Pourquoi je le lis :
C'est la suite du Bureau de mariage de M. Ali, un roman que j'avais adoré car il était à la fois drôle et sensible, offrant une description tout en contraste d'une Inde en pleine mutation tiraillée entre traditions et modernisme.
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En résumé (quatrième de couverture) :
Grâce au succès de son agence matrimoniale, Monsieur Ali est le plus heureux des hommes de Vizag… jusqu’au jour où Rehman, son fils, se met à courtiser Usha, la belle journaliste. Aruna, quant à elle, a tout pour être heureuse : un travail chez Monsieur Ali, un mari qu’elle aime, une vaste demeure bien différente de la pauvre bicoque de son enfance. Mais son bonheur survivra-t-il à l’arrivée de son odieuse belle-sœur ? Le père d’Usha laissera-t-il sa fille épouser un musulman ? Comment réagiront Monsieur et Madame Ali quand ils apprendront la liaison de leur fils avec une hindoue ? L’amour peut-il durer quand il ne respecte pas les traditions et les cultures familiales.
Telle est la grande question de ce roman qui brosse un tableau drôle et attachant de l’Inde moderne.
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Mon avis :
Les mille et une conditions de l'amour m'a moins plu que Le bureau de mariage de M. Ali, auquel il fait suite. L'atmosphère est ici très différente, il y a moins d'humour.
J'ai trouvé dommage que l'agence matrimoniale, tout comme M. Ali, soient beaucoup moins présents dans ce second volume. En effet, l'histoire se concentre sur deux des personnages secondaires du Bureau de mariage de M. Ali : Rheman, un jeune homme amoureux d'une journaliste issue d'une religion différente de la sienne, et Aruna, jeune mariée qui peine à trouver sa place dans sa belle-famille fortunée.
Ces deux histoires sont l'occasion de démontrer le poids des traditions qui créent des frontières et des inégalités entre personnes de différentes religions, castes ou classes sociales. Sans oublier que l'auteur dénonce également la corruption présente partout ou presque ainsi la place des femmes dans une société où elles n'ont pas voix au chapitre.
J'ai aussi été un peu déçue par le dénouement teinté d'amertume, même s'il est tout à fait dans l'esprit de la culture indienne, entre résignation et volonté de se conformer aux traditions établies...