Pourquoi je le lis :
J'ai adoré il y a quelques années, je ne pouvais donc que me laisser tenter par le dernier roman d'Helen Simonson .
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En résumé (quatrième de couverture) :
Été 1914, dans la campagne anglaise. La gentry de Nye reçoit pour un pique-nique sur le gazon fraîchement tondu. Les ombrelles et les chapeaux sont de sortie et c'est l'occasion pour Beatrice Nash, vingt-trois ans, nouvelle professeure de latin récemment débarquée dans la petite ville, de faire plus ample connaissance avec les personnalités locales. Elle est chaperonnée par Agatha Kent, dont les deux neveux, Daniel et Hugh, ne la laissent pas insensible, bien qu'elle ait fait vœu de célibat. Orpheline et sous la tutelle d'une famille bien-pensante, Beatrice veut gagner son indépendance et devenir écrivain, des choix audacieux pour une jeune fille sans le sou en ce début de siècle. Ses projets, comme ceux de tous les habitants de Rye, vont être bouleversés par l'entrée en guerre de la Grande-Bretagne. La petite communauté accueille les premiers réfugiés et les hommes s'engagent. Beatrice voit partir Hugh avec un sentiment qu'elle peine à nommer...
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Mon avis :
J'ai beaucoup aimé ce roman et ses personnages plus attachants les uns que les autres.
C'est vrai que le rythme est assez lent, mais l'auteur prend le temps de planter le décor et de laisser ses personnages s'y épanouir, créant une atmosphère douce amère dans laquelle j'ai eu plaisir à me glisser pendant quelques jours.
Outre la chronique d'un petit village anglais se préparant à entrer en guerre, L'été avant la guerre dresse le portrait société hyper-conformiste au point d'en devenir injuste : femmes célibataires, artistes bohèmes, Tziganes, divorcés ou toute autre personne n'entrant pas dans le cadre doit faire profil bas ou s'en aller. J'ai d'ailleurs été particulièrement révoltée par quelques scènes humiliantes où une jeune femme se voit rabaisser juste parce qu'elle veut les moyens d'être indépendante.
Mais le roman ne parle pas que de la guerre ou de la place de l'art, des femmes ou des minorités dans la société : il y est aussi question d'une amitié à toute épreuve entre deux cousins aux tempéraments diamétralement opposés et d'une jolie histoire d'amour qui éclot mine de rien... En plus, le texte ne manque ni d'humour, ni d'émotion, et j'ai aimé la façon dont l'auteur manie les non-dits et les sous-entendus, suggérant une dimension supplémentaire au récit et amplifiant encore les émotions.
Un délicieux moment de lecture...
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