Pourquoi je le lis :
J'aime beaucoup ce qu'écrit Maggie O'Farrell. Dernièrement, j'ai lu
et il y a un peu plus longtemps, L’étrange disparition d’Esme Lennox et Cette main qui a pris la mienne, trois romans d'une grande intensité dramatique que j'ai adorés._____
En résumé (quatrième de couverture) :
Des rues de Londres aux studios arty du New York des seventies, en passant par un village irlandais, le portrait inoubliable d'une famille suffoquant sous les mensonges et les non-dits.
Comme chaque matin depuis trente ans, Robert Riordan part acheter son journal. Mais en ce jour caniculaire de juillet 1976, Robert part et ne revient pas.
Dans leur maison londonienne, Gretta, sa femme, s'interroge : quelle mouche a bien pu le piquer ? Doit-elle prévenir les enfants ?
A peine réunis, ces derniers tentent de prendre la situation en main : les placards sont retournés, les tiroirs vidés, chaque pièce fouillée en quête d'indices.
Mais, alors que le mystère autour de leur père s'épaissit, les vieilles rancœurs ressurgissent. L'aîné en a assez : pourquoi est-ce toujours à lui de prendre en charge sa famille ? Quant aux deux sœurs, jadis si proches, quel événement a brisé leur lien, si terrible que la cadette a décidé de mettre un océan entre elles ? Et Gretta, a-t-elle vraiment tout dit ?
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Mon avis :
J'ai eu un peu de mal à démarrer le très sérieux En cas de forte chaleur après la lecture du très drôle de Kristan Higgins. La transition entre les deux univers a été un peu difficile à gérer, mais après quelques pages de Maggie O'Farrell, je me suis laissée complètement absorber par son récit où la disparition d'un père est l'occasion de réunir une famille rongée par les secrets et les non-dit. L'atmosphère, qui aurait pu être pesante vu la teneur des secrets, est allégée par l'ironie et les changements de points de vue qui remettent en perspective les opinions et les problèmes des uns et des autres et font ressortir leurs petits travers autant que leurs gros problèmes.
J'ai passé un excellent moment avec ce roman qui confirme s'il en était besoin que Maggie O'Farrell est un écrivain de talent qui maîtrise magnifiquement la psychologie de ses personnages pour en faire des êtres complexes mais auxquels on peut aisément s'identifier. J'ai d'ailleurs été particulièrement touchée par le personnage d'Aoife qui souffre de dyslexie et aussi (c'est lié) d'illettrisme. A chaque fois que je croise ce genre de personnages, j'en suis malade pour eux, me demandant ce qu'aurait été ma vie si je n'avais pas eu la lecture...
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