Pourquoi je le lis :
Le titre a attiré mon attention et la quatrième de couverture m'a plu, tout simplement.
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En résumé (quatrième de couverture) :
Trois sœurs.
Marie, l’aînée, s’abrite dans son bonheur
quotidien entre son mari pianiste, sa librairie ancienne à Paris, et ses
deux filles. Cérébrale, sérieuse et responsable, elle tente de
maintenir l’équilibre familial, au prix de sacrifices personnels qu’elle
ne mesure pas elle-même.
La cadette, Anne, vit en plein vent, «
dans les grandes largeurs » et pourtant modestement, au pied de son
phare, dans la magnifique petite bourgade bretonne de Port Manech.
Sculpteur qui n’a pas la chance d’être reconnue – mais est-ce vraiment
important pour elle ? – elle dévore la vie, les hommes, et s'obstine à
attendre un horizon qui réalise entièrement ses désirs.
La
benjamine, Lise, la plus solitaire, la plus fragile aussi, cherche
désespérément une rampe à laquelle s'accrocher pour sortir de sa
mélancolie et croire encore aux promesses de la vie.
Toutes les
trois s’étaient éloignées de leur père, homme taciturne et froid. Sa
mort les force à se pencher malgré elles sur leur héritage familial, à
comprendre cet homme silencieux, ses choix, son histoire. Elles doivent
alors repenser leur vie, leur relation, libres enfin de choisir et
d’être ce qu’elles veulent vraiment.
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Mon avis :
Voilà un roman qui attendait,
sans raison particulière, depuis trois ans sur une étagère de ma
bibliothèque et je ne regrette pas de l'avoir enfin lu (et pas seulement
parce que cela fait descendre ma
P.A.L.) : il m'a fait passer un excellent moment de lecture, entre douceur, mélancolie et optimisme.
J'ai
beaucoup aimé l'écriture de Françoise Kerymer et ses subtiles
variations de style selon la narratrice (les trois sœurs prennent la
parole tour à tour au fil des chapitres), et j'ai encore davantage aimé
l'histoire touchante de cette famille avec sa part d'ombre qui ne sera
jamais vraiment éclaircie. Les trois sœurs doivent apprendre à vivre
avec, chacune à leur manière, avec leurs personnalités bien distinctes,
leurs passés, leurs aspirations, leurs désillusions...
Un autre
point fort du roman, c'est le personnage du père, tellement contrasté
qu'il en devient impossible à comprendre pour le lecteur comme pour tous
c eux qui l'ont connu (des pistes sont avancées, mais rien de définitif).
Je n'en ai pas croisé beaucoup des personnages comme celui-là au cours
de mes lectures. La plupart du temps, on fini par obtenir les
explications sur les actes ou les motivations de ces figures imposantes
qui marquent le destin de leur entourage.
Et puis alors que tout se mettait tranquillement en place pour un happy-end survient une fin déstabilisante, inattendue.
J'ai hâte d'en apprendre plus en retrouvant les personnages du roman dans
Seuls les poissons... Et cette fois je n'attendrai pas trois ans !
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