vendredi 29 août 2014

La poursuite de l'amour - Nancy MITFORD

Pourquoi je le lis :


J'ai découvert ce roman grâce à un article sur le blog de ma bibliothèque municipale qui m'a tout de suite donné envie de le lire : humour et romantisme dans l'Angleterre des années 1930, le cocktail idéal pour un bon moment de lecture...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Chronique brillante, spirituelle et gaie - émouvante aussi - de l'aristocratie anglaise de l'immédiat avant-guerre, La Poursuite de l'amour forme, avec L'Amour dans un climat froid un diptyque qui valut à Nancy Mitford (1904-1973), non seulement la faveur d'un large public, mais aussi l'admiration profonde d'un Evelyn Waugh comme d'un Henry Green.

Deux jeunes femmes à la poursuite de l'amour, tel est le sujet définitivement intemporel de ce roman. Elles sont cousines germaines et s'aiment tendrement. Autant Fanny se montre prudente et raisonnable dans cette quête, autant Linda, romanesque et sans frein, risque son va-tout chaque fois qu'elle s'éprend d'un homme ! La morale de l'histoire est tirée par Lord Merlin pour qui l'on se trompe toujours quand on est jeune : « L'amour, c'est pour les grandes personnes. »

Avec ses excentriques, ses belles, ses châteaux et sa campagne - bref tout ce qui fait le charme pas toujours discret mais éternel, de la verte Albion -, l'inoubliable fresque des Radlett et des Montdore compte au rang des joyaux de l'humour anglais.

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Mon avis :


J'ai passé un très bon moment avec ce roman qui a tenu toutes ses promesses même si le romantisme y est franchement tourné en dérision. Le texte est truffé d'un humour typiquement anglais des plus piquants, avec ses personnages hauts en couleur qui attirent tour à tour moqueries ou compassion.

La poursuite de l'amour m'a rappelé à la fois les romans de Jane Austen et ceux de Victoria Clayton. Ce ne sont pas les mêmes styles d'écriture ni la même période, mais on y retrouve beaucoup d'ironie, la gentry anglaise, de grandes demeures peuplées de personnages plus excentriques les uns que les autres, etc.

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jeudi 28 août 2014

Journal d'un écrivain en pyjama - Dany LAFERRIERE

Pourquoi je le lis :


Le titre a tout de suite attiré mon attention dans la librairie. J'ai feuilleté le livre et lu quelques lignes au hasard : le texte a l'air amusant et le sujet passionnant.

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En résumé (quatrième de couverture) :


« Le pyjama est un étrange habit de travail », nous dit Dany Laferrière qui, après trente ans de publications, décide de parler écriture à ses lecteurs. Suite de scènes où réflexions, récits, méditations s'entremêlent avec cette désinvolture qui caractérise son style. Voici les "conseils à un jeune écrivain" d'un auteur pour qui la vie est une aventure exaltante qui se conjugue entre lire et écrire.

De « Comment débuter une histoire » à « La description d'un paysage » en passant par « La mémoire de l'enfance », sans oublier « Le fouet de Truman Capote », l'expérience et l'humour de l'auteur du Goût des jeunes filles, qui n'en a pas moins pour les bons livres.

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Mon avis :


Pour une fois ce n'est pas un roman, mais un essai que j'ai lu et j'ai adoré ce texte qui s'adresse autant à l'écrivain-amateur qu'à la lectrice passionnée que je suis. Dans cette série de chapitres courts, l'auteur alterne conseils pratiques, réflexions théoriques sur le processus créatif, expériences personnelles et anecdotes sur des auteurs connus et reconnus.

 C'est à la fois amusant et très juste. En plus, le texte est truffé de références à de grands auteurs (contemporains ou classiques) et à leurs romans qui font écho à nos propres expériences de lecture.

J'ai adoré Le journal d'un écrivain en pyjama même si j'ai eu l'impression sur la fin que le texte se répétait un peu. N'empêche que j'ai eu plus d'une fois envie de poser le livre pour reprendre ma plume, ou plutôt mon stylo bic orange (chacun ses manies...).

