vendredi 11 septembre 2015

L’Enfant rebelle - Christian LABORIE

Pourquoi je le lis :


Je connais Christian Laborie pour avoir lu il y a quelques années L'arbre d'or, une grande saga familiale dans les Cévennes du XIXème siècle.

Je n'ai donc pas hésité lorsque Babélio a proposé L’Enfant rebelle dans le cadre d'une de ses Masses Critique...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Janvier 1898. En espérant pour Raphaël une vie meilleure que la sienne, la jeune Adèle l'abandonne à l'institution des sœurs de la Charité de Nîmes. Le lendemain, un homme mystérieux, dépose également un nouveau-né. Confiés à un jour d'intervalle aux bons soins de sœur Angèle, les deux orphelins vont vivre des destinées singulières. Raphaël, endurci par les brimades de sa famille d'adoption, trouve refuge dans la solitude des montagnes cévenoles ; L'autre garçon, Vincent, grandit, heureux au sein d'une famille de paysans aisés. 

Quelques années plus tard, leurs chemins vont se croiser, à la faveur de l'histoire et la révélation d'un lourd secret, le secret de sœur Angèle...

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Mon avis :


Christian Laborie nous propose un très beau roman sur sa région d'adoption, les Cévennes, qui sert de décor à une grande fresque familiale, même si cette fois la famille en question est éclatée.
 
L’Enfant rebelle est à la fois une peinture sociale de la région au tournant du XXème siècle (vie dans les campagnes, quotidien des ouvriers du textile, contexte politique et première guerre mondiale) et une dénonciation des conditions de vie des plus démunis (enfants recueillis, mères célibataires, etc). J'ai été très touchée par l'histoire de cette femme obligée d'abandonner son enfant et plus encore par le destin de celui-ci marqué par l'injustice.
 
Si pendant la plus grande partie du roman on suit le destin de Raphaël, la dernière partie adopte soudain le point de vue d'un des personnages secondaires, Jean-Christophe Rochefort. Ce revirement marque une rupture trop prononcée dans le récit qui est en plus alourdi par des références trop nombreuses à l'histoire de la famille Rochefort (qui fait l'objet d'un autre roman, Les Rochefort) , au point qu'on se demande où l'auteur veut nous mener.

Malgré une dernière partie qui ne m'a pas du tout convaincue, j'ai bien aimé ce roman qui dresse les portraits émouvants d'un enfant maltraité qui ne se résigne pas et d'une femme victime des préjugés et des conventions sociales de son époque...

 


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