dimanche 28 septembre 2014

La pelouse de camomille - Mary WESLEY

Pourquoi je le lis :


J'ai lu ce roman il y a cinq ou six ans. Je l'avais adoré, tout comme les autres romans de Mary Wesley que j'ai lus : Rose Sainte-Nitouche, Les Raisons du cœur, Une fille formidable, La mansarde de Mrs K.

J'aime beaucoup l'écriture de Mary Wesley, ses personnages particulièrement attachants et surprenants ainsi que sa façon de parler non sans ironie de l'Angleterre de la première moitié du vingtième siècle.

Voilà pourquoi j'ai eu envie de relire La pelouse de camomille...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Derrière la maison, la pelouse de camomille s'étend jusqu'aux falaises de Cornouailles. Chaque été, les cinq neveux de Richard et d'Helena s'y retrouvent. Dans la chaleur étourdissante, c'est le temps béni des baignades, des après-midi paresseux. C'est aussi le retour des jeux entre cousins, où la petite Sophy en pince pour Oliver, qui lui est fou de Calypso, qui elle attend son prince charmant.

Mais nous sommes en août 1939 et, dans une Angleterre en guerre, ce qui d'ordinaire aurait paru inconcevable se dénude. Tout est exacerbé, surtout l'amour. Qu'importent les liens du mariage ou les bombardements, les conventions sont transgressées avec délice. Le tout sur un ton un rien osé et délicieusement impertinent.

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Mon avis :


Comme lors de ma première lecture, j'ai passé un excellent moment avec ce roman qui est joliment impertinent. J'ai particulièrement aimé l'atmosphère "so british" et les personnages pleins d'extravagance, chacun à leur façon, dans une société anglaise réputée conventionnelle.

Après une première partie pleine d'énergie, qui reflète l'urgence de vivre alors que la mort rode (proches qui meurent dans les bombardements ou les combats à l'étranger, incertitude quant aux lendemains), la seconde partie est davantage empreinte de nostalgie avec les personnages qui, quarante ans plus tard, se remémorent cette période qui les a profondément marqués. La transition se fait en douceur, grâce à d'ingénieux flash-back qui permettent de maintenir le suspense jusqu'aux dernières pages.

Vraiment un très bon moment...



vendredi 26 septembre 2014

Solaire - Ian MCEWAN

Pourquoi je le lis :


Il y a quelques semaines j'ai lu (et adoré) Opération Sweet Tooth. C'est une excellente raison de lire sans plus attendre un autre roman de Ian McEwan.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Michael Beard a atteint une cinquantaine plus que mûre. Il est chauve, rondouillard, dénué de toute séduction et, au moral, il ne vaut guère mieux. Mais il a dans le temps obtenu le prix Nobel de physique ; depuis lors il se repose sur ses lauriers et recycle indéfiniment la même conférence, se faisant payer des honoraires exorbitants. En même temps, il soutient sans trop y croire un projet gouvernemental à propos du réchauffement climatique. Quant à sa vie privée, elle aussi laisse à désirer. En coureur de jupons invétéré, Beard voit sa cinquième femme lui échapper. Alors qu'il ne croyait plus se soucier d'elle, le voilà dévoré de jalousie.

Bientôt, à la faveur d'un accident, il pense trouver le moyen de surmonter ses ennuis, relancer sa carrière, tout en sauvant la planète d'un désastre climatique. Il va repartir de par le monde, à commencer par le pôle Nord…

À travers les mésaventures de ce prédateur narcissique, incapable de se contraindre, Ian McEwan traite des problèmes les plus actuels. Et sur ces sujets très sérieux, il parvient à nous fait rire. Voici peut-être le roman le plus comique, le plus intelligent, le plus narquois de cet auteur, l'un des plus grands en Angleterre aujourd'hui.

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Mon avis :


Grosse déception après le gros coup de cœur qu'avait été Opération Sweet Tooth.

C'est très bien écrit, rien à dire de ce côté, mais le personnage principal est tellement détestable et il évolue dans un univers où règnent cynisme et hypocrisie que la lecture en devient vraiment désagréable malgré les tentatives d'humour de l'auteur.

J'ai fini par jeter l'éponge à la moitié du roman.  