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dimanche 24 août 2014

La solitude du docteur March - Geraldine BROOKS

Pourquoi je le lis :


Les quatre filles du docteur March a été le premier roman de la Bibliothèque Verte que j'ai lu (une version abrégée que j'ai adorée et qui trône toujours dans ma bibliothèque plus de vingt-cinq ans plus tard...). Depuis les années ont passé et j'ai lu la version intégrale du roman de Louisa May Alcott et j'ai aussi vu plusieurs versions cinématographique de l'histoire des quatre sœurs que j'aime toujours autant.

Du coup, mon attention a tout de suite été attirée par le titre du roman de Geraldine Brooks et la quatrième a fini de me convaincre, même s'il n'est question ni de Meg, Jo, Beth ou Amy...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Couronné par le prix Pulitzer, un roman aussi puissant qu'élégant qui réinvente la destinée du célèbre père des Quatre Filles du docteur March. Des sphères intellectuelles vibrantes de la Nouvelle-Angleterre au Sud sensuel et violent de la guerre de Sécession, l'odyssée d'un idéaliste pris dans la tourmente de l'Histoire.

Dans le Massachusetts, à Concord, un homme quitte femme et enfants pour s'engager auprès des nordistes. Un père aimant, mari fidèle et abolitionniste convaincu : le docteur March.
Enrôlé comme aumônier, March va bientôt voir ses certitudes ébranlées par les atrocités commises sur le champ de bataille.

Mais rien n'aurait pu le préparer à retrouver celle qu'il n'a jamais réussi à oublier : la belle et douce Grace, une esclave rencontrée vingt ans plus tôt...

Entre attirance tragique et culpabilité dévorante, engagements humanistes et devoirs familiaux, lynchages publics et mise à sac de plantations, March va devoir affronter des épreuves qui le changeront à jamais. Seul face à lui-même, sur une terre où s'effacent les frontières entre le bien et le mal...

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Mon avis :


J'ai bien aimé La solitude du Docteur March même si le thème du roman est des plus sérieux. C'est une réflexion sur l'esclavage, l'engagement et les intérêts de chacun dans la lutte contre l'esclavage, le fossé entre les convictions et les actes, la portée des choix personnels...

Tout au long du récit, on croise les personnages du roman de May Alcott, auxquels Géraldine Brooks apporte un nouvel éclairage. On y rencontre aussi des personnages réels de l'époque (auteurs ou penseurs) : John Brown, Henry David Thoreau, etc.

Le tout est rédigé d'une plume de maître, toute en retenue et avec la même pudeur que si le Docteur March avait écrit lui-même toutes ces pages.

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mercredi 20 août 2014

Le sermon sur la chute de Rome - Jérôme FERRARI

Pourquoi je le lis :


On ne présente plus le prix Goncourt 2012 que je prends enfin le temps de lire...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Dans un village corse perché loin de la côte, le bar local est en train de connaître une mutation profonde sous l'impulsion de ses nouveaux gérants. A la sur-prise générale, ces deux enfants du pays ont tourné le dos à de prometteuses études de philosophie sur le continent pour, fidèles aux enseignements de Leibniz, transformer un modeste débit de boissons en "meilleur des mondes possibles". Mais c'est bientôt l'enfer en personne qui s'invite au comptoir, réactivant les blessures anciennes d'êtres assujettis à d'indigents rêves de bonheur et victimes, à leur insu, de la tragique propension de l'âme humaine à se corrompre.

Entrant par-delà les siècles en résonance avec le sermon par lequel saint Augustin tenta de consoler ses fidèles de la fragilité des royaumes terrestres, Jérôme Ferrari jette, au fil d'une écriture somptueuse, une lumière impitoyable sur la malédiction qui condamne les mortels à voir s'effondrer les mondes qu'ils édifient et à refonder sans trêve, sur le sang ou les larmes, leurs impossibles mythologies.

