vendredi 4 juillet 2014

Il faut laisser les cactus dans le placard - Françoise KERYMER

Pourquoi je le lis :


Le titre a attiré mon attention et la quatrième de couverture m'a plu, tout simplement.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Trois sœurs.

Marie, l’aînée, s’abrite dans son bonheur quotidien entre son mari pianiste, sa librairie ancienne à Paris, et ses deux filles. Cérébrale, sérieuse et responsable, elle tente de maintenir l’équilibre familial, au prix de sacrifices personnels qu’elle ne mesure pas elle-même.

La cadette, Anne, vit en plein vent, « dans les grandes largeurs » et pourtant modestement, au pied de son phare, dans la magnifique petite bourgade bretonne de Port Manech. Sculpteur qui n’a pas la chance d’être reconnue – mais est-ce vraiment important pour elle ? – elle dévore la vie, les hommes, et s'obstine à attendre un horizon qui réalise entièrement ses désirs.

La benjamine, Lise, la plus solitaire, la plus fragile aussi, cherche désespérément une rampe à laquelle s'accrocher pour sortir de sa mélancolie et croire encore aux promesses de la vie.

Toutes les trois s’étaient éloignées de leur père, homme taciturne et froid. Sa mort les force à se pencher malgré elles sur leur héritage familial, à comprendre cet homme silencieux, ses choix, son histoire. Elles doivent alors repenser leur vie, leur relation, libres enfin de choisir et d’être ce qu’elles veulent vraiment.

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Mon avis :


Voilà un roman qui attendait, sans raison particulière, depuis trois ans sur une étagère de ma bibliothèque et je ne regrette pas de l'avoir enfin lu (et pas seulement parce que cela fait descendre ma P.A.L.) : il m'a fait passer un excellent moment de lecture, entre douceur, mélancolie et optimisme.

J'ai beaucoup aimé l'écriture de Françoise Kerymer et ses subtiles variations de style selon la narratrice (les trois sœurs prennent la parole tour à tour au fil des chapitres), et j'ai encore davantage aimé l'histoire touchante de cette famille avec sa part d'ombre qui ne sera jamais vraiment éclaircie. Les trois sœurs doivent apprendre à vivre avec, chacune à leur manière, avec leurs personnalités bien distinctes, leurs passés, leurs aspirations, leurs désillusions...

Un autre point fort du roman, c'est le personnage du père, tellement contrasté qu'il en devient impossible à comprendre pour le lecteur comme pour tous c eux qui l'ont connu (des pistes sont avancées, mais rien de définitif). Je n'en ai pas croisé beaucoup des personnages comme celui-là au cours de mes lectures. La plupart du temps, on fini par obtenir les explications sur les actes ou les motivations de ces figures imposantes qui marquent le destin de leur entourage.

Et puis alors que tout se mettait tranquillement en place pour un happy-end survient une fin déstabilisante, inattendue.

J'ai hâte d'en apprendre plus en retrouvant les personnages du roman dans Seuls les poissons... Et cette fois je n'attendrai pas trois ans !

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