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mardi 23 septembre 2014

Le club de la petite librairie - Deborah MEYLER

Pourquoi je le lis :


J'ai trouvé la couverture très jolie, et la quatrième de couverture m'a plu aussi...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Jeune femme brillante, Esme obtient une bourse à l'université de Columbia à New York. Dans cette ville où tout semble éphémère, elle tombe amoureuse de Mitchell. Tout va bien, jusqu'à ce qu'elle soit enceinte : là, Mitchell annonce qu'il la quitte.

Déterminée à reprendre sa vie en main, Esme trouve un travail dans une petite librairie de quartier, tenue par George, son propriétaire excentrique et le taciturne Luke dont le rêve est de devenir guitariste. Au milieu des livres, la jeune femme trouve un réconfort bienvenu. Tout comme auprès des clients de la librairie qui deviennent des amis et des soutiens.

Et puis, un jour, Mitchell revient. Esme a-t-elle envie de lui accorder une seconde chance ? Le bonheur est-il à ce prix ?

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Mon avis :


J'ai passé un très bon moment avec ce roman que j'avais envie de lire depuis des mois. Il y a bien quelques maladresses, mais Déborah Meyler nous raconte une histoire très touchante, avec une héroïne fragile et très humaine qui m'a beaucoup émue.

Beaucoup de sujets ne sont qu'effleurés alors que j'aurais aimé en savoir davantage (par exemple sur les amitiés à la librairie, etc). J'aurais surtout aimé que le roman se poursuive encore un peu mais on sait que le plus difficile est passé pour la jeune femme et tout devrait s'arranger petit à petit pour elle...

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dimanche 21 septembre 2014

La verticale de la lune - Fabienne JUHEL

Pourquoi je le lis :


Il y a peu j'ai lu Les oubliés de la lande de Fabienne Juhel et je n'ai pas voulu attendre pour me replonger dans son univers qui mêle mystère et merveilleux.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Une étrange fillette, mythomane et cruelle, règne sur une vaste propriété bretonne. Elle aime raconter des histoires et mystifier son monde. De père inconnu, de mère souvent absente, la fillette est élevée par Teresa, une bonne mexicaine, et entretient avec la nature une relation érotique et sacrée. Son royaume est perturbé le jour où "l'Indien", engagé pour s'occuper du parc, commence à abattre "ses" arbres...

D'une remarquable maîtrise, tant dans l'intrigue que dans la saveur de la langue, le roman de Fabienne Juhel met en scène une enfant curieuse et audacieuse, prise dans un étonnant jeu de miroirs.

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Mon avis :


J'ai moins aimé ce roman que Les oubliés de la lande. On y retrouve pourtant la même écriture pleine de poésie et le même univers teinté de mystère et de merveilleux.
Mais La verticale de la lune est plus abscons, avec des passages parfois difficiles à décrypter et d'autres qui laissent un peu mal à l'aise, si bien que je suis arrivée à la fin du livre en ayant l'impression d'être passée à côté de l'essentiel.
Malgré cette petite déception, je retenterai sûrement ma chance avec un autre roman de Fabienne Juhel.

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samedi 20 septembre 2014

En cas de forte chaleur - Maggie O'FARRELL

Pourquoi je le lis :

J'aime beaucoup ce qu'écrit Maggie O'Farrell. Dernièrement, j'ai lu Quand tu es parti et il y a un peu plus longtemps, L’étrange disparition d’Esme Lennox et Cette main qui a pris la mienne, trois romans d'une grande intensité dramatique que j'ai adorés.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Des rues de Londres aux studios arty du New York des seventies, en passant par un village irlandais, le portrait inoubliable d'une famille suffoquant sous les mensonges et les non-dits.

Comme chaque matin depuis trente ans, Robert Riordan part acheter son journal. Mais en ce jour caniculaire de juillet 1976, Robert part et ne revient pas.

Dans leur maison londonienne, Gretta, sa femme, s'interroge : quelle mouche a bien pu le piquer ? Doit-elle prévenir les enfants ?

A peine réunis, ces derniers tentent de prendre la situation en main : les placards sont retournés, les tiroirs vidés, chaque pièce fouillée en quête d'indices.

