Pourquoi je le lis :
Ce court roman est l'occasion idéale pour réparer une lacune : je n'ai encore jamais lu de texte de Stefan Zweig...
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En résumé (quatrième de couverture) :
Scandale dans une pension de famille "comme il faut", sur la Côte d'Azur du début du siècle : Mme Henriette, la femme d'un des clients, s'est enfuie avec un jeune homme qui pourtant n'avait passé là qu'une journée...
Seul le narrateur tente de comprendre cette "créature sans moralité", avec l'aide inattendue d'une vieille dame anglaise très distinguée, qui lui expliquera quels feux mal éteints cette aventure a ranimé chez la fugitive.
Ce récit d'une passion foudroyante, bref et aigu comme les affectionnait l'auteur d'Amok et du Joueur d'échecs, est une de ses incontestables réussites.
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Mon avis :
J'ai adoré ce court roman.
D'ailleurs, et c'est assez rare pour que je le souligne, pour une fois la brièveté du texte ne m'a pas gênée du tout. En effet, de sa plume magistrale, Stefan Zweig nous fait passer comme son héroïne par toutes les émotions dans ce récit vibrant de passion (la passion du jeux, la passion amoureuse...).
Le texte est tour à tour fiévreux, sensuel, désespéré et tellement vivant qu'on oublie qu'il s'agit de souvenirs vieux de vingt ans ; qu'on oublie que c'est un roman...
Un très bon moment de lecture qui m'a donné envie de découvrir très vite d'autres romans de Stefan Zweig...
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Et pour conclure, un passage que j'ai particulièrement aimé : les dernières lignes du roman...
Elle était debout en face de moi et elle me tendit la main, en manière
d’adieu. Sans le vouloir, je regardai son visage, et il me parut
singulièrement attendrissant, le visage de cette vieille dame qui était
là devant moi, affable et en même temps légèrement gênée. Était-ce le
reflet de la passion éteinte ? Était-ce la confusion, qui soudain
colorait d’une rougeur inquiète et croissante ses joues jusqu’à la
hauteur de ses cheveux blancs ? Toujours est-il qu’elle était là comme
une jeune fille, pudiquement troublée par le souvenir et rendue honteuse
par son propre aveu. Ému malgré moi, j’éprouvais un vif désir de lui
témoigner par une parole ma déférence. Mais mon gosier se serra. Je
m’inclinai profondément et baisai avec respect sa main fanée, qui
tremblait un peu comme un feuillage d’automne.
2 commentaires:
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Missnefer
Il ne faut surtout pas hésiter !
Je n'ai lu que celui-ci pour l'instant, mais j'ai vraiment adoré.
Stéphanie
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