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Mon avis :


L'écriture de Jérôme Ferrari est très belle malgré des phrases très (trop ?) longues qui compliquent la lecture. Je me suis ainsi régulièrement laissée porter par le texte jusqu'à en perdre le fil de l'histoire. Histoire qui se veut une illustration moderne du Sermon sur la chute de Rome de Saint Augustin et à laquelle je n'ai pas accroché plus que ça (peut-être à cause des phrases trop longues où je me suis agréablement perdue...).

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mardi 19 août 2014

Une saison à Longbourn - Jo BAKER

Pourquoi je le lis :


Lorsque j'ai vu ce roman en librairie, j'ai tout de suite eu envie de le lire : la couverture m'a beaucoup plu, tout comme la quatrième de couverture (avec en plus Orgueil et Préjugés et tout l'univers de Jane Austen en arrière plan de l'intrigue).

Et les nombreux articles sur les blogs, notamment celui de Céline, m'ont conforté dans cette idée.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Sur le domaine de Longbourn, vivent Mr et Mrs Bennet et leurs vénérables filles, en âge de se marier. A l'étage inférieur veillent les domestiques. Personnages fantomatiques dans le célèbre roman de Jane Austen, Orgueil et préjugés, ils deviennent ici des êtres de chair et de sang qui, du matin au soir, astiquent, frottent, pétrissent et vivent au rythme des exigences et des aventures de leurs bien-aimés patrons.

Mais ce que les domestiques font dans la cuisine, sans être observés, pendant qu'Elizabeth et Darcy tombent amoureux à l'étage, relève d'eux seuls. Une histoire d'amour peut en cacher une autre, et qui sait quel secret enfoui risque de ressurgir.

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Mon avis :


J'ai bien aimé Une saison à Longbourn, mais moins que je ne m'y attendais après les avis très favorables que j'avais lus ici et là.

Ma (légère) déception est essentiellement due au rythme lent et monotone (comme celui de la vie des domestiques ?) qui donne l'impression qu'il ne se passe rien, ou presque, alors que Jo Baker nous raconte une jolie histoire d'amour contrariée. Et si le rythme un peu lent m'a dérangée, les cassures dans le rythme m'ont semblé assez malvenues, en particulier au moment du dénouement : le dernier chapitre s'interrompt juste au moment où la jeune Sarah aperçoit au loin, enfin, celui qu'elle aime et qu'elle a cherché longuement après sa disparition. L'épilogue qui vient ensuite (très bien fait par ailleurs) ne suffit pas à compenser la frustration des retrouvailles dont on nous a privé.

Par contre j'ai beaucoup aimé l'écriture de Jo Baker, très agréable à lire. L'auteur a aussi su rester fidèle au roman d'origine, Orgueil et préjugés, tout en créant une histoire tout à fait originale qui trace le parallèle entre le sort des maîtres et celui des domestiques. Jo Baker n'hésite à combler les "blancs" qui existent dans le roman de Jane Austen pour approfondir la personnalité des personnages qui existaient déjà dans Orgueil et Préjugés, adoucissant les traits un peu trop caricaturaux de Mary et de Mrs Bennet ou étoffant le passé amoureux de Mr Bennet par exemple.


Voilà pourquoi ce roman est certainement l'une des meilleures "austeneries" que j'ai lues depuis longtemps.

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lundi 18 août 2014

Le parfum de la Dame en Noir - Gaston LEROUX

Pourquoi je le lis :


Il y a quelques semaines j'ai lu Le mystère de la chambre jaune que j'ai bien aimé, c'est pourquoi je lis la suite où l'on retrouve deux ans plus tard Sainclair, Rouletabille, Mlle Stangerson, Darzac...