Mais, alors que le mystère autour de leur père s'épaissit, les vieilles rancœurs ressurgissent. L'aîné en a assez : pourquoi est-ce toujours à lui de prendre en charge sa famille ? Quant aux deux sœurs, jadis si proches, quel événement a brisé leur lien, si terrible que la cadette a décidé de mettre un océan entre elles ? Et Gretta, a-t-elle vraiment tout dit ? 

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Mon avis :


J'ai eu un peu de mal à démarrer le très sérieux En cas de forte chaleur après la lecture du très drôle C'est toi que j'attendais de Kristan Higgins. La transition entre les deux univers a été un peu difficile à gérer, mais après quelques pages de Maggie O'Farrell, je me suis laissée complètement absorber par son récit où la disparition d'un père est l'occasion de réunir une famille rongée par les secrets et les non-dit. L'atmosphère, qui aurait pu être pesante vu la teneur des secrets, est allégée par l'ironie et les changements de points de vue qui remettent en perspective les opinions et les problèmes des uns et des autres et font ressortir leurs petits travers autant que leurs gros problèmes.

J'ai passé un excellent moment avec ce roman qui confirme s'il en était besoin que Maggie O'Farrell est un écrivain de talent qui maîtrise magnifiquement la psychologie de ses personnages pour en faire des êtres complexes mais auxquels on peut aisément s'identifier. J'ai d'ailleurs été particulièrement touchée par le personnage d'Aoife qui souffre de dyslexie et aussi (c'est lié) d'illettrisme. A chaque fois que je croise ce genre de personnages, j'en suis malade pour eux, me demandant ce qu'aurait été ma vie si je n'avais pas eu la lecture...

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mercredi 17 septembre 2014

C'est toi que j'attendais - Kristan HIGGINS

Pourquoi je le lis :



J'ai beaucoup aimé L'amour et tout ce qui va avec, Amis et rien de plus et Trop beau pour être vrai, et encore plus L'homme idéal... ou presque, alors je continue à explorer l'univers romantique et plein d'humour de Kristan Higgins.

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En résumé (quatrième de couverture) :


"Comment veux-tu trouver un homme digne de ce nom, ma fille ? Tu vis dans un dépôt de ferrailles" ! Poppy a bien un boy-friend, mais chut, c'est le propriétaire du resto italien qui concurrence la brasserie de ses parents... Un amoureux pas très empressé, il faut l'avouer. Mais elle aurait grand tort de se plaindre : elle dirige sa propre entreprise de récupération de matériaux, vit entourée d'une famille décalée mais aimante, ainsi que d'une smala d'amis farfelus et de petits protégés qui remplissent son quotidien de rires et de tendresse.

Elle a même le projet d'acquérir les Prés Fleuris, la sublime demeure victorienne de Vivian, espiègle vieille dame avec qui elle s'est liée d'amitié. Que demander de plus ? Un jour, resurgit Liam, le bad boy du lycée qui lui a brisé le cœur quinze ans auparavant. Toujours aussi craquant. Voilà qui risque de bouleverser cette joyeuse harmonie... Pas question ! Poppy s'est juré que jamais plus elle ne se laisserait prendre au charme de Liam.

Pourtant, n'est-il pas celui qu'elle attendait ?

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Mon avis :


Encore une fois, j'ai passé un très bon moment avec ce roman que je me réjouissais de lire après quelques semaines de sevrage (je ne pouvais pas continuer à lire un roman de Kristan Higgins par semaine : j'aurais été très vite à court de munitions). J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir la bonne humeur et le romantisme propre à cet auteur, et plus encore ses personnages aux caractères bien trempés qui font toute l'originalité des ses histoires.

Si j'ai beaucoup aimé Poppy (le personnage principal du roman), par contre Liam, le "héros", m'a paru un peu moins séduisant que ceux des autres livres de Kristan Higgins car moins mystérieux. En effet, une partie de l'histoire est racontée de son point de vue et le découvrir en papa-poule surprotecteur ou en dragueur compulsif repenti lui fait perdre un peu de son charme. Cela n'engage que moi, mais je préfère lorsqu'il y a un peu plus de mystère (en littérature en tout cas). Pour preuve, L'homme idéal... ou presque (avec son Prince Charmant mutique) reste mon roman favori de cet auteur. 

Pour résumer, je me suis tellement plu dans C'est toi que j'attendais que je me suis couchée très, très, très tard hier soir (je n'arrivais pas à abandonner Poppy et Liam tant que tout n'était pas réglé) et que j'ai maintenant du mal à démarrer une autre lecture. En dehors de cela, je n'ai aucun reproche à formuler...

