samedi 30 décembre 2017

Le manuscrit de Port-Ebène - Dominique BONA

Pourquoi je le lis :


J'ai lu Le manuscrit de Port-Ebène peu après sa sortie, il y a bientôt vingt ans. Si je garde un excellent souvenir de ce texte merveilleusement évocateur des tropiques, j'avoue que les détails de l'intrigue m'échappent un peu et que cette relecture ne sera pas de trop.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Saint-Domingue, au dix-huitième siècle, la plus belle colonie du Roi de France. La jeune femme d'un planteur de canne à sucre, d'abord effrayée par l'île opulente, se laisse peu à peu envoûter : les chevauchées à cru sur la plage, les peaux noires et nues, le tambour de la nuit africaine qui monte avec les ombres. Une nuit tropicale et dangereuse, une nuit vaudoue. La dame de Saint-Domingue va risquer sa vie et l'honneur des siens, alors que l'île s'affranchit de l'esclavage, dans la passion. Elle laisse en héritage le manuscrit de Port-Ebène.

De nos jours, au mas de Maguelonne, l'éditeur Jean Camus lit dans la hâte le récit de la dame d'autrefois. De sa voix si claire, cette femme possédée révèle ses amours interdites. Le sang qui baigna l'île, alors, fut-il seulement celui de la Révolution française ? Le manuscrit retrouvé est-il exorcisme ou confession ?

Dominique Bona a écrit un roman voluptueux et magique où passe comme en rêve toute histoire de Saint-Domingue, Haïti aujourd'hui : planteurs despotes, esclaves en fureur, docteurs-feuille jeteurs de sort, métis préparant le renversement de la colonie, traîtresses et innocents. Une fresque noir ébène et rouge sang d'où se détache le visage d'une femme libre d'aimer.

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Mon avis :


Cette relecture m'a rafraîchi la mémoire, mais si l'intrigue n'était pas tout à fait celle dont je me rappelais, l'atmosphère, elle, était aussi envoutante que dans mes souvenirs. J'ai adoré le style de Dominique Bona : elle nous livre un récit passionnant qu'on dévore malgré les longues descriptions et l'absence presque totale de dialogues. Le texte est foisonnant, à l'image de Saint-Domingue et de sa nature exubérante où nous entraîne une héroïne éprise de liberté. 

Le récit de la jeune femme envoyée à Saint-Domingue pour se marier est entrecoupé de chapitres consacrés à l'éditeur à qui on a confié ce manuscrit pour le publier. Le texte du XVIIIème fait écho à l'histoire personnelle de cet homme solitaire et c'est aussi une réflexion intéressante sur le métier d'éditeur et sur la place que les livres peuvent prendre.

Une très belle lecture qui fait voyager...

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