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En résumé (quatrième de couverture) :


" Venez immédiatement sans perdre une minute. L'autre est revenu... "

Deux ans après les événements du Mystère de la Chambre Jaune, Robert Darzac et Mathilde Stangerson, en voyage de noces, appellent une nouvelle fois à leur secours Joseph Rouletabille. Frédéric Larsan est toujours en vie et prêt à tout pour empêcher leur bonheur. Les jeunes mariés se réfugient au fort d'Hercule, un château fortifié, dans lequel ils pensent être à l'abri. Mais la situation devient de plus en plus angoissante à mesure que les disparitions et les crimes se multiplient. L'intelligence hors pair de Rouletabille leur permettra-t-elle de sortir indemnes de ce huis clos étourdissant ? D'autant plus que le jeune reporter devra, lui aussi, affronter les démons de son passé.

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Mon avis :


Le parfum de la dame en noir m'a moins plu que Le mystère de la chambre jaune, beaucoup moins.

La première partie, avec toute la mise en place (présentation des personnages, description des lieux,...) m'a paru longue et fastidieuse, tout comme certains passages où Rouletabille et Sainclair exposent leurs théories.

Par contre j'ai bien aimé la façon dont Gaston Leroux instaure une climat d'effroi et de paranoïa dans le roman avec le personnage de Larsan, menace insaisissable et omniprésente.

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samedi 16 août 2014

Chambre 2 - Julie BONNIE

Pourquoi je le lis :


C'est un roman dont j'ai beaucoup entendu parler (blogs, presse, etc) ce qui m'a donné très envie de le lire à mon tour...

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En résumé (quatrième de couverture) :


La naissance : le plus beau moment de la vie et pourtant... Lorsqu'elle ouvre les chambres de la maternité où elle travaille comme puéricultrice, Béatrice doute de l'existence qu'elle a choisie. Une maternité. Chaque porte ouvre sur l'expérience singulière d'une femme tout juste accouchée. Sensible, vulnérable, Béatrice, qui travaille là, reçoit de plein fouet ces moments extrêmes. Les chambres 2 et 4 ou encore 7 et 12 ravivent son passé de danseuse nue sillonnant les routes à la lumière des projecteurs et au son des violons.

Ainsi réapparaissent Gabor, Paolo et d'autres encore, compagnons d'une vie à laquelle Béatrice a renoncé pour devenir normale. Jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus supporter la violence du quotidien de l'hôpital. Un hommage poignant au corps des femmes, et un regard impitoyable sur ce qu'on lui impose.

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Mon avis :


Objectivement, je suis obligée de reconnaître que Julie Bonnie nous livre ici une histoire poignante et bien écrite mais je n'ai pas adhéré à l'histoire et j'ai été incapable de compatir au sort de la narratrice.

Elle a une vision très pessimiste du quotidien dans une maternité et de la vie de façon plus générale : c'est comme si elle ne voyait que ce qui ne va pas.

vendredi 15 août 2014

Les fiancées du Pacifique - Jojo MOYES

Pourquoi je le lis :


J'ai beaucoup entendu parler de Jojo Moyes sur les blogs. Du coup je suis allée voir ce que ma bibliothèque municipale avait dans ses rayons et la quatrième de couverture des Fiancées du Pacifique m'a bien plu.
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Mais je suis aussi très tentée par La Dernière Lettre de son amant et La baie des baleines que j'espère pouvoir lire prochainement...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Le 2 juillet 1946, quelque six cent cinquante-cinq épouses de guerre australiennes embarquèrent pour un voyage exceptionnel : elles allaient faire cette traversée sur un porte-avions, Le Victorious, pour retrouver leurs époux britanniques. Elles furent accompagnées par plus de mille cent hommes, ainsi que par dix-neuf avions, pour un voyage qui dura environ six semaines. La plus jeune des épouses avait quinze ans. L'une d'entre elles au moins devint veuve avant d'atteindre sa destination. Ma grand-mère, Betty McKee, fut l'une des plus chanceuses et vit tous ses espoirs comblés. Ce roman, inspiré par ce voyage, lui est dédié ainsi qu'à toutes ces épouses qui ont été assez courageuses pour croire en un avenir incertain à l'autre bout du monde.