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mardi 16 septembre 2014

L'office des vivants - Claudie GALLAY

Pourquoi je le lis :


L'office des vivants est le premier roman de Claudie Gallay, un auteur que j'aime beaucoup.

Parmi ses romans, j'ai lu :
Et mes préférés :

La quatrième de couverture laisse présager d'une histoire sombre, mais j'espère qu'elle ne sera pas trop triste...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Dans la maison des Cimes, le carnet des enfants nés est caché derrière les draps. Après le nom du Père et celui de la Mère, il y a les noms de Marc et de Simone. Pour Manue, il n'y a rien d'écrit. Manue est une beauté tombée du ciel un matin dans ce village abandonné aux loups, aux éclairs qui claquent derrière la montagne. Manue est un secret né de la folie du père. Alors Marc, l'enfant qui parle aux arbres, dit que lorsqu'il sera grand, il emmènera Manue. Très loin du sol gelé l'hiver, des sandwiches à la moutarde, de la honte.

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Mon avis :


J'ai trouvé ce roman très difficile à lire, non pas à cause du style de Claudie Gallay, très juste comme d'habitude, mais à cause du contenu qui est bouleversant.

L'auteur a écrit comme si l'un des enfants de la famille racontait ce qu'il voit, ce qu'il vit et cela nous plonge encore plus violemment dans la réalité sordide qui est la leur.
C'est ainsi que nous nous retrouvons confrontés à la misère la plus noire. Il y a bien sûr les conditions de vie plus que précaires (pauvreté, logement insalubre, faim, etc.) mais c'est surtout la misère sociale qui m'a paru presque insupportable : l'isolement dans un village de montagne peu à peu déserté, le rejet par les habitants du bourg et la famille elle-même où il n'y a ni solidarité, ni affection, mais seulement de l'indifférence quand ce n'est pas de la violence.
J'ai longtemps espéré un revirement de situation qui apporterait une petite lueur d'espoir, mais la descente aux enfers est inévitable...

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lundi 15 septembre 2014

Quand reviennent les âmes errantes - François CHENG

Pourquoi je le lis :


Il y a déjà un moment que j'ai noté ce roman sur la liste des romans que j'aimerais lire. Je n'en suis plus tout à fait certaine, mais il me semble que c'est cet article qui m'a donné envie de lire Quand reviennent les âmes errantes.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Il y a dans cette œuvre atypique quelque chose de la tragédie grecque, de la poésie épique, ou même de l’oratorio (tant il est vrai que l’on imagine aisément une scène avec ces trois « voix » et ce chœur). Mais bien que l’on soit devant un grand poème spirituel en prose aux accents claudéliens, il y a bien là un récit, qui s’inscrit dans un cadre historique. Les trois personnages sont pris dans la tourmente de l’écroulement du dernier royaume indépendant devant le tyran qui prendra le nom de Premier empereur (fin du IIIe siècle avant J.-C.).

Au milieu de ce chaos, deux hommes sont épris de la même femme, sans jalousie aucune. Le premier, joueur de zhou (instrument traditionnel à percussion), est autant l’incarnation du yin que le second, valeureux chevalier, l’est du yang. Tous deux périront dans d’atroces souffrances après avoir tenté vainement de s’approcher du tyran pour le supprimer. Entre eux et avec eux, la femme aimée incarne le souffle de vie, le désir généreux de pureté qui élève l’homme jusqu’à sa plus haute dimension.

Et à cette hauteur, elle continuera à dialoguer par-delà la mort avec ses deux amours, dont lui reviennent les âmes errantes. Le livre se termine par une exaltation en vers de la « nuit mystique où la terre se donne au ciel », dans laquelle, comme dans le Cantique des cantiques biblique, on ne distingue pas toujours qui, des trois personnages, est le locuteur. Sublime !

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Mon avis :


François Cheng nous livre ici un récit plein de délicatesse et de poésie, à la forme originale. En effet, même si je ne connais pas grand-chose à la littérature chinoise, Quand reviennent les âmes errantes m'a évoqué un drame épique de la Chine Ancienne, avec de grandes passions, des batailles, un code de l'honneur inviolable, etc.

