Pourquoi je le lis :
Il y avait longtemps, très longtemps même, que je n'avais pas lu de textes de Balzac. La maison du Chat-qui-pelote, une longue nouvelle, est l'occasion de remédier à cette omission...
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En résumé (quatrième de couverture) :
L'action prend place au début de 1811. Monsieur Guillaume, marchand drapier, successeur de monsieur Chevrel et ami de Jean-Jérôme Cardot, mène, quoique aisé, une vie austère avec son épouse, ses deux filles, Virginie et Augustine, et ses trois commis. Cependant, cette existence rythmée par la seule marche des affaires est troublée par l'intrusion de Théodore de Sommervieux, aristocrate, peintre, amoureux de la beauté en général, volage, mais voué corps et âme à son art. Au début du récit, Théodore est en admiration devant Augustine, qui vient d'apparaître à la fenêtre de sa chambre dans un vieux quartier de Paris. Théodore semble ne plus pouvoir détacher son regard de ce portrait vivant. Éperdument amoureux d’Augustine, ou de l’idée qu’il se fait d’elle, il en a peint un portrait qui connaît un certain succès et une certaine notoriété. Il demande sa main et l’épouse malgré les réticences de monsieur Guillaume, et encore plus de sa femme, qui voit d’un mauvais œil ce "changement de classe" pour sa fille. À juste titre car, les premiers feux de l’amour passés — deux ans et demi —, Théodore ne trouve plus aucun intérêt à sa femme, qui lui paraît fade et sans culture. Pour satisfaire son besoin de sensations fortes, il fréquente la duchesse de Carigliano, une personne cruelle, à qui Augustine finit par demander de l’aide en lui donnant des recettes de séduction. Mais les conseils de la duchesse — qui lui rend le fameux tableau d'Augustine peint par Théodore et qu'elle a exigé de son amant — n’auront aucun effet et déclencheront une violente réaction du peintre, si bien qu'Augustine dépérit et meurt de chagrin.
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Mon avis :
J'ai bien aimé La maison du Chat-qui-pelote, une longue nouvelle où Balzac nous offre le portrait pittoresque d'une certaine bourgeoisie commerçante, disséquant le fonctionnement des Guillaume, une famille de drapiers qui a réussi.
Le mariage des deux filles de la famille est l'occasion d'illustrer ce qui pourrait être la morale de cette nouvelle : mieux vaut éviter de se marier hors de son milieu si on ne veut pas être malheureux. Ainsi l'aînée est mariée au premier commis de son père afin d'assurer la continuité du commerce familial, un mariage de raison qui s'avère plutôt heureux. De son côté la cadette s'obstine à épouser un artiste, mais même s'ils sont très amoureux l'un de l'autre, cela ne suffit bientôt plus à compenser les différences d'éducation, de culture, etc qui existent entre eux.
Un classique très agréable à lire...
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