sur le fond.
Le texte, en trois grandes parties qui se font écho, est très déstructuré, avec des changements de points de vue et même d'époques d'un paragraphe à l'autre sans aucune transition. Je me suis sentie perdue en lisant les première pages et je me suis demandée dans quoi j'avais bien pu m'embarquer. Mais il suffit de faire confiance à l'auteur et se laisser porter par le texte, et petit à petit les éléments prennent place et tout devient compréhensible (ou presque...).
Quant à l'histoire en elle-même, ou plutôt les histoires car on suit plusieurs récits ayant tous eu lieu au même endroit (au bord du fameux ruisseau du titre) mais pas tout à fait à la même époque ; ces histoires sont toutes marquées par une atmosphère dérangeante, des relations amoureuses malsaines qui ne font que souligner la solitude profonde des personnages qui semblent hantés par des fantômes plus présents que les vivants.
Malgré la difficulté du texte et son âpreté, j'ai beaucoup aimé Le ruisseau de cristal qui m'a beaucoup touchée.
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