Pourquoi je le lis :
C'est un article lu au moment de la rentrée littéraire qui m'a d'abord donné envie de lire ce petit roman. La quatrième de couverture, l'illustration en première page et différentes critiques lues ici et là m'ont confortée dans ce choix.
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En résumé (quatrième de couverture) :
Et je me vois là, dans tout ça. Une petite Chinoise de dix-sept ans, une paysanne, partie à l'usine parce que son grand frère entrait à l'université. Quantité des plus négligeables, petite abeille laborieuse prise au piège de sa ruche. Enfermée là pour une éternité.
De
nos jours, en Chine, Mei, jeune ouvrière, vit, dort et travaille dans
son usine. Elle rêve aussi. Confrontant un souffle romantique à l'âpre
réalité, La Fabrique du monde est une plongée intime dans un esprit qui
s'éveille à l'amour et à la vie.
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Mon avis :
J'ai adoré ce roman bouleversant qui nous fait passer par toutes sortes d'émotions très fortes en seulement 150 pages d'une belle écriture, très poétique.
On découvre d'abord le quotidien de Mei, ouvrière dans une usine de confection en Chine. Elle n'y est qu'une une pièce interchangeable parmi d'autres même si, contrairement aux autre ouvrières, elle a du mal à se résigner à cette vie morne régie par les contremaîtres, les délais à tenir, les tâches répétitives, etc.
Et puis vient la parenthèse enchantée pendant les congés du nouvel an alors que l'usine est déserte : quatre jours où elle découvre l'amour et l'espoir d'une vie meilleure.
Mais le bonheur de Mei prend fin avec la reprise du travail : de trahison en désillusion, le retour à la réalité est brutal et sa vie morose sans aucune échappatoire possible lui devient insupportable.
Malgré la fin tragique (qui est encore plus émouvante quand on sait que le rouge est la couleur du mariage en Chine), La Fabrique du monde est une belle histoire.