Inspiré de faits historiques (unification de la Chine par son "premier" empereur qui fut victime de plusieurs tentatives d'assassinats), ce roman est avant tout une histoire d'amour et d'amitié exceptionnelle qui lie une femme et deux hommes, par-delà la jalousie, les rancœurs ou même la mort.

J'admets sans hésitation qu'il s'agit d'un beau texte, rédigée d'une plume magnifique, mais le roman est trop court et trop épuré pour que je sois vraiment séduite par Quand reviennent les âmes errantes.

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dimanche 14 septembre 2014

Et tout me parle de vous - Dominique MARNY

Pourquoi je le lis :


J'ai lu ce roman il y a bientôt dix ans et je me rends compte que mes souvenirs sont plutôt flous...

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En résumé (quatrième de couverture) :


2001.

Au cœur de la Touraine connue pour ses châteaux Renaissance, ses jardins à la française et ses vignobles, un homme et une femme oublient momentanément le chaos du monde pour vivre un suspense sentimental.

Victime d'un accident, Ariane est obligée d'interrompre sa carrière de danseuse. Elle devient chorégraphe et monte sa compagnie de danse dans le Val de Loire. Alors qu'elle achète la Giroué, une séduisante maison au bord de l'eau, son chemin croise celui de Julien, grand reporter. Pour des raisons mystérieuses, il convoite lui aussi cette demeure... Entre ces deux êtres que rien ne prédispose à se rencontrer débute le jeu du chat et de la souris. Attirance, passion, volte-face, Et tout me parle de vous est une carte du Tendre contemporaine et un rendez-vous pour celles et ceux qui croient en leur bonne étoile.

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Mon avis :


Comme souvent avec les romans de Dominique Marny, j'ai passé un excellent moment avec Et tout me parle de vous même si je trouve que la volonté de l'auteur d'ancrer à tout prix le roman dans l'actualité (attentat du 11 septembre 2001 et ses suites à travers le monde) alourdit le récit.

Par contre, j'ai bien aimé la jolie histoire d'amour qui est au centre du roman et qui est racontée avec beaucoup de sensibilité à travers ce qui pourraient presque être de petites scènes du quotidien.

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jeudi 11 septembre 2014

L'Assassin à la pomme verte - Christophe CARLIER

Pourquoi je le lis :


J'ai remarqué ce roman sur la liste des nouveautés de ma bibliothèque municipale (il y a déjà un bout de temps)...

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En résumé (quatrième de couverture) :


"J’éprouvais pour Elena une tendre reconnaissance. J’avais toujours voulu tuer quelqu’un. Pour y parvenir, il me manquait simplement de l’avoir rencontrée" songe Craig, fraîchement débarqué des États-Unis comme Elena d’Italie. Tous deux se trouvent pour une semaine au Paradise : un palace, vrai monde en soi, où l’on croise parfois au bar d’étranges clients. Par exemple cet homme de Parme, mari volage et volubile, découvert assassiné au lendemain de leur arrivée.

Entre Craig et Elena naît un sentiment obsédant, fait d’agacement et d’attirance, sous l’œil impitoyable de Sébastien, le réceptionniste, auquel rien n’échappe. Ou presque. Dans cette envoûtante et spirituelle fiction à plusieurs voix, chacun prenant à son tour la parole, chacun observant l’autre, épiant son voisin, amour et meurtre tendent à se confondre. En émule d’Agatha Christie et de Marivaux, Christophe Carlier prouve avec maestria que l’accidentel, dans le shaker du grand hôtel, a partie liée avec l’imaginaire.

Et qu’un assassin peut être aussi discret que l’homme à chapeau melon de Magritte, au visage dissimulé à jamais derrière une pomme verte.

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Mon avis :


C'est un bon roman, à l'intrigue originale et bien écrit, mais auquel je n'ai pas tout à fait adhéré. En effet, j'ai eu du mal à me sentir vraiment concernée par ce qui se passait dans ce grand hôtel, comme si les personnages, qui sont également les narrateurs, nous gardaient à distance.

Malgré le meurtre et les policiers qui œuvrent en arrière-plan, L'Assassin à la pomme verte n'est pas vraiment un roman policier. D'ailleurs les conclusions de l'enquête pour cet homicide "trois en un" seront pour le moins inattendues.

