mardi 5 août 2014

Les pardons de Locronan - Edouard BRASEY

Pourquoi je le lis :

Il y a quelques semaines, j'ai lu Les lavandières de Brocéliande, du même auteur, que j'avais beaucoup aimé.

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En résumé (quatrième de couverture) :

Juillet 1911. Des milliers de pèlerins se pressent à Locronan en Bretagne, dans le Finistère, pour participer à la Grande Troménie, le pardon en l'honneur de saint Ronan qui a lieu tous les six ans. La jeune Linette a quitté son atelier de tissage pour prêter main-forte à son père qui tient la plus grande auberge de la ville.
Elle est courtisée par Yves, un artiste peintre qui se fournit chez elle en toile de lin pour ses tableaux, et par Auffroi, le fils du plus gros marchand de textiles de la région. Mais elle est fascinée par Tanguy, un nouveau venu qui ne cache pas son mépris pour la ferveur religieuse des fidèles. Pour lui, le circuit de la Troménie viole le territoire sacré des anciens druides.
Quand, au lendemain de la procession, le puits de la place de l'Eglise est empoisonné, terrassant plusieurs pèlerins, Tanguy attire tous les soupçons. Seule Linette ne croit pas à sa culpabilité. Pourtant les événements inquiétants et les crimes s'enchaînent au fil de la semaine, et la vie de la jeune fille elle-même est menacée. Qui poursuit la petite ville de sa haine ?

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Mon avis :

J'ai beaucoup aimé ce roman, encore davantage que Les lavandières de Brocéliande, un roman qui m'avait déjà beaucoup plu. Comme les deux histoires se déroulent dans des lieux mythiques de Bretagne et ont pour héroïnes des jeunes femmes qui exercent un métier typique de leur époque, sont "partagées" entre deux hommes et se retrouvent confrontées à un drame sanglant (d'ailleurs La sirène d'Ouessant que j'ai dans ma PAL semble réunir ces critères aussi). Donc, à cause de tout cela, je pensais que les deux livres se ressembleraient ou du moins auraient un gros air de famille. Mais finalement non, l'atmosphère de Locronan est toute autre que celle de Brocéliande.
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J'avoue que quelques passages ressemblent un peu trop à mon goût à de petites leçons d'histoire ou de culture bretonne, mais sinon le récit est très prenant et l'auteur a su maintenir habilement le suspense jusqu'aux dernières pages, alors que l'atmosphère est de plus en plus oppressante. Même moi qui ai la mauvaise habitude de lire les dernières lignes d'un livre alors que j'ai à peine commencé ma lecture, je suis restée dans le flou jusqu'au bout.
J'ai aussi beaucoup aimé la façon dont Edouard Brasey dépeint la vie dans un village breton du début du vingtième siècle et nous fait vivre pas à pas la Grande Troménie, rappelant au passage la toute puissance d'un catholicisme qui, malgré ses efforts pour se les approprier, n'a jamais pu effacer totalement les anciennes croyances.
Un seul regret, j'aurais voulu savoir ce qui arrive à l'héroïne ensuite car, là encore, difficile d'imaginer ce que le destin lui réserve...

2 commentaires:

Edouard Brasey a dit…

Merci pour votre commentaire de lecture. J'y suis très sensible.
Bien cordialement.

Edouard Brasey

Stéphanie a dit…

Merci à vous pour ces moments de lecture si agréables...

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