Pourquoi je le lis :
C'est un article du blog Sur la route de Jostein qui m'a fait découvrir ce roman et qui m'a donné très envie de lire cette histoire de triangle amoureux dont le personnage central est un écrivain.
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C'est également l'occasion de découvrir Anne-Sophie Brasme, un auteur dont on parle beaucoup ces jours-ci à cause d'un autre de ses romans, Respire, qui vient d'être adapté au cinéma par Mélanie Laurent.
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En résumé (quatrième de couverture) :
Bertier aimait Laure, Laure aimait Aurélien et Aurélien aimait la vie.
Ils étaient jeunes et sans doute pouvaient-ils encore espérer qu'avec le
temps ce triangle amoureux revisité finisse par trouver son équilibre.
Il n'en fut rien.
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Devenue écrivain, Laure n'a pourtant jamais évoqué
dans son ouvre cette période de sa vie. Dix-sept romans, mais pas une
ligne sur les nuits blanches à Saint-Germain-des-Prés, les après-midis
studieux à la bibliothèque Sainte-Geneviève, les interminables journées
de vacances sur l'île d'Oléron.
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Que s'est-il passé qui justifie ce
blanc laissé au milieu des centaines de pages qu'elle a noircies depuis ?
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A bientôt soixante-cinq ans, Laure Narsan entame ce qui sera sans doute
son dernier livre. Et accepte enfin de revenir sur cet événement qu'il
lui aura fallu quarante ans et dix-sept succès de librairie pour oser
affronter.
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Mon avis :
J'ai bien aimé Notre vie antérieure mais quelques détails de ce court roman m'ont un peu mises mal à l'aise.
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D'abord (et ça c'est un sentiment tout personnel qui n'a rien à voir avec la qualité du roman) j'ai été gênée par les propos de la narratrice, écrivain confirmée ayant publié dix-sept romans, qui dénigre son travail. Etant une lectrice assidue (compulsive ?), j'avoue que l'écrivain est un peu mon héros idéal : celui qui me permet d'oublier, de rêver, de m'évader grâce à ses histoires, ses personnages, son style, etc. Alors le voir descendu de son piédestal, ramené au rang des travailleurs ordinaires qui font leurs huit heures par jour sans état d'âme ni passion, c'est franchement glaçant.
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J'ai aussi trouvé dommage que l'émotion ne transparaisse pas davantage dans le texte. Après tout la narratrice évoque son premier amour, une période déterminante qui a profondément marqué sa personnalité et j'ai eu l'impression qu'elle en parlait avec un détachement que quarante années n'expliquent pas (comme d'autres lectrices j'ai été surprise en lisant que l'été à l'île d'Oléron se passait dans les années 1990, mais puisque rien ne vient contredire (sauf si je suis passée à côté de quelque chose..) que la partie où la narratrice a 65 ans se passe dans les années 2030, pour quoi pas ?).
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Comme
L'Irrégulière j'ai deviné les grandes lignes de l'histoire juste en lisant la quatrième de couverture et l'extrait
Des Vagues de Virginia Woolf placé en exergue. Les intrigues prévisibles ne me posent généralement pas de problème (après tout je lis beaucoup et les histoires originales sont plutôt rares et ne garantissent pas forcément de bons romans), sauf que l'auteur essaye de maintenir absolument un certain suspense qui m'a du coup semblé plutôt artificiel.
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Malgré cela, j'ai passé un très bon moment avec ce livre grâce à la plume d'Anne-Sophie Brasme : un très beau texte, fluide et épuré, pour un roman que je n'ai pas pu fermer avant d'en avoir lu la dernière ligne...
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