Pourquoi je le lis :
Je connais Graham Joyce pour avoir lu il y a quelques années En attendant l'orage et Lignes de vie, deux romans à l'atmosphère singulière et à l'intrigue haletante.
Je n'ai donc pas hésité lorsque je suis tombée sur Les limites de l'enchantement dans les rayons de ma bibliothèque municipale.
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En résumé (quatrième de couverture) :
Elevée en marge de la société, la jeune Fern vit aux limites du monde réel. Son esprit vagabonde à l'affût des voix et des messages qu'exprime la nature dont elle connaît de nombreux mystères. Sa mère adoptive lui a transmis, jour après jour, la science des plantes et de leurs vertus, de la façon de mener un accouchement à celle de provoquer des avortements...
Mais le monde qui les entoure est en train de changer. Et
il suffit d'un faux pas pour que ceux que Fern et sa mère ont aidés si
longtemps se retournent contre elles...
Au-delà d'un conte singulier,
Graham Joyce nous livre une chronique sociale d'une grande sensibilité,
une histoire de femmes dans l'Angleterre rurale des années 60 en pleine
mutation. Un récit impressionniste qui fleure bon la terre et le
folklore, heureuse rencontre entre Steinbeck, Seignolle et Lewis
Carroll. Une histoire de secrets anciens et d'une vie nouvelle.
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Mon avis :
Je viens de terminer Les limites de l'enchantement et je ne sais pas trop comment parler de ce roman troublant où on a du mal à distinguer la frontière entre la réalité et... le surnaturel (ou alors un monde étrange seulement connu des "initiés). Jusqu'à la dernière page, on reste dans le flou sur bien des points, tout comme l'héroïne qui n'arrive pas à obtenir des réponses précises et n'est même plus certaine de ses actes. Et malgré tous ces silences et ces points d'interrogation, on sait tout ce qu'il y a à savoir : la jeune Fern a surmonté le plus difficile...
En plus du portrait de cette jeune femme pas tout à fait comme les autres, Graham Joyce nous présente une Angleterre partagée entre deux époques, où les anciennes pratiques (guérisseuses, accouchement à domicile, superstitions, fêtes traditionnelles...) commencent à reculer face au modernisme (études, diplômes, bureaucratie, hyppies...).
Voilà comment j'ai passé un excellent moment avec ce roman rédigé d'une très belle plume toute en simplicité.
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