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Mon avis :


J'ai bien aimé ce roman même si j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire. Après un épilogue qui n'était peut-être pas nécessaire, il m'a encore fallu un peu de temps pour faire connaissance avec les héroïnes et me laisser entraîner à leur suite dans cette croisière hors norme.

Les fiancées du Pacifique m'a permis de découvrir un aspect de la seconde guerre mondiale que je ne connaissais pas grâce à l'histoire émouvante de ces femmes qui, chacune avec leur histoire, leurs craintes et leurs espoirs, ont tout quitté pour rejoindre un mari qu'elles connaissaient à peine. C'est finalement une grande aventure humaine que nous raconte Jojo Moyes même si elle choisit souvent l'humour pour parler de ces étonnantes voyageuses dans un univers si masculin...

Par contre j'ai trouvé que l'épilogue arrivait comme un cheveu sur la soupe. J'en étais au moment le plus palpitant de l'histoire, le moment crucial pour l'histoire d'amour qu'on a vu éclore et évoluer lentement tout au long du livre (ce que j'ai préféré dans le roman en fait : je suis toujours aussi fleur bleue). Et là, le récit s'interrompt alors que l'émotion est à son comble... pour reprendre une cinquantaine d'années plus tard. Alors bien sûr, on a les réponses et on sait comment ça s'est terminé pour les amoureux, mais le rythme est cassé et ce n'est plus pareil : l'émotion n'est plus la même.

C'est vraiment dommage car je termine cette lecture sur note moins positive alors que j'ai beaucoup aimé tout le reste...

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dimanche 10 août 2014

Le bleu des abeilles - Laura ALCOBA

Pourquoi je le lis :


C'est cet article sur le blog d'Anne Souris qui m'a donné envie de lire ce roman...

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En résumé (quatrième de couverture) :


La narratrice a une dizaine d'années lorsqu'elle parvient à quitter l'Argentine pour rejoindre sa mère, opposante à la dictature réfugiée en France. Son père est en prison à La Plata. Elle s'attend à découvrir Paris, la tour Eiffel et les quais de Seine qui égayaient ses cours de français. Mais Le Blanc-Mesnil, où elle atterrit, ressemble assez peu à l'image qu'elle s'était faite de son pays d'accueil.

Comme dans son premier livre, Manèges, Laura Alcoba décrit une réalité très dure avec le regard et la voix d'une enfant éblouie. La vie d'écolière, la découverte de la neige, la correspondance avec le père emprisonné, l'existence quotidienne dans la banlieue, l'apprentissage émerveillé de la langue française forment une chronique acidulée, joyeuse, profondément touchante.

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Mon avis :


J'ai beaucoup aimé l'écriture douce et tendre de Laura Alcoba, avec un parfum d'enfance et de nostalgie ; pas la nostalgie du pays quitté car elle parle peu de l'Argentine finalement, mais la nostalgie du pays rêvé, la France découverte dans les livres et imaginée à travers la langue.

Tout près, le bout du monde - Maud LETHIELLEUX

Pourquoi je le lis :


Il y a quelque temps, j'ai lu un article sur ce roman qui m'a donné envie de le lire.

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En résumé (quatrième de couverture) :


"Moi j'aime bien l'idée du journal. Il paraît que personne ne lira ce que j'écris alors je peux tout dire, c'est pratique, j'aime bien tout dire quand personne ne peut l'entendre. Je sais pas ce que je peux raconter, si je dois dire mon âge et me présenter, par exemple écrire sur la première page " Bonjour, je m'appelle Malo, je viens d'arriver chez Marlène " ou si je dois parler de ce qu'on fait tous les jours, ou plutôt de mes pensées, de mes rêves ou de mes cauchemars. Je sais pas si je peux parler de Jul et de Solam. Je sais pas si je dois expliquer pourquoi je suis là, toute façon, je suis pas sûr et certain de savoir."

