Un été à Cold Spring - Richard YATES

Pourquoi je le lis :

Richard Yates est également l'auteur de La Fenêtre panoramique, le roman qui a inspiré le film Noces rebelles que j'ai beaucoup aimé.

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En résumé (quatrième de couverture) :

Long Island, fin des années 1930. Fils d'un officier en retraite et d'une mère neurasthénique, le séduisant Evan Shepard n'a pas dix-huit ans quand il se marie avec Mary, une lycéenne "provocante", tombée enceinte peu après une soirée au drive-in. S'il se révèle un mécanicien prometteur, il est parfaitement dénué d'ambition tandis que Mary prépare son entrée à l'université dès la naissance de leur fille. Rapidement, c'est le divorce.

Quelques années plus tard, une deuxième chance s'offre à Evan en la personne de Rachel Drake, douce, vertueuse et effacée. C'est la fille de Gloria, une hystérique en mal d'amour et la sœur de Phil, un adolescent brillant, chétif et complexé. Evan et Rachel se rapprochent, se fréquentent et se marient. Désargentés mais heureux, ils louent un appartement confortable loin de leurs familles respectives.

Mais leur insouciance n'a qu'un temps : la guerre éclate, l'armée recrute et Rachel tombe enceinte. C'est l'heure des compromis. Sous prétexte de quelques économies, Gloria propose aux jeunes mariés de partager une maison à Cold Spring, bourgade cossue où se côtoient paisibles parvenus et vieilles familles bourgeoises. C'est aussi là qu'habitent les parents d'Evan, Grace et Charles Shepard, pour lequel Gloria ne peut cacher une violente inclination.

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Mon avis :

L'auteur dépeint une galerie de personnages émouvants et pathétiques qui semblent condamnés par leurs faiblesses. Le texte est très bien écrit et on retrouve l'ambiance du film Noces rebelles, même si le contexte est très différent.

J'ai passé un très bon moment avec ce roman bien qu'il soit un peu trop fataliste (réaliste ?) à mon goût.

Ne m'appelle plus Anastasia - John BOYNE

Pourquoi je le lis :

J'ai déjà lu des romans qui évoquaient le mystère entourant la disparition de la famille impériale russe et la quatrième de couverture de celui-ci m'a donné envie de découvrir quelle interprétation en avait fait John Boyne.

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En résumé (quatrième de couverture) :

1917, Gueorgui Yachmenev, petit paysan russe est engagé afin de protéger le tsarévitch Alexeï Romanov. Il se retrouve dans le fastueux palais impérial, rencontre les sœurs d'Alexeï, les princesses Romanov, parmi lesquelles la belle Anastasia. Mais la révolution va éclater...

1981, Londres : Gueorgui veille Zoïa, sa femme, qui est mourante. Ensemble, grâce à un amour infaillible, ils ont supporté l'exil et le poids d'incroyables secrets.

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Mon avis :

John Boyne écrit très bien et se débrouille pour entretenir le suspense jusqu'au dernier chapitre (même si on se doute un peu de ce qui n'est pas dit). Pour y parvenir, il a choisi une construction assez complexe, mais qui ne rend pas la lecture fastidieuse : il alterne des chapitres qui partent de 1981 pour remonter vers le passé avec des chapitres partant de 1917 pour avancer vers le présent, jusqu'à ce que les deux récits se rejoignent au moment où tout a basculé.

Le seul bémol, c'est que cette structure fait perdre un peu de son intensité et de son émotion au récit. C'est une grande histoire d'amour, inébranlable malgré les tragédies que le couple devra affronter au fil des années, jusqu'à ce que la mort ait le dernier mot.

J'ai donc beaucoup aimé même si j'aurais souhaité que les épisodes racontés soient un peu plus longs pour profiter davantage de cette belle histoire.

La Belle et la Bête - Mme LEPRINCE DE BEAUMONT

Pourquoi je le lis :

Après avoir lu Mes nuits ne sont pas les vôtres le semaine dernière, j'ai eu envie de découvrir le conte de Mme Leprince de Beaumont qui avait inspiré Dominique Marny. Cela a été d'autant plus facile que le texte est court et qu'il est libre d'accès sur Internet.

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En résumé (quatrième de couverture) :

Pour racheter la faute commise par son père qui a volé une rose alors qu'il avait trouvé refuge par une nuit de tempête dans un mystérieux château, Belle devient prisonnière de la Bête, une créature laide et sans esprit mais qui se montre pleine d'attentions pour la jeune fille dont il saura gagner le cœur au fil du temps.

 

Mon avis :

C'est un conte tout ce qu'il y a de plus classique dans sa construction, avec des personnages stéréotypés et la morale qui triomphe à la fin. Ce n'est pas une grande découverte car les éléments du récit de Mme Leprince de Beaumont sont présents dans la plupart des versions qui lui ont succédé, y compris dans le dessin animé de Disney. J'ai cependant passé un moment agréable en lisant ce court texte.-

Le péché des anges - Charlotte LINK

Pourquoi je le lis :

Je lis assez peu de romans policiers ou de thrillers, mais je fais une exception pour ceux de Charlotte Link car j'aime beaucoup la psychologie de ses personnages.

Parmi ses romans (et ce ne sont pas tous des thrillers), j'ai lu :

• Le poids du passé
• Le sceau du secret
• Les roses de Guernesey
• La maison des sœurs

Et Les trois vies de Margareta attend dans ma P.A.L.

