lundi 22 août 2016

Oublier l'orage - Cédric MORGAN

Pourquoi je le lis :


Il y a quelques moi, j'ai lu (et adoré) Une femme simple du même auteur. J'espère aimer autant Oublier l'orage, dont la quatrième de couverture est vraiment intrigante.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Dans sa maison de l'île de Groix, Jason, médecin généraliste de son état, ouvre chaque jour ses fenêtres sur la rive où la très jeune Arthure, compagne de ses treize ans, fut retrouvée un jour noyée et nue. C'était en 2012, par un été torride que nul n'a oublié, dans une France livrée mieux que jamais à l'ordre moral - le chef du parti intégriste chrétien était installé à l'Elysée et les milices chargées de combattre l'impudicité faisaient la loi dans la rue et jusqu'au sein des familles...

Bien des années après, le mystère de cette mort violente ne cesse de hanter Jason. Regretter ce qui fut, déplorer ce que le mal aux aguets empêcha d'être ? Jason sait qu'une telle attitude, Arthure, si vivante et si libre, l'aurait récusée. Avoir vécu ne serait-ce qu'un jour, qu'un bref instant de pure intensité, ne pèse-t-il pas davantage, à l'heure du décompte de nos prétendus bonheurs, qu'une vie entière passée à subir vaguement l'ordinaire des jours ? Les poètes ont-ils jamais clamé autre chose ? Nous sommes riches, surtout, de ce qui nous manque...

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Mon avis :


Alors que j'avais beaucoup aimé Une femme simple, Oublier l'orage m'a paru interminable, pesant.

En effet, pour raconter son histoire, Cédric Morgan use d'une langue poétique à l'excès, multipliant les comparaisons et autres formulations imagées au point que j'ai perdu le fil du récit plus d'une fois. L'auteur abuse également des retours en arrière qui, s'ils sont suffisamment explicites pour ne pas égarer le lecteur, ralentissent encore le rythme.

Avec tout cela, j'ai parfois eu l'impression qu'avec la moitié moins de pages l'intrigue n'aurait été que plus efficace.

Malgré le côté fastidieux de cette lecture, l'aura de mystère qui entoure la mort de la jeune Arthure était suffisamment dense pour que je poursuive, désireuse de comprendre ce qui s'était passé et pourquoi cet épisode avait été si marquant dans la vie du narrateur.

J'ai aussi trouvé intéressant l'aspect "roman d'anticipation" d'Oublier l'orage qui pose l'hypothèse d'un retour vers un puritanisme prônant comme valeur absolue la décence (vestimentaire, morale, etc) telle qu'on se la représentait il y a quelques décennies et imposée par la législation et une milice veillant à son application.

Mais au final, c'est quand même le style trop alambiqué du roman qui m'a le plus marquée : une petit déception qui me fera beaucoup hésiter avant de lire un autre roman de Cédric Morgan.

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