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Mon avis :


C'est un beau roman, poignant et optimiste, avec des personnages attachants et émouvants, marqués par la vie.

La forme m'a légèrement déstabilisée au départ : c'était assez compliqué de passer d'un personnage à un autre sans explication sur leur passé ou ce qui les avait amener dans cette ferme isolée. Et puis après quelques chapitres, les pièces du puzzle ont commencé à se mettre en place et j'ai trouvé mes marques. J'ai alors pris plaisir à passer d'un récit à l'autre à la recherche d'indices illustrant la lente évolution des trois jeunes vers un certain équilibre puis une forme de guérison.

Tout au long de la lecture, je n'ai pas pu m'empêcher de trouver une ressemblance avec Ensemble, c'est tout d'Anna Gavalda, à cause de ces quatre personnages cabossés par la vie et réunis un peu par hasard... Le contexte est différent, le style et l'atmosphère aussi, mais on retrouve cette idée de vie "en communauté" pour se reconstruire alors que seul on piétine ou on s'enfonce.

Pour résumer, j'ai adoré ce roman et c'est à regret que j'ai tourné la dernière page : j'aurais voulu suivre encore un peu Malo, Jul et Solam, comme pour m'assurer que tout irait vraiment bien pour eux maintenant...

jeudi 7 août 2014

Persuasion - Jane AUSTEN


Pourquoi je le lis :


Ce week-end, j'ai regardé l'adaptation de Persuasion de la BBC avec Sally Hawkins et Ruppert Penry-Jones (très séduisant !) et cela m'a donné envie de relire le roman de Jane Austen.

En fait, ce sera même la troisième fois (La dernière c'était en 2012) que je lirai cette histoire que j'aime beaucoup, pas autant qu'Orgueil et Préjugés, mais presque.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Anna Elliott se fane dans l'ombre d'un père et d'une sœur qui ne l'apprécient pas. Huit ans auparavant elle a renoncé à des fiançailles avec Frederick Wentworth, persuadée par son amie Lady Russell des risques de cette union avec un jeune officier de marine en début de carrière, pauvre et à l'avenir incertain. Mais le hasard ramène le jeune homme, qui a fait fortune et souhaite trouver une épouse, dans le voisinage de la jeune femme. La vie mondaine donne l'occasion aux deux jeunes gens de se revoir et Frédérick est amené à revoir son opinion sur Anna qu'il jugeait trop influençable.

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Mon avis :


Persuasion fait partie de ces romans que j'aime davantage chaque fois que je les lis parce qu'il y a toujours quelque chose de nouveau à (re)découvrir dans le texte : des détails de l'intrigue qu'on a un peu oubliés, des nuances chez des personnages qu'on pensait plus lisses, etc.

Et c'est tout particulièrement vrai pour les livres de Jane Austen qui fourmillent de personnages secondaires (tous dotés d'une existence propre, avec leur passé, leurs liens familiaux et amicaux, leurs soucis, leurs ambitions,...), qu'ils soient comiques à force de ridicule ou pourvus de suffisamment de bon sens et d’influence pour venir en aide à notre héroïne dans une société où tout est réglé comme du papier à musique (d'ailleurs je ne m'habitue pas à la façon dont tout est codé et figé dans les relations sociales à cette époque...).

Mais si ce roman me plaît tellement c'est surtout parce qu'il s'agit d'une belle histoire d'amour, très romantique, pour Ann Elliot l'héroïne la plus effacée (du moins en apparence) de Jane Austen.

mardi 5 août 2014

Les pardons de Locronan - Edouard BRASEY

Pourquoi je le lis :

Il y a quelques semaines, j'ai lu Les lavandières de Brocéliande, du même auteur, que j'avais beaucoup aimé.