L'épilogue est tout aussi déconcertant, poussant très loin l'ironie qui est (à mon avis) l'aspect le plus délectable de ce court roman.

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mercredi 10 septembre 2014

Le barrage - Gilbert BORDES

Pourquoi je le lis :


Même si je ne lis pas systématiquement tout ce qu'écrit Gilbert Bordes, j'aime bien ses romans, certains très drôles, d'autres très sensibles.

Mes préférés : Nous irons cueillir les étoiles et La rebelle des sentiers de Lure.

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En résumé (quatrième de couverture) :


Vallée de la Corrèze, 2012. Un projet de barrage vient troubler le paisible village de Saint-Geniez. Si les autorités espèrent redynamiser le pays en amenant de l'activité autour d'un immense lac de retenue, la création de l'ouvrage implique de noyer la moitié du bourg. Tandis que jeunes et vieux s'associent pour lutter contre l'engloutissement de leurs terres, de leurs maisons et de leur cimetière, Fabienne Marquet, une infirmière éprouvée par la vie, tombe sous le charme de François Belmas, l'ingénieur en charge des travaux... Mais Belmas est volage, Fabienne le sait : aucune femme n'a réussi à le retenir. Pourtant, comment combattre la force qui la pousse vers cet homme à qui rien ne résiste ?

Sans doute faudra-t-il des hasards et des erreurs, mais aussi l'intervention de Louise et Valentin, ses deux enfants, pour que la jeune femme reprenne goût à la vie et s'autorise enfin à vivre...

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Mon avis :


Les premières pages m'ont un peu fait peur à cause du style très dépouillé de l'auteur, mais j'ai très vite oublié ça car malgré une écriture sans fioriture, les émotions passent très bien. Depuis les émois amoureux et sensuels de la jeune veuve jusqu'à la détresse de ses enfants qui redoutent qu'elle ne les aime plus ; en passant par la colère, le désespoir ou la résignation des villageois face à la menace que représente le barrage pour leur mode de vie ; sans oublier l'opportunisme des élus locaux et des politiciens, velléitaires, qui se pensent qu'aux votes des électeurs.

C'est donc avant tout une histoire humaine, avec ses bons et ses moins bons côtés, que nous raconte ici Gilbert Bordes, la construction du barrage n'étant que le grain de sable qui vient enrayer la mécanique bien huilée de ce paisible petit village de la "France profonde".

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lundi 8 septembre 2014

Promesse d'Irlande - Emilie RICHARDS

Pourquoi je le lis :


Je suis tombée un peu par hasard sur ce roman à la bibliothèque et ça m'a rappelé que j'avais passé un moment agréable avec Le testament des Gerritsen il y a une dizaine d'années...

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En résumé (quatrième de couverture) :


De Cleveland au comté de Mayo, en Irlande, l'histoire inoubliable de trois sœurs confrontées chacune à son destin, ainsi qu'à un tragique passé familial...

Lorsqu'elles sont contactées par Irene Tierney, une lointaine parente, les sœurs Donaghue n'imaginent pas un instant quelles conséquences bouleversantes cette rencontre aura sur leur vie. En leur demandant de l'aider à découvrir la vérité sur la mort de son père, survenue des décennies plus tôt à Cleveland, Irene va en effet les plonger au cœur d'une vieille histoire d'amour maudit et de meurtre. Une histoire qui conduira les trois sœurs de l'autre côté de l'Atlantique, dans l'Irlande de leurs ancêtres, en quête de réponses sur leur famille et sur elles-mêmes...

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Mon avis :


J'ai abandonné au bout de 80 pages (il en reste encore 520 à lire...) car je n'ai pas du tout accroché à l'histoire...

dimanche 7 septembre 2014

La passe-miroir . tome 1 . Les fiancés de l'hiver - Christelle DABOS

Pourquoi je le lis :

J'ai découvert de roman grâce à un article sur le blog de Mary, Littéraventures. Son enthousiasme et une quatrième de couverture alléchante m'ont vite convaincue.

Un petit bonus : le site consacré au roman et à son univers.

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En résumé (quatrième de couverture) :

Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l'arche d'Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du pôle. A quelle fin a-t-elle était choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir Ophélie devient le jouet d'un complot mortel.