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En résumé (quatrième de couverture) :

Max et Mario, frères à la beauté angélique, sont absolument identiques - seule Janet, leur mère, parvient à les distinguer. Quand l'un des deux, atteint de troubles psychiatriques, doit être interné, Janet prend une terrible décision afin de protéger sa famille... mais qui pourrait également la détruire. Des années plus tard, lorsque Mario annonce qu'il part en vacances seul dans le sud de la France, Maximilian panique et décide de s'échapper de l'hôpital...

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Mon avis :

C'est très bien écrit et Charlotte Link ménage le suspense jusqu'au bout avec habileté.
Elle commence son récit avec des personnages un peu stéréotypés qui prennent de la profondeur au fur et à mesure que leurs intentions ou leur passé sont dévoilés.
Charlotte Link nous tient en haleine et sème des indices tout au long du texte, mais rien qui permette de se faire une opinion définitive. On s'interroge, on émet des hypothèses, on acquiert des certitudes et on remet tout en question jusqu'au dénouement qui surprend et emeut.

Mes nuits ne sont pas les vôtres - Dominique MARNY

Pourquoi je le lis :

C'est une relecture. J'ai lu ce roman il y a quelques années, j'en garde un bon souvenir, mais un peu flou. C'est pour cela que je m'y replonge...

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En résumé :

Un soir, la voiture de Bernard Beaumont tombe en panne sur une route isolée. Après une marche à travers les bois, il aperçoit une demeure. Il frappe. Pas de réponse. Il entre dans un salon somptueusement décoré, désert en apparence, il téléphone à sa fille, Belle, afin qu'elle lui envoie du secours. Par maladresse, il casse une rose dont les pétales sont ornés de diamants et les dérobe. Une voix masculine résonne alors. Affolé, Bernard s'enfuit...

Le surlendemain, le portable de Belle sonne. Un inconnu lui annonce que son père a commis une faute. Si elle veut lui éviter la prison, elle doit se présenter au château de la Licorne. Belle accepte, mais en découvrant Jean, son hôte au visage brûlé, elle ne peut cacher son effarement. Au fil des rendez-vous imposés par l'homme défiguré, Belle apprend à oublier l'apparence de Jean et à l'apprécier mais elle ne peut passer outre la peur que lui inspire les secrets qui entourent ses activités et son passé.

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Mon avis :

Dans Mes Nuits ne sont pas les vôtres, Dominique Marny revisite le mythe de la Belle et la Bête en hommage au film réalisé en 1946 par Jean Cocteau, son grand-oncle. Le roman fourmille d'allusions au film et au conte de fées original, mais l'histoire est bien ancrée dans la réalité avec des personnages de notre temps confrontés à des soucis actuels. L'absence totale de surnaturel n'empêche pas le mystère d'envelopper la "Bête" et son domaine, aussi séduisants et inquiétants l'un que l'autre.

Certes l'histoire d'amour est assez prévisible et les personnages secondaires manquent un peu de subtilité (je pense que c'est ce qui explique que je n'aie gardé qu'un souvenir flou de ma première lecture), mais j'ai passé un très bon moment avec ce roman. Le style de Dominique Marny est très agréable à lire, ce qui fait que je n'hésite pas lorsque je tombe sur un de ses livres. J'ai déjà succom­bé, sans regrets, à :

• Il nous reste si peu de temps
• Darjeeling
• Ne disons pas au jour les secrets de la nuit
• Jouez cœur et gagnez
• Et tout me parle de vous
• Du côté de Pondichéry

L'amant de Lady Chatterley - D.H. LAWRENCE

En résumé :

Constance est mariée à Clifford Chatterley, un propriétaire terrien rentré paralysé de la guerre 14-18. Pour la jeune femme, la vie devient vite ennuyeuse auprès de l'infirme qui se prend de passion pour la "vie intellectuelle", consacrant des heures et des heures à écrire, étudier ou philosopher avec ses amis.

Dépérissant d'ennui et après une liaison décevante avec un ami de son mari, Constance se laisse séduire par Olivier Mellors, le garde-chasse du domaine. C'est un homme à l'apparence rustre mais il sait éveiller la sensualité de la jeune femme et lui redonner l'impression d'être pleinement vivante après les mois de marasme auprès de son mari diminué.

Mais le secret des deux amants finit par être éventé et Constance, enceinte, choisi de quitter son mari.

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Mon avis :

J'ai lu les 530 pages de ce roman (moins la préface) en 10 jours. Cela suffit à illustrer la difficulté que j'ai eu à m'intéresser à l'histoire de Constance Chatterley.

J'ai été déçue par ce livre car la relation amoureuse entre Constance et Mellors se trouve un peu noyée dans des considérations philosophiques et socio-économiques qui permettent d'ancrer le récit dans un contexte précis, mais qui m'ont quelque peu ennuyée.

En plus, je vais peut-être paraître fleur bleue, mais quelque part cela me gêne que la relation de Constance et de Mellors ne repose que sur une entente charnelle. Car en dehors de leur entente sexuelle et d'un passé amoureux malheureux, je n'ai pas compris ce qui lie les deux amants. Ma lecture n'a peut-être pas été assez attentive, ou alors j'ai raté quelque subtilité...

Au final, je peux dire que j'ai lu un classique de la littérature britannique et que j'ai pu me forger ma propre opinion, même si elle n'est pas très positive.