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En résumé (quatrième de couverture) :

Juillet 1911. Des milliers de pèlerins se pressent à Locronan en Bretagne, dans le Finistère, pour participer à la Grande Troménie, le pardon en l'honneur de saint Ronan qui a lieu tous les six ans. La jeune Linette a quitté son atelier de tissage pour prêter main-forte à son père qui tient la plus grande auberge de la ville.
Elle est courtisée par Yves, un artiste peintre qui se fournit chez elle en toile de lin pour ses tableaux, et par Auffroi, le fils du plus gros marchand de textiles de la région. Mais elle est fascinée par Tanguy, un nouveau venu qui ne cache pas son mépris pour la ferveur religieuse des fidèles. Pour lui, le circuit de la Troménie viole le territoire sacré des anciens druides.
Quand, au lendemain de la procession, le puits de la place de l'Eglise est empoisonné, terrassant plusieurs pèlerins, Tanguy attire tous les soupçons. Seule Linette ne croit pas à sa culpabilité. Pourtant les événements inquiétants et les crimes s'enchaînent au fil de la semaine, et la vie de la jeune fille elle-même est menacée. Qui poursuit la petite ville de sa haine ?

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Mon avis :

J'ai beaucoup aimé ce roman, encore davantage que Les lavandières de Brocéliande, un roman qui m'avait déjà beaucoup plu. Comme les deux histoires se déroulent dans des lieux mythiques de Bretagne et ont pour héroïnes des jeunes femmes qui exercent un métier typique de leur époque, sont "partagées" entre deux hommes et se retrouvent confrontées à un drame sanglant (d'ailleurs La sirène d'Ouessant que j'ai dans ma PAL semble réunir ces critères aussi). Donc, à cause de tout cela, je pensais que les deux livres se ressembleraient ou du moins auraient un gros air de famille. Mais finalement non, l'atmosphère de Locronan est toute autre que celle de Brocéliande.
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J'avoue que quelques passages ressemblent un peu trop à mon goût à de petites leçons d'histoire ou de culture bretonne, mais sinon le récit est très prenant et l'auteur a su maintenir habilement le suspense jusqu'aux dernières pages, alors que l'atmosphère est de plus en plus oppressante. Même moi qui ai la mauvaise habitude de lire les dernières lignes d'un livre alors que j'ai à peine commencé ma lecture, je suis restée dans le flou jusqu'au bout.
J'ai aussi beaucoup aimé la façon dont Edouard Brasey dépeint la vie dans un village breton du début du vingtième siècle et nous fait vivre pas à pas la Grande Troménie, rappelant au passage la toute puissance d'un catholicisme qui, malgré ses efforts pour se les approprier, n'a jamais pu effacer totalement les anciennes croyances.
Un seul regret, j'aurais voulu savoir ce qui arrive à l'héroïne ensuite car, là encore, difficile d'imaginer ce que le destin lui réserve...

samedi 2 août 2014

Quand tu es parti - Maggie O'FARRELL

Pourquoi je le lis :

Il y a deux ou trois ans, j'ai lu L’étrange disparition d’Esme Lennox et Cette main qui a pris la mienne, deux romans poignants que j'ai adorés.

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En résumé (quatrième de couverture) :

Hospitalisée dans un coma profond, Alice se souvient : de l'amour fou avec John, un journaliste, fils d'un juif intégriste qui l'a renié ; de l'étrange enfant, puis de l'adolescente fragile et rebelle qu'elle a été ; de l'affection de sa grand-mère Elspeth et des heurts avec sa mère, Ann, beauté froide et énigmatique. Et tandis que toute la famille guette le moindre signe d'espoir, la genèse du drame affleure.

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Mon avis :

Comme les deux autres romans de Maggie O'Farrell que j'ai lus, Quand tu es parti est tout en émotions, parfois drôle, souvent révoltant et triste, toujours très juste.

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L'histoire est construite comme un puzzle qu'on reconstitue pièce par pièce au fil des épisodes de la vie d'Alice et de sa famille jusqu'à comprendre comment elle a fini dans le coma suite à un accident qui n'en est peut-être pas un.

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Une belle lecture sur l'amour, les relations familiales et leur complexité...

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