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Mon avis :

Comme souvent après avoir lu un roman, je suis allée sur les blogs pour me faire une petite idée de ce que les autres lecteurs en ont pensé. Je n'ai pas été surprise de découvrir que Les fiancés de l'hiver fait l'unanimité sur les blogs, et même plus (j'ai d'ailleurs trouvé l'avis d'Emilie particulièrement pertinent et original).

Moi aussi, j'ai adoré ce roman. Je me suis laissée complètement happée par l'histoire et je suis partie à la suite d'Ophélie à la découverte de cet univers étrange, composé d'arches (vestiges de notre Terre détruite il y bien longtemps) qui gravitent autour d'un noyau et qui constituent chacune un monde en soi, avec son histoire, sa culture, ses us et coutumes, ses formes de magie, etc. C'est passionnant et truffés de détails qui rendent les deux univers qu'on visite dans ce premier volume très vivants.
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 De la même façon, les personnages suscitent notre curiosité : on sent qu'il y a beaucoup à apprendre sur chacun (son passé, ses motivations, ses pouvoirs, ses secrets, etc). On est loin des archétypes avec des méchants qui ne le sont pas toujours vraiment, tout comme les alliés dont il faut souvent se méfier davantage que des ennemis. Evidemment, Ophélie est la plus attachante du lot, mais tous les personnages qui l'entourent ont également su capter mon intérêt.

J'ai tout particulièrement apprécié l'écriture de Christelle Dabos, très agréable à lire : inventive et fantaisiste, avec des comparaisons et des images décalées et parfois déconcertantes, mais qui font mouche à chaque fois et qui confèrent à son texte une indéniable originalité.

Une petite parenthèse : au cours de ma lecture j'ai pensé à plusieurs reprises à Hayao Miyazaki et à Harry Potter (des noms que j'ai aussi lus dans les articles de plusieurs blogueurs, ces références ne sont donc sans doute pas si incongrues). Le premier parce que l'univers où évolue Ophélie m'a beaucoup rappelé celui des films du réalisateur japonais Hayao Miyazaki, comme Le château ambulant ou Le Château dans le ciel entre autres (à cause des "îles" flottant dans le ciel ? des dirigeables ? de la présence discrète mais naturelle de la magie ?). Le second, parce que vu la richesse du premier volume, j'ai l'impression que la série La passe-miroir pourrait avoir l'envergure des Harry Potter...

La seule ombre au tableau : il va falloir attendre pour savoir ce qu'il advient d'Ophélie à sa sortie de l'ascenseur...

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vendredi 5 septembre 2014

L'amour dans un climat froid - Nancy MITFORD

Pourquoi je le lis :


C'est la suite de La poursuite de l'amour...

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En résumé (quatrième de couverture) :


Débutantes rose bonbon ou douairières, les " Honorables " ladies de Nancy Mitford n'ont décidément que le grand amour à l'esprit. Passé les premiers émois sentimentaux de La Poursuite de l'amour, c'est avec délectation que l'on retrouve Fanny et Polly, deux jeunes filles très chic de l'aristocratie britannique de l'entre-deux-guerres. Paisiblement mariée, la première narre les rocambolesques démêlés conjugaux de la seconde, tandis que sa vénérable mère, Lady Montdore, est victime du démon de midi.

Jamais l'humour pic à glace de Nancy Mitford ne s'est déchaîné avec autant de verve et d'acuité que dans cette chronique d'une gentry allumée, qui, pour nombre de ses admirateurs, est son incontestable chef-d'œuvre.

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Mon avis :


J'aurais peut-être dû laisser passer un peu de temps plutôt que d'enchaîner L'amour dans un climat froid directement après La poursuite de l'amour car je n'ai pas du tout accroché à ce livre alors que j'avais beaucoup aimé le premier. J'ai assez vite eu une impression de répétition (la même Fanny est témoin des amours non plus de sa cousine mais d'une voisine, et à part ça...). Quant à l'excentricité qui faisait tout le charme des personnages du premier volume elle m'a paru exagérée dans celui-ci, carrément caricaturale.

Cette lecture a donc été une déception, surtout après la bonne impression que m'avait laissé La poursuite de l'amour. Mais peut-être qu'en laissant passer quelques semaines entre les deux lectures j'aurais pu apprécier à sa juste valeur L'amour